Je tiens tout d’abord à remercier Babelio ainsi que les Editions TriArtis pour l’envoi de ce roman dans le cadre de la Masse critique du mois de février consacrée au « non fiction ». C’est le quatrième de couverture qui m’a attirée et j’ai eu envie de découvrir les motivations qui ont poussé Marie-Louis Audiberti à vouloir déménager.
Suite au départ de ses enfants mais surtout au décès de son mari, la narratrice décide de quitter Meudon pour aller vivre à Paris. Elle veut revenir dans cette ville qui l’a vue naître, retrouver son XIVe arrondissement. Elle décide alors de mettre en vente son appartement de banlieue pour le plus grand bonheur de l’agent immobilier qui va le vendre très rapidement.
Ce court roman, il ne fait que 79 pages, est rempli de poésie. L’auteur compare les villes qu’elle aime aux hommes qu’elle aurait pu aimer. Meudon serait le mari, la vie posée, la sagesse alors que Pari serait l’amant, la vie pleine de folie. Quitter la ville dans laquelle elle a vécu est une quête vers un nouveau soi. Elle va s’installer dans le centre de Paris, là où il y a du bruit, du monde, de l’agitation. Alors que de nombreuses personnes quittent les centres villes pour habiter dans des zones péri-urbaines, Marie-Louise Audiberti part en quête d’un lieu où elle se sentira moins seule.
J’ai aimé la façon dont l’auteur se moque des agents immobiliers. Elle met en avant leurs techniques de vente parfois absurbes pour vendre des biens qui ne correspondent pas aux attentes des clients. L’auteur a pu constater elle-même que des biens « loufoques » lui avaient été proposés.
Marie-Louise Audiberti se confie beaucoup dans ce livre, il y a beaucoup de retour en arrière sur la vie avec ses parents, de souvenirs qui ressurgissent de son passé entre autre les livres « sont-ils des amis ou des ennemis ? » ou encore sa table si chère à son cœur. C’est une sorte de journal intime mais qu’elle offre tout de même à ses lecteurs, elle apostrophe le lecteur comme p.48 « rassurez, vous, seulement il se diffuse et se diffracte, ramassant le tout venant de ma vie… »
J’ai trouvé le style de l’auteur assez élitiste. Elle fait beaucoup de références à des auteurs comme par exemple Montesquieu, Baudelaire ou encore Beigbeder qui ne sont pas tous à la portée du grand public. Le vocabulaire qu’elle utilise est très riche et peut freiner certaines personnes. De plus, j’ai été gênée par l’absence de chapitre qui alourdit ce court roman.
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