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Critiques de Mark Siegel (66)
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Sailor Twain

Mai 1887, à bord de la Lorelei, un vapeur arpentant l’Hudson River. Le capitaine Elijah Twain, de bon matin, aperçoit un cerf dans l'eau qui finira par disparaître totalement dans les profondeurs marines. Quelle drôle de vision! Dieudonné Lafayette, le propriétaire du bateau, a assisté aussi à ce spectacle et en sera totalement troublé. Il faut dire que son illustre frère, Jacques-Henri, a disparu dans d'étranges conditions. N'ayant plus aucune nouvelle et ayant remarqué un comportement bizarre les jours précédents sa disparition, l'on supposa qu'il s'était noyé dans l'Hudson. Dieudonné passa son temps à éplucher ses carnets de bord et ses notes pour tenter d'y trouver la moindre explication. En vain... Petit à petit, il reprit goût à la vie notamment grâce aux femmes qu'il ne cessait de convoiter et de charmer, même celles qui étaient mariées. Le capitaine Twain espérait ainsi voir Lafayette reprendre correctement le flambeau. En ce 25 mai, la journée s'annonce longue. Les heures et les minutes semblent interminables pour Twain. Et pourtant, un événement invraisemblable va venir perturber sa journée. Dans la soirée, se promenant seul sur le vapeur, il remarque une femme accrochée au bastingage. Au moment de la sortir de l'eau, il découvre une sirène...



Il aura fallu pas moins de 10 ans à Mark Siegel pour nous plonger dans les eaux froides et mystérieuses de l'Hudson. L'on fait la rencontre avec son capitaine, Elijah Twain, un personnage calme et sérieux, se livrant parfois à écrire des poèmes et de Lafayette, homme excentrique, bavard et multipliant les relations avec la gent féminine. Si l'on se laisse porter par ce récit fantastique et d'aventures et si l'on tend un tant soit peu l'oreille pour écouter le mélodieux chant de la sirène, la balade n'en sera que plus passionnante et dépaysante. En 400 pages, l'auteur nous offre un scénario dense empli d'imaginaire, d'amour et de poésie. Le trait charbonneux, les nuances de gris et les paysages maritimes desservent parfaitement cette ambiance onirique et enivrante.



Sailor Twain... bienvenue à bord de la Lorelei...
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Sailor Twain

Voici deux modestes conseils pour apprécier pleinement Sailor Twain :

A/a/1 : ne surtout pas s'affoler de l'épaisseur du bestiau.

Ornithorynque : ne surtout pas s'affoler du trait un brin déstabilisant.



Bienvenue à bord du Lorelai, fier bateau à vapeur qui remonte l'Hudson inlassablement. A sa barre en véritable peau de licorne, le capitaine Twain, dépositaire officiel de ce récit hors norme. S'il s'était intéressé a minima à l'Odyssée d'Ulysse, il aurait appris qu'il n'était jamais bon de côtoyer une sirène. Ignorant totalement la chose commune, c'est pleinement confiant de son acte salvateur à l'égard de cette sardine, taille XXL, qu'il allait écrire la légende la plus étonnante qui soit.



Il serait illusoire de tenter résumer ce monstrueux roman graphique au trait charbonneux et minimaliste, l'essentiel étant de se laisser transporter en ce monde onirique et mystérieux.



Sailor Twain est un pavé qui s'apprivoise.

Le postulat de départ, avoir l'esprit ouvert et pas mal de temps devant soi car de fait, ces 400 pages au trait épais et bicolore nécessitent une belle dose de patience.

Pour ce qui de la notion de plaisir, Sailor Twain remplit largement le cahier des charges en vous faisant voyager physiquement et spirituellement.

Du bon boulot !

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Sailor Twain

Sur le bateau à vapeur, le Lorelei, il se passe des choses curieuses : Jacques-Henri a disparu, son frère, Lafayette, multiplie les conquêtes et le capitaine Elijah Twain croit voir un cerf plonger dans le fleuve Hudson !

Une couverture qui avait accroché mon regard et pourtant, j’ai eu du mal à embarquer sur le Lorelei. Les dessins sont particuliers, j’ai été fascinée par les grands yeux de certains personnages mais en même temps, difficile de mettre un nom sur chaque tête. De plus, Siegal fait des allers-retours dans le passé et présent, il faut être attentif ! Une fois, le rythme temporel et les personnages imprimés, j’ai pris plaisir à suivre cette histoire même si j’attendu longtemps qu’il se passe quelque chose. La patience paie… j’ai même été surprise par cette accélération subite de tempo !

Une histoire de sirène aux Etats-Unis, à la fin du XIXe siècle, que j’ai apprécié. Mark Siegel met de jolies images pour cette légende fantastique qui mêle amour et fonds bleutés. N’ayez pas peur des 400 pages et jetez-vous à l’eau !

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Sailor Twain

Le dessin en noir et blanc, au crayon et nuances estompées, nous fait voyager dans les brumes de l'Hudson. Devenu capitaine à la suite de la mort de son patron, Elijah Twain recueille une sirène blessée à bord de son bateau à roue et la cache dans sa chambre pour la soigner. C'est un récit tout en non-dits, les légendes viennent s'engouffrer dans les fonds de ce fleuve, qui de New-York remonte vers le nord. C'est un récit envoûtant, en même temps sensuel et inquiétant, une Loreleï à l'américaine, en cette fin de XIXe siècle. Les personnages sont particulièrement bien imaginés, ils nous font découvrir progressivement leur complexité, ils ne sont pas ce qu'ils semblent être au départ de l'histoire, plus troubles comme le fond de l'eau, plus sensibles... Cette histoire est chargée de poésie, de fantastique, normal, c'est une histoire de sirène. Un petit bémol tout de même, avec un peu de complexité superflue sur la dernière partie vient heurter la lecture, il y a peut-être un peu trop d'éléments fantastiques sur la fin.
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5 Mondes, tome 1 : Le guerrier de sable

Très sympathique bande dessinée sur un univers composé de 5 mondes. L'héroïne, Oona se trouve mélée à leur sauvegarde et à l'allumage des 5 phares antiques. Une BD d'aventure avec une jeune fille qui cache un véritable potentiel (comme c'est souvent le cas). En plus, elle se retrouve assistée par deux autres jeunes hommes qui vont l'aider dans cette mission. Il y a du déjà-vu mais il y a de belles idées et ça ne fait que commencer pour Ooana.

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5 Mondes, tome 1 : Le guerrier de sable



Cet album-là, contrairement aux précédents, je n’ai hélas pas grand-chose à en dire (et c’est pour cela que je l’ai gardé pour la fin), et même je ne pourrais vraiment vous en raconter l’histoire.

J’ai pu en lire jusqu’à une quarantaine de pages, et je n’ai jamais réussi à aller au bout même en reprenant ma lecture à plusieurs fois.



Je pense que ce genre d’album peut plaire à beaucoup de monde, mais malheureusement je ne fais pas partie de ceux-là… je n’ai pas eu les « clés » pour rentrer dans cet univers trop particulier. Les dessins sont plutôt pas mal, mais trop « fantastiques » pour moi.

En fait si je compare à d’autres BD de la sélection, ce que je reproche à celle-ci c’est qu’elle rentre tout de suite dans l’univers du fantastique, et on est jamais dans la vie réelle du coup dès le départ je n’arrive pas du tout à rentrer dedans.

Je conseille cet ouvrage aux fans d’album de science-fiction et d’histoires qui se passent dans des galaxies lointaines, les autres comme moi risquent de sévèrement s’ennuyer…

Lucas 11 ans
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5 Mondes, tome 2 : Le prince de Cobalt

Une suite bien en dessous d’un super premier tome pour lequel on frôlait le coup de cœur. Force de reconnaître que j’avais trop d’attentes vis-à-vis des 5 mondes en ce qui concerne le scénario. Du coup, j’ai refermé l’ouvrage satisfaite, mais non sans une moue boudeuse… Mon principal regret vient du fait que l’ouvrage s’est révélé bien trop prévisible ! On a Oona, l’héroïne trop gaffeuse et peu douée durant toute sa jeunesse qui, à présent, a complètement maîtrisé ses talents, n’échoue plus rien, a gagné en confiance et semble être la clef de tout pour sauver l’univers tout entier. Jessa, sa sœur, a rejoint les méchants, mais elle reste la grande sœur aimante… L’un des héros se sacrifie pour l’équipe et disparaît sans laisser de traces si bien qu’on le prend pour mort ! L’antagoniste principal se revendique haut et fort et malgré ses airs fourbes, arrive à convaincre les gentils de rester avec lui puis, comme de part hasard, se montre insistant, manipulateur et traître… Bon sang ! C’est bourré de clichés et de raccourcis que l’on a malheureusement l’habitude de voir, surtout en littérature jeunesse… Je trouve cela dommage, car le premier tome était véritablement prometteur et laissait penser que la suite de l’histoire pourrait prendre une piste plus originale, voire novatrice ! Au fil des rebondissements, je suis finalement tombée de mon petit nuage.



Heureusement, cette saga a conservé ses points forts, notamment en ce qui concerne l’univers ! On est toujours sur un monde mêlant science-fiction et fantastique avec plusieurs peuples d’apparences diverses, de la magie appartenant à plusieurs castes de mages et un conflit grandissant. C’est avec plaisir que j’ai découvert de nouveaux lieux aussi différents qu’enchanteurs et des créatures en tous genres comme l’adorable Ram Sam Sam, une sorte de slim verte pouvant changer de forme. Une fois encore, le coup de crayon a su m’envoûter malgré son style particulier qui peut aussi bien charmer que déplaire. Le choix des couleurs apporte systématiquement de belles ambiances provoquant une myriade d’émotions dans le petit cœur du lecteur. Les planches sont colorées, chatoyantes, foisonnantes de détails et dynamiques ! Je suis toujours aussi contente du fait que la silhouette d’Oona soit normal et non filiforme : elle a toujours un visage doux et rond ainsi que de bonnes cuisses potelées. Même le fameux Prince de Cobalt a su me conquérir par son physique atypique très efféminé. Cela change de ce qu’on a l’habitude d’imposer graphiquement. Vous l’aurez compris, je suis totalement conquise par le coup de crayon des auteurs.



Si les personnages n’évoluent pas vraiment (hormis Oona qui va un peu changer), l’action est, en revanche, toujours au rendez-vous ! On suit les héros qui continuent leur route incognito pour sauver l’univers, des rencontres diverses, des embûches et un affrontement final musclé ! Ces aventures vont permettre aux deux sœurs de se retrouver, de se comprendre et d’échanger. Ce fut un moment assez touchant… Mais ce que l’on retiendra surtout, c’est le réel fonctionnement des phares ainsi que l’emploi des différentes magies. Encore une fois, les créateurs de la saga ont su proposer un récit plein d’action et de révélations. Malgré ma déception, je pense que j’essayerai de lire la suite si elle est disponible via mon réseau. Pour rappel, ces ressentis sont ceux d’une adulte ayant déjà lu des œuvres avec des scénarios similaires. Peut-être qu’un jeune lecteur ou un adolescent n’aura pas le même point de vue que moi. Je vais veiller sur les emprunts de ce second tome en espérant que mes petits lecteurs adhèrent et réclament la suite…
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Sailor Twain

Que voilà une bande-dessinée passionnante !

Une histoire d'envoûtement qui fait résonner les sirènes du XIXème à nos oreilles. Le crayonné et les aplats brumeux servent habilement l'atmosphère mystérieuse qui entoure cette histoire.

Les personnages sont attachants, parfois drôles et assez caustiques, tout à fait dans la veine de l'époque.

On glisse avec délices sur le fleuve Hudson et on s'enivre de cette fable aquatique.

Une très belle découverte que je conseille aux amateurs du genre comme à ceux qui aiment les intrigues bien ficelées.
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Sailor Twain

Mark Siegel est éditeur à New-York, en particulier des bonnes bandes-dessinées européennes. Sailor Twain est son premier ouvrage en tant qu'auteur et à ce titre il mérite d'abord le détour, ensuite la critique.

Ca part d'abord d'une bonne idée, de plusieurs bonnes idées. Un steamer, l'Hudson, le Capitaine Twain, et une sombre mythologie liée à une sirène.

Côté support, c'est réalisé à la mine de plomb, sur 400 pages. Alors forcément, si je dois reconnaître volontiers a capacité de Siegel à croquer ses personnages, son dessin s'essouffle un peu sur la longueur. Ceci dit, le rythme lancinant du steamer sur l'Hudson confère à cet album un doux charme qui n'est pas pour me déplaire.

Dans une interview réalisée à Angoulême lors du dernier festival, Siegel avouait que si auparavant il se concentrait davantage sur le coté graphique de la bande-dessinée, la capacité d'un auteur à circonscrire une histoire le captive beaucoup plus dorénavant. Evidemment.
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5 Mondes, tome 1 : Le guerrier de sable

Alerte à la pépite ! Ce premier opus est une plongée insolite dans un univers mêlant science-fiction et fantastique. On suit Oona Lee, une adolescente qui a du mal à gérer son pouvoir. Elle fait partie des danseurs de sable, une caste de mages qui manipulent le sable grâce à des aniformes, des créatures élémentaires douées d’une personnalité. La pauvre demoiselle est la risée de ses semblables car, en plus de ne pas être douée, elle est la sœur de Jessa, une ancienne élue qui a prit la fuite au moment où on avait besoin d’elle. Je n’ai pas pu m’empêcher de faire le rapprochement avec la série Avatar, que ce soit pour l’élu qui disparaît ou pour la maîtrise des éléments. Ajoutons à cela que, pour invoquer la magie, les personnages doivent effectuer une espèce de danse… Il y a aussi le Starball, un sport faisant songer au pro-bending ou encore l’idée de phares élémentaires qui m’a complètement fait penser aux jeux Golden Sun. Mais attention : « Le guerrier de sable » n’est pas une pâle copie d’une œuvre déjà existante ! C’est bien plus que ça… Cet ouvrage propose des peuples non-humains, des planètes différentes des nôtres et un ensemble de protagonistes qui valent le détour. On a là une belle histoire avec un univers riche et extraordinaire !



Oona, An Tzu et Jax Amboy sont trois personnages principaux qui ont su me plaire. Je n’ai aucune préférence : je les apprécie chacun à leur manière. Oona est une héroïne attendrissante, courageuse, déterminée et émotive qui va gagner en assurance progressivement. An Tzu est une sorte de Robin des Bois vivant dans les taudis de Sao Sablo. Il va prouver sa valeur à plusieurs reprises et ce, malgré le mal qui le ronge petit à petit… Il y a aussi Jax, un joueur de Starball au physique androgyne. En ce qui le concerne, je n’avais pas vu venir son secret et je dois reconnaître que j’ai adoré être surprise ! Les personnages secondaires ne sont pas en reste puisqu’ils sont également intéressants, en particulier Rameau et la femme-plante. Tout ce petit monde apporte un véritable plus à ce monde incroyable ! J’ai vraiment très envie de les voir évoluer et se confronter… De plus, le rythme et le scénario sont très bien gérés : on plante rapidement le décor, tandis que l’action est constante. On va de péripétie en péripétie, non sans oublier une pluie de révélations qui arrive au compte goutte. De ce fait, on a une BD très fluide qui se lit facilement et avec plaisir. En plus de proposer une intrigue addictive, les auteurs abordent des thématiques intéressantes comme l’écologie, la tolérance et la diversité culturelle.



Avant de plonger dans cet album, j’étais à la fois émerveillée et sceptique avec le dessin. Je trouvais le choix des couleurs somptueux et judicieux cependant, j’avais du mal avec les visages enfantins ou simplistes de certains personnages. Tout a été balayé au fil des pages. Je me suis laissée emportée par le coup de crayon que j’ai fini par adorer. J’ai été enchantée par les couleurs chatoyantes, les détails foisonnants de certaines planches. J’ai fini par trouver les personnages mignons et expressifs. De plus, j’ai été ravie d’avoir enfin une héroïne normale avec des formes (un visage doux, de bonnes cuisses potelées et un physique pas forcément proportionné), un bel androgyne métissé à la coupe étrange ou encore un petit personnage adorable et rondouillard. Bref, le coup de crayon m’a finalement autant convaincue que l’histoire. J’ai été à deux doigts du coup de cœur… Mais une chose est sûre : je vous recommande vivement ce premier tome et espère que mon réseau de bibliothèques achètera la suite lorsqu’elle sera publiée.
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Sailor Twain

D'étranges êtres peuplent l'Hudson. C'est en tout cas ce que le capitaine d'un vapeur doit admettre en y repêchant une sirène, blessée d'un terrible coup de harpon à la queue. Il fait un pacte avec elle: il la soignera et la cachera jusqu'à ce qu'elle soit en état de replonger,mais jamais, jamais elle ne doit lui faire entendre son chant. Le marché conclu, on se laisse peu à peu happer par la vie à bord du vapeur, qui semble toujours si répétitive alors que la bateau monte et descend le fleuve, mais n'est en fait que l'eau qui dort. Les passagers vont et viennent mais l'équipage est toujours là et il semble qu'il se passe d'étranges choses à bord. Quid du comportement de Lafayette, le propriétaire? Est-ce simplement un cavaleur amateur de jupons ou est-ce plus compliqué? Et qu'est devenu son frère, le fondateur de la compagnie, mystérieusement disparu? Lafayette semble persuadé qu'il est vivant, mais alors pourquoi ne quitte il jamais le fleuve pour le chercher? Et ce mécanicien sourd est louche aussi...

La première chose qui frappe en ouvrant cet album est le trait: tout en noir et blanc, très doux et expressif, il convient parfaitement à l'ambiance onirique et se marie parfaitement avec le récit. Le récit en lui même est riche et nuancé, avec un scénario que j'ai trouvé très bien pensé. Un petit mot quand même sur la sirène: c'est une figure mythologique que je trouve parfois un peu sexiste, la vilaine femelle séduisant les pauvres mâles sans défense et les menant à leur perte sans qu'on comprenne trop ce que ça lui apporte, ça va cinq minutes mais franchement, ça manque complètement d'originalité depuis Homère et ça vire parfois au cliché. Ici, cet écueil est évité: la sirène a ses propres motivations, qu'on découvre petit à petit, et d'autres personnages féminins intéressants émaillent le récit. Un en particulier, mais ce serait vous gâcher une révélation qui n'arrive pas tout de suite d'en dire plus.

Je l'ai lu et relu avec plaisir et maintenant qu'il faut que je le rende à la bibliothèque, je vais vous avouer un truc: j'ai très envie d'aller l'acheter!

Une délicieuse découverte que je recommande chaudement.







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5 Mondes, tome 1 : Le guerrier de sable

5 Mondes est rangé dans le rayon jeunesse des librairies et des bibliothèques, mais comme beaucoup d’œuvres il est tous publics, et si les cabrioles de ses héros amuseront les enfants, il porte des enjeux très sérieux et d’actualité qui intéresseront aussi les plus âgés. Son univers est un savant mélange de fantasy et de science-fiction : les robots et les vaisseaux spatiaux côtoient la magie du sable et les hommes-plantes. Néanmoins ici, la technologie n’est pas synonyme d’une société plus évoluée que la nôtre : les codes sociétaux diffèrent car depuis toujours, Mon Domani vit connectée à ses quatre lunes. Les vaisseaux spatiaux, c’est la base du déplacement pour eux.

Au niveau des différentes formes de vie, je tire également mon chapeau aux auteurs : deux grandes catégories se distinguent – sans compter les androïdes : les humains, quelle que soit la couleur de leur peau, et les plantes, plus ou moins mélangées à de l’ADN humain au fil des générations : les fameuses « sèves-mêlés », comme Rameau. Mais les peuples habitant sur les lunes ont vu leur apparence influencée par leur lieu de vie – du moins je le déduis car aucune explication claire n’est fournie ; ça va de la peau bleue pour les Toki à des yeux énormes et lumineux pour les Yattans, etc. Autant les Toki semblent avoir une morphologie qui rappelle celle des peuples asiatiques terriens – cheveux noirs et raides, yeux bridés –, autant les Domaniens sont ceux qui se rapprochent le plus d’un physique typé Terrien en général, avec une jolie diversité au niveau des peaux et des corps, diversité que je souligne car trop souvent mise de côté dans la littérature. Les différences sociales entre les peuples se soulignent à chaque interaction : une haine latente entre certains d’entre eux, et une discrimination réfléchie parfois. Les Toki se retrouvent détestés de tous à cause de leur rôle dans la vieille guerre des 5 Mondes, et blâment les hommes-plantes en raison de leur grande différence avec les autres peuples, comme pour se soulager de leur propre malheur.

Je ne sais pas pour toi mais moi, cette complexité sociale, ça me plaît énormément. Parce que ce n’est pas le sujet principal de la BD, qui reste un livre d’aventure, mais que ça s’amène avec suffisamment de subtilité pour toucher le lecteur quel que soit son âge, avec simplicité mais efficacité si on se penche un tant soit peu sur la question. Le thème de la discrimination, dans ce premier tome, n’est jamais directement évoqué ! Mais par des répliques ou des scénettes du quotidien exposées entre deux actions d’importance, il s’immisce peu à peu dans la lecture, avec beaucoup de justesse. Big up à la scène du restaurant page 65, et le fameux « Mais c’est de l’humouuur c’est toi qui sais pas rire » qui nous fait tous grincer des dents quand on nous le sort pour justifier une blague raciste ou machiste. Pour moi, ça montre un vrai engagement des auteurs et la volonté de laisser transparaître un véritable parallélisme avec notre propre société, et tout ce que cela implique. Idem pour les différences de niveau de vie au sein même de Chrysalis, la capitale de Mon Domani : entre Sao Sablo, le bidonville local, et le luxueux Château de Sable, il y a friction. Mais je n’en dis pas plus sur le sujet, histoire qu’il te reste quelques surprises.

L’intrigue tourne directement autour d’enjeux écologiques : rallumer les Phares servirait à arrêter le réchauffement climatique qui dérègle les cinq mondes et cause une pénurie d’eau à l’échelle interplanétaire, dont les hommes-plantes sont les premières victimes. Une solution nécessaire pour certains, utopique ou carrément mensongère pour d’autres, qu’Oona et ses alliés poursuivront comme une chimère au cours de leurs aventures. Sur Terre nous n’en sommes pas encore à la pénurie d’eau, mais le dérèglement quasi-magique des cinq mondes évoque clairement pour moi une métaphore de nos propres soucis environnementaux.

Si ce genre de parallélisme sociétal te touche très moyennement, je tiens à te rassurer : la BD se lit très bien même sans réfléchir autant. Ce serait juste dommage de passer à côté d’autant de messages cachés qui donnent une profondeur toute particulière au livre.

Toujours sur la morphologie des protagonistes, un petit détail qui m’a beaucoup plu : Oona n’a rien d’une top-modèle. Elle a un corps rond, des formes pas parfaitement proportionnées. Je ne sais pas si c’est mieux géré en BD que dans les romans ou les mangas, mais voir une héroïne originale sur ce plan m’a fait du bien. Je n’en peux plus des mangas avec les filles de quinze ans aux formes irréalistes et absolument pas crédibles…

Et pour en finir avec le plan graphique, je tiens à souligner la beauté du panel de couleurs : les camaïeux, les ambiances qui diffèrent uniquement selon la palette utilisée.

Concernant la gestion des mouvements, une grande fluidité se dégage des danseurs de sable en action ; on fait abstraction de la gravité et les poses surréalistes s’enchaînent, mais peu importe ! La magie est là.

Le personnage de Jessa apparaît peu dans ce premier tome mais il est omniprésent par la parole d’Oona : Jessa représente pour elle l’unique espoir de rallumer le Phare de Mon Domani. Heureusement vers la fin, on va en apprendre de belles sur l’ancienne Elue ! Personnellement, je ne m’attendais absolument pas à ce retournement de situation lors du dénouement, mais je pense qu’avec davantage de recul – j’ai dévoré la BD et j’étais complètement prise dans l’histoire – ça pouvait largement s’anticiper. Ça n’en reste pas moins un élément que je devine décisif pour la suite de l’histoire, et qui vient chambouler bien comme il faut le semblant de manichéisme qui s’était précédemment établi entre Mon Domani et le peuple Toki. Des enjeux supplémentaires s’ajoutent au dernier moment, des deux côtés du conflit ; quoi de mieux pour relancer l’intérêt du lecteur à la fin d’un tome 1 ? La scène du dénouement, ce passage de douze pages, je le relis en boucle. Vraiment, en boucle. Je sais où ouvrir le bouquin et je me la refais plusieurs fois par semaine pour redécouvrir ce moment-clé plein de tension. Un pur plaisir.

Finalement, l’unique défaut que je noterais pour 5 Mondes, c’est cette agaçante manie de mettre certains mots en gras dans les dialogues. Parfois, j’ai vraiment eu l’impression qu’ils avaient été choisis au hasard ; je ne pense pas que le lecteur nécessite ce genre de piqûre de rappel pour savoir se concentrer sur l’essentiel, au contraire. L’aspect assez enfantin des dialogues, en règle plus générale, pourrait aussi en décourager quelques-uns, mais je vous invite sincèrement à passer au-dessus de telles considérations pour voir tout ce que la BD a à vous offrir.
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Sailor Twain

L'introduction est franchement réussie. Par la suite, l'histoire se met en place progressivement. On va vivre la croisière en 1887 sur l'Hudson à bord d'un bateau à vapeur et en charmante compagnie.



Il va falloir s'accrocher pour connaître le fin mot de ce conte mi-fantastique car c'est beaucoup trop long. Le dessin est certes agréable mais on ne voit pas le bout. Et quand il arrive, on n'a rien compris.



Bref, question compréhension, il faudra repasser. Je sais que je dois parfois me creuser les méninges et que rien n'est facile, ni livré sur un plateau d'argent. Pour autant, après une longue lecture, j'étais en droit d'attendre une belle conclusion que tout le monde comprendrait.



Pour le reste, il y a une ambiance de croisière que j'ai bien aimée entre onirisme, poésie et sensualité. Bref, un voyage surprenant à défaut d'être palpitant.
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Sailor Twain

« Fin du XIXe siècle, Elijah Twain est le capitaine du Lorelei, un bateau à vapeur qui navigue sur l’Hudson, dans l’État de New York. Quand il trouve sur le pont une sirène blessée, il la recueille secrètement, la soigne et tombe peu à peu sous son charme. Parce qu’il veut en savoir plus sur cette créature, Twain se retrouve au cœur d’un drame dont aucun occupant du bateau ne sortira indemne. Car nul ne peut côtoyer une sirène sans en payer un jour le prix » (synopsis éditeur).



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Bien qu’il soit né aux Etats-Unis, Mark Siegel a grandi en France. Dès son plus jeune âge, il nourrit une passion pour le dessin, au point de réaliser sa première bande dessinée à l’âge de 5 ans. Plus tard, il reviendra en Amérique pour faire ses études (en Arts graphiques) et est promu responsable éditorial chez First Second en 2005. Sailor Twain ou la sirène dans l’Hudson est son premier album. Le public a pu découvrir cette histoire sur la toile. En effet, chaque semaine, Mark Siegel publiait sur un site dédié à Sailor Twain, les planches qu’il réalisait.



Et c’est tout simplement superbe !



Il faudra pourtant quelques pages pour apprivoiser ce récit et pouvoir en profiter pleinement. J’ai tâtonné lors de ma découverte des premiers chapitres destinés à la présentation des différents personnages (traits de personnalités, parcours respectifs…). Ma première impression fut de croire que la narration était morcelée en de multiples fragments de récit, et que le lien entre eux était trop ténu pour que je sois capable de reconstituer le puzzle.



A ce stade de la lecture, il est bon de préciser que Sailor Twain est notre narrateur et qu’il est réticent à revenir sur les faits. Le héros semble vouloir se protéger, il récite son histoire à l’imparfait, effleure chaque anecdote en évitant de s’investir et de revivre une expérience que l’on perçoit comme douloureuse… En construisant sa narration à l’imparfait, Mark Siegel met le lecteur à distance.



Puis, sans crier gare, le récit prend un tournant à peine perceptible. Sailor Twain est rattrapé par son passé. En racontant son histoire, il revit les événements. On est alors dans l’instant présent, dans l’action. La narration laisse place aux dialogues, l’intrigue est d’ores et déjà installée et le lecteur est pris dans cet univers fascinant. L’histoire rebondit, nous perd, nous rattrape, nous séduit, nous interroge… Quelle richesse dans ces pages !!



L’ambiance graphique est originale et crée une atmosphère propice au voyage. Mark Siegel mélange deux styles de dessins qui se complètent parfaitement. Un trait rond et enfantin -utilisé pour dessiner les personnages- donne l’impression que nous sommes face à des pantins fragiles ou à des êtres mélancoliques. Mais le coup de crayon est sûr, fluide, presque aérien lorsqu’il donne vie aux moult petits détails présents dans les décors, les costumes d’époque ou l’épais brouillard qui flotte au dessus de l’Hudson. Mark Spiegel donne réellement au lecteur la possibilité de s’immiscer dans cet univers et de contribuer à la résolution de l’intrigue. Placé dans le rôle de l’enquêteur de cette disparition pour le moins suspecte, le lecteur a parfois l’impression d’entendre les personnages parler, les bruits de la salle des machines du bateau ou sa corne de brume, le crissement de la plume de Twain lorsqu’il écrit ses poèmes… et devenir ainsi partie prenante de l’intrigue.



Son trait est fluide, presque aérien, au point de donner l’impression de mouvement (des doigts agiles qui émiettent le tabac, le pan d’une veste qui flotte au vent…). Les jeux d’ombres et de lumières sont réalisés à l’aide de lavis qui contribuent largement à cette ambiance à la fois douce et vaporeuse qui plane tout au long de l’album…. une ambiance atypique, poétique et hors du temps, où le rêve se mélange à la réalité.
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5 Mondes, tome 1 : Le guerrier de sable

Conseillée par ma fille de 12 ans, ce gros comics réunit tous les atouts d'une bonne bd d'aventure. On y découvre un univers totalement original avec des légendes anciennes, des peuples aux pouvoirs secrets, un peu de robotique et surtout des différences de traitement entre ces 5 mondes qui vont inévitablement mener à une guerre...

L'ensemble se lit avec facilité, on apprend à connaître les personnages principaux ainsi que les enjeux qui se jouent à travers eux.

Côté dessin, on sent les multiples plumes qui travaillent sur la série. Cela apporte parfois des traits différents ou un travail de coloration qui change pour appuyer certains points.

En tout cas une très bonne introduction qui donne envie de lire rapidement la suite !
Lien : http://boumabib.fr
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5 Mondes, tome 2 : Le prince de Cobalt

L'équilibre entre les cinq monde est devenu très fragile. Le sort veut que les transformations positives reposent sur trois enfants. Oona va rallumer un phare. Mais cela n'est pas du goût de tout le monde. La difficulté repose sur qu'elle est la vraie vérité. Tellement de personnes donnent des versions différentes aussi bien positives que catastrophiques, qu'il est difficile de savoir. Le doute insinue qu'il est possible de tout détruire si tous les phares s'allument. Par chance, des convictions modifient la vision des choses. Il faut accepter qu'il y aura toujours des obstacle sur le chemin. Les adeptes du mal, du Simulacre, ne manquent jamais. Les auteurs traitent de nombreux thèmes aussi très contemporain. La série se présente comme une épopée écologique. Même si le terme changement climatique n'est pas utilisé on comprend très bien que c'est de cela dont on parle. Par exemple dans "pour remédier aux dérèglements du climat, et aux autres déséquilibres dont souffrent nos mondes!" ou "L'allumage des phares inverserait-il la crise de la surchauffe de nos mondes? En effet, depuis l'allumage du phare blanc le climat se comporte bizarrement." Les conséquences pèsent sur tout le monde. En cherchant d'analyser les causes et les circonstances, il en ressortira quelque chose de constructif. D'autres sujets sont abordés comme le racisme avec des remarques sur les gens bleus, la transidentité, le féminisme, la manipulation... Des éléments dont les jeunes lecteurs peuvent faire le parallèle avec leur réalité. Tout cela est amené avec beaucoup d'ingéniosité dans un récit très dynamique et captivant. Une vraie aventure qui mélange fantasy et science-fiction. On ne se moque jamais du lecteur. On lui donne de la qualité, on lui propose de vivre une vraie expérience de lecture. Le graphisme tout en rondeur et les couleurs vives nous incite à tourner les pages. On sent les doutes, les peurs, le courage qui traversent l'ensemble des personnages. Un vrai travail très psychologique rendant l'ensemble des acteurs attachants. Et ce n'est pas terminé car il reste encore 3 tomes pour arriver au happy end tant attendu.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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5 Mondes, tome 2 : Le prince de Cobalt

Dans ce second tome, les aventures d’Oona et de ses amis continuent avec encore plus de dynamisme ! Comme le souligne justement le site Bodoï dans sa critique, un résumé du 1er tome (que j’ai pourtant lu il y a peu) aurait été bienvenu, d’autant plus que l’histoire va très, voire trop vite. Mais la rapidité de certains retournements de situation est vite pardonnée tant ce nouvel opus est à la hauteur du précédent !



Le scénario reste superbement ficelé, entraînant le lecteur dans une grande histoire d’aventures, fait de cette BD un véritable page-turner. Alors que la plupart des révélations étaient selon moi attendues dans le premier tome et que, dans celui-ci, certaines ficelles narratives manquent de subtilité, cela n’a rien enlevé à la surprise qui me frappait à chaque rebondissement. Je me suis rarement autant investi dans une lecture de bande-dessinée, lâchant d’une page à l’autre des rires et des exclamations, retenant de temps en temps ma respiration et exprimant à voix haute les émotions qui me traversaient.



Mais le gros point fort de cette série, c’est indéniablement son univers. Les 5 mondes créés par les 5 auteurs (si, si !) de cet ouvrage sont tous plus fascinants les uns que les autres. On prend un plaisir fou à voyager avec nos personnages et à les découvrir petit à petit. Les auteurs semblent avoir créé tout un univers, digne d’un jeu vidéo ou d’une saga de fantasy, qui se dévoile au lecteur de tome en tome. Son originalité et sa richesse sont par ailleurs portées par un dessin superbement vivant qui n’en finit pas de me charmer. Tout à la fois dynamique et riche de détails, il permet une immersion complète dans ces autres mondes. Je suis particulièrement époustouflé par le jeu de couleurs adopté pour dépeindre avec justesse chaque monde et chaque ambiance.



J’ai même noté quelques éléments originaux, faisant preuve d’une certaine ouverture d’esprit : un personnage féminin (Magda) qui n’est physiquement pas identifié comme tel, le prince de cobalt a des attributs physiques qui seraient jugés féminins dans notre société, une référence claire au racisme avec les « Peaux-Bleues ». Clins d’œil discrets mais appréciables ;-)

De sa galerie de personnages attachante et incarnée à son univers immersif et passionnant, en passant par son rythme effréné, Le prince de Cobalt confirme mon amour naissant pour cette saga de bande-dessinées haute en couleurs. Il paraît que trois autres tomes sont à venir… j’ai hâte !
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5 Mondes, tome 1 : Le guerrier de sable

Un épais premier volume (253 pages !) pour une saga qui s'annonce sous des hospices prometteurs.

Nous sommes dans un univers inventé où 5 mondes sont en danger. Lune Yatta, Salassandra, Grimbo(e), Toki et Mon Domani possèdent chacun un mystérieux phare sensé enrayé une extinction annoncée... c'est dans ce contexte qu'apparait une apprentie danseuse de sable qui, à l'aide de ses 2 compagnons An Tzu et Jax Amboy, va se révéler posséder un don bien particulier...



Une vraie bonne surprise que ce titre qui mêle habilement aventure, science-fiction et magie. On se laisse prendre rapidement par les événements et même estampillé jeunesse, le propos est plutôt intelligent et bien construit. On peut déplorer quelques "astuces" qui permettent aux héros de s'en sortir juste au bon moment, mais cela ne nuit finalement en rien à la lecture.



Les personnages participent à cette belle réussite avec une héroïne qui prend de l'assurance et se révèle au fur et à mesure, le malin-débrouillard de la bande et un jeune athlète à qui tout réussit qui incarne le personnage énigmatique.



Côté graphisme, c'est maitrisé, les visages des personnages se révèlent assez minimalistes mais les arrières-plans sont développés et fourmillent de détails. C'est surtout au niveau de la couleur qu'un gros travail a été fourni, avec des nuances vives et chatoyantes.



Cela m'a un peu fait pensé à la série Amulet, la "noirceur" en moins.



Bref avis positif, je lirai la suite avec enthousiasme !
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Sailor Twain

En ouvrant cette bande dessinée, embarquez au bord d'un navire la "Lorelei", sur le fleuve Hudson. A bord, toute une panoplie de personnages hauts en couleur : le capitaine Twain et son équipage, un français aux moeurs plus que légères qui est à la recherche de son frère disparu, deux jeunes passagers clandestins...

Et puis un soir une sirène sera sauvée par le capitaine. Elle est blessée. Il la recueille, la cache, la soigne... Elle le fascine!



Et puis un halo de mystère va envelopper ce bateau. Chacun n'étant pas forcément celui qu'il prétend être, ni être là pour les raisons invoquées.



Nous sommes, alors, embarqués dans une aventure fantastique peuplée de personnages de légende, de complots, d'histoires d'amour. Avec un personnage central : la sirène... que certain cherche à fuir, à éliminer ou encore à aimer....



C'est une bande dessinée riche en rebondissements. Malgré quelques longueurs, elle nous tient en haleine dans une histoire servie par des illustrations en noir et blanc, d'une grande beauté et très souvent envoûtantes. De plus les moeurs légères d' un des héros apportent un soupçon d'érotisme dans cette histoire ainsi que beaucoup d'humour....En effet on aime à se moquer de ce personnage un brun matcho, qu'on excuse par la suite au fur et à mesure que se dénoue cette intrigue.





Un bon moment de lecture.


Lien : http://biblioado.canalblog.c..
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5 Mondes, tome 1 : Le guerrier de sable

Oona Lee, petite magicienne maladroite en formation, a grandi sur Mondomani, la planète centrale entourée de quatre lunes (Toki, Yatta, Grimbo et Salassandra), qui forme le coeur des Cinq Mondes. Mais cet univers repose sur un équilibre fragile aujourd'hui menacé. Pour le sauver Oona Lee devra voyager de monde en monde et rallumer les cinq phares antiques. Comme on peut s'y attendre, ce périple n'est pas sans danger, mais Oona Lee pourra compter sur l'aide de ses amis, An Tzu, le gamin des rues, et Jax Amboy, un athlète superstar. Au cours de cette quête nos trois héros en apprendront plus sur leur monde, mais aussi sur eux-mêmes...



5 Mondes est une saga de science fiction ambitieuse, qui se déploie dans une univers d'une grande diversité (où le chemin de nos aventurier·e·s croisera celui de plusieurs peuples et civilisations) et met en avant des personnages atypiques et attachants. Le qualificatif d'épopée écologique utilisé par l'éditeur est d'autant plus adapté au troisième tome (Le Dédale Rouge), qui aborde explicitement la question de l'exploitation et de l'épuisement des ressources naturelles de la Lune Yatta au service d'intérêts privés.



Le récit est servi par un graphisme assez inhabituel dans la BD jeunesse européenne (il s'agit d'une traduction d'un comics américain), avec des traits ronds et des couleurs pastels. Mais ne vous y fiez pas ! C'est une histoire riche et complexe qui se déroule dans ces 5 gros volumes !
Lien : http://www.super-chouette.ne..
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