Une bonne surprise que ce roman dont la couverture (je n'arrive vraiment pas à m'y faire) avait fini par me faire douter de mon choix.
Mark Gartside signe ici un premier roman bien écrit dont le ton reste léger malgré les sujets dramatiques abordés (deuil, alcoolisme, maladie, etc).
J'ai beaucoup aimé cette histoire qui alterne les récits de deux périodes de la vie d'un seul personnage. On découvre d'abord Graham en tant qu'adolescent puis jeune adulte et en parallèle on le suit dans son rôle de père d'un adolescent. Les deux récits se font écho et s'apportent réciproquement un éclairage permettant de mieux comprendre la personnalité de Graham. le tout avec en toile de fond une Angleterre en pleine évolution socio-économique.
Un très bon moment de lecture.
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L’histoire, telle qu’on l’approche à l’ouverture de ce premier roman, est assez banale et déjà vue : Graham et Charlotte sont deux adolescents que leurs milieux opposent et qui vont s’aimer passionnément malgré tout. Pourtant, vingt-quatre ans plus tard, Graham élève seul leur fils Michael et c’est alors la construction de cette relation père-fils qui devient le centre de toutes les attentions.
La construction aussi est assez classique mais très bien exploitée : les chapitres alternent entre passé et présent – enfance des parents et adolescence de Michael, leur fils, aujourd’hui. L’occasion aussi de voir s’effondrer les idéaux travaillistes défendus mordicus par le père de Graham sous l’ère Thatcher, devenus si fades entre les mains de Tony Blair. C’est donc un peu l’histoire de la fin de l’Angleterre ouvrière, le démantèlement des services publics dans la conversation attablée de familles provinciales.
La couverture comme sa quatrième laissent vraiment attendre un roman d’une certaine banalité. De ceux qui détendent sans jamais absorber tout à fait, que l’on peut fermer sans prendre le temps de les regretter. Mais non ! A la faveur d’une écriture simple et efficace – mais bien incarnée, chaleureuse – l’auteur campe fermement des personnages sincères, courants, auxquels on ne peut que s’identifier. Les quelques clichés, stylistiques comme narratifs, sont compensés par de vrais moments de poésie. Certaines scènes, par leur construction originale, sont tout à fait prenantes : ainsi de l’expérience de l’impuissance du père à défendre son fils face à une génération qu’il n’a pas compris. Un choc de générations autant subtil que violent.
J’ai passé un excellent moment avec ce roman, qui maintient la lumière allumée parfois un peu plus longtemps qu’attendu. A mi-chemin entre un bon Douglas Kennedy et dans un style qui n’est pas sans rappeler Jonathan Tropper – avec une poésie plus fraîche, une tendresse plus immédiate, c’est une formidable découverte.
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Ils s'aiment mais leurs familles sont tellement différentes.
Un drame va bouleverser leur amour...
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un roman très agréable à lire, à la fois tendre, drôle et émouvant parfois. Les personnages ne sont pas assez fouillés à mon goût, on est un peu trop dans le cliché, mais cela reste une excellente lecture-détente, dans la lignée de Un Jour
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