The Science of Mindfulness (en anglais)
Avoir l'esprit serein, ce n'est pas avoir l'esprit vide, mais plutôt accueillir l'expérience de ce moment comme elle se présente.
[...] Par conséquent, des événements envisagés par l'esprit peuvent prendre une forme très différente de toute réalité objective, et varier considérablement d'un individu à un autre. On ne voit pas le monde tel qu'il est, mais tel que nous sommes, nous.
Il est important de vous ouvrir à l'empathie, parce que cette émotion douce-amère fait naître la compassion, pour vous-même et pour les autres. Et la compassion - en particulier pour vous-même - est primordiale. Elle désamorce vos autocritiques permanentes. Elle aide à relativiser les choses et à vous détourner de vos ruminations. Vous découvrirez que l'énergie que celles-ci vous prenaient peut servir à vous traiter, vous et le monde, avec davantage de générosité.
L'acceptation de nos difficultés en pleine conscience agit à deux niveaux. D'abord, elle rompt le premier maillon dans la chaîne qui mène à la spirale descendante. En acceptant nos pensées, nos sentiments, nos émotions et nos sensations physiques négatifs, en admettant simplement leur présence, on empêche la mise en place de mécanismes d'aversion automatiques de l'esprit. En évitant de s'engager dans la spirale descendante, on diminue peu à peu son élan. En le faisant dès le départ, sur les premiers tours de spirale, [...], on lui ôte l'élan nécessaire pour s'alimenter, et elle se dissipe elle-même.
L'exercice de gratitude des dix doigts : Vous pouvez effectuer cet exercice pour développer une attention positive aux petites choses de la vie. Une fois par jour, pensez à dix choses qui vous inspirent un sentiment de reconnaissance, en les comptant sur vos doigts. Il est important d'aller jusqu'à dix, même si vous avez du mal à en trouver plus de 3 ou 4 ! C'est précisément le but de l'exercice : vous faire prendre conscience de petits événements positifs de la journée auxquels vous n'attachiez pas d'importance.
L'autre raison qui plaide pour l'acceptation en pleine conscience de nos difficultés est qu'elle permet de mettre à l'épreuve la véracité de nos pensées. Prenez la pensée suivante : « Je ne tiens pas le coup, je vais hurler ». Si vous observez votre réaction à cette pensée, que vous sentez concrètement les muscles de vos épaules ou de votre ventre se contracter avant que ces sensations n'aient pu disparaître, vous constaterez plus clairement que c'est la peur, et non un fait. Vous avez tenu le coup ; vous n'avez pas hurlé. C'était une peur violente, mais en aucun cas un fait. Confronter ses pensées avec la réalité est un puissant antidote contre la négativité sous toutes ses formes.
L'irritabilité aussi est un symptôme très courant de la dépression ; quand on n'a pas le moral, on est impatient, agacé par la plupart des gens de notre entourage. On se met plus facilement en colère que d'habitude. Chez certains, notamment les jeunes, l'irritabilité est plus fréquente dans la dépression que la tristesse.
La pleine conscience implique l'observation dénuée de jugement, la compassion à l'égard de soi-même.
La pleine conscience découle spontanément de ce mode "être" qui nous apprend à être volontairement attentif, dans l' instant présent, aux choses telles Qu'elles sont,sans porter de jugement. p 52
Elle [la méditation en pleine conscience] ne vous fera pas subir un lavage de cerveau, pas plus qu'elle ne freinera vos ambitions de carrière ou ne fera obstacle entre vous et vos objectifs personnels. Elle ne vous fera pas non plus voir la vie à travers des lunettes roses. Méditer, ce n'est pas accepter ce qui est inacceptable. C'est voir avec davantage de clarté, pour pouvoir agir avec plus de sagesse, de manière plus posée, afin de changer ce qui doit l'être.