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3.34/5 (sur 322 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Kiel, Allemagne , 1946
Biographie :

Marina Lewycka est née à la fin de la guerre de parents ukrainiens dans un camp de réfugiés en Allemagne, et a grandi en Angleterre.

Elle est mariée, mère d’une fille aujourd’hui adulte et vit à Sheffield, où elle enseigne à Hallam University.

Son premier roman, Une brève histoire du tracteur en Ukraine, est un best-seller exceptionnel en Angleterre avec plus d’un million d’exemplaires vendus.

Lauréat du SAGA Award for Wit et du prix Bollinger Everyman Wodehouse for Comic Fiction en 2005, il a été traduit en trente-deux langues.

Marina Lewycka vient de publier son second roman, à paraître aux Éditions des Deux Terres.


Source : Éditions des Deux Terres.
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Marina Lewycka discute de son livre "We Are All Made of Glue" avec Megan Banks dans l'émission Good Living. Sous-titres français


Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
Oui, depuis que l'homme à pour la première fois levé la tête au dessus de la bouche de la grotte pour contempler les étoiles célestes, en se disant que ce serait bien agréable d'en posséder une à lui tout seul, l'homme rêve de faire travailler les autres à sa place en les payant le moins possible. Et ce rêve, personne ne l'a poursuivi avec autant de dynamisme que Vitaly. Il a passé la journée à ratisser tous les bars et les restaurants de Londres à la recherche de bons candidats. Les nouveaux arrivants, les égarés, les désespérés les cupides. On peut se faire beaucoup d'argent avec ces gens -là.
Car, comme le disait l'autre barbu à grosse tête, Karl Marx, personne ne peut bâtir une fortune par son seul travail, mais pour faire partie de l'élite des riches VIP, il faut s'approprier le travail des autres. Pour accomplir ce rêve, les hommes ont eu recours au fil des millénaires à de multiples solutions, de l'esclavage au travail forcé, en passant par la déportation, l'engagisme, la servitude pour dette et les colonies pénitentiaires, jusqu'à la précarisation, le travail sur appel, le travail flexible, l clause de non grève, les heures supplémentaires obligatoires, le statut d'indépendant obligatoire, l'intérim la sous-traitance, l'immigration clandestine, l'externalisation et autres changements organisationnels visant à une flexibilité maximale.
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Malgré leurs cheveux gris, Doro et Marcus ne sont jamais entrés dans le monde adulte. Ils en sont restés à l'innocente époque pré-consumériste, comme lui du temps où il rangeait sa boîte de coquilles d'escargots et de pommes de pins de Fibonacci sous son lit - les trésors de son enfance qui lui avaient fait découvrir la beauté intemporelle des mathématiques.
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Deux ans après la mort de ma mère, mon père tomba amoureux d'une séduisante Ukrainienne blonde divorcée. Il avait quatre-vingt-quatre ans et elle trente-six. Elle éclata dans nos vies comme une vaporeuse grenade rose, remuant les eaux troubles, ramenant à la surface une fange de souvenirs évacués, délogeant les fantômes de la famille d'un bon coup de pied au derrière.
Tout commença par un coup de fil.
La voix de mon père, tremblante d'excitation, crachote à l'autre bout du fil : «Bonne nouvelle, Nadezhda. Je me marie !»
Je me souviens encore du brusque afflux de sang sous mon crâne. Pourvu que ce soit une plaisanterie !
Il a perdu la tête ! Espèce de vieil imbécile ! Mais je garde mes commentaires pour moi. «C'est formidable, papa, lui dis-je.
- Oui, oui. Elle vient d'Ukraïna avec son fils. Ternopil en Ukraïna.»
Ukraïna. Il soupire, respirant le parfum inoubliable des foins coupés et des cerisiers en fleur. Quant à moi, je distingue nettement l'arôme synthétique de la Nouvelle Russie.
Elle s'appelle Valentina, me dit-il. Mais elle ressemble davantage à Vénus. «Vénus Botticelli émergeant de vagues. Cheveux d'or. Regard enchanteur. Poitrine remarquable. Quand tu la verras, tu comprendras.»
L'adulte que je suis est indulgente. Comme c'est touchant, ce dernier amour tardivement éclos. La fille que je reste est indignée. Le traître ! Le vieux bouc libidineux ! Dire que ça fait à peine deux ans que notre mère est morte. J'éprouve un mélange de colère et de curiosité. J'ai hâte de la voir, cette femme qui usurpe la place de ma mère.
«Elle a l'air fabuleuse. Quand est-ce que je peux la rencontrer ?
- Après mariage, tu pourras rencontrer.
- Il vaudrait mieux que je la rencontre avant, non ?
- Pourquoi tu veux rencontrer ? C'est pas toi qui épouses. (Il sait bien qu'il y a quelque chose qui cloche, mais il croit pouvoir s'en tirer à bon compte.)
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Peut-être que si l'on réussissait à améliorer la cohésion humaine, les autres détails - les lois, les frontières, la Constitution - se régleraient d'eux-mêmes. Il suffisait de trouver l'adhésif le mieux adapté aux supports. La clémence. Le pardon. Si seulement ça existait en tube.
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J'ai pensé aux bivalves, aux parois courbes et nacrées qui tapissaient l'intérieur de leurs coquilles, la lumière glauque que laissait filtrer l'eau de mer ; je ne sais pas au juste quelle colle prodigieuse leur permettait de tenir bon dans le tourbillon des tempêtes, mais c'était précisément ce dont j'avais besoin.
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"Tu vois, dans la société capitaliste, les moyens de production appartiennent aux riches parasites et la classe ouvrière n'a que son travail à vendre.
- Je veux être riche répondit Megan en repoussant une épaisse mèche de cheveux noirs qui retombait sur son visage.
- Tu veux être un parasite ?
- Oui, Paris, Londres, New York, n'importe où, ce sera toujours mieux qu'ici".
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Car, comme le disait l'autre barbu à grosse tête, Karl Marx, personne ne peut bâtir une fortune par son seul travail, mais pour faire partie de l'élite des riches VIP, il faut s'approprier le travail des autres. Pour accomplir ce rêve, les hommes ont eu recours au fil des millénaires à de multiples solutions ingénieuses, de l'esclavage au travail forcé, en passant par la déportation, l'engagisme, la servitude pour dette et les colonies pénitentiaires, jusqu'à la précarisation, le travail sur appel, le travail flexible, la clause de non-grève, les heures supplémentaires obligatoires, le statut d'indépendant obligatoire, l'intérim, la sous-traitance, l'immigration clandestine, l'externalisation et autres changements organisationnels visant à une flexibilité maximale.
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Irina, une femme ivre est comme une rose saccagée.
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J'étais également troublée par l'histoire du soldat au numéro tatoué sur le bras. A quoi pensait-il quand il avait abattu le jeune marié ? Comment un juif qui avait lui-même survécu aux déferlements de mort en Europe pouvait-il agir avec une cruauté désinvolte contre les malheureux civils qui peuplaient sa terre promise ? Qu'avait-il éprouvé au fond de son coeur ?
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En bas du réfrigérateur, j'ai trouvé trois doigts noirs ratatinés. J'ai mis un moment à comprendre que c'étaient des carottes.
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