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Citations de Maximilien Robespierre (26)


Maximilien Robespierre
La plus extravagante idée qui peut naître dans la tête d’un politique est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à mains armées chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n’aime les missionnaires armés…
(N. B. : peu de présidents américains ont suivi ce conseil de Robespierre !)
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Maximilien Robespierre
Le peuple ne demande que le nécessaire, il ne veut que justice et tranquillité ; les riches prétendent à tout, ils veulent tout envahir et tout dominer. Les abus sont l’ouvrage et le domaine des riches, ils sont les fléaux du peuple : l’intérêt du peuple est l’intérêt général, celui des riches l’intérêt particulier
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Je tremble que l’intrigue ne s’empare encore des générations futures, pour perpétuer l’empire des vices et les malheurs de la race humaine.
Le but de la société civile est de développer les facultés naturelles de l’homme pour le bonheur des individus et de la société entière. Le seul moyen d’atteindre ce but, c’est l’accord de l’intérêt privé avec l’intérêt général ; c’est la direction des passions du cœur humain vers les objets utiles à la prospérité publique. Les bonnes lois, les lois que j’appelle conformes à la nature, c’est-à-dire à la raison, sont celles qui établissent cette heureuse harmonie ; les mauvaises sont celles qui la troublent.
Partout où les lois sont fondées sur ces principes, elles sont elles-mêmes l’éducation publique : partout où elles les violent, l’éducation publique est nécessairement mauvaise. Soumise à l’influence d’un gouvernement vicieux, elle ne sera entre ses mains qu’un nouvel instrument de corruption et de tyrannie. Pour un peuple qui a de mauvaises lois, l’éducation publique est un fléau de plus ; la dernière ressource qui lui reste est de conserver dans l’indépendance de la vie privée et de l’éducation paternelle le moyen de tenir encore, par quelque lien, aux principes éternels de la justice et de la vérité. Le chef-d’œuvre de la politique des despotes est de s’emparer de la raison de l’homme pour la rendre complice de la servitude. Législateurs, le véritable caractère de votre mission, pour devenir les précepteurs de vos concitoyens, c’est la bonté des lois que vous leur proposerez. Vous prétendez vous-mêmes que l’un des principaux objets de l’instruction publique sera de graver vos lois dans les esprits.
Comment voulez-vous que nous les apprenions avant qu’elles existent, ou si elles étaient telles qu’il fallût plutôt les désapprendre ? Quelles lois avons-nous jusqu’à présent ? Celles que la tyrannie royale et constitutionnelle nous a données, et que vous désavouez tous les jours vous-mêmes. Commencez donc avant tout par nous en donner de meilleures.
Quelles que soient celles que vous nous donnerez, n’oubliez pas que votre raison ne doit pas tyranniser la raison universelle, et que l’autorité publique doit laisser à l’opinion publique la liberté de perfectionner les lois et le gouvernement. Nous avons bien des préjugés à vaincre, avant de concevoir seulement que la source de toutes les mauvaises lois, que l’écueil de l’ordre public, c’est l’intérêt personnel, c’est l’ambition et la cupidité de ceux qui gouvernent. L’homme qui exerce un grand pouvoir s’accoutume facilement à le regarder comme un domaine particulier ; il est toujours tenté d’en abuser pour élever sa volonté propre au-dessus de la volonté générale, et pour immoler le bien public à ses passions personnelles, si la vigueur de la volonté générale éclairée ne le relance dans les bornes qu’elle a mises à son autorité. Lisez l’histoire, et vous verrez partout des peuples crédules et esclaves, des délégués du peuple ambitieux et despotes : le fléau de la liberté n’est point l’indocilité des peuples, c’est l’injustice des tyrans.
C’est une vérité dure à l’oreille des ambitieux, et trop ignorée des hommes abrutis par l’esclavage : mais le premier objet des institutions politiques doit être de défendre la liberté des citoyens contre les usurpations du gouvernement lui-même. Je dirai plus : le premier soin du législateur doit être de se mettre lui-même en garde contre la tentation de faire des lois pour son intérêt personnel. Par la même raison, le but de l’éducation publique doit être de poser une nouvelle barrière autour des droits du peuple et des principes qui les garantissent.

OBSERVATIONS GÉNÉRALES SUR LE PROJET D’INSTRUCTION PUBLIQUE PROPOSÉ À LA CONVENTION NATIONALE.
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Maximilien Robespierre
La vertu produit le bonheur comme le soleil la lumière.
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Quand l’intérêt des riches sera t-il confondu avec celui du peuple ? Jamais !
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Maximilien Robespierre
Donner au gouvernement la force nécessaire pour que les citoyens respectent toujours les droits des citoyens, et faire en sorte que le gouvernement ne puisse jamais les violer lui-même, voilà, à mon avis, le double problème que le législateur doit chercher à résoudre
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Maximilien Robespierre
Je ne suis pas le défenseur du peuple. Je n'ai jamais prétendu à ce titre fastueux ; je suis du peuple, je n'ai jamais été que cela, je ne veux être que cela ; je méprise quiconque a la prétention d'être quelque chose de plus.
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Il faut toujours revenir au principe que les citoyens doivent avoir la faculté de s'expliquer sur la conduite des hommes publics, sans être exposés à aucune condamnation légale.
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Crois-moi, jeune et belle Ophélie,
Quoi qu'en dise le monde, et malgré ton miroir,
Contente d'être et de n'en rien savoir,
Garde toujours ta modestie.
Sur le pouvoir de tes appas
Demeure toujours alarmée,
Tu n'en sera que mieux aimée
Si tu crains de ne l'être pas.
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Maximilien Robespierre
La première maxime de votre politique doit être qu’on conduit le peuple par la raison, et les ennemis du peuple par la terreur.
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Que la Bastille est un séjour délicieux depuis qu'elle est au pouvoir du peuple, que ses cachots sont vidés et qu'une multitude d'ouvriers travaillent sans relâche à démolir ce monument odieux de la tyrannie ! Je ne pouvais m'arracher de ce lieu, dont la vue ne donne plus que des sensations de plaisir et des idées de liberté à tous les citoyens !
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Aussi longtemps que la majorité exige le maintient de la loi, tout individu qui la viole est un rebelle, qu'elle soit sage ou absurde, juste ou injuste ; son devoir est de lui rester fidèle.
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Secte sublime des stoïciens qui eut des idées si hautes de la dignité de l'homme, qui poussa si loin l'enthousiasme de la vertu qui n'outra que l'héroïsme. Le stoïcisme enfanta des émules de Brutus et de Caton jusque dans les siècles affreux qui suivirent la perte de la liberté romaine. Le stoïcisme sauva l'honneur de la nature humaine dégradée par les vices des successeurs de César, et surtout par la patience des peuples.
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Maximilien Robespierre
Ce discours que vous venez d'entendre est mon testament de mort. Je l'ai vu aujourd'hui, la ligue des mechants est tellement forte, que je ne puis pas esperer de lui echapper.
Je succombe sans regret, je vous laisse ma memoire elle vous sera chere et vous la défendrez.
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Maximilien Robespierre
«Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple le plus sacré et le plus indispensable des devoirs.»
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Le droit de communiquer ses pensée, par la parole, par l'écriture, par l'impression ne peut être gêné ni limité d'aucune manière.
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Tu veux, charmant objet
Que mon esprit docile
Tire quelque couplet
De ma verve stérile
Fera-t-il bien ?
Je n'en crois rien,
Mais veut-on que je me défende,
Quand ta bouche commande
A mon cœur .
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Maximilien Robespierre
Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive.
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Maximilien Robespierre
Le roi est le commis et le délégué de la Nation pour exécuter les volontés nationales.
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Maximilien Robespierre
On vous a dit sur les Juifs des choses infiniment exagérées et souvent contraires à l'histoire. Comment peut-on leur opposer les persécutions dont ils ont été les victimes chez différents peuples? Ce sont au contraire des crimes nationaux que nous devons expier, en leur rendant les droits imprescriptibles de l'homme dont aucune puissance humaine ne pouvait les dépouiller. On leur impute encore des vices, des préjugés, l'esprit de secte et d'intérêt (...) Mais à qui pouvons-nous les imputer si ce n'est à nos propres injustices? Après les avoir exclus de tous les honneurs, même des droits à l'estime publique, nous ne leur avons laissé que les objets de spéculation lucrative. Rendons-les au bonheur, à la patrie, à la vertu, en leur rendant la dignité d'hommes et de citoyens; songeons qu'il ne peut jamais être politique, quoiqu'on puisse dire, de condamner à l'avilissement et à l'oppression, une multitude d'hommes qui vivent au milieu de nous.
(23 décembre 1789)
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