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4.33/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marina Al Rubaee est journaliste spécialisée dans le secteur social et médico-social.

Fille aînée de deux parents sourds, elle a débuté sa carrière en tant que pigiste auprès de plusieurs médias dont le "Journal de l’action sociale", "Rebondir" et "Courrier Cadres".

Parallèlement, elle devient rédactrice de "La Péniche", agence de communication spécialisée dans l’économie sociale et solidaire, puis rédactrice en chef du journal de la ville de Conflans-Sainte-Honorine.

Depuis 2011, son activité de journaliste indépendante l’amène à l’écriture d’articles pour la revue XXI et Vivre ensemble, journal de l’Union Nationale des Associations de Parents et Amis de Personnes handicapées mentales (UNAPEI).

Aidante de ses parents sourds, elle s’oriente naturellement vers cette thématique à travers notamment un projet en partenariat avec la fondation Novartis, "Génération proches" et la co-écriture avec Jean Ruch du livre "Les aidants familiaux pour les nuls" (2017).

son site : https://marinaalrubaee.wordpress.com/
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Source : www.fayard.fr
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Hondelatte Raconte : Marina Al Rubaee, grandir avec deux parents sourds


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les mots ont un pouvoir dont on use parfois à mauvais escient. Mal employés, ils abîment les gens, les rapetissent de l’intérieur, enlèvent leur valeur intrinsèque et leur estime d’eux-mêmes. Les mots condamnent, les mots tuent.
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Une habitude liée à la structure de la langue des signes : dire les choses telles qu'elles sont, sans encombre. Dans ma vie sociale, cette situation me causera souvent bien de l'embarras, ne sachant pas meubler les silences par du superflu, de la conversation "beau temps", puisque l'essentiel a été exprimé. Cette attitude laisse les gens surpris et sans voix, les plongeant dans la gêne d'un échange qui s'épuise déjà avant même d'avoir commencé, la parole non exprimée flottant autour de nous en points de suspension. (p.67)
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Les mots ont un pouvoir dont on use parfois à mauvais escient. Mal employés, ils abîment les gens, les rapetissent de l’intérieur, enlèvent leur valeur intrinsèque et leur estime d’eux-mêmes. Les mots condamnent, les mots tuent. Je m’assèche. Je pense que ce que nous n’entendons pas ne nous atteint pas et je mesure la « chance » de mes parents de ne pas entendre de mots assassins. Leur surdité les préserve, les sauve peut-être des mots des autres qui détruisent. 
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Chaque jour, j'assemble les mots entre eux comme les pièces d'un puzzle. Le but du jeu est de rendre l'ensemble homogène et compréhensible. (p.127)
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[lors d'une fête d'école]
J'observe ce décalage, entre le monde et eux. Ce mur de verre qui les sépare des autres et que je souhaite briser. J'en ai douloureusement conscience, trop peut-être. Ils regardent ce monde vivre, bouger autour d'eux, sans le son, comme devant la télévision, à la maison. Ils sont seuls dans la foule. A quoi ressemble leur monde intérieur, sans le bruit ? (p.117)
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Mes parents me demandent souvent la raison pour laquelle les entendants, surtout en France, se compliquent la vie en donnant à un seul et même mot plusieurs significations. Je partage leur point de vue, car, égoïstement, cela me simplifierait l'existence. Un signe équivaut à un sens. Efficacité et simplicité pour exprimer l'essentiel, pour ne pas s'embarrasser de l'inutile. (p.126)
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A cette époque, j'avais eu la sensation, en parlant, de trahir mes parents, de passer dans le camp adverse, celui des entendants. Et la langue des signes dans tout ça ? Tout ce qu'ils m'ont transmis, appris, on en fera quoi ? ça comptera, ça ? On veut m'enlever l'essentiel, mon socle, ce lien avec mes parents. Si je me mets à parler, je vais les perdre. (p.55)
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Des années plus tard, je comprendrai que l'accès à l'écriture est, pour un grand nombre de sourds, un passage compliqué, voire douloureux, par manque d'une pédagogie adaptée. (...) Écrire, c'est pour beaucoup de sourds comme accéder à une autre langue. (p.45)
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La langue des signes est une langue qui se voit. Elle prend de la place quand nous nous exprimons avec nos mains, dans la rue, le métro et tous les endroits où nous nous rendons. (p.127)
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Je vais donc raconter ce qui ne se voit pas. Je vais raconter cette humanité parallèle que j'ai vécue grâce à mes parents, amplifiée par et grâce à leur différence. (p.11)
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