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Citations de Mary Lynn Bracht (113)


A l'école de son village, tous les enfants étaient mis en garde contre les dangers de l'opium : seuls les gens inférieurs en consommaient, disaient ses professeurs, et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle les Chinois en étaient tous dépendants
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Je suis une haenyeo […] comme ma mère, comme sa mère avant elle, et comme ma sœur le sera un jour, ainsi que ses filles - je n’ai jamais été rien d’autre qu’une fille de la mer. Ni vous ni aucun homme ne pourrez me l’enlever.
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Toutes les guerres sont des crimes contre les filles et les femmes de ce monde
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Tu pars ? Tu pars ?
M'abandonnes tu ?
Comment vivre sans toi
M'abandonnes tu ?
Je voudrais m'accrocher à toi
Mais si je le fais, tu ne reviendras pas
Je dois te laisser partir, mon amour !
Alors, pars et reviens-moi vite !
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Dix heures par jour, six jours par semaine, Hana "sert" les soldats. Vingt hommes la violent quotidiennement. Le dernier jour de la semaine est consacré aux corvées.
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Sur l'île d'Hana, plonger est un travail de femmes. Leurs corps est mieux adapté que celui des hommes aux profondeurs glaciales. Elles peuvent retenir leur souffle plus longtemps, nager plus profond et réguler plus facilement leur température corporelle, si bien que depuis des siècles les femmes de Jeju jouissent d'une indépendance rare
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"Il m'a emmenée dans un dépôt militaire et ils m'ont fait signer des papiers, mais je ne sais pas lire le japonais. Je ne suis jamais allée à l'école, poursuit la fille d'un air honteux. Je ne savais ce qui se passait. Il m'a laissée là-bas avec un homme coréen, qui m'a dit que ma tante n'avait plus besoin de moi. Il m'a dit que l'empereur avait besoin de mes services à la place. Et que j'allais travailler pour la gloire du Japon."
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Il ressemblait à un oiseau qui se laisse porter avec grâce par la brise d'été, comme soulevé par les vagues, et qui caresse le bout des branches d'arbres lorsqu'il passe. Il ressemblait ... à la liberté
p 364
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"Tu m'as entendue ? avait demandé sa mère d'un air grave. Tu es une grande soeur désormais et ce rôle implique des responsabilités, dont la première est de la protéger. Je ne serai pas toujours là; nous avons de quoi manger grâce à la plongée et à la pêche que nous vendons au marché. À partir de maintenant, c'est à toi qu'il reviendra de veiller sur ta petite soeur lorsque je ne pourrai pas le faire. Est-ce que je peux compter sur toi ?"
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Les mots sont un pouvoir, lui avait dit un jour son père après lui avoir récité l'un de ses poèmes au message politique. Plus tu en connaîtras, plus tu auras de pouvoir. C'est pour cette raison que les Japonais ont banni notre langue natale. Ils limitent notre pouvoir en limitant nos mots.
p 294
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Dehors, les étoiles brillent si fort qu'il fait plus clair qu'à l'intérieur. Des milliers de petits points blancs illuminent la voûte noire. Hana tombe à genoux. Après le calme des moments passés auprès de l'étrangère, puis ce sommeil bienfaisant, la beauté de cette nuit la submerge d'émotion. Les yeux grands ouverts, elle reste ébahie sous le ciel criblé d'étoiles.
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Les journées sont simples au bordel. Les filles se lèvent, font leur toilette, mangent, puis attendent dans leur chambre l'arrivée des soldats. Lorsqu'il se fait trop tard, en général après neuf heures du soir, les hommes sont renvoyés au campement. Ensuite Hana se nettoie et ramasse les préservatifs usagés, puis désinfecte et panse les nouvelles plaies de la journée. Un repas frugal est distribué, puis tout le monde remonte se coucher pour recommencer le lendemain. Dix heures par jour, six jours par semaine, Hana "sert" les soldats. Vingt hommes la violent quotidiennement.
p 163
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Elle lève les yeux vers le ciel et, comme pour répondre à son silence, les étoiles se contentent de briller.
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C'est une chose étrange et terrifiante que de voir quelqu'un partir. Son père était là, respirait, pensait, bougeait, et l'instant d'après, plus rien. Plus de souffle, plus de pensée, plus de coeur qui bat. Le visage vide, placide. (...) Parti en un instant. Il avait suffi a Emi de fermer les yeux - un simple battement de cils - et de les rouvrir pour qu'il soit mort.
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Quatre ans plus tôt, son oncle avait été envoyé se battre en Chine au nom de l'Empire japonais. (...) Son oncle avait été enrôlé de force et s'était battu pour un pays qu'il méprisait. (...)
"Ils nous exterminent avec cette guerre. Il ne va plus rester aucun Coréen dans ce pays." (...)
Son oncle était parti pour le poste de police d'un pas confiant, emportant dans un sac en bandoulière les vêtements de rechange et la nourriture que sa mère avait soigneusement empaquetés pour lui. Il était parti à la guerre avec un visage courageux, et puis il était mort en première ligne, six mois plus tard. (...)
L'armée avait renvoyé le sabre de son oncle, un sabre japonais que son père avait jeté à l'eau.
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Le Japon a annexé la Corée en 1910, et Hana parle couramment le japonais, a appris à l'école l'histoire et la culture japonaises et n'a pas le droit de parler, de lire ou d'écrire dans sa langue maternelle, le coréen. Elle est dans son propre pays une citoyenne de seconde zone à qui ne sont laissés que des droits de seconde zone, mais cela n'entache en rien sa fierté d'être coréenne.
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Emi était incapable de parler, et même les libertés accordées par le nouveau gouvernement n'y avaient rien changé. Son esprit avait bloqué ces souvenirs douloureux afin de lui permettre d'élever ses enfants et de survivre. Mais ses cauchemars, eux, n'avaient pas cessé.
p 119
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Mais avec l'âge, Emi ne peut plus empêcher les souvenirs de remonter. Son esprit est usé, comme son corps. À n'importe quelle heure du jour, ces souvenirs refont surface et inondent sa solitude de douleurs et de regrets.
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En temps normal, elle rirait en repensant à toutes ces heures à rouler vers le nord, sans rien savoir, mais son rire ne peut plus retentir à présent. Il est devenu une langue étrangère.
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Les mots sont un pouvoir, lui avait un jour dit son père après lui avoir récité l'un de ses poèmes au message politique. Plus tu en connaîtras, plus tu auras de pouvoir. C'est pour cette raison que les Japonais ont banni notre langue natale. Ils limitent notre pouvoir en limitant nos mots.
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