Partons du sens commun, des utilisations entendues et répétées du mot "image". L'usage contemporain du mot "image" renvoie le plus souvent à l'image médiatique. L'image envahissante, l'image omniprésente, celle que l'on critique et qui fait en même temps partie de la vie quotidienne de chacun, c'est l'image médiatique. Annoncée, commentée, adulée ou vilipendée par les médias eux-mêmes, l'"image" devient alors synonyme de télévision et de publicité. (page 9)
Outil de communication entre les personnes, l'image peut aussi servir d'outil d'intercession entre l'homme et le monde même. En l'occurrence, l'image n'est pas tant considérée sous son aspect de communication que "comme production humaine visant à établir un rapport avec le monde".
Intermédiaire avec l'Au-delà, le Sacré, la Mort, elle peut avoir, comme nous l'avons signalé plus haut, fonction de symbole, mais aussi de double.
L'icône byzantine, par exemple, était considérée par les iconophiles comme un outil d'intercession vers Dieu, par l'intermédiaire de la beauté, mais par les iconoclastes comme un double blasphématoire. L'imago latine était aussi le fantôme.
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