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Critiques de Michael-Avon Oeming (36)
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Cave Carson Has an Interstellar Eye

Ce tome constitue une deuxième saison pour le personnage Cave Carson, après celle en douze épisodes, intitulée Cave carson has a Cynernetic Eye. Celui-ci contient les 6 épisodes de la minisérie (l'intégrale de la deuxième saison), initialement parus en 2018, écrits par Jon Riveira, dessinés et encrés par Michael Avon Oeming, et mis en couleurs par Nick Filardi. Il comprend également la couverture variante réalisée par Christian Ward, ainsi qu'une histoire en 15 pages, écrites par Jon Rivera, et dessinée, encrée et mise en couleurs par Paul Maybury.



Sur une autre planète, dans le palais de Star Adam, les robots serviteurs s'activent pour tout nettoyer et tout ranger avant l'arrivée des invités. Le vaisseau Mighty Mole se pose en catastrophe, abîmant un mur. Cave Carson fait remarquer à Marc Bartow qu'il lui reste des progrès à faire en conduite. Cave Carson, Marc Bartow et Chloe Carson descendent du vaisseau, et Cave Carson l'envoie dans une dimension portable de poche grâce à son œil cybernétique. Ils viennent rendre visite à Star Adam, un chanteur extraterrestre, qui avait enregistré sur Terre, avec l'aide de Cave Carson. Ils le trouvent avec une taille de géant qui tient à peine dans la pièce pourtant haute de plafond de plusieurs mètres. Star Adam confirme que la chanson Chole parle bien de son chien, cette même chanson qui a servi à Cave Carson pour choisir le prénom de sa fille. Il présente ses condoléances pour le décès de Mazra P'Thrall. Il s'excuse auprès de Cave Carson d'avoir été un ami trop absent, et il leur annonce qu'il va bientôt mourir.



Cave Carson, Chloe Carson et Marc Bartow acceptent d'emmener Adam Star dans l'espace pour y vivre ses derniers instants. Par la suite, le trio mené par Cave Carson arrive sur une autre planète où ils sont accueillis par des membres de la communauté des Lazer Monks. Ils leur expliquent qu'ils défendent ce monde contre la communauté des Nejire. Ils reconnaissent en Cave Carson, le progéniteur du mythe. Ils lui demandent de les aider contre les Nejire. Cave Carson indique qu'i ne souhaite pas se mêler de politique, et il interroge leur représentant sur de curieux cristaux. Il lui répond qu'ils proviennent de la grotte des acquisitions. Les circonstances amènent Cave Carson, Chloe Carson et Marc Bartow à pénétrer dans cette grotte, en compagnie des Lazer Monks, poursuivis par les Nejire. Par la suite, le trio visite l'épave d'un vaisseau dans des grottes sur une autre planète. Ils arrivent enfin sur une planète où se produit Adam Star, pour leur plus grande surprise.



Après la première saison, le lecteur peut revenir pour les dessins très particulier de Michael Avon Oeming, pour savoir ce qui arrive aux personnages, ou pour le ton très décalé de la narration. Comme dans les 12 premiers épisodes, il faut un temps d'adaptation au lecteur pour apprécier ce qu'il lit, et comprendre ce qui fait qu'il éprouve des difficultés à se concentrer sur l'histoire. Au bout de quelques pages, il comprend que sa désorientation est générée par la narration visuelle. Michael Avon Oeming dessine de manière descriptive, avec un degré de simplification dans les formes et un degré d'exagération. Ce parti pris apparaît de manière évidente dans les visages des personnages. Ils semblent tous être dans une tranche d'âge entre 20 et 35 ans, indépendamment de leur génération, la seule concession étant une ride horizontale barrant le front de Cave Carson. L'artiste aime bien représenter des yeux avec des iris tout ronds, ou parfois réduits à de simples points. Il représente souvent les lèvres par 2 simples traits, ou par de petits boudins, ce qui lui permet d'accentuer les expressions de visage, tout en conférant une apparence de dessin animé pour la jeunesse. Le lecteur observe toutefois qu'Oeming a diminué le degré d'intensité de ce mode de représentation, de même qu'il s'en tient à des morphologies humaines plus réalistes, avec des bouts de doigt moins carrés.



La distraction du lecteur provient d'autres éléments visuels. Pour commencer, Michael Avon Oeming se montre particulièrement inventif en termes de découpage de page, reproduisant rarement 2 fois le même. Le lecteur retrouve bien des cases rectangulaires, avec un pourtour tracé à l'encre, mais elles sont rarement sagement alignées. Il y a en a de toutes les tailles, des de la largeur de la page, comme d'autres minuscules et accolées à leurs voisines. Il y en a également une majorité dépourvue de bordure de case. Ces bordures peuvent être tracées avec un trait noir, ou un trait blanc, ou un trait de tout autre couleur, ou même plusieurs traits l'un autour de l'autre. La séparation entre les cases peut également se faire par une trame à gros points de couleur, par un simple collage sur un fond avec un camaïeu, par les ondes d'une énergie, par une route luminescente, avec des formes de patates, d'étoiles, de courbes erratiques. Le choix du découpage, de la forme des cases et de leur juxtaposition est en lien directe avec la nature de la scène. Le lecteur se retrouve également distrait par la mise en couleurs de type psychédélique, avec des couleurs vives et soutenues, et des trames de point appliquées sur une moyenne de 4 pages sur 5. La narration visuelle est rigoureuse, mais avec une forme exubérante captant une part significative de l'attention du lecteur.



L'exubérance de Michael Avon Oeming et de Nick Filardi est en phase avec le ton du récit. Ils rendent apparente la richesse de l'univers, les forces sous-jacentes invisibles à l'œil nue, les effets psychotropes de plusieurs substances, l'altération de la perception de la réalité quand ce qui est observé défie l'entendement par sa nouveauté, ou par des propriétés qui ne sont perceptibles que pour partie par l'œil humain. De séquence en séquence, le lecteur se retrouve comme hypnotisé par des spectacles parfois grandioses, parfois absurdes, et toute la gamme entre les deux : l'étoffe luminescente habillant le corps géant d'Adam Star, l'effet psychotrope du chant d'Adam Star, les distorsions de l'espace provoquées par sa mort, les réseaux cristallins de la grotte des acquisitions, la vision altérée de Marc Bartow, la flore étrange de la planète où se trouve l'épave de vaisseau, l'espèce de virus intelligent en forme de méduse, Lena le lémure, etc. Chaque épisode est un festival de visions inattendues, avec à plusieurs reprises une perception altérée de la réalité, par l'ingestion de substances psychotropes, en particulier par Marc Bartow.



Par rapport à la première saison, Jon Rivera a choisi une construction plus simple sur la base de plusieurs aventures successives, de planète en planète, avec un début et une fin mettant en scène Adam Star. Il a également choisi de s'en tenir à une distribution réduite, essentiellement le trio : Cave Carson, Chloe Carson, Marc Bartow. Il indique dès le premier épisode comment Marc Bartow peut être présent malgré ce qui lui est arrivé dans la première saison, avec une explication en phase avec la logique de la série. Il continue de développer l'histoire personnelle de Cave Carson et ses relations avec sa fille. Le premier épisode se focalise sur la relation d'amitié de Carson avec Adam Star. La deuxième histoire met en scène l'alliance de 2 peuples, faisant écho au rapprochement opéré par Carson en épousant la princesse d'un autre peuple. L'épisode 4 fournit l'occasion à Carson de réévaluer sa relation avec sa fille Chloe. La dernière histoire est l'occasion pour lui de retrouver un ami perdu et de se réconcilier avec lui. Ces épisodes ne se limitent pas à une succession d'aventures échevelées, car le personnage principal évolue au fil des tribulations et prend du recul sur ses choix de vie. Chloe et Cave Carson gagnent en épaisseur et le lecteur ressent de l'empathie pour ce père embringué dans des situations qu'il ne maîtrise pas, et pour cette fille adulte capable d'assister son père, sans servilité.



Au fil des épisodes, le lecteur remarque également que Jon Rivera fait preuve d'une inventivité aussi grande que celle de Michael Avon Omeing et Nick Filardi, en ce qui concerne les péripéties. Il note quelques hommages très discrets, un dessin évoquant Jack Kirby en mode cosmique, une ambiance proche de celle de Nexus de Mike Baron & Steve Rude, une mention de la dimension Meta de Shade the Changing Man, personnage créé par Steve Ditko. En prenant un peu de recul, il se rend compte que le scénariste parle également de thèmes personnels. Les propriétés psychédéliques de la voix d'Adam Star constituent une description de la puissance de la musique, de sa capacité à transporter l'auditeur dans un autre monde. L'histoire suivante montre des individus totalement asservis aux us et coutumes de leur société et de leur civilisation. L'histoire suivante met en scène une étrange faune reproduisant un schéma comportemental dicté par une civilisation qui n'était pas la leur et qu'elle ne remet pas en question. La dernière histoire aborde la notion de pardon de manière intelligente.



Le tome se termine avec une histoire courte dessinée par Paul Maybury qui revient sur une autre époque passée de la vie de Cave Carson et en particulier la naissance de son inimitié avec Bulldozer Smith, un des membres de son équipe. Elle est écrite par le même scénariste, ce qui fait que le lecteur compare tout naturellement l'intensité de la narration avec les 6 épisodes, ce qui confirme son impression sur l'apport significatif de Michael Avon Oeming et Nick Filardi dans l'intensité de la narration.



À l'issue de la première saison, le lecteur n'était pas entièrement convaincu de revenir pour la deuxième. Ayant rapidement feuilleté ce tome, la tentation est trop forte de se replonger dans la riche narration visuelle de Michael Avon Oeming et Nick Filardi. Ces artistes n'ont rien perdu de la force graphique de leurs planches, se montrant inventifs à chaque page. Une fois qu'il s'est adapté à cette richesse visuelle, le lecteur apprécie de retrouver Cave et Chloe Carson pour de nouvelles aventures interstellaires échevelées, et se rend compte que le scénariste sait insuffler de la vie à ses personnages, et qu'il parle de thèmes personnels avec une réelle sensibilité.
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Le Dernier des Templiers, tome 1 : La Prophétie

Une mise en page et une histoire parfois un peu alambiquées qui gâchent le plaisir de la lecture. Pourtant l'univers est intéressant. A rapprocher des "légendes de la garde", qui déploie également un univers médiéval "souricier".
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Powers, tome 2 : Jeu de rôles

Un second tome intéressant mais qui ne m'a pas totalement convaincu. Il manque un je ne sais quoi pour que la sauce prenne totalement.

Je ne me suis pas ennuyée à la lecture mais je n'ai pas fermé le tome avec un "wahou". Je ne m'attache pas aux personnages.

Donc lecture mitigée pour ma part.
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Powers, tome 2 : Jeu de rôles

Nouvelle enquête pour les inspecteurs Pilgrim et Walker !

Dans un monde où les humains de base croisent sans cesse les super-héros de tous poils, difficile de ne pas les jalouser un peu. Mais quand une bande d'étudiants déguisés en super-héros se fait tuer au cours d'un jeu de rôle, c'est l'ombre d'un vieux super-vilain qui rôde sur la ville.



Autant être franc, cette enquête n'est pas palpitante. Par contre, c'est tout l'univers de la série qui se dévoile davantage, et là, difficile de ne pas accrocher. De plus, l'album s'ouvre sur un clin d'oeil à Warren Ellis, autre scénariste de comics réputé, qui veut accompagner Walker pour prendre la tension du monde policier, et force est de constater que c'est plutôt drôle et fin.



Avec ce deuxième tome, Powers suit exactement le schéma d'une série policière : une enquête indépendante qui est bouclée à la fin du volume, et les à-côtés de la série et les intrigues entre les personnages qui se développent. Pour notre plus grand plaisir !
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Powers, tome 2 : Jeu de rôles

Ce tome contient les épisodes 8 à 11, parus en 2000/2001. Il fait suite à Qui a tué Retro Girl ? (épisodes 1 à 6).



5 jeunes étudiants discutent dans la cafétéria du campus, du travail à fournir jusqu'au terme du semestre. Ils sortent et se séparent après quelques derniers quolibets. L'un d'entre eux porte un costume de superhéros sous ses vêtements civils. Il s'agit du costume de Diamond, l'ancienne identité secrète de Christian Walker. Il est retrouvé sauvagement assassiné peu de temps après, baignant dans son sang dans une ruelle. Christian Walker et Deena Pilgrim sont appelés par la police pour enquêter sur ce meurtre, même si à l'évidence la victime de disposait pas de superpouvoirs.



Le lecteur retrouve Brian Michael Bendis (BMB) au scénario et Michael Avon Oeming (MAO) aux illustrations. Ce dernier est toujours aussi inventif pour ses mises en pages. Il utilise régulièrement des constructions sur 2 pages en vis-à-vis. Il arrive à trouver des solutions de mise en page plus pertinentes que dans le premier tome pour rendre intéressant les longs dialogues. Il y a en particulier ces 2 doubles pages dans lesquelles Deena Pilgrim effectue un recueil de témoignages auprès des habitants d'un immeuble. Les cases concernant Pilgrim sont disposées en U (5 cases superposées, à gauche, autant en bas, puis à droite) et le creux du U contient 12 cases dans lesquelles Walker interroge un témoin. Il y a également 2 courses poursuites silencieuses magnifiques. Et la double page consacrée à la bagarre entre Walker et Pulp (19 cases au total) génère une tension remarquable.



Le lecteur retrouve les autres tics graphiques de MAO, certains qu'il maîtrise mieux, d'autres, toujours aussi agaçant. Parmi les améliorations, il y a l'utilisation du noir et des ombres exagérées. BMB et MAO ont choisi d'avoir des interstices noirs entre les cases, ainsi que des bordures de pages noires, au lieu du blanc habituel. À la fois MAO joue sur la disposition des cases pour donner l'impression que chaque case est comme une image arrêté d'un film, sur fond noir. À la fois il s'émancipe de la traditionnelle grille de 6 ou 8 cases pour poser chaque case au gré de l'ambiance qu'il souhaite créer. Il y a un exemple vraiment réussi de ce jeu de positionnement dans le premier épisode quand Walker et Pilgrim tuent le temps au commissariat. Le jeu des ombrages a gagné en qualité pour devenir plus abstrait, plus expressionnistes.



Globalement le style graphique s'apparente à des dessins épurés de types dessins animés (par exemple Batman Adventures) pour une lisibilité immédiate et une faible densité d'informations visuelles. C'est à la fois très agréable à lire du fait de la vitesse d'assimilation, sans être creux pour autant du fait d'une conception réfléchie et travaillée. Par contre, MAO reste persuadé que reproduire des cases en les photocopiant aide à prolonger les instants et faire prendre conscience au lecteur de l'élasticité du temps. J'ai toujours du mal à y voir autre chose qu'un raccourci de fainéant qui n'apporte rien à la narration. MAO s'amuse aussi à intégrer un ou deux gags visuels, telle la présence de Norville Rogers (Shaggy, en français Sammy, le copain de Scoubidou) parmi une scène de foule dans l'épisode 8.



BMB a choisi d'écrire une histoire plus ramassée en 4 épisodes. Il a diminué le volume d'informations qu'il fait ingurgiter au lecteur et le résultat est beaucoup plus équilibré que le premier tome. Même s'il subsiste des pages phagocytées par des phylactères démesurés, il a commencé à aérer sa narration en incluant également des scènes d'action silencieuses qui offrent des moments de respiration. Il propose une enquête policière bien tordue avec des meurtres, et un coupable pas évident. La tension ne retombe pas, même pendant les procédures de routine qui émaillent l'enquête (recueillir les témoignages, interrogation de suspects, etc.). Il réussit également à développer incidemment l'environnement de la série avec un entretien compliqué avec Johnny Royale, ou en évoquant les liens des Powers entre eux, ainsi que l'interdiction légale de port de costume bariolé.



Alors que le premier tome souffrait d'erreurs de jeunesse, celui-ci rentre déjà dans une forme aboutie qui marie harmonieusement plusieurs éléments de roman policier : l'aspect déductif de l'enquête, des scènes d'action, des interactions complexes entre les 2 coéquipiers Walker & Pilgrim, l'aspect routinier du travail de police. Bendis tient son lecteur en haleine en alternant les phases de dialogues et les phases d'action. Oeming tient son lecteur en haleine en se montrant inventif dans ses mises en page et séducteur dans l'apparence de ses personnages. Il ne leur manque plus que d'intégrer une dimension sociale pour accéder au rang d'indispensable.
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Powers, tome 2 : Jeu de rôles

Ce deuxième tome de "Powers" est composé de deux histoires complètes.



La première histoire est assez courte mais excellente. Tout d’abord, elle met brillamment en scène le scénariste anglais Warren Ellis ("Nextwave" et le sublime "Desolation Jones") et ensuite, malgré une histoire courte et classique, elle livre une conclusion originale.



La deuxième histoire, intitulée «Roleplay», remplit la majeure partie de l’album et constitue la deuxième enquête du duo Walker/Pilgrim. Le concept des flics traditionnels opérant dans un univers de super-héros fonctionne toujours et Bendis continue de développer la psychologie de son duo, mais l’histoire n’est pas vraiment originale et ce n’est pas le dessin d’Oeming qui parvient à installer cette ambiance propice au crime et au polar sombre qui me plaît tant dans des séries comme "Gotham Central" ou "Sam and Twitch". En plus je trouve que la narration de Bendis est parfois un peu trop abusive et a tendance à ralentir inutilement le rythme du récit.
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Powers, Tome 3 : Négociation

Ce troisième tome de Powers m’a vraiment beaucoup plu. Si l’intrigue reste fort classique et peu surprenante, le travail narratif de Brian Michael Bendis ("Torso", "Sam and Twitch", "Daredevil (100% Marvel)", "Goldfish", "Jinx") est tout bonnement excellent. Il parvient cette fois à ne pas tomber dans le piège des dialogues abusifs et peu utiles, pour nous servir une narration incisive, précise et pourvue d’un humour qui fait mouche.



La seule partie qui m’a moins plu est le petit passage intégrant des pages de magazines (avec pubs et tout), qui fait penser au one-shot "Ultra" et qui n’a pas vraiment du ravir le traducteur Alex Nikolavitch, qui est également le scénariste de "Central Zéro", "Spawn Simonie", "La Dernière Cigarette", "Tengu-do" et "L'escouade des ombres".



Le style d'Oeming ne me plaît toujours pas trop. Je trouve les décors et les personnages trop simples, trop vides et ne dégageant vraiment pas l’ambiance propice à cette enquête policière. Mais le travail de Bendis étant très réussi sur ce tome, cet aspect m’a moins dérangé que lors des deux tomes précédents.



Bref, un très bon tome et une série très plaisante, mais dans le style «flics traditionnels dans un univers de super-héros», je préfère quand même la série "Gotham Central".
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Powers, tome 4 : Super-groupe

Ce tome contient les épisodes 15 à 20, parus en 2001/2002. Il vaut mieux avoir commencé la série par le premier tome, même si celui-ci forme une histoire complète. Le présent volume (ISBN-10: 0785160167) correspond à une réédition de 2012 par Marvel Comics en relié avec couverture rigide.



Le FG-3 est un groupe de superhéros composé de Boogie Girl, Benmarley et Wazz. Alors que l'histoire commence, Boogie Girl effectue une déclaration devant les caméras de télévision expliquant que Wazz a été expulsé du groupe, malgré les liens d'amitié qui existent entre les 3 membres. Peu de temps après, une émission de télé spécialisée dans les superhéros diffuse une interview exclusive de Wazz expliquant qu'il a été saqué parce que les autres voulaient une plus grosse part des bénéfices liés à l'exploitation de la marque FG-3. Le commentateur s'interroge sur la logique qui veut que le gouvernement subventionne une équipe qui engrange des bénéfices substantiels grâce à son marketing. Peu de temps après, Boogie Girl retrouve le corps de Benmarley complètement explosé sur le siège des toilettes dans le luxueux quartier général des FG-3. Deena Pilgim et Christian Walker sont appelés sur place pour élucider cette affaire de meurtre. Mais ils sont bien vite dessaisis de l'affaire par l'agent Lange et son équipe car les subventions gouvernementales placent de fait dans le domaine de responsabilité du FBI.



Le premier épisode cette histoire place le lecteur en terrain connu : meurtre déconcertant, superhéros sortant du moule ordinaire (à la fois très humains et très ordinaires, mais aussi étrangers à l'humanité), interrogatoire bavard, dialogues incisifs bourrés de grossièretés, tension latente entre Pilgrim et Walker, etc. Mais bien vite, Brian Michael Bendis (scénario, en abrégé BMB) et Michael Avon Oeming (dessins, en abrégé MAO) s'écartent du schéma attendu. La base du récit reste bien une enquête pour déterminer l'identité du meurtrier. Cependant l'intrigue implique encore plus personnellement Christian Walker, et par voie de conséquence Deena Pilgrim. Le mode de fonctionnement de l'équipe FG-3 permet à BMB de développer les modalités par lesquelles l'existence des superhéros a été intégrée au fonctionnement du gouvernement, mais aussi d'ironiser sur les relations entre membres d'un groupe par déclarations de presse interposées. Avec l'air de ne pas y toucher, BMB se montre d'une noirceur comparable à celle de Garth Ennis dans sa critique des superhéros au travers de la série The Boys. Il continue également de développer le thème de la manipulation de l'opinion à travers l'utilisation des médias. Enfin, il continue de ciseler des dialogues qui en disent plus long que les simples mots employés. Il ose en particulier un portrait des 3 membres de FG-3 qui oscille entre la caricature méchante des rappeurs bas du front et les jeunes célébrités ayant acquis une richesse aussi importante que soudaine dont l'utilisation trahit le manque de maturité.



MAO continue également d'évoluer, d'innover sous les yeux du lecteur. Le scénario lui permet de laisser libre cours à l'influence de Jack Kirby, évidente dans la double page consacrée à l'intérieur du QG des FG-3. Il s'en donne à coeur joie pour les combats. Il reprend l'un des dispositifs chers à Kirby, à savoir placer le lecteur au milieu de l'action plutôt que de la cantonner au rôle de spectateur à l'écart et à l'abri. Il adapte sa mise en page à la nature des séquences, en privilégiant les grandes cases pour les affrontements. Il continue de donner une apparence simplifiée, presque d'icones aux personnages, comme pour un dessin animé pour enfants, tout en étant capable de nuances dans les émotions, et d'expressions adultes sur les visages. Le scénario lui offre aussi des moments d'horreur graphique, en particulier il vaut mieux être préparé psychologiquement lorsque Boogie Girl découvre le cadavre de Benmarley. Le deuxième épisode s'ouvre sur une scène de sexe assez intense, et relativement graphique (avec nudité frontale) dont l'impact est un peu désamorcé par le style d'apparence enfantine. MAO effectue également un travail remarquable pour les décors. Il sait créer un lieu en quelques aplats de noir géométriques simples, ou à l'aide d'avec un ou deux meubles. Il joue avec intelligence du contraste entre des décors fouillés dans quelques cases, des décors simplifiés dans la majeure partie des cases, et des cases sans décor. Or ces derniers cas de figure (absence de décors) ne rompent jamais le charme de l'immersion. MAO a un sens aigu de la mise en scène et du cadrage. Les décors ne disparaissent que lorsqu'il a déjà établi une situation émotionnelle tellement forte que seuls comptent les personnages. Dans ce cas, effectivement, les décors sont omis à bon escient. Et pour mon plus grand plaisir de lecteur, il a également limité le photocopiage des cases à un minimum très supportable, à peine discernable.



À nouveau, Bendis et Oeming réussissent leur pari : ne pas se répéter, respecter le principe de l'enquête avec un coupable à découvrir, proposer des visuels marquants, développer les personnages, transmettre des émotions complexes, mettre en scène des individus adultes, inclure un commentaire social (ici sur les médias et les groupes de musique pop). Les enquêtes et la découverte des personnages se poursuivent dans Anarchie (épisodes 21 à 24).
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Powers, tome 4 : Super-groupe

Il y a de l’eau dans le gaz chez les FG-3, un groupe de super-héros noirs. Commercialisé à l’excès, vivant de superbes royalties et adulé par le public, le trio monopolise les médias et génère des millions de dollars. Le départ de l’un des membres va cependant enrayer la fabuleuse machine marketing et lentement ternir son image. Lorsque les déclarations diffamatoires font place à la mort suspecte de l’un des super-équipiers, les inspecteurs Christian Walker et Deena Pilgrim se mêlent à la danse médiatique, bien décidés à faire le ménage en coulisses de cet univers poli à l’extrême.



Après plus de cinq années d’inactivité, les deux policiers affectés aux homicides impliquant des super-pouvoirs reprennent enfin du service. Proposant les épisodes #15 à #20 de la série et déterminé à rattraper le temps perdu, Panini Comics reprend la saga de Brian Michael Bendis et de Michael Avon Oeming là où Semic l’avait abandonnée en 2004.



A l’instar de Small Gods, Sam & Twitch ou Gotham Central, Powers expose le quotidien d’enquêteurs qui, à tout moment, risquent d'être confrontés au surhumain. L’originalité étant que le détective principal est un ancien super-héros ayant perdu ses pouvoirs et que son métier le contraint donc à croiser ses anciens "collègues". Tout en entretenant savamment des zones d’ombres sur le passé de l’inspecteur Walker, Bendis continue de mettre son personnage à mal, l’obligeant une nouvelle fois à faire des choix difficiles, qui influenceront sa carrière … et sa vie privée.



L’occasion est une fois encore donnée au célèbre scénariste de polars de renouer avec un genre qu’il affectionne tout particulièrement (Torso, Sam and Twitch, Goldfish, Jinx), tout en lui permettant de jeter son dévolu sur ce monde super-héroïque auquel il a souvent contribué (Daredevil, New Avengers, Ultimate Spider-Man). Au-delà d’une enquête policière assez banale et d’une intrigue pour le moins classique, le développement psychologique des personnages et le regard cynique porté sur l’univers des surhumains constituent l’attrait majeur de la série.



Super-Groupe démarre assez lentement avec un Bendis qui a parfois tendance à ralentir inutilement le rythme du récit en tombant à nouveau dans le piège des dialogues abusifs et peu utiles, qui empêchent l’enquête de véritablement décoller. Heureusement, au fil des pages la narration se fait plus incisive, pour dévoiler les dessous peu reluisants du monde des capes et des collants. Malgré la colorisation de Peter Pentazis, le dessin cartoonesque et le trait clair de Michael Avon Oeming ne parviennent pas à installer cette ambiance propice au crime et au polar sombre. Si le concept des flics traditionnels dans un univers de super-héros fonctionne parfaitement, le graphisme a plus de mal à faire ressortir le sordide des enquêtes, la souffrance des personnages et le pessimisme qui se dégagé de cette brillante attaque portée au mythe des super-héros.



Sur base de cette nouvelle histoire indépendante, proposant comme d’habitude un scénario efficace combiné à un angle d’approche intéressant de la communauté super-héroïque, la reprise de cette saga primée aux Eisner Awards par Panini Comics ne peut-être que saluée avec enthousiasme.
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Powers, tome 5 : Anarchie

Ce tome contient les épisodes 21 à 24, parus en 2002. Il fait suite à Super-groupe ; il vaut mieux avoir commencé la série par le premier tome.



Entre 2 buildings, Omega 6 (un superhéros) vent d'intercepter Black Mondo, un supercriminel qui s'enfuit avec 2 valises pleines de billets de banque. Il s'en suit un combat dans les airs à 5 mètres de hauteur de la rue, sous les yeux des passants. Omega 6 maîtrise Black Mondo et lève le bras vers les airs pour prendre son envol. Un inconnu dans une ruelle lui balance un cocktail incendiaire, et Omega 6 se consume sous les yeux des passants. Deena Pilgrim et son nouveau partenaire sont chargés de l'enquête et se rendent sur les lieux du crime. Sur place ils découvrent un graffiti sur le mure : "Kaotic chic". C'est le cinquième meurtre de ce genre en quelques semaines. L'enquête commence par un coup de chance, puis une enquête de voisinage en bonne et due forme.



À chaque nouvelle histoire, Brian Michael Bendis (en abrégé BMB) et Michael Avon Oeming (en abrégé MAO) font leur possible pour présenter leur histoire sous un nouvel angle. Ils commencent donc par une bonne vieille confrontation traditionnelle entre un superhéros et un supercriminel, le fonds de commerce de tous les comics de superhéros, qu'ils avaient jusqu'alors évité. Le style graphique d'Oeming évoque surtout les dessins animés de superhéros pour la jeunesse, jusqu'à ce que le lecteur contemple le visage tuméfié du supercriminel. L'affrontement est plutôt basique, jusqu'à ce que Bendis place des mots assez méprisants dans la bouche d'Omega 6. Pas de doute, BMB et MAO se démarquent toujours de la masse des superhéros et par les images, et par le texte. Le cadavre d'Omega 6 n'a rien de racoleur, ni de plaisant à l'oeil.



Pour la suite, BMB et MAO créent chacun des moments de bravoure. Bendis s'amuse comme un petit fou lors des interrogatoires. Il y a 2 pages consacrées à Deena Pilgrim en train de poser des questions à une ancienne collègue de fac d'une suspecte. Bendis en profite pour rédiger ses savoureux dialogues dont il a le secret avec cette charmante dame polarisée sur l'attitude de son ancienne copine sexuellement très active, et pas forcément très regardante. Le ressentiment avec une pointe de jalousie transparaît dans chaque phrase avec une malice délectable. Lorsque Pilgrim se confronte au responsable de l'émission télévisée "Powers that be", cela donne un concours de celui qui aura la plus grosse, et là encore les fluctuations du rapport de force se suivent avec facilité et plaisir au travers des échanges verbaux, ou au travers du langage corporel.



Oeming n'est pas en reste pour les passages remarquables. Il ya donc la découverte du cadavre d'Omega 6, double page peu ragoûtante, très évocatrice, sans avoir besoin d'en rajouter dans les détails, une superbe composition. Il y a l'enquête de proximité avec une double page composée de 32 visages différents qui rappelle que MAO sait dessiner des morphologies faciales distinctes. Il ya plusieurs scènes d'action remarquable de fluidité et de violence brutale.



Bien sûr le lecteur retrouve également certains des tics un peu irritants du duo. MAO continue à photocopier certaines cases pour insister sur le temps qui passe, le manque de réaction d'un individu, etc. Soit il reprographie exactement la case à l'identique, soit il la pivote légèrement ou effectue un zoom dessus. Bendis s'amuse toujours à glisser quelques références à l'industrie des comics que ce soit en insérant un nom par ci par là (tels que Mike Mignola et Mark Schultz). Il continue à recourir aux spots télé pour donner une résonnance sociale aux actions qui se déroulent. Mais ce dispositif apparaît de plus en plus comme une solution de facilité, sans réelle profondeur derrière. Au mieux, les avis péremptoires des commentateurs permettent au lecteur de se faire une idée plus large des conséquences des enquêtes, au pire, BMB s'en sert juste pour développer artificiellement une idée. Le monologue de 2 pages de Diana Schutz (le nom d'une responsable éditoriale de Dark Horse Comics, insérée dans la narration comme ils l'avaient déjà fait pour Warren Ellis dans Petite mort) sert certes à étoffer les motifs de ceux qui se cachent derrière "Kaotic chic", mais cette séquence arrive comme un cheveu sur la soupe et prend la forme d'un manifeste asséné dans une suite de cases peu palpitantes.



Le tome s'achève avec une interview de BMB et MOA s'interrogeant l'un l'autre, sur leurs influences et leur manière de travailler, assez intéressante dans sa pertinence.



C'est également le premier tome qui n'apporte pas de conclusion satisfaisante au crime commis au début. En finissant l'histoire, le lecteur se dit qu'il n'a eu qu'un morceau incomplet d'un récit plus vaste et que Bendis avait besoin de cet intermède pour glisser quelques éléments qui ne rentraient pas dans autrement dans sa trame scénaristique. C'est un peu frustrant comme expérience de lecture. Les enquêtes se poursuivent dans Les traîtres (épisodes 25 à 30).
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Powers, tome 5 : Anarchie

Après plus de cinq années d’inactivité, Panini Comics semble bien décidé à rattraper le temps perdu et propose le cinquième tome de cette série initialement éditée par Semic, seulement quelques mois après la parution du quatrième volet. Cet album regroupe les épisodes #21 à #24 de la série US, écrits par Brian Michael Bendis et dessinés par Michael Avon Oeming.



La grande différence avec le tome précédent est que Christian Walker, la moitié masculine de notre duo policier affecté aux homicides impliquant des super-pouvoirs, a démissionné. Tout comme le lecteur, Deena Pilgrim fait donc la connaissance de son nouveau partenaire et regrette l’absence de l’inspecteur Walker. Le lecteur est à nouveau invité à suivre le quotidien d’enquêteurs qui effectuent leur boulot en sachant qu’ils peuvent, à tout moment, être confrontés au surhumain, mais découvre également une atmosphère "anti super-héros" plus prononcée, suite aux révélations de Walker avant sa démission.



Cette nouvelle histoire indépendante propose à nouveau une enquête policière assez banale et une intrigue pour le moins classique, mais soigne particulièrement le développement psychologique des personnages, tout en portant un regard cynique sur l’univers des surhumains. Les meurtres violents de super-héros et l’ambiance anti super-héros contribuent également à montrer le revers de la médaille de cette vie de super-héros.



A l’inverse de la colorisation de Peter Pentazis, le dessin cartoonesque et le trait clair de Michael Avon Oeming ne parviennent pas vraiment à installer cette ambiance propice au crime et au polar sombre. Si le concept des flics traditionnels dans un univers de super-héros fonctionne parfaitement, le graphisme a plus de mal à faire ressortir le sordide des enquêtes, la souffrance des personnages et le pessimisme qui se dégagé de cette brillante attaque portée au mythe des super-héros.



En guise de bonus, notons également l’interview intéressante entre Brian Michael Bendis et Michael Avon Oeming en fin d’album.
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Powers, Tome 6 : Les traîtres

Ce tome fait suite à Anarchie (épisodes 21 à 24). Il contient les épisodes 25 à 30, parus en 2002/2003, qui forment une histoire complète faiblement rattachée à la continuité de la série.



L'histoire débute avec un présentateur des infos indiquant que la scène suivante implique le superhéros Red Hawk dans une action choquante. Les éléments de nudité ont été pixellisés, mais il n'y a pas de doute que le spectateur assiste à un acte de paraphilie de type ondinisme sur une jeune adolescente. Peu de temps après la diffusion de cette vidéo Red Hawk est assassiné dans de mystérieuses circonstances (la caméra de surveillance n'a pas capté l'image de son assassin). Dans la vie civile, Red Hawk s'appelait Clinton Broderick et exerçait les fonctions de sénateur. Christian Walker et Deena Pilgrim sont chargés de l'enquête. Première étape : se rendre à New York pour essayer de décrocher un entretien avec Ultrabright, une superhéroïne gérant le monument dédié à l'équipe de superhéros Unity qui était de composée d'elle-même, Red Hawk, Supershock, Dragonfist, Nucleus et Wing (l'assistant adolescent de Red Hawk). À qui profite le crime ?



La scène choc d'introduction avertit le lecteur que Brian Michael Bendis (le scénariste, en abrégé BMB) s'autorise toutes les audaces, toutes les transgressions (sexualité déviante). Dès la scène suivante, le récit montre que BMB n'a aucun intention de se reposer sur une enfilade de scène chocs, il s'agissait simplement d'une accroche (un peu racoleuse) qui introduit une autre enquête bien ficelée, comprenant un meurtre mystérieux, une équipe de superhéros dont les membres ne s'entendent plus, une affaire de gros sous liés à l'exploitation des produits dérivés de cette équipe (affaire bien juteuse), etc. Pour un peu le lecteur pourrait croire que BMB ressasse déjà les thèmes abordés dans les 5 tomes précédents, avec plusieurs scènes d'interrogatoires (dispositif narratif récurrent de la série Powers). Mais chaque interrogatoire de suspects, chaque entretien avec une personne ayant connu la victime amène un autre élément. Dans un premier temps tous ces éléments ont déjà été exploités dans la série, et l'enquête continue de se dérouler ainsi jusqu'à ce qu'elle débouche sur bien autre chose. BMB revisite habilement plusieurs composantes classiques des superhéros et des enquêtes policières, dans autant de scènes qui pourraient déboucher sur une bonne histoire, pour toujours pousser le bouchon un peu plus loin. Sur ce plan, la dimension policière du récit est magistrale : le lecteur est à la fois en terrain connu et bien balisé, dans une variation personnalisée de codes narratifs bien établis, et à la fois il se trouve déstabilisé par ces différentes pistes qui ne semble pas conclusives. La dimension superhéros intègre habilement les stéréotypes Marvel et DC (une équipe qui pourrait aussi bien être les Avengers que la JLA, des membres dotés de vrais superpouvoirs -Superman/Thor- côtoyant des individus normaux disposant d'un gadget offensif -Batman/Hawkeye) avec une personnalité assez développée et une situation plus complexe, pour aboutir à un résultat très personnel, et très captivant.



BMB reprend aussi son dispositif narratif de raconter l'histoire en s'aidant de journaux télévisés (peu nombreux, mais reflétant bien l'hypocrisie des télés montrant des images qu'elles condamnent, mais qu'elles montrent quand même parce qu'elles assurent une forte audience), et de pages internet. A priori un page web en bande dessinée, c'est une gageure, et ce n'est pas très interactif. Michael Avon Oeming (en abrégé MAO) relève ce défi de manière magistrale. Pour cette demi-douzaine de pleines pages réparties dans l'histoire, il a conçu une mise en page digne d'un site internet, avec une structure fixe et des éléments changeant en fonction des dates. Ce dispositif maîtrisé permet à BMB de développer le parallèle établi dans le tome précédant entre les superhéros et les rock stars et autres people.



Dès la scène d'ouverture, le lecteur constate que MAO est également en pleine forme. Pas facile de trouver une solution graphique pour représenter un acte aussi vil, sans tomber ni dans le voyeurisme, ni dans le banal par une représentation trop prosaïque ne générant aucune émotion. La solution de la vidéo pixellisée évite ces 2 écueils et oblige le lecteur à prêter attention à ce qui se passe, sans aucun sensationnalisme. Derrière l'aspect presqu'infantile des dessins, MAO a acquis des compétences d'excellent metteur en scène, tout en restant discret. À plusieurs reprises il propose des points de vue pleinement immersifs, sans pour autant tomber dans le démonstratif. Le meurtre de Red Hawk est raconté en point de vue subjectif (celui du meurtrier). Cette prise de vue combinée au style simplifié confère une intensité exemplaire à ce moment dramatique.



Tout au long des épisodes, MAO se met au service du récit tout en le rendant le plus intéressant possible sur le plan visuel. La découverte du hall d'accueil du musée consacré à Unity s'intègre dans un long dialogue bien chargé en phylactères qui captent la majeure partie de l'attention du lecteur. Pourtant un regard plus attentif à l'image montre un hall monumental mettant parfaitement en valeur les quelques statues gigantesques à la gloire des membres d'Unity. En début de chapitre 2, le premier interrogatoire dans une salle close en sous-sol offre un spectacle chorégraphié pour suivre les fluctuations d'états d'esprit du suspect et du policier (cerise sur le gâteau, MAO se limite au strict minimum pour les dessins photocopiés d'une case à l'autre). La double page consacrée à la file d'attente des fans de Dragonfist attendant un autographe donne la sensation au lecteur d'être dans cette grande salle aménagée à la va-vite, sans beaucoup de visiteurs, avec la joie de certains de rencontrer leur idole, et le désespoir existentiel d'autres se rendant compte de l'inanité de leur passion. Au fil des recherches, Kutter (un collège de Walker et Pilgrim) se retrouve à interroger un vendeur ambulant de hotdogs tout en s'en faisant servir un. Il finit par contempler ce qui lui a été servi et le lecteur ne peut que frémir à l'idée qu'il va le manger devant ce produit industriel ne respectant pas toutes les règles basiques d'hygiène. Au fil des épisodes, MAO illustrent également plusieurs scènes muettes d'une clarté narrative exemplaire et transmettant une grande force émotionnelle. Il est également évident qu'il maîtrise de mieux en mieux le personnage de Deena Pilgrim qui acquiert une incroyable présence visuelle, une incroyable personnalité nuancée.



Avec cette histoire, Bendis et Oeming dépassent l'exercice de style consistant à écrire une BD policière mâtinée de superhéros (à moins que ce ne soit l'inverse) pour offrir une histoire se jouant des codes de l'un et l'autre genres, une narration très dense qui en dit plus que les simples mots ou les simples images, une lecture magnifique, avec des personnages inoubliables, des situations pleine de suspense, une vision noire sans être désespérée de la condition humaine. La série se poursuit dans Eternels (épisodes 31 à 37).
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Powers, Tome 6 : Les traîtres

En proposant le sixième tome de cette série initialement éditée par Semic, seulement quelques mois après la parution des deux volets précédents, Panini Comics met le turbo et semble bien décidé à rattraper les cinq années d’inactivité qui ont suivi la parution du troisième tome. Cet album regroupe les épisodes #25 à #30 de la série US, écrits par Brian Michael Bendis et dessinés par Michael Avon Oeming.



A l’instar de "Small Gods", "Sam & Twitch" ou "Gotham central", "Powers" invite le lecteur à suivre le quotidien d’enquêteurs qui effectuent leur boulot en sachant qu’ils peuvent, à tout moment, être confrontés au surhumain. La grande différence avec le tome précédent est que Christian Walker, la moitié masculine de notre duo policier affecté aux homicides impliquant des super-pouvoirs, a réintégré les forces de l’ordre et fait de nouveau équipe avec Deena Pilgrim.



Cette nouvelle enquête policière tourne autour du meurtre d’un sénateur américain et de la diffusion d’une vidéo compromettante dévoilant les penchants sexuels condamnables d’un super-héros nommé Red Hawk. Le fait d’enquêter sur cet ancien pilier d’Unity, une équipe de super-héros aujourd’hui divisée par l’amertume et la rancœur, n’est pas sans faire penser à "Watchmen" et permet à Bendis de porter un nouveau regard cynique sur l’univers des surhumains. Le faux comics proposant une aventure d’Unity est à ce titre assez amusant. L’implication des médias dans la diffusion de cette vidéo compromettante et les disputes concernant les droits d’image parmi les membres d’Unity font également écho à l’étalage parfois peu scrupuleux de la vie privée et des potins de stars dans nos médias.



Si l’auteur soigne particulièrement le développement psychologique des personnages et mène cette nouvelle enquête avec brio, il propose également un dénouement surprenant qui risque d’affecter l’univers de Powers. Il faut dire que la destruction nucléaire de l’Utah, la mort du Pape par le feu et la destruction totale de la bande de Gaza sont des événements qui risquent d’avoir de solides conséquences sur la suite de cette saga et sur le regard porté sur les super-héros.



Du polar intelligent et une brillante attaque portée au mythe des super-héros !
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Powers, Tome 7 : Eternels

Enfin des clés!



Ce tome 7 livre énormément d'explications sur l'univers de Powers. C'est sans doute pour cela qu'il était introuvable en VF et que j'ai du me rattraper sur la VO. La saga qu'on savait être épique se révèle légendaire, sans pour autant renier les thèmes qui ont fait son succès et qui nous ont captivé: rivalités qui dépassent les personnages, vulnérabilité des surhommes à des passions trop humaines. Une partie du mystère est révélée, le thème est respecté mais sublimé, la saga gagne en cohérence. Bien joué.
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Powers, Tome 7 : Eternels

Ce septième tome regroupe les épisodes #31 à #37 de la série US, écrits par Brian Michael Bendis et dessinés par Michael Avon Oeming.



Alors que le tome précédent réintégrait Christian Walker, la moitié masculine de notre duo policier affecté aux homicides impliquant des super-pouvoirs, aux forces de l’ordre, aux côtés de Deena Pilgrim, et qu’il proposait un dénouement surprenant qui risquait d’affecter l’univers de Powers, le contenu de ce septième tome (et du premier épisode en particulier) est pour le moins surprenant. Cet album abandonne en effet l’histoire principale pour enfin dévoiler les origines de Christian Walker.



Il faut dire que le passé du héros était attendu depuis longtemps. Quels étaient ses pouvoirs, comment les a-t-il perdus, quand a-t-il intégré les forces de l’ordre ? Tant de questions qui demeuraient sans réponse. Et là, paf, le temps d’un tome, Brian Michael Bendis fait fort, très fort même, car il pouvait difficilement remonter plus loin dans le passé de son héros. Ce septième tome débute en effet à la préhistoire, aux origines très très lointaines de notre héros et aux origines de l’humanité. Bendis va ensuite lentement remonter le temps, époque par époque, pour non seulement dévoiler l’entièreté du passé de notre héros, mais pour également nous révéler l’origine des super-héros en général. Alors certes, le début de l’épisode et cet énorme bond dans le temps (accompagné d’une scène de reproduction entre deux primates) ont de quoi surprendre, mais arrivé à la dernière page de ce tome, on ne peut que s’incliner devant la maestria d’un Bendis en grande forme et saluer cette genèse du plus grand héros de tous les temps.



Avant ce hors-série, Powers était une excellente série, maintenant, elle devient incontournable !
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Powers, Tome 7 : Eternels

Ce tome contient les épisodes 31 à 37 parus en 2003/2004. Il fait suite à Les traîtres (épisodes 25 à 30). Ce tome contient une histoire complète qui peut être lue indépendamment de la série, mais qui s'enrichit avec la connaissance des tomes précédents.



À l'aube de l'humanité, un groupe de 7 individus se désaltère au bord d'une mare dans un paysage désolé. L'un d'eux est reconnaissable à une mèche blanche dans les cheveux, un autre par une mèche rouge. Ils sont tous les 2 beaucoup plus costauds que les autres. La compétition entre alpha-mâles prend une envergure inattendue. Des millénaires plus tard, un guerrier barbare à la carrure impressionnante avec une mèche de cheveux blancs arrive dans un village, il cherche un endroit où passer quelques jours.



Ce tome comprend également le script du premier épisode avec le commentaire de Brian Michael Bendis (en abrégé BMB). Il explique qu'avec le premier épisode de cette histoire, il prenait un gros risque en s'éloignant du schéma bien établi de la série : une enquête policière avec des superhéros. Son objectif est de raconter la première apparition d'individus dotés de superpouvoirs au sein de l'espère humaine, puis de montrer comment ils ont agi au sein de la société. Ce premier épisode est resté dans les annales des comics pour les relations sexuelles quasi animales, ainsi que pour son hommage à 2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Le constat est que BMB et Michael Avon Oeming (MAO) se sont lâchés pour une description crue qui reste longtemps en mémoire, mais qui fait partie intégrante du récit. Comme pour la première scène du tome précédent, BMB et MAO commence par une scène choc, sans tomber dans le voyeurisme (difficile de se sentir séduit par cette femelle), justifiée par le récit.



BMB développe donc une histoire à l'échelle de l'humanité qui va lui permettre d'expliquer au lecteur la place des superhéros et supercriminels dans la société où se déroule les enquêtes de Walker et Pilgrim. Il fait reposer cette fresque sur quelques personnages aux accents tragiques. Au fil des époques, BMB montre en filigrane la manière dont les Powers se mêlent à la société, mais il raconte avant tout l'histoire de ses personnages, leur quête du sens de leur différence, le poids des responsabilités liées à leurs pouvoirs (sans tomber dans l'axiome cher à Peter Parker). Le lecteur est emmené dans ces différentes époques en appréciant la proximité avec les personnages, leur questionnement, et les clins divers et variés à différents genres romanesque. C'est ainsi que le récit rend par exemple hommage aux pulps, tout en invitant Albert Einstein pour une discussion habile. L'intelligence de Bendis apparaît également dans la manière où le personnage de Mèche Blanche évolue, sans qu'i ne devienne brusquement un génie. Bendis garde à l'esprit que des pouvoirs physiques extraordinaires n'impliquent pas une intelligence extraordinaire.



Évidemment ce parti pris de visiter plusieurs époques différentes (une par épisode) fait reposer une forte responsabilité sur le dessinateur pour engendrer à chaque fois des décors crédibles et assez fournis pour que le lecteur puisse s'y plonger rapidement. Les qualités d'Oeming éclatent à chacune des époques concernées. Le premier épisode repose entièrement sur sa capacité à montrer les actions, mais aussi les sentiments des personnages par le biais du langage corporel (ces hommes préhistoriques ne communiquent que par grognements inintelligibles). Son style à base de gros traits convient à merveille à ce passage et chaque émotion est perceptible avec une intensité impressionnante. Au fil des épisodes, MAO se permet quelques clins d'oeil facilement détectables. Par exemple dans le deuxième épisode, le lecteur repère la silhouette sombre d'un cavalier avec une hache à la main qui évoque le Death Dealer de Frank Frazetta. Il est possible également de détecter plusieurs pastiches des images les plus célèbres de Conan. Toutefois ces références restent au second plan et elles ne prennent jamais le pas sur la narration.



MAO trouve des solutions élégantes pour introduire les éléments visuels propres à chaque époque et pour décrire les combats entre Powers. Toujours dans le premier épisode, il décrit le combat entre mèche blanche et mèche rouge dans une double page comprenant une soixantaine de cases. Le script de BMB montre que l'idée provient de Bendis, mais qu'Oeming l'a amenée plus loin avec une solution visuelle remarquable de simplicité et d'efficacité. Et il reprend par 2 ou 3 fois cette mise en pages très spécifique créant ainsi un leitmotiv visuel simple à assimiler et créant une résonnance magistrale entre différents moments.



Avec cette histoire, Bendis et Oeming s'affranchissent du cadre qu'ils s'étaient eux-mêmes imposés pour raconter une histoire remarquable pour plusieurs points. (1) Ils enrichissent l'environnement de la série, sans la dénaturer. (2) L'histoire est portée par les personnages au portrait psychologique développé, sans tomber dans le travers de flux de pensées artificiels. (3) Les séquences d'action et de dialogues s'entremêlent harmonieusement pour une narration fluide. (4) La progression narrative tient le lecteur en haleine de bout en bout, avec des visuels marquants. (5) Derrière ce divertissement intelligent, le lecteur peut distinguer un commentaire sur les composantes immuables de la personnalité d'un individu. Le lecteur pourra être inquiet par la conclusion un peu trop stéréotypée, mais à ce point de la série je fais confiance à ses auteurs pour éviter de se reposer sur des clichés. La série se poursuit dans "Légendes" (épisodes 1 à 6 de la deuxième époque).
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Red Sonja, tome 1 : La Malédiction de Gaihia

Parcourant des contrées de légendes depuis le jour où elle préféra tuer son roi plutôt que de devenir la reine du Pah-Dishah, Red Sonja croise le chemin d’un messager gathien aux prises avec des guerriers de la tribu des Zeddas. Malgré l’intervention héroïque de la jeune guerrière, la survie du coursier est de courte durée. Red Sonja décide alors de rejoindre la cité de Gathia afin de ramener le corps et de faire savoir que le message de paix n’a pas eu l’écho souhaité auprès des Zeddas. Précédée d’une réputation sulfureuse, la belle n’est cependant pas accueillie à bras ouverts et doit vite faire face à Céleste, qui règne en despote sur les habitants de Gathia.



C’est en s’inspirant très librement du personnage de Sonya la Rouge, femme mystérieuse imaginée par l’écrivain américain Robert Ervin Howard (le père de Conan le barbare), que Roy Thomas et Barry Windsor-Smith créent Red Sonja dans les 70s. C’est en 2005, vingt ans après une apparition au cinéma (Kalidor) sous les traits de la pulpeuse Brigitte Nielsen, que la diablesse à l'épée est ressuscitée par Dynamite Entertainment. Cet album reprend les sept premiers épisodes de ce nouveau départ de la jolie rousse, sous l’égide des scénaristes Michael Avon Oeming et Mike Carey et du dessinateur Mel Rubi.



Cette première mission de Red Sonja, visant à délivrer un peuple de la tyrannie, ne déborde pas d’originalité et s’inscrit dans un univers d’heroic fantasy classique. De plus, le développement psychologique de l’alter égo féminin de Conan le barbare n’atteint pas vraiment des sommets. Elevée dans un monde de sauvagerie, la guerrière impitoyable ne pense qu’à occire toutes les forces du Mal qui se mettent en travers de sa route. Appelée Red Sonja pour sa flamboyante chevelure, c’est principalement la mare de sang qu’elle laisse derrière elle qui colore cette aventure de rouge. Rythmé par les scènes d’action et les déhanchements de la demoiselle vêtue d’un bikini en cotte de maille, le récit est certes divertissant, mais rarement emballant. Malgré une belle mise en relief de l’héroïne, l’irrégularité du dessin de l’artiste philippin Mel Rubi, appuyé par le travail de coloristes qui diffèrent selon les épisodes, contraste avec l’esthétisme des couvertures réalisées par quelques grands noms du comics tels qu’Alex Ross, John Cassaday, Marc Silvestri, Greg Land ou le regretté Michael Turner.



En dépit de la simplicité de l’intrigue et du manque de profondeur du personnage central, La malédiction de Gathia saura ravir les fans de la série télévisée Xena, la guerrière, les amateurs de fantasy en général, ainsi que certains adolescents qui se laisseront peut-être séduire par un visuel parfois suggestif.
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Red Sonja, tome 1 : La Malédiction de Gaihia

Cet ensemble de séries de cet éditeur, consacrant certains des personnages les plus emblématiques de Robert E Howard m'interpelle particulièrement puisque je (re)découvre son oeuvre en parallèle avec la globalité des tomes parus chez Bragelonne.

Même si le film plus que médiocre de 1985 réalisé par Richard Fleisher intitulé Kalidor n'aura malheureusement pas marqué les esprits pour ses qualités, n'empêche que le personnage de Red Sonja incarné par la sculpturale Brigitte Nielsen, lui, aura marqué certains d'entre nous à l'époque. Le film ne vaut que par la présence de Sandahl Bergman, qui incarna Valéria dans le Conan de John Milius.

Tout cela pour dire qu'au moment où je rédige cette critique, je ne connais absolument pas Red Sonja.

Je découvre là un comics de bonne qualité générale, mais qui ravira seulement les moins regardants parmi les fans de fantasy.

En effet, j'ai eu le réel sentiment de lire une bd de super héros, Red Sonja étant présenté seulement dans sa dimension de guerrière invincible et sans véritablement de personnalité. Elle est très prompte à sortir son épée à la moindre occasion, surtout lorsqu'il s'agit d’occire des mâles, mais cela ne suffit pas pour étoffer le personnage tel qu'il le mérite.

En soi cette aventure se laisse lire plutôt agréablement, qu'on oubliera presque aussitôt, mais on attendait un peu mieux du traitement d'un tel personnage.

Le traitement graphique est plutôt plaisant, et l'on appréciera les couvertures qui parsèment le tome comme celles de fin, certains noms me ramenant plus de 20 ans en arrière ( Silvestri, Turner!!).
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Red Sonja, Tome 2 : Les archers

red sonja est une guerrière

qui a fuit son pays pour avoir tué son roy qui voulait, la mettre dans son

lit.alors qu'elle a fait le serment qu, elle sera au seul homme capable de la

battre a l, EPE. elle parcours le monde en se

louant comme mercenaire,

ou comme garde du corps.

sa route va même croisé celle de Conan le barbare,

et ils vont vivre quelque aventures ensemble.

une bonne série, qui mélange l, action et l,aventure.

pour tout les amoureux d,

heroic fantaisie.
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Red Sonja, Tome 2 : Les archers

C'est un véritable chassé croisé, un jeu du chat et de la souris auquel se livre Red Sonja dans ce tome. Un jeu qui fait sert de trame scénaristique, puisque l'histoire oscille entre présent et passé de la guerrière. Pour le coup, la guerrière rousse se prend d'affection pour une jeune fille qui vient de subir ce qu'elle même a subi étant jeune, et se pose en tant que formatrice. Elle lui enseigne tout ce qu'elle sait de la chasse, de la nature, des hommes, la formant et contribuant à ce qu'elle forge sa propre légende.

Chassé croisé avec la menace sous jacente, surgissant de son passé, qui guette et attend l'heure d'entrer en scène. La chasseuse devient la chassée jusqu'à la confrontation, frontale, brutale, sanglante et la révélation finale. Le visage du véritable adversaire se dévoile enfin, pour révéler qui est le chat et qui est la souris.

Un tome dense et riche qui fait honneur à Red Sonja, son tempérament de feu mis en avant sans cesse, dans tout ce qu'elle entreprend, dans ses pensées, ses réflexions, et sa vengeance en cours. Mais également son humanité et sa fragilité, ses faiblesses qui la rendent si attachante. La personnalité de Red Sonja est ici explorée, les nombreux flachback y contribuant grandement, ce qui tend à ne pas la présenter comme une super héroïne indestructible, comme c'était le cas dans le premier tome. Red Sonja devient un personnage beaucoup plus crédible et son sort devient beaucoup plus intéressant.

Une série et un personnage que j'apprends à apprécier...
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