Il faut savoir que la colocation n`est pas toujours facile, même si beaucoup de jeunes l`idéalisent. Une coloc, c`est avant tout deux à trois personnes ayant des habitudes de vie différentes qui doivent apprendre à cohabiter. Je trouvais cela intéressant de montrer les épreuves que doivent surmonter certains d`entre eux avant de s`entendre et de vivre dans une bonne ambiance.
Cependant, les colocataires avec qui on apprend à vivre pendant quelques années deviennent généralement de très bons amis, qui nous ont vu dans nos pires états et qu`on ne décevra jamais. C`était ces deux facettes que je voulais vraiment dépeindre dans le bouquin.
Cassandre m`est apparue un peu comme ça. Je voulais une jeune fille avec du caractère, qui ne se laisserait pas marcher sur les pieds et qui aurait juste un brin de folie. Je dois avouer que je me suis légèrement inspirée de ma soeur.
Pour Alden, c`est resté assez flou dans mon esprit pendant un bon bout de temps. Je savais ce que je ne voulais pas qu`il soit, et j`en ai donc pris l`exact opposé : Alden est très très loin du Bad Boy qui frappe tout le monde et qui est bordélique.
Je dirais que Cassandre s`est d`abord imposée, parce qu`il a toujours été plus facile de trouver son personnage féminin et de s`y identifier pour ma part. Cassie est devenue comme une bonne copine après deux-trois chapitres selon son point de vue, et je n`avais plus aucun mal à me glisser dans sa peau.
Je dois avouer que c`est la chose que je préfère. Je n`ai rien contre "l`omniscient", et il m`arrive même de l`utiliser parfois, mais ce n`est pas la même chose. Ecrire en se mettant dans la tête des personnages est un réel défi à chaque chapitre, et il faut pour cela être assez familière avec eux. C`est pour cela que je travaille généralement mes personnages avant même d`écrire la moindre ligne du livre.
Je dois dire que, parfois, c`est même plus amusant de se glisser dans l`esprit d`un mec. Cela fait un peu étrange au début et si je suis honnête, je dirais que j`ai recommencé certains chapitres trois à quatre fois avant que la pensée du garçon me convienne, mais c`est assez drôle au bout de quelques chapitres. A la fin, on ne parvient même plus réellement à préférer l`un ou l`autre point de vue car on est assez confortable avec les deux. Je n`écris pas de la même manière lorsque je me mets dans la peau de Cassandre ou de Brittany que si j`écris en tant que Gaby ou Alden, mais cela fait partie du petit challenge lorsqu`on écrit en point de vue.
C`est un thème que j`apprécie beaucoup, en particulier parce que je pense qu`aucune amitié n`est foncièrement impossible. Pourquoi deux personnes seraient-elles condamnées à ne jamais s`apprécier ? Dans la vie, des milliers de personnes ne s`apprécient pas au premier abord avant de faire connaissance et de découvrir qu`il y a plus que juste cette surface dont on se contente parfois pour juger. Je suis réellement convaincue qu`une fois que l`on apprend à connaitre quelqu`un et qu`on se dévoile à son tour, une amitié apparaîtra.
C`est vrai que j`aime beaucoup les dialogues, car le lecteur peut alors lire l`interaction directe entre deux personnages. Je ne sais pas si je suis très claire en disant cela, mais c`est un peu ma façon de donner le micro à mes personnages et à les laisser s`exprimer entre eux. Et puis, pour être honnête, ces deux-là étaient bien trop bavards et râleurs pour se contenter d`introspection sur les défauts de l`autre !
C`est un vrai défouloir. Certaines personnes rentrent chez elles après une mauvaise journée et tapent sur leur batterie jusqu`à en casser leurs baguettes. Moi, j`ai toujours préféré agresser mon clavier, je suppose.
Les gens ont parfois du mal à comprendre comment je peux refuser d`aller au cinéma ou de sortir pour garder ma soirée entière consacrée à l`écriture car ils perçoivent ça comme une rédaction qu`on nous fait rédiger à l`école. Mais l`écriture est bien plus que ça, c`est un formidable moyen de plonger dans un tout autre univers et de s`y perdre quelques heures.
C`est dur de se limiter à un seul ouvrage. Je dirais que Wings, tome 1 : Ailes d`Aprilynne Pike et Prémonitions de L.J. Smith ont été deux livres que j`ai lu et relu pendant très très longtemps. La série Percy Jackson de Rick Riordan m`a aussi beaucoup marqué.
Je vais essayer d`être originale et de ne pas citer Harry Potter, même si je pense qu`on rêve un peu tous de faire voyager autant de gens dans notre petit univers. Un autre livre réellement exceptionnel est Red Rising de Pierce Brown, je ne suis plus parvenue à le lâcher pendant deux jours entiers. Et, lorsque j`ai fini la trilogie, je me suis dit que j`aimerais vraiment beaucoup être aussi talentueuse que cette auteur-là.
Ma première découverte littéraire a été Les Fleurs de Mal de Charles Baudelaire. J`ai dû le lire pour un cours, et je ne m`attendais pas du tout à apprécier. C`est peut-être pour cela qu`il tient une plus grande place dans mes découvertes que les autres bouquins : il m`a fait prendre conscience de la beauté des alexandrins.
Je dois dire que c`est une bataille acharnée entre Prémonitions (autour d`une trentaine de fois), Red Rising (que j`ai lu huit fois depuis l`été passé) et la série Pushing the limits de Katy McGarry, parce que j`ai lu tous ses livres au moins six à sept fois.
Le dernier livre de Guillaume Musso. Je l`ai dans ma Pal depuis sa sortie, et j`attends désespérément des vacances pour le lire tranquillement. Sinon, j`ai un peu honte de n`avoir jamais lu le deuxième tome de Twilight et le troisième tome de Harry Potter.
April, May et June de Robin Benway est un roman fascinant sur l`entente que peuvent avoir trois sœurs. On y trouve énormément de tendresse, et j`ai vraiment adoré. J`apprécie également vraiment beaucoup Gone de Michael Grant , parce qu`il dépeint un monde d`une précision et d`un réel bluffant. Même si ce n`était pas trop mon style à la base, j`ai adoré. Ce sont pour fois deux livres qui méritent d`être lus.
Je ne sais pas si je peux me permettre de dire que sa réputation est surfaite, mais personnellement je n`ai pas trop accroché avec Molière.
La dernière strophe du poème Albatros de Charles Baudelaire est inconditionnellement l`une de mes citations favorites :
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l`archer
Exilé sur le sol au milieu des huées
Ses ailes de géant l`empêchent de marcher.
Sinon, j`adore aussi la Stance de Rodrigue du Cid. Je l`aimais tellement que j`ai appris les trois-quarts par coeur.
Pas grand-chose, malheureusement. Je me suis plongée l`éthique médicale et la bioéthique, et je dois dire que les bouquins m`occupent pour le moment suffisamment pour que je me contente de regarder ma pal de loin en attendant l`été.
Il n'était pas doué pour réconforter les gens. Encore moins les filles. Les draguer, les complimenter, c'était dans ses cordes... Mais, dés qu'elle se mettaient à chialer, il s'éclipsait en douce et laissait généralement au pot de glace le soin de les consoler.
On ne naît pas en étant timide.
Soit les autres, et leurs regards, nous mettent mal à l'aise. Peut-être parce qu'on est mal dans sa peau. Peut-être parce qu'on a peur d'être jugé ou qu'on a des complexes. On peut alors surmonter ce fichu trait de caractère qui bousille nos examens oraux. Pour certains, il suffit d'un relooking, d'un régime ou d'une nouvelle coupe de cheveux pour s'accepter et s'ouvrir aux autres.
Soit on s'est simplement renfermé après avoir affronté un obstacle trop grand... Et il est presque impossible de s'en sortir seul.
Tu crois que je ne le sais pas ? Que je n'ai pas essayé de changer ? Seulement voilà, quoi que je fasse, je n'y arrive pas ! Je vois leurs regards, je les sens sur moi... Et ça me bloque. J'ai envie de parler, mais ma voix ne sort pas. Je bute sur des mots complètement banals comme un simple bonjour ! Alors, on se moque de moi. Et c'est encore pire. Tu crois que c'est moi qui me suis dit que j'étais timide ? Et ben non, c'est ce que les gens m'ont répété, encore et encore. Jusqu'à ce que je comprenne que c'était vrai, jusqu'à ce que je le croie.
On dit que tout le monde a vécu quelque chose dans sa vie qui l'a changé d'une manière ou d'une autre.
Pour certains, c'était un cancer qu'ils avaient su combattre. Pour d'autres, une addiction dont ils s'étaient débarrassés. Il y en avait même pour qui une simple rencontre avait fait basculer leur quotidien. Mais, pour la majorité des personnes, c'était la perte des êtres chers. Cela les bouleversait au point que, peu importe le nombre d'années qui s'étaient écoulées, ils ne pourraient plus jamais redevenir les mêmes.
Je savais pourtant que je ne devais pas tendre l'oreille. Je n'étais pas de ces filles qui encaissent les remarques les unes après les autres sans broncher. J'avais ce défaut stupide de prendre à coeur les critiques. Et c'était peut-être pour ça que j'avais peur des jugements. J'avais peur de ne pas savoir m'en remettre seule si j'étais blessée trop profondément.
J'avais cherché à me fondre dans le paysage, en grosse froussarde que j'étais. Car, si certains craignaient les gens, j'avais surtout peur de leurs jugements. Ces préjugés de tout le monde envers ses contemporains.
Toutes les femmes de ce monde possédaient un regard doté d'un rayon laser qui vous perçait la peau en espérant lire en vous.
Tu crois que je ne le sais pas ? Que je n'ai pas essayé de changer ? Seulement voilà, quoi que je fasse, je n'y arrive pas ! Je vois leurs regards, je les sens sur moi... Et ça me bloque. J'ai envie de parler, mais ma voix ne sort pas. Je bute sur des mots complètement banals comme un simple bonjour ! Alors, on se moque de moi. Et c'est encore pire. Tu crois que c'est moi qui me suis dit que j'étais timide ? Et ben non, c'est ce que les gens m'ont répété, encore et encore. Jusqu'à ce que je comprenne que c'était vrai, jusqu'à ce que je le croie.
Je ne me taillais aucune veine, mais je lacérais mon esprit de souvenirs jusqu'à ce que mon coeur ne le supporte plus. Et, parfois, cela faisait aussi mal qu'un rasoir tranchant la chair.
Quel livre a écrit Alain-Fournier ?