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Citations de Maxime Rovere (208)


Dans toutes ces attitudes, par où chacun veut imposer aux autres ses propres vérités, il est facile de reconnaître quelque chose d’un caprice : même lorsque les sujets sont graves et les enjeux importants, n’importe quel adulte s’exprime et se comporte comme un enfant. Pourquoi ? Parce que c’est justement la brèche agitant les agents qui veut parler, c’est elle qui veut dire « je ».
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Si les conflits les plus violents avec les êtres qui nous sont les plus chers nous mettent aux abois et nous plongent dans le doute de ce que nous sommes, c’est qu’ils engagent une révélation où l’image que chacun se fait de lui-même est mise à l’épreuve de la pratique, de sorte que la souffrance d’être soi qui couve dans les plus vives disputes révèle surtout les impasses de notre « identité » telle que nous l’avions envisagée jusqu’alors.
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L’« identité » individuelle désigne précisément l’image que la conscience se donne d’elle-même, et cette image agglomère invariablement toutes sortes d’éléments qu’elle emprunte à droite et à gauche. En ce sens, nous sommes littéralement pétris de ceux que nous aimons.
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Malgré l’impression de constance que nous donnent la continuité de nos souvenirs et la lenteur des transformations de notre corps, nous sommes faits d’éléments trop hétérogènes et trop mobiles pour que notre « je » soit considéré comme univoque. La chose qui dit « je » est l’interaction motrice d’un système bien plus complexe et bien plus chaotique que ne le laissent entendre notre nom et notre forme extérieure.
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La différence paraît subtile, mais elle est essentielle : elle distingue un homme en colère qui conduit et un bon conducteur en colère. L’écart entre eux, c’est que l’homme en colère qui conduit sera de plus en plus dangereux à mesure que sa colère augmente ; le bon conducteur sera de moins en moins en colère à mesure qu’il conduit. Dans un cas ou dans l’autre, l’interaction motrice n’est pas la même.
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Et pour cela, il est indispensable d’avoir saisi que la liberté consiste en une disposition exploratoire par laquelle notre attention s’émancipe de la résistance immédiate de notre système aux anomalies et aux questionnements. Sa curiosité envers les détails de sa propre expérience la détourne alors de ce que font ou de ce que pensent les autres. La conscience peut alors apporter tous ses soins à explorer sa propre diversité.
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On en conclut que, quels que soient les changements de cap qui pourront naître à l’issue d’une dispute de couple ou de famille sur les comportements des uns ou des autres, ils ne seront jamais les effets directs de décisions souveraines, prises par des sujets indépendants de tout déterminisme.
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Pour un être dont la liberté est ainsi définie, le fait de changer les situations où il est impliqué ou de se transformer lui-même n’est pas conçu sur le modèle d’un brusque coup de gouvernail, mais comme une bascule naturelle qui va d’autant mieux suivre le cours de ses désirs et de ses propres espérances, qu’il saura faire en sorte de mobiliser des forces déjà existantes pour faire advenir ce qu’il souhaite.
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En attribuant à la conscience la force mystérieuse qui orienterait à volonté la lumière de l’attention ici ou là, ce modèle la condamne à se heurter à ses propres limites, c’est-à-dire à l’ignorance dans laquelle elle se trouve de ses propres interactions.
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S’il semble clair qu’il s’agit de mettre en œuvre la liberté humaine, il vaut la peine de se donner de cette liberté une idée plus précise, en examinant en détail comment, pour commencer, notre attention peut réussir ou échouer à se détourner de ce qui nous irrite.
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Pour aborder différemment les accidents de la vie et comprendre autrement les transformations, il est indispensable de mieux comprendre en quoi consiste notre liberté. Bien sûr, chaque agent d’une dispute estime que ce sont d’abord les autres qui doivent changer. Mais même s’ils le voulaient, comment le pourraient-ils ?
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Il reste donc à voir comment la forme de liberté qui se révèle dans la transversalité des interactions peut nous aider non seulement à naviguer le désordre, mais aussi à y définir et à y maintenir notre cap pour mener une vie plus conforme à celle que nous souhaitons.
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S’il est possible à un individu de porter son attention sur autre chose que sur les courants agités qui l’emportent dans le tourbillon des querelles, ce n’est pas qu’il aurait la puissance de contrarier les courants les plus forts ; il s’agit simplement de décrire la propriété d’un système où une condition minuscule peut être exploitée librement sitôt que rien ne s’y oppose.
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L’indifférence de nos interactions entre elles laisse notre attention en équilibre, ouvrant autour de nous et en nous-mêmes un nombre indéfini de portes de sortie. Pour les franchir, il n’y a rien d’autre à faire que de déplacer l’attention vers un embranchement où elle peut bifurquer.
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Une interaction nocive peut avoir un impact sur une interaction qu’elle ne concerne pas et la désorganiser à son tour, même si elle est très stable. À force de soucis, on peut même finir par perdre réellement des cheveux.
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Le paradoxal courage de ne pas réagir, où se trouve l’issue au phénomène d’accélération, sera d’autant plus accessible à la conscience à mesure qu’elle comprendra qu’il n’est pas question de bâillonner l’émotion ou de chercher à la canaliser.
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Quand la conscience individuelle se trouve en trop mauvaise posture, il fonctionne alors comme un repère auquel cherche à revenir l’individu en détresse. Une fois qu’elle l’a trouvé, l’attention rigidifie l’ego comme une forteresse et tend à s’y maintenir fermement fixée, comme pour s’y réfugier. Et c’est de cette manière qu’en cherchant à jouer au plus fort, l’individu se fait en réalité de plus en plus fragile.
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De là vient l’impression de scandale qui fâche d’autant plus fort les agents d’une dispute que chacun se convainc que les autres méconnaissent son expérience, voire lui refusent toute existence.
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Cette description du phénomène d’entre-engendrement entre la conscience et l’attention correspond à ce qu’on nomme un système « complexe » – et cette complexité n’est pas plus difficile à comprendre que ceci :


ce que je suis dépend de ce que je vis
ce que je vis dépend de ce que je suis
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Comment peut-on faire pour retrouver le calme ? L’enjeu n’est pas simplement de rester poli, comme on dit, mais de détourner la conscience du cercle où la peur de notre insuffisance nous affole et nous rend impuissants. Or, si l’on veut échapper à cette crise que la conscience traverse, il nous faut accepter de faire un détour pour comprendre ce qu’est la conscience individuelle et comment elle fonctionne.
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