Maurene Goo

Parfois, je me dis que je suis juste une éternelle angoissée... J'ai toujours été comme ça. Je m'inquiète pour tout. Et des trucs complètement idiots peuvent me tracasser pendant des jours, voire pire. C'est comme si je marchais dans le noir complet, en sachant qu'il y a quelque part un énorme trou dans le sol. Et je me demande constamment quand je vais tomber dedans...

- Tu es gentille. Tu n'aimes juste pas le montrer. Comme un vieux monsieur ronchon.
- Hé !
Il se redresse et passe une main dans ses cheveux. Des cheveux si épais que les peignes doivent le maudire.
- C'est vrai ! Tu es comme un vieux monsieur qui crie sur les enfants, mais répare secrètement leurs chaussures.
- Quoi?
Je n'arrive pas à m'arrêter de rire.
- Tu es... (Il s'interrompt.) Tu as une carapace bien solide, mais à l'intérieur...
- Je suis dégoulinante comme de la guimauve? N'importe quoi.
En revanche, il se penche vers moi, si proche que nos cils se touchent presque. Ses lèvres effleurent mon menton, puis remontent jusqu'à mon oreille.
- Oui, de la guimauve. Délicieuse.

je n'ai jamais cessé de croire que quand on veut, on peut. Qu'on peut obtenir quelque chose à force de volonté, en gardant ses yeux fixés sur l'objectif. Et que dans la vie, on peut donc tout contrôler...

C’est dur à expliquer à des surdoués dans votre genre, mais certaines personnes ne sont pas nées avec une réserve infinie de confiance en elles.
Rose fronce les sourcils.
Oui, ça doit être ça. Une réserve infinie et pas un mélange efficace de travail acharné et d’endurcissement à l’échec.

Vous savez, quand il fait un temps pourri toute la journée et que soudain le soleil perce et vient éclairer votre visage? C'est l'impression que me fait le sourire de Luca. Comme s'il rayonnait juste pour moi...

je commence à comprendre pourquoi j'aime tant les dramas. Ce n'est pas parce qu'ils sont utiles ou qu'ils m'ont aidée. Mais parce qu'ils racontent des histoires d'amour sans concession. Oui, les scénarios sont clownesques, les clichés épuisants et les drames vraiment dramatiques. Mais au bout du compte, ils mettent en scène des personnages qui restent ensemble contre vents et marées, sans savoir ce que l'avenir leur réserve. Vivre le grand amour, c'est prendre des risques en ayant la foi. Il n'y a jamais de garanties...

Je prends alors conscience des risques qui nous guettent quand on s’implique à fond avec quelqu’un. Quand on met toutes ses émotions en jeu. Un cœur peut se briser si vite, si net.

Il fait sombre, mais je distingue parfaitement ses traits. Je connais son visage par cœur désormais. Comme les rues de mon quartier, les pages de mes livres favoris.

Ma mère est une « influenceuse » sur les réseaux sociaux, payée pour se balader dans des endroits incroyables.

Même s’il n’était pas l’amour de ma vie, je n’avais pas trop le moral après notre rupture et ça m’a fait plaisir que ma mère appelle. On a skypé en regardant le film le moins romantique possible pour la Saint-Valentin. (En l’occurrence, Blackfish : il n’y a pas de pire tue-l’amour qu’un documentaire sur la cruauté animale !) J’avais mis ce timing parfait sur le compte de son instinct maternel sans faille.Je remonte encore plus loin, à deux ans plus tôt. 3 septembreDe : Adrian ShinÀ : Juliana Choi Jules,Tu ne m’as pas redit si tu pourrais venir à l’anniversaire de Clara cette année.