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Critiques de Marieke Aucante (34)
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Je viens de Damas

"Je viens de Damas" est un roman touchant, dur et tendre à la fois, une histoire de vie qui reflète le quotidien d'une ado qui va essayer de tout faire pour survivre avec son petit frère handicapé pour survivre et essayer de retrouver la dernière figure adulte de sa famille, de Damas à Londres.

Malheureusement les choses ne se passent jamais comme prévu et le périple de la jeune Yasmine et de son petit frère sera semé de rencontres plus ou moins bonnes.



Nous sommes sur un roman mais qui pourrait très bien s'être déroulé, c'est très actuel et très réaliste, "Marieke Aucante" aborde divers sujets actuels, sensibles, sérieux comme une histoire vraie. Le massacre des chrétiens de Syrie, l'état islamique, la religion ou plutôt les religions, le fait de voyager vers l'ouest pour une jeune fille et un enfant, les dangers qui se posent sur leur route, les problématiques de procédures pour entrer dans les pays d'asile etc..



J'ai vraiment apprécié ma lecture malgré qu'il y ai deux choses qui m'ont posées problème, premièrement j'ai trouvé que la religion était vraiment beaucoup trop présente pour moi, après il est vrai que chacun fera selon ses convictions, je ne juge pas.

Deuxième chose, l'auteur fait "l'amalgame" (je déteste ce mot mais que dire d'autre ?) entre "l'Islam" et "l'état islamique" et là c'est plus dur à accepter. Tout comme le fait que telle religion serait meilleure qu'une autre, finalement cette sensation, car c'est un ressenti qui s'estompe vers la fin du récit.



Nous sommes donc en présence d'un roman captivant par les émotions et l'histoire de deux enfants, pour l'intégration du handicap dans une histoire comme celle-ci, et en même temps sur lequel j'émet des réserves quant à la manière d'aborder les religions.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Petit frère l'orage

Pas du tout aimé cette fresque larmoyante où l'auteur s'auto- apitoie en permanence ! L'intervention de l'auteure sur mon blog pour demander la suppression de l'article ne me poussera certainement pas à me taire sur ce livre, qui est raté d'un point de vue littéraire !



Cette lecture n’est pas déplaisante, loin de là, mais l’auteure l’enrobe de grosses larmes dégoulinantes, alors que tout était en place pour un récit attachant. Le ton hésitant entre sarcasme et tristesse n’arrange rien.



Le malaise semble volontairement entretenu, car excepté quelques balades dans la nature, tout exhale la douleur, la mort, la maladie. Le moindre événement est prétexte pour ajouter encore du drame ; un jeune du voisinage qui meurt, lui aussi trisomique, la mère qui se met à boire, manquait plus que ça, le père qui abdique… Malgré tout je poursuis ma lecture, ballonné… Et voilà un autre registre : le petit Denis, qui pèse à présent cent kilos (deux tonnes dira l’auteure qui mélange humour et gravité – ça ne prend pas toujours), le petit gros Denis donc est placé en établissement trois jours par semaine. Le ton devient plus mordant, accusateur vis-à-vis de l’établissement et des infirmières, dont pas une ne sort indemne. Tout est catastrophe… Le personnel se serait permis de fumer devant ce pauvre Denis et ses congénères, non mais rendez-vous compte, certains ont des déficiences respiratoires, ils auraient pu y rester ! De fil en aiguille, c’est toute la société qui est stigmatisée, les amis qui se détournent, les gens qui n’ont pas la bonne attitude… Et puis cette famille est décidément bien étrange. Les parents font preuve d’une drôle d’ambivalence, en jurant d’un côté que le petit ne serait mis en institution pour rien au monde, mais en l’y mettant quand même en internat de 6 à 12 ans, et en externat à l’âge adulte. Une sorte de double langage, on s’affole pour le petit, tout en l’enfermant dans une prison blanche… Le lecteur a envie de secouer cette famille de pleurnicheurs, à moins que ce soit le ton pathétique de l’auteure qui donne cette impression.



Bref, un livre qui aurait pu être intéressant mais que l'auteure traite sur le mauvais ton, avec une manifeste intention commerciale et du pathos ajouté au pathos.



Ça plaira sans doute à certains lecteurs qui aiment verser des larmes faciles, moi ça m'a irrité...




Lien : http://livrogne.com/2012/03/..
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Je viens de Damas

L’histoire débute à Damas en Syrie. Nous suivons la narratrice, Yasmine, une jeune fille de 16 ans, qui, malgré l’avancé de l’Etat Islamique, profite encore d’une douce soirée de printemps.



Avec son petit frère Elias âgé de 10 ans, elle profite sur la terrasse de l’odeur des épices et de l’air frais sur son visage jusqu’au moment où ils assistent, impuissants, au massacre de leur famille.

Des soldats de l’Etat Islamique sont venus égorger leurs parents, leur grande sœur et leurs grands-parents. Avant de rendre son dernier souffle, leur mère demande à Yasmine de fuir avec Elias et d’aller retrouver leur tante en Angleterre.



C’est donc un parcours vers une vie meilleure, que des milliers de syriens ont déjà tenté avant eux, qui attend Yasmine et Elias.



J’ai trouvé le récit de la fuite et de la traversée des différents pays très intéressant.

De plus, le thème du handicap est latent, puisque ce petit frère de 10 ans ne parle pas. On ne sait pas ce qu’il pense ni ce qu’il ressent, ce qui donne à Yasmine une responsabilité supplémentaire, celle de prendre les décisions pour deux et en priorité pour le bien-être de son petit frère.



Même si j’ai beaucoup aimé ma lecture, j’ai été un peu déçue de la façon dont a été abordé le sujet.

J’ai lu pas mal de livres sur la fuite de migrants, et ce de différents pays, et il faut bien avouer que le récit de Yasmine et Elias est idéalisé et manque de réalisme.

A chaque étape de leur périple ils vont trouver les (bonnes) personnes pour les aider :

Des combattantes kurdes, un prête français, une bénévole de la croix rouge, un couple généreux et j’en passe, si bien que jamais je n’ai eu peur pour eux ou pour leur vie malgré les petits déboires qu’il peut leur arriver.



J’ai beaucoup aimé la partie sur la jungle de Calais où, au tout début de leur arrivée, j’ai ressenti quelques frissons et où j’ai retrouvé la tension que je m’attendais à ressentir en débutant ma lecture ; tension que j’avais déjà ressentie lors du massacre de la famille. Hélas ça n’a été que de courte durée car on comprend rapidement que Marieke Aucante protège ses personnages et que le message n’est pas là, il n’est pas dans la violence de l’exode, ni dans l’inhumanité de cette jungle.



Pour moi, le vrai message, celui que Marieke Aucante a voulu faire passer vient lors des derniers chapitres et il concerne la foi. Cette foi pas forcément religieuse, cette foi universelle que l’on peut avoir pour la terre, la vie et son prochain.

La fin du livre m’a semblée très longue parce que je n’adhère pas trop à ce genre de récit humaniste qui explique comment on trouve la foi en quelque chose ou quelqu’un, comment on se reconstruit en trouvant la paix.

Si je prends du recul je peux voir que la fin est belle et porteuse de magnifiques messages, surtout en ce qui concerne le petit Elias.

Mais à titre personnel, je trouve qu’elle apporte un côté irréel à cette lecture.



Hormis ces petites déceptions, il s’agit quand même d’une très bonne lecture pour moi, j’ai beaucoup aimé le style d’écriture et narratif de Marieke Aucante. Je n’arrivais pas à lâcher le livre car je voulais savoir ce qu’il adviendrait de Yasmine et Elias, ce qui allait leur arriver, quel serait leur itinéraire et leurs galères, et je dois avouer que l’autrice a su me tenir en haleine. Car oui, même si on comprend très vite qu’ils ont malgré tout une bonne étoile au-dessus de leur tête, la curiosité prend le dessus et on passe un bon moment de lecture.

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Je viens de Damas

Deux adolescents qui ont connu le pire, voir leur famille égorgée sous leurs yeux, s'enfuient. Ils vont faire partie de ces hordes de migrants qui ont un but, retrouver en Angleterre, un membre de leur famille. A Damas il ne leur reste plus rien. Armée d'un courage à toute épreuve, Yasmine, se sent responsable de son petit frère qui ne parle pas. Elle fait face. Son comportement attire l'attention de personnes bienveillantes. Sur un très long parcours semé d'embûches elle va aussi rencontrer de bonnes personnes.

Ainsi près le pire, Yasmine et Elias pourront peut-être espérer le meilleur ?

J'ai aimé ce roman qui m'a émue et fait du bien.

J'aime le regard lucide de l'auteur sur notre société, et sa "quête humaniste bouleversante entre conte philosophique oriental et modernité occidentale"

Un récit lumineux, qui après les pires cauchemars redonne l'espoir ! Et nous en avons bien besoin, c'est mon humble avis.
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En écartant les branches

Ce roman est empreint de beaucoup de douceur, d’une grande sensibilité et d’une sensualité à fleur de peau.

D’une écriture simple et élégante, il transporte le lecteur dans la profondeur d’une belle forêt solognote, véritable cocon de nature et de verdure. Le descriptif de ce magnifique milieu est très riche, il détaille avec délicatesse la beauté des arbres et des végétaux qui le font vivre et prospérer, la vie des animaux qui le peuplent ainsi que les coutumes de pêche et de chasse en usage dans la région.

Outre la beauté et la quiétude du cadre environnant, cette aventure passionnelle entre deux êtres que la nature a rapprochés témoigne de l’intensité des sentiments que le lecteur ressent, au fil des pages.



La lecture de cette belle histoire d’amour est captivante et nous tient hors d’haleine. Le récit oppose deux milieux : celui de la rudesse et de l’opportunisme du monde politique parisien à celui de la quiétude et du charme de la vie dans nos campagnes. En dépit d’une fin tragique, ce roman est à lire sans modération pour celles et ceux qui sont avides de fraîcheur et de bonheur !
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Petit frère l'orage

Denis est handicapé à cause d'un mauvais accouchement. La vie soudain qui bascule ... Son handicap s'est aggravé au fil des ans. Sa sœur aînée raconte ses années de vie. La vie de cette famille est bouleversée par le handicap de l'un des enfants. Mais beaucoup d'amour l'entoure et nous aussi nous attachons à ce petit frère différent .

Je ne trouve pas que l'auteure s’apitoie exagérément.. Si on n'a pas vécu soi même ces longues années avec une personne qui souffre près de soi, on peut au moins imaginer ce que cela peut représenter de peine et de temps consacré à cet être cher.

Et espérer que tout puisse être mis en œuvre pour aider les personnes dans le même cas
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Les succulentes

21 nouvelles sur la gastronomie, subtils mélanges des plaisirs de la table et de la chair;



Entre plaisir de séduction, secrets bien gardés, entre vegan et viandard, entre les saintes voix et un oeuf; Tout est subtilement apporter sur un plateau d’argent, j’ai lu avec délectation, ce savoureux mélange de cuisine et de tranches de vie finalement étrangement liés.



Des personnages d’un autre temps, des personnages modernes, des personnages libres d’autres beaucoup moins avec ce seul point commun : la cuisine, la préparation des plats, l’attente dans un restaurant…
Lien : https://fildediane.wordpress..
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En écartant les branches

Je remercie les Éditions Marivole de m'avoir permis de découvrir ce très beau roman ainsi que son auteure.

J'ai lu quelques ouvrages classés dans la catégorie : « Terroir », mais on ne peut pas dire que ce soit dans

mes habitudes. Toujours avide d'approfondir mes connaissances, c'est avec plaisir que je me suis lancée

dans la lecture de cette oeuvre. Une fois plongée dans ce récit, impossible de refermer ce livre. Nous découvrons l'histoire d'Hermine mariée à Charles Henri, journaliste et homme d'affaires influents. Ils décident de s'installer dans un château en Sologne, mais ce dernier sera très souvent obligé d'être à Paris.

Marieke Aucante va nous immerger au cœur de cette région, elle nous décrit parfaitement le décor environnant, dans ses moindres détails. Elle nous parle de la chasse, de la pêche d'une très jolie manière. Hermine souvent seule et désœuvrée va apprendre à connaître et à apprécier ce coin de France peuplée d'immenses forêts luxuriantes.

Guidé par son garde-chasse, sera-t-elle capable de s'ouvrir à cette nouvelle vie qui s'offre à elle ? Arrivera-t-

elle à sortir de cette solitude qu'elle a toujours connue ? Cette dernière n'a jamais ressenti d'amour pour

son mari, elle s'est contentée d'un mariage arrangé. Ne dit-on pas : « L'argent ne fait pas le bonheur mais il

y contribue ». Je ne suis pas certaine que ce soit vrai pour notre héroïne principale. Elle va attendre de plus en plus souvent la visite de Pierre Germain, son garde-chasse qui lui a tout appris. Retrouvera-t-elle un équilibre perdu ? Pourra-t-elle envisager un avenir avec son sauveur ? Les choses sont bien plus compliquées qu'elles n'y paraissent…

J'ai été très touchée par cette très belle histoire, l'auteure mène son intrigue d'une main de maître. elle nous

transmet sa passion pour la Sologne, à travers de très belles descriptions. L'histoire se complique drôlement

et nous allons nous retrouver au cœur d'un mystère où le suspense est au rendez-vous. Hermine ne risque-

t-elle pas de tout perdre en une fraction de seconde ? Nos deux héros sont des personnages entiers et attachants qui ont attiré toute mon empathie.

Ce roman a été pour moi une formidable surprise, Un véritable coup de cœur.



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Les succulentes

Un recueil qui ravira les épicuriens en ce bel été. Des nouvelles gourmandes à dévorer sans modération vous attendent, "Les Succulentes" devraient ravir votre appétit de lecteur exigeant.



21 textes qui nous transportent, qui nous font voyager, pour notre plus grand plaisir : celui des mots, mais aussi celui des papilles et de la volupté.



J'ai beaucoup aimé le talent de l'auteur à nous immerger immédiatement dans ses histoires ; à chaque fois, elle fait mouche et nous embrase d'émotions, et ce quel que soit le thème, le sujet ou l'angle du récit. Plutôt dramatique, parfois tragique, tantôt érotique ou même drôle, mais toujours plaisant et au style exquis. Elle a un don pour parvenir à nous séduire dotée d'un charme incontestable. On ne sera pas sans remarquer ses influences littéraires et la touche Rabelais, Giono et consorts qui l'ont fabuleusement bien inspirée. On se risque même à en croiser certains en personne au cœur de ses intrigues ravissantes...



J'ai adoré me laisser traverser par les sentiments et les ressentis qu'elle parvient à poser avec justesse dans ses beaux mots, ses phrases parfaites, ses textes empreints de finesse qui nous touchent et nous émeuvent. Elle maîtrise les figures de style, joue sur les champs lexicaux avec aisance, nous prouvant, page après page, son expérience littéraire certaine.



Certaines nouvelles m'ont fatalement plus plu que d'autres mais je dois dire que le voyage fut vraiment délicieux. J'ai visité la France et (re) découvert sa gastronomie avec une immense joie, et le mieux dans tout ça, c'est que je n'ai même pas pris un gramme : 100% plaisir et 0 inconvénient !



C'est une lecture que je conseille à tous les amoureux de la vie, à ceux qui aiment profiter des bonnes choses, mais aussi aux curieux, ou encore à ceux qui ont besoin d'une belle balade livresque qui fait du bien au moral, au cœur et à l'âme. Laissez-vous séduire par la plume de Marieke, elle vous a concocté de sublimes histoires aux petits oignons, vous m'en direz des nouvelles ? Bonne dégustation, un mets de choix est servi.
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La chasse au braconnier

Magnifique roman d'une auteure qui fait référence dans le domaine de la connaissance du braconnage qui était de règle autrefois à la campagne, le coût du permis de chasse dissuadant les paysans d'en prendre un. Le droit de chasse restait d'ailleurs au propriétaire des terres et non à l'exploitant.
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Je viens de Damas

Merci à Babelio et aux Editions Ramsay pour ce très beau moment de lecture.



Yasmine et Elias, deux enfants syriens, voient leurs vies bouleversées à la suite de l’assassinat de leur famille par des fanatiques religieux. Pour respecter la dernière volonté de leur mère, Yasmine entraîne son petit frère handicapé dans un long périple censé les mener de Damas jusqu’en Angleterre où vit leur tante.



Un style sobre et délicat pour un livre lumineux et extrêmement touchant.



On y admire la force de Yasmine, adolescente de 15 ans, que le drame a fait mûrir prématurément. On a envie de protéger Elias, cet enfant qui, sans être en mesure de communiquer, renvoit une pure image d’innocence et rappelle que le bonheur se trouve souvent dans les choses simples.



Ces deux enfants courageux vont affronter de nombreux dangers, mais c’est avant tout l’espoir qui prédomine tout au long du roman, car la vie saura mettre sur leur route des personnes bienveillantes qui les aideront à avancer tout en les faisant grandir.



Beaucoup d’émotions à la lecture, puis presque un sentiment de plénitude - quoique mêlé de regrets - au moment de devoir refermer ce livre et de faire mes adieux à ces deux personnages exceptionnels.

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Petit frère l'orage

La mort n'est rien, c'est ce qu'on fait de sa vie qui compte : ainsi parle la mère de Denis, jeune homme hémiplégique et épileptique qui s'accroche à la vie de façon insensée. C'est sa soeur aînée qui nous parle de lui, soeur siamoise aurais-je envie de dire, tant la communication( non verbale) est intense entre ces deux êtres. Un beau roman qui devrait changer le regard sur le handicap...
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Petit frère l'orage

un livre vraie qui montre l amour et la vie avec une personne handicapé.Moi mème parent d un loulou pas "ordinaire " je me suis retrouvée dans ce magnifique livre
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Petit frère l'orage

Formidable exemple d'amour, de courage et de solidarité familiale. A lire absolument.
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Petit frère l'orage

✔️Mon ressenti : J’aime beaucoup les témoignages, celui ci est celui de la sœur de Denis. La maman de Denis a eu un accouchement raté et le bébé en a gardé de profondes séquelles. Sa sœur écrit ce roman et relate la vie de Denis et leurs relations dans cette famille rurale.

Denis est devenu le centre de l’attention de tous de façon involontaire. Ils ont appris à se construire autour de lui et quand les parents vieillissent ce sera aussi l’occasion d’entrer la journée en institution.

L’écriture est agréable même si j’ai parfois eu un peu de mal à me situer dans la chronologie des faits.

On sent l’émotion à travers les lignes, et notamment beaucoup de colère. J’ai trouvé cela un peu dommage car ce sentiment a tendance à étouffer l’amour. Même si j’imagine combien cela doit être difficile de se construire et de vivre des hospitalisations où la peur de la perte est présente à chaque fois. L’auteure a utilisée ce roman pour aider d’autres personnes mais je pense qu’elle est encore trop « à vif » pour que cela soit profitable. Cela n’est pas un jugement, juste un ressenti de lectrice ayant dans l’entourage des personnes vulnérables.

🎯Mots Clefs : Témoignage / frère/ Épilepsie / accouchement / quotidien

🏆Ma note : 16/20
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Les braconniers : mille ans de chasse cland..

Très belle étude sur les braconniers et la chasse en général, usurpée par les rois et les nobles pendant des siècles.
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L'Envoûtante

Pour ne rien vous cacher ce sont le résumé et la couverture qui m'ont fait opter pour ce roman, quand on me parle de sorcellerie et que le design est magnifique je ne peux pas résister ! Lorsque j'ai débuté ma lecture je m'attendais à tout, ou presque, mais sûrement pas à l'histoire que je découvrais petit à petit. Eugénie notre narratrice regagne le village de son enfance après avoir passé de nombreuses années à l'orphelinat de Blois.

Les chapitres se succèdent et on passe du passé au présent d'Eugénie, elle nous conte les événements qui l'ont amenés là. Une enfance quasi misérable , une grand-mère rebouteuse, des parents croyants et superstitieux... Tout est réuni pour faire de cette histoire un roman qui se dévore.

La construction est tellement bien pensée que je n'ai pas vu où cela nous menait. La fin m'a totalement déstabilisée. Je n'avais pas prévu ce retournement de situation et surtout on croit toujours qu'une certaine rédemption reste possible, jusqu'au bout.

Le style de Marieke Aucante est efficace, les mots toujours bien choisis et les paysages sont admirablement décrits, je me suis imaginée chaque endroit comme si j'y étais.

Cependant, alors que j'ai terminé ma lecture depuis un petit moment, j'ai toujours un peu de mal à savoir si le final me plait. Je suis toujours sans voix.

On ne peut pas parler véritablement de sorcellerie, pas dans le sens "Salem" de la chose, mais il y a des croyances dans ce roman qui dépassent l'entendement.

Entre tragédie et terroir ce roman tient une place spéciale dans mes lectures de 2018.
Lien : http://www.tastefortroubles...
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L'Envoûtante

Je dois avouer que c’est d’abord la très belle couverture de ce roman qui m’a attirée. J’ai immédiatement été intriguée par cette femme qui, comme un arbre, semble fermement ancrée dans la terre. Le résumé a fini de me convaincre de lire cet ouvrage ayant toujours aimé les histoires de sorcière. J’ai néanmoins été assez déstabilisée par cette histoire qui s’est éloignée de la trame que je m’étais imaginée.



Cela s’explique par le résumé qui n’est pas faux en soi, mais qui tend, à mon sens, à insister sur des éléments qui ne sont finalement pas au cœur des choses. Certes, il y a de la sorcellerie et une petite pointe de romance, mais le roman est avant tout un roman de vie, celui d’Eugénie, une fille et petite-fille de sorcière, qui revient dans son village natal après un drame familial.



Alors qu’on aurait pu s’attendre à découvrir son retour et la manière dont se déroulent les choses pour la jeune femme de vingt-six ans, l’auteure a fait le choix de narrer principalement son passé mêlé à quelques bribes de son présent. En plus de créer une coupure dans la narration et de dynamiser le récit, cette alternance passé/présent amène un certain suspense que j’ai, pour ma part, beaucoup aimé.



On sait ainsi qu’Eugénie a perdu ses parents, mais on ne découvre les raisons de ce drame que tardivement, Marieke Aucante préférant n’y faire que de subtiles allusions à travers, notamment, des métaphores ou du moins, des images qui prendront tout leur sens une fois l’histoire terminée. Il en résulte une forme d’oppression et de tension à l’image de celle que l’on devine presque s’échapper par tous les pores de la ferme familiale dans laquelle a grandi la jeune femme… Car, des souvenirs d’Eugénie, on finit par deviner que l’auteure déploie sous nos yeux, couche après couche, le terreau du drame.



Eugénie a ainsi vécu de bons moments dans la ferme familiale auprès d’une mère qu’elle avait parfois du mal à comprendre mais qu’elle aimait, d’un père plutôt gentil et dont elle était assez proche, de ses deux frères et de sa grand-mère sorcière. Mais la vie à la ferme était dure, entre conditions de vie et de travail peu épanouissantes et une grand-mère qui, au fil des pages, se montre de plus en plus inquiétante. Alors que l’on sent d’abord une certaine complicité entre Eugénie et sa sorcière de mamie, qui a manifestement choisi la jeune fille comme successeur, les relations semblent, petit à petit, se fissurer et les liens se distendre…



Cela est en partie dû aux préjugés des gens qui vont pousser le père d’Eugénie à une certaine défiance vis-à-vis de sa belle-mère l’accusant de tous les malheurs de la maisonnée. Mais cela s’explique également par le comportement de cette sorcière qui, au début bienfaisante, semble petit à petit devenir plus sombre, plus violente et vindicative jusqu’à tomber dans une sorte de folie. Alors qu’Eugénie et les lecteurs sont, dans un premier temps, charmés par cette vieille femme qui sait tirer parti des richesses de la nature et apprivoiser les animaux, on finit par la craindre et penser, comme le père d’Eugénie, que son départ pourrait être une bonne chose… La seule question restant en suspens est de savoir si la méfiance suscitée par la grand-mère a créé son changement de comportement ou si son comportement n’est que le reflet de sa profonde nature ? Pour ma part, j’ai mon avis sur la question, mais je ne doute pas que chacun puisse avoir sa propre interprétation des événements.



En ce qui concerne la sorcellerie, nous ne sommes pas ici dans un roman de type Harry Potter, mais plus dans l’idée d’une sorcellerie liée à la nature avec une observation omniprésente de la faune et de la flore. Point donc de sortilèges lancés avec une baguette magique ou élaborés dans un grand chaudron noir ! D’ailleurs, cartésienne dans l’âme, je n’ai pas forcément été convaincue que le « don » familial soit réellement magique même si certains passages demeurent troublants. Dans tous les cas, j’ai apprécié la vision de la sorcellerie défendue par l’auteure puisqu’elle sied à merveille à l’atmosphère de ce livre. On y retrouve ainsi les peurs qui sévissaient dans les campagnes d’autrefois, ces craintes mêlées de religion et de superstition. Je dis les campagnes d’autrefois, mais certaines idées m’ont rappelé celles toujours présentes dans le village de ma grand-mère, il y a encore vingt ans. Les superstitions et les peurs ancestrales ancrées dans la mémoire collective ont la vie dure…



Quant à la fin, aussi abrupte que logique par certains aspects, elle a ce côté aigre-doux qui pourrait résumer la vie d’Eugénie, une fille de sorcière et de petite-sorcière qui aurait préféré avoir une mamie gâteau qu’une mamie qui parle aux crapauds. Selon l’expression populaire, on ne choisit pas sa famille, mais peut-on choisir de suivre ou non ce qu’elle nous a légué, parfois bien malgré nous ? Une question qui, de nouveau, est sujette à débat…



Enfin, si le roman m’a déstabilisée, car je ne m’étais pas attendue à ce que l’auteure aborde son histoire de cette manière, j’ai fortement apprécié sa plume. Elle manie à merveille les images et les mots pour nous plonger dans un récit à la fois empreint d’une naïveté toute juvénile, et d’une grande dureté. Un décalage qui rend la narration prenante et qui permet de ressentir en son for intérieur le virage dramatique que prend progressivement l’enfance de notre protagoniste.



Cependant, si le langage est beau et que l’on sent un sens du phrasé quasi inné, il se dégage du roman une certaine langueur, voire lenteur, qui pourrait déplaire aux amateurs de récits menés tambour battant. Je leur déconseillerais donc cette lecture sauf à vouloir sortir de leur zone de confort. Je confierais plutôt le roman aux lecteurs appréciant les plumes immersives prenant le temps de raconter la vie peu banale d’une fille qui aurait souhaité être normale.



En conclusion, teinté de sorcellerie et d’une pointe de romance, l’auteure ne nous propose pas ici la recette d’une potion magique, mais le récit d’une jeune femme qui, de retour dans sa ville natale, retrace sa propre histoire afin, peut-être, d’oublier les drames du passé et construire son avenir. Alternant entre douleur et joie, espoir et désespoir, ombre et lumière, douceur et violence, nul doute que la vie d’Eugénie ne devrait pas vous laisser indifférent.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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L'Envoûtante

Je ne sais pas trop comment je vais faire cette chronique, car je dois avouer qu'à la lecture du résumé, je m'attendais à tout autre chose. Je pensais rencontrer une histoire d'amour mélangeant la magie et finalement absolument pas. Ce n'est pas le genre de livre que je lis habituellement donc j'ai eu du mal à avancer.



L'histoire est racontée par Eugénie et elle nous parle de la vie à la ferme de ses parents qui sont assez pauvres. Là-bas, elle y vivait entre autre avec sa grand-mère qui à des croyances et des pratiques un peu surprenantes, même pour l'époque. Il va s'y passer pas mal de choses bizarres et on se doute bien que la grand-mère n'est pas étrangère à tous ça. Je n'ai pas eu spécialement d'avis sur ce point-là, car ce n'est pas vraiment ce que je lis habituellement.



Eugénie, quelques années plus tard, va vouloir retourner à la ferme et elle va rencontrée un chauffeur. Je me suis doutée qu'il allait se passer quelque chose entre les deux, mais ça arrive bien trop tard. Ce point va être peu exploré et c'est vraiment dommage qu'on reste dans ce passée. J'aurais aimé que ce soit l'inverse : une romance qui prends davantage la place que ses souvenirs.



Finalement, je n'ai pas fini le livre, j'avoue qu'il me restait bien moins de 100 pages, mais je n'ai pas été curieuse de connaître la fin. Je n'ouvrais pas le livre avec envie, donc j'ai préférée le laisser de côté. Je tiens à préciser que ce livre ne me corresponds pas et il faut donc le lire pour se faire son propre avis.



En bref: Un roman sur un passée où les voitures à moteur commence à apparaître seulement et où la dure vie à la ferme et mêlée à la sorcellerie. Les fans du genre seront conquis par ce livre.
Lien : http://mellysbook.kazeo.com/..
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En écartant les branches

La jeune Hermine s'est mariée en partie pour la fortune de son mari. Grâce à la richesse de Charles-henry, Hermine s'installe en Sologne, mais une Sologne chère à son cœur qui lui rappelle la Russie. Son mari préférant la ville restera la plupart de son temps sur Paris et laissera le soin à Hermine de gérer la propriété.

Elle fera la connaissance de Pierre Germain, l'un de ses domestiques. Après un travail épuisant en usine, Pierre se reconverti en garde-chasse. Celui-ci a trouvé le métier et l'environnement qui lui plaît au sein des Hautes Bruyères, en plein cœur de la forêt. Très vite Hermine sera délaissée par son mari qui lui préfère ses relations publiques et politiques.

Selon le souhait d'Hermine, Pierre lui construira un mirador dans les arbres. Celui-ci sera l'unique témoin de leurs ébats silencieux, tendres,...une vraie passion qui pourrait leur brûler les ailes. Une tornade de sentiments s'abattra sur eux jusqu'au drame...



Commençons par la couverture du livre qui dévoile énormément de choses sur l'histoire que nous raconte Marieke Aucante. On aperçoit des branches d'arbres d'une forêt et entre toutes ces branches, une esquisse de silhouette avec de belles courbes. Une vraie tentation cette silhouette. Après avoir refermé ce livre, je peux dire que la couverture colle en tous points à l'histoire.



Marieke Aucante signe ici un livre plein de poésie, de grâce, agrémenté d'un style plein de métaphores et d'images. Un livre avec des passages érotiques plaisants qui pourraient vous émoustiller tant la plume de l'auteure est légère. Ici, rien de vulgaire, tout est poétique et empli de délicatesse.



"En écartant les branches" est un roman du terroir réel qui nous apprend les us et coutumes des solognots comme le travail du garde entre la préparation de la chasse ou encore le vidage des étangs pour la pêche. Des expériences sûrement vécues par notre auteure étant donné qu'elle est elle-même solognote.

Un ouvrage qui fait penser aux éditions De Borée qui ont également une ligne éditoriale du terroir.



"En écartant les branches" est une ode au sexe, à l'amour, au bonheur, à la nature mais aussi à la vie !
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