Mélanie Birgelen

Un roman qui m'a plongé dans la vie nigériane. La vie ? Les vies! L'auteur a choisi de nous présenter plusieurs aspects de ce pays. Le fil conducteur est la jeunesse et surtout celle dorée, citadine et qui réussit, celle qui travaille, innove, crée et sait aussi s'amuser.



Mais derrière cette exubérante jeunesse, se cache la famille, la coutume et l'intolérance. L'incompréhension d'une famille qui a toujours vécu à la campagne, celle des mariages arrangés, et celle du refus de la différence.



Enfin invisible, sournoise, qui se cache derrière les messages des réseaux sociaux, et attend le moment pour sourdre dans les rues, nous ressentons une violence latente, une homophobie rustre et dangereuse.



Enfin ce qui m'a marqué (et happé !!!) dans ce roman est la capacité de l'auteur à nous plonger dans l'ambiance : ses mots m'ont fait ressentir l'atmosphère moite de ces villes, les odeurs où la misère côtoie la richesse à quelques rues , ses fêtes débridées et ses labeurs quotidiens et ces couleurs chatoyantes.



Des mots justes, des mots durs et un roman que j'ai simplement dévoré ...



Merci à Babelio et Calmann-Lévy pour cette superbe découverte

Deux voix se répondent dans ce très beau premier roman. Deux voix de la jeunesse nigériane qui tente de s’affranchir du poids des traditions, de se faire entendre pour vivre libre et en accord avec leurs rêves et leurs personnalités.

A 24 ans, Zainab est l’étoile montante du journalisme. Elle clôture chaque jour la matinale d’une grande chaîne avec sa chronique « Ondes positives » où elle partage les belles histoires, les histoires à succès. Derrière son professionnalisme et une vie protégée à Abuja, Zainab cache sa douleur. Pour elle, mettre en avant ces histoires, raconter les succès, c’est pour faire rêver les plus jeunes, montrer que tout est possible et surtout lutter contre Boko Haram.

Olujimi a un rêve : devenir un grand designer. Depuis qu’il est enfant, il se passionne pour la mode. Alors, oui, il a fait des études de droit pour faire plaisir à ses parents mais c’est avec sa machine à coudre qu’il passe ses journées. Également influenceur, il partage son quotidien avec ses followers. Un article élogieux dans la presse et la sélection au défilé « jeunes talents » de la Fashion Week de Berlin, devrait lui permettre de réaliser son rêve. Mais c’est une haine qui déferle sur sa page Instagram. Olujimi a osé exprimer sa liberté sexuelle dans un pays homophobe. Que faire face à cette violence et cette intolérance ? Fuir ? Garder la tête haute ? Ou rentrer dans le rang en se taisant et en faisant profil bas pour ne pas mourir ?

Une jeunesse aisée à Abuja et pourtant une jeunesse qui ploie sous le poids des traditions, des mariages arrangés, des familles menaçantes et d’une société corrompue.

Un roman passionnant qui raconte avec réalité et une palette aux multiples couleurs, un pays et ses habitants. Un pays où s’oppose modernité et tradition, couleurs de l’espoir et la noirceur des attentats et de la corruption.

Deux personnages attachants qu’on voit grandir à travers les pages et s’émanciper.

Un premier roman à découvrir !


Lien : https://www.quandleslivresno..

Olujimi n’est pas loin de vivre son rêve d’enfant. Son nombre d’abonnés sur Insta le prouve. Il peut prétendre au statut d’influenceur. C’est lorsqu’il apprend qu’il est retenu pour participer à la Fashion Week de Berlin que tout explose autour de lui. Mal remis de sa dernière rupture, il se heurte à sa famille qui l’exhorte à rentrer dans le droit chemin sous peine de lui couper les vivres. Il n’arrive plus à produire les modèles de styliste qui pourraient le faire accéder au graal.



Une instabilité émotionnelle quasiment aussi importante gagne Zainab, dans un road trip à travers le Nigeria, sur les traces d’Olujimi, qu’elle voudrait rencontrer pour l’interviewer pour sa rédaction. Le parcours éveille en elle les traces d’un passé douloureux.





Surfant sur une vague très contemporaine, en insistant sur l’impact des réseaux sociaux, médias à double tranchant et à haut risque si l’on ne ne se protège pas., l’autrice attire aussi l’attention sur le statut de la population gay au Nigeria, où l’homosexualité est illégale et passible d’une peine de quatorze ans de prison.





Pour aborder ces sujets de société très actuels, Mélanie Birgelen construit avec un style tonique et vivant, un premier roman intéressant.


Lien : https://kittylamouette.blogs..

Au Nigéria, dans le pays de tous les possibles, Olujimi est un jeune styliste talentueux et prometteur, qui promeut la différence par le biais de ses créations colorées, à la fois androgynes et sulfureuses. Très actif sur les réseaux sociaux, le jeune homme collectionne les likes mais aussi les messages de haine et de menaces. Alors qu’il vient tout juste d’apprendre qu’il a été sélectionné pour participer à la fashion week de Berlin, il disparaît soudainement, sans laisser de traces… Zainab Aliyu, une journaliste qui tient la chronique “Ondes positives” du Sunrise Daily, tient à tout prix à faire un article sur le jeune créateur et décide alors de se lancer à sa recherche…



Avec ce premier roman bien rythmé, Mélanie Birgelen nous plonge au coeur de la jeunesse dorée nigériane, dans un pays tout en contrastes et en paradoxes, qui semble animé d’un profond désir de vie, d’avant garde et de liberté, tout en restant empêtré dans les préjugés, les traditions et l’intolérance. Un roman moderne et actuel, qui aborde des sujets de société tels que l’influence et les dangers des réseaux sociaux, l’homosexualité, la transidentité ou encore le poids de l’héritage familial.



La narration alternée et les chapitres courts créent un rythme vif et prenant, qui permet de nous immerger pleinement dans cette nuit nigériane dans laquelle explosent les couleurs et les sensations mais où tout n’est pas aussi doré qu’il paraît… Une lecture agréable et dépaysante!

Direction le Nigeria et sa jeunesse riche et dynamique. Riche d'idées et de talents. Riche ici aussi parce qu'il est question de la jeunesse dorée, celle qui sort en boîte, boit du champagne, voyage. On y croise deux personnages principaux : celle qui fait fureur sur les réseaux et qui a son émission sur une télévision... de son père. Et celui, qui est une promesse dans le monde de la Haute couture, mais qui est gay, dans un pays dont les traditions bien ancrées sont homophobes. Alors qu'une invitation à Berlin pour un défilé aurait dû le mettre dans la lumière, notre héros se terre pour se cacher de la haine qu'il reçoit, famille incluse. Difficile de vivre pleinement sa sexualité dans ce pays et c'est le sujet de ce roman fluide, mettant bien en contradiction modernité et carcan socio-culturels.

Je viens de lire un roman captivant de Mélanie Birgelen qui nous transporte au Nigeria. L'auteure nous offre une histoire touchante avec une écriture fluide et une narration bien maîtrisée. Le roman est beau et honnête, et nous plonge dans un univers riche en émotions.

Le Nigeria est un pays qui évolue rapidement, mais les mentalités ont encore du mal à suivre. Olujimi, le personnage principal, est un jeune homme créatif et ambitieux qui doit faire face aux obstacles que rencontrent les personnes qui sortent du moule de la société. Son style avant-gardiste et non genré lui apporte des ennuis, mais il refuse de se laisser abattre et continue à avancer malgré tout.

Le roman aborde des thèmes forts tels que l'amour, la haine et l'homophobie. Mélanie Birgelen décrit un Nigeria contrasté où les femmes ont une voix grâce à des personnalités telles que Chimamanda Ngozi Adichie, mais où l'homophobie est encore très présente. Le roman montre également la difficulté pour les jeunes de vivre leur amour librement, malgré leur envie de changement.

Malgré certaines scènes difficiles à lire, la réalité est encore plus dure à accepter. Le roman est porteur d'espoir et engagé, offrant un portrait brut et complexe d'un pays en plein essor. En somme, j'ai été agréablement surprise par ce premier roman réussi de Mélanie Birgelen, qui dépeint le Nigeria avec ses failles et ses fastes. Je recommande ce livre à tous ceux qui souhaitent découvrir une histoire touchante et une plume talentueuse.

Mon avis détaillé :
Lien : https://lesparaversdemillina..

Un témoignage rare et précieux, Abuja, le Nigéria comme vous ne l'avez jamais lu. Un premier roman qui pulse et vous emmène loin.

En tant qu'initié, j'ai retrouvé l'effervescence unique de ce pays extraordinaire, l'atmosphère confidentielle de cette ville méconnue, des lieux que je connais... je salue l'authenticité de ce récit.

Au Nigeria, l'un des pays les plus peuplés du monde, on vit à cent à l'heure. Mélanie Birgelen nous le fait découvrir à travers Zainab, une jeune femme journaliste et Olujimi, styliste invité à la Fashion Week de Berlin.

Mais tout n'est pas tout beau au Nigeria, l'homophobie est très présente dans ce pays où le groupe djihadiste Boko Haram sévit. Zainab et Olujima : deux personnalités différentes mais touchés par l'extrémisme du pays. L'auteure alterne entre les points de vue pour donner une image de cette jeunesse nigériane fragile et sensible. Olujimi surprend en essayant de voir son futur à l'image de celle attendue par ses parents mais finalement, il fuit... une poursuite dans un Nigeria marqué par la terreur et a discrimination.

Un premier roman fort et poignant sur le Nigéria et ses contradictions.

#NuitNigériane #NetGalleyFrance

L'auteur fut journaliste au Nigeria. Elle nous fait partager sa compréhension delà réalité nigériane. Physique, politique, sociale, sociétale.

Sa grande force c'est d'avoir eu l'intelligence d'éviter le style journalistique ou le style "djeuns". Preuve que l'on peut parfaitement d'écrire les éléments factices et éphémères de la modernité tout en s'exprimant correctement sans vulgarité ni franglais ( à part " scoller", deux fois, dont je n'ai même pas envie de chercher la signification). L 'auteur a compris que dans toute la diarrhée permanente de SMS de blogs, de hachtags, de ouahouah tsap, etc...une seule chose importe car,permanente et inhérente à la vie humaine : le caractère et les passions millénaires de l'être humain.

Le Nigéria, géant de l’Afrique avec ses 180 millions d’habitants est un pays tiraillé entre une jeunesse moderne très influencée par les réseaux sociaux et tournée vers l’avenir, et le poids des religions traditionnalistes attachées au passé.



Avec une moyenne d’âge de 18 ans, le pays voit apparaître des cerveaux et des créateurs dans cette génération des « millennials », qui est déchirée entre l’envie de faire partie d’une avant-garde sans frontières et le devoir de respecter les coutumes ancestrales.



Olujimi est un créateur de mode de talent qui commence à être reconnu dans les médias internationaux et se voit convier à la Fashion Week de Berlin. Mais en tant qu’homosexuel, il est harcelé en permanence en ligne, menacé de mort à chaque coin de rue et rejeté par sa famille chrétienne évangéliste. Rongé par le doute, il n’arrive plus à avancer dans ses projets.



Zaïnab, journaliste de 24 ans dans une chaine de télé, tout juste revenue au pays après ses études, cherche à interviewer le jeune styliste dont tout le monde parle, pour sa rubrique « Ondes positives ».



Mais dans ce Nigéria de mégalopoles et de bidonvilles, où la violence djihadiste côtoie le monde des affaires, il lui est bien difficile d’assumer sa position clivante et dangereuse d’influenceur et le jeune homme reste introuvable.



La langue de ce roman n’est pas toujours fluide et cela gêne parfois la compréhension. Mais si je m’y suis souvent reprise à deux fois pour saisir les subtilités du texte, je me suis laissée emporter par le souffle chaud de l’harmattan, la beauté des paysages désertiques et les lumières de la nuit nigériane dont l’autrice parsème l’histoire de ces jeunes espoirs.



Mélanie Birgelen nous offre une étonnante et passionnante découverte de ce grand pays d’Afrique et nous révèle, à travers le destin de sa jeunesse, un incroyable contraste entre modernisme et tradition.

C’est un premier roman très réussi. L’intérêt de l’intrigue va croissant et les personnages sont attachants. Mélanie Birgelen nous plonge dans le Nigéria urbain, jeune, aisé et hyperconnecté. Les réseaux sociaux jouent un rôle capital dans cette histoire, et les hashtags défilent allègrement ! Ce qui me frappe en découvrant ce pays dont j’ignorais à peu près tout, c‘est le hiatus entre le mode de vie ultra moderne de cette jeunesse friquée et le poids du patriarcat et des coutumes ancestrales : mariages arrangés, condamnation absolue de l’homosexualité considérée comme un déshonneur pour la famille… Le style est sobre mais non dénué de poésie, le lexique est précis (il ne serait pas inutile d’ajouter des notes explicatives en bas de page pour certains termes typiquement africains, comme certains moyens de locomotion ou les tenues vestimentaires traditionnelles) et les brèves descriptions brossent le décor efficacement. Ce roman devrait plaire particulièrement aux jeunes car ils peuvent se retrouver dans les personnages de Zainab ou d’Olujimi. D’un continent à l’autre, en dépit des différences culturelles, les préoccupations des adolescents et jeunes adultes sont semblables.

Un beau voyage en Afrique, plein d'odeurs, de sons, de sensations. Un thème dramatique abordé avec beaucoup de finesse et de délicatesse. Mais quelle dommage que l'auteur ait sacrifié l'histoire et quasi laissé en plan à mi course le personnage principal...

On découvre dans ce roman un pays, le Nigéria, avec sa diversité et ses contradictions. Un pays où cohabitent chrétiens et musulmans, où une certaine jeunesse branchée et entreprenante peut se permettre de rêver à un avenir meilleur tandis que le poids des religions pèse sur ceux qui sont différents, de par leur orientation ou identité sexuelle (un simple "incitation à l'homosexualité" peut vous valoir la prison). Qu'il s'agisse du milieu de la mode, de l'usage des réseaux sociaux (permettant aussi bien l'ouverture au monde que d'être voué au pilori si l'on s'écarte du droit chemin), ou de la description d'Abuja ou Lagos, le livre est très bien documenté et Mélanie Birgelen a du style. Portrait d'une génération aspirant à la liberté, si difficile à atteindre dans un pays où les traditions conservatrices sont encore très ancrées en dehors des élites et où les plaies laissées par le terrorisme ne sont encore pas refermées, ce premier roman est prometteur.

Je remercie Babelio et les éditions Calmann Levy pour ce livre reçu dans le cadre d'une masse critique.

J'avais sélectionné ce roman car je lis beaucoup de littérature étrangère, j'aime découvrir les autres cultures, d'autres façons de penser, d'autres paysages.

Le résumé avait donc tout pour me plaire : le Nigéria, la jeunesse, la difficulté d'être homosexuel notamment avec la virulence des réseaux sociaux.

Oui mais voilà, je n'ai pas voyagé, je n'ai pas non plus compris la façon dont a été traité le sujet annoncé (en fait rien de plus que le résumé). On annonçait "une atmosphère" et c'est ce qui manquait le plus à cette lecture.

Le thème et l'histoire sont originaux, peu traités dans un pays qui évolue entre les traditions et une jeunesse happée par la société contemporaine et qui a du mal parfois à concilier ces deux aspects. Pour ceux qui connaissent ce pays notamment à travers la littérature, ce roman manque de style et l'écriture est assez monotone.

Il permettra néanmoins à certains lecteurs de faire une belle découverte du Nigeria actuel.



Je remercie Babelio et les éditions Calmann Lévy.

Olujimi, un jeune styliste nigérian, est sélectionné pour la Fashion Week de Berlin. Cependant, cette annonce le rend très célèbre dans son pays et les commentaires homophobes vont vite s’élever contre lui, même de la part de sa famille, qui décide de lui couper les vivres.

J’ai été déçu par ce roman. Je n’ai pas réussi à vraiment rentrer dans l’histoire ni dans la peau des personnages. Je trouve que les sauts temporels ainsi que les histoires des personnages secondaires nuisent à l’histoire d’Olujimi et à pouvoir bien le suivre et comprendre.

Un roman qui m’a fait prendre conscience que l’homosexualité n’est pas perçu de la même manière dans différents pays encore aujourd’hui. Bien souvent à cause de la religion et des croyances de chacun.



Beaucoup de jeunes sont abandonnés par leur famille, leurs amis, violentés et tabassés à mort parfois. Olujimi va devoir faire un choix. Rester, retrouver sa famille et oublier qui il est ou fuir et vivre enfin sa vie au grand jour. Quel sera son choix? Tout le long du livre, on se questionne pour savoir ce qu’il va advenir de lui.



Un roman qui manque de dialogues et de fluidité. Parfois, j’ai eu du mal à comprendre certains passages que j’ai du relire. Beaucoup de mots employés dont je ne connaissais pas la signification où j’ai dû aller chercher la définition. Ça coupe un peu dans la lecture.



Un livre profond et poignant qui permet également de découvrir le Nigeria et sa culture.