Marie-Pierre Dillenseger

17. Ne renoncez pas… Ne serait-ce qu’en déposant un petit caillou par désir et rêve non accompli et en suspens à ce jour dans une petite boîte dont vous seul connaîtrez l’emplacement.
18. Accueillez le rebond… Ne serait-ce qu’en disant oui à vous-même et à votre force, aux premières lueurs du jour demain matin.
19. Pratiquez l’inertie… Ne serait-ce qu’en différant à un autre jour une tâche ou une corvée que vous pourriez très bien faire aujourd’hui.
20. Osez initier… Ne serait-ce qu’en partageant avec d’autres – amis, inconnus, collègues, frère ou sœur – un moment clé de votre histoire, tu jusqu’à présent.
21. Prenez les problèmes à l’envers… Ne serait-ce qu’en vous interrogeant sur le bénéfice possible de ne pas résoudre tous les problèmes qui frappent à votre porte.
22. N’ignorez pas la mort… Ne serait-ce qu’en osant vous projeter dans une hypothétique vie d’après en ayant dans celle-ci coché les bonnes cases, celles qui correspondent à vos forces, envies et désirs.
23. Restez vigilant… Ne serait-ce qu’en vous rappelant que votre corps est un vaisseau qui, comme un animal fidèle, mérite attention et bienveillance.

9. (Re)trouvez votre terre… Ne serait-ce qu’en vous tournant face à la direction dont vous aimez le plus la lumière. (Est pour la lumière du matin. Ouest pour le soleil couchant. Sud pour la lumière de midi. Et en lui tournant le dos pour le nord.)
10. Ennuyez-vous… Ne serait-ce qu’en acceptant de ne pas reprogrammer ce qui viendrait à s’annuler.
11. Célébrez vos avancées… Ne serait-ce qu’en vous offrant sur-le-champ votre breuvage favori servi dans le plus beau verre à pied ou tasse que vous ayez.
12. Laissez couler… Ne serait-ce qu’en notant en quelques mots au crayon de papier votre souci du moment avant de gommer entièrement ce texte.
13. Sortez du binaire… Ne serait-ce qu’en résistant au choix exclusif lors d’une prochaine occasion : achetez les deux desserts, acceptez d’avoir tort et raison, ce que vous faites bien et ce que l’autre fait bien.
14. Acceptez… Ne serait-ce qu’en remerciant l’univers ou le ciel ou votre Dieu de vous avoir donné un tel degré d’autonomie dans la recherche de solutions.
15. Écoutez les générations qui vous suivent… Ne serait-ce qu’en passant à côté d’une cour d’école au moment de la récréation.
16. Nourrissez votre âme… Ne serait-ce qu’en rappelant à vous les mémoires de plénitude dans des lieux et des moments de votre passé, et ce même si elles n’ont pas duré.

1. Levez-vous… Ne serait-ce que pour aller mettre le nez à la fenêtre.
2. Allégez-vous… Ne serait-ce qu’en vous débarrassant d’un objet, d’un vêtement, d’un document que vous n’utilisez jamais.
3. Aimez vos cicatrices… Ne serait-ce qu’en passant un petit peu de crème de soin sur la peau à l’endroit d’une blessure ancienne.
4. Honorez vos anciens… Ne serait-ce qu’en vous rappelant un moment de bonheur, aussi furtif fût-il.
5. Poussez vos limites… Ne serait-ce qu’en résistant aux habitudes de bien faire, de tout faire, de faire encore et surtout de faire pour d’autres que vous.
6. Perdez-vous… Ne serait-ce qu’en changeant le parcours pour aller travailler ou faire vos courses, à pied, en vélo ou en voiture.
7. Apprenez encore… Ne serait-ce qu’en ouvrant un dictionnaire au hasard et en repérant le mot que vous ne connaissez pas. Cela peut se faire par une recherche en ligne.
8. Habitez votre corps… Ne serait-ce qu’en suivant visuellement le parcours des aliments que vous ingérez à l’intérieur de vous.

" Aucun repli n'est un recul
s'il nous permet de stabiliser nos positions
et clarifier la perspective. " (p53)

En arts martiaux, l'apprentissage des postures d'ancrage précède celui des mouvements d'évitement ou d'attaque. L'élève fait longtemps du surplace, appliqué à répéter, et répéter encore, les mêmes gestes. Parfois jusqu'à la nausée. Il apprend d'abord à prendre racine.

Savoir calmer le jeu, faire le dos rond et attendre son heure, est un art bien peu enseigné.

L'inactivité intrigue. Prendre son temps, ne pas réagir au quart de tour et laisser dire surprend Un silence est vite pris pour de la faiblesse, ou de la lâcheté

Si rien ne bouge, si la réalité résiste, c'est bien souvent une question de timing. Le moment n'est pas encore le bon.

L'énergétique chinoise mise sur le renforcement du Qi, de la force vitale et l'éloignement de pratiques énergivores qui nous éloignent de nous-mêmes par déperdition de Qi. Repérez les moments où vous vous épuisez. Ce n'est pas forcément une faiblesse de votre part, mais au contraire une réaction saine de votre organisme face une situation qui ne peut plus durer.

Chacun, chacune d'entre nous est unique

Seul 1% nous distingue les uns des autres. Cette infime part d'ADN est responsable de toutes nos différences. Ce sont ces quelques brins qui nous rendent uniques et permettent l'infinie variété de notre société, 1% d'ADN est le garant de la biodiversité de notre propre espèce. Mesurons à quel point la différence est précieuse.

On ne peut pas se trouver si on n'est pas d'abord perdu.

Protégez votre vitalité comme vos droits civiques,
Avec vigilance et activisme et vivez votre vie
Comme une enquête en cours d’élucidation.

Marie-Pierre Dillenseger.

Cohérence, alignement et présence à soi posent les bases de l’incarnation.
Faire une chose à la fois, donner à chaque chose, personne et idée sa place, conscientiser le plein et se montrer curieux du vide pavent le chemin de l’accomplissement.
Résister au mirage de la perfection, oser littéralement « se mouiller » et se jeter à l’eau, reconnaître ses aptitudes et cultiver ses compétences libèrent l’énergie tapie au fond de soi et alimentent notre rayonnement.
Savoir être soi, avec humilité, amour et fierté est la pierre angulaire de la vitalité. Sans elle, il n’y a pas d’accomplissement personnel – et social – durables.

Le lancement de dé dans notre quotidien correspond à nos prises de décisions, nos choix, nos préférences et antipathies. L’univers répond en boomerang à ce que nous lui envoyons. Comme l’exprime l’auteur James Allen : « Nous sommes aujourd’hui où nos pensées nous ont menés ; nous serons demain où nos pensées nous mèneront. »

La vie est une randonnée dont nous détenons le tracé. Ne cherchons pas la carte routière ou les consignes de quelqu’un d’autre. Chaque épreuve, chaque obstacle, chaque échec force, encore et encore, à ajuster la posture. Nous ne tombons pas parce que nous sommes faibles, maudits ou malchanceux. Nous tombons parce que notre boussole interne et déconnectée, que nous ignorons nos guides et que nous ne faisons pas attention aux messages que nous envoie le corps (appelé symptômes). Nous tombons parce que nous n'utilisons pas nos ailes invisibles et que l’effort nous effraye. « C’est le premier pas qui coûte ». Le deuxième, le troisième et les suivants, s’ils sont effectivement alignés sur le premier et posés dans un délai raisonnable, sont toujours plus faciles. Si vous attendez trop longtemps, « le deuxième pas » reprend un statut de « premier pas » et la difficulté initiale ressurgit.

Commencez à simplifier. Allégez vos responsabilités, vos engagements et vos placards. " Plus c'est simple, plus c'est simple " est l'un des secrets les mieux gardés. Ses implications sont majeures.

En médecine chinoise, nourrir la vie est un ordre de mission sans équivoque. L’objectif est clair et ne se discute pas : en toute chose et en tout lieu, il convient de renforcer le Sheng Chi, l’énergie de vitalité, et d’affaiblir le Shar Chi, l’énergie tueuse.
L’allégeance aux forces de vitalité est impérative. Toutes les disciplines chinoises y contribuent, qu’il s’agisse d’acupuncture, de Feng Shui, d’astrologie, de stratégie, de pharmacopée, d’arts martiaux, de Qi Gong, de Tai Chi ou encore de la simple gestion des affaires quotidiennes.
Elles déclinent toutes la même approche, fondée sur une seule évidence : vivre, c’est alimenter chaque jour le capital de force vitale avec lequel nous sommes nés.
Cette responsabilité est individuelle. La vitalité est la condition sine qua non de la santé, sans laquelle il n’est pas pensable de parler de prospérité. Il n’y a pas de longévité possible sans nourrissement actif des forces de vie.

Si nous nous amusions à dessiner la vitalité, elle serait légère et vive comme un feu qui crépite. Si nous la colorions, elle aurait les couleurs de l’arc-en-ciel. Si nous la chantions, nous formerions un chœur de voix claires, puissantes et joyeuses. Si nous nous laissions porter par elle, nous serions comme une plume sur un ruisseau qui éclabousse ses berges à la sortie de l’hiver. Si nous la cuisinions, elle serait une explosion de saveurs. La vitalité se décrit mais ne s’explique pas.

La connexion ancestrale est fondamentale quand bien même les familles ont coupé les liens, les chamboulements de l’histoire sont passés et les archives départementales ont brûlé !
Avoir un ancêtre pédophile, collaborateur ou criminel peut sans aucun doute détourner de ses origines, mais cet individu est un arbre dans une forêt qui recèle aussi des trésors. Pour accéder à ces connexions signifiantes et à ce qui n’est d’autre que de l’énergie en réserve, il faut souvent que la personne accepte d’aller à l’encontre d’un interdit familial ou d’une mémoire perdue.
Si parents et grands-parents sont fâchés, il est difficile, voire exclu, pour un enfant de passer outre. Cela pourrait blesser et créer d’autres clivages, car le parent blessé attend une loyauté bien compréhensible.
Mais le conflit, la honte, le crime n’appartiennent pas à l’enfant. Le priver consciemment ou non, d’un lien avec la génération « coupable », est le priver d’une sève qui n’a ni la même fonction, ni le même goût d’amertume que pour ses parents.
Ceci nécessite accompagnement, travail d’approche et patience.
La perte du lien est une perte de sève pour les générations suivantes aussi justifiable que soient le silence, le non-dit et l’interdit.

Refuser sa place à la douleur, c’est aussi anesthésier le bonheur de la guérison, le retour des forces de vie après un moment difficile.