Réunir en un livre toutes les herbes de Provence est une très belle idée afin de favoriser leur utilisation par tous ceux qui veulent réussir de beaux plats en les préparant à l'aide des plantes qui vont convenir et conférer aux mets les saveurs qui font de la cuisine provençale sans doute la meilleure du monde.
On commence la lecture par les herbes des collines et des champs, le thym, le romarin, la sauge, la sarriette, le genièvre, le fenouil, le poireau et l'asperge sauvages et même le coquelicot.
Puis, ce sont les plantes du jardin, le basilic, le persil, la coriandre, la menthe, le laurier, l'origan et la marjolaine, les épinards et les blettes, et même les feuilles de vigne ou de figuier.
Toutes ces plantes contribuent à la réussite des recettes décrites dans ce livre, elles fleurent bon la Provence, cette terre bénie des dieux.
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Quel beau livre, mais quel beau livre !!
Son titre est tout empreint d’humilité, de simplicité, mais ce « cahier » est un bijou, une œuvre d’art, qui va bien au-delà d’une série de recettes.
Je n’ai pas beaucoup lu de livres de cuisine mais un certain nombre tout de même, et c’est la première fois que je trouve réunis de façon si harmonieuse et belle, le côté pratique des recettes, la beauté des photos, mais aussi la classe d’une si belle mise en page, typographie, la célébration d’une région sans « folklore » inutile au travers d’un texte émouvant dans le souci du détail et l’hommage vibrant de l’auteur à ses parents et surtout sa grand-mère. Pour moi, on en revient toujours là : la cuisine, c’est l’enfance, enfance vécue comme rêvée, idéalisée. Le papier est crème, la police de caractères légèrement ouvragée, chaque chapitre est signalé par une joli frisure, une belle sobriété loin des clichés de la Provence « haute en couleur », qui parle trop fort, non, une Provence qui se murmure comme un secret à l’oreille à qui peut en être digne.
L’auteur est parti d’un cahier de recettes écrit à l’encre et à la plume par sa grand-mère, qui les tenait de sa propre mère, etc… je connais la chanson, et j’aime à l’entendre. La mère de l’auteur les a reprises à son compte, en y ajoutant, concession matrimoniale puisqu’elle était l’épouse d’un alsacien, de la crème et du beurre parfois. Oui, en cuisine comme dans d’autres domaines, la tradition a du bon, mais doit être un peu bousculée, pour se renouveler et évoluer.
Pas d’anecdote pittoresque, simplement la description de scènes quotidiennes, du pique-nique aux repas de fêtes, les menus composés au fil des saisons, les soirées sous la tonnelle, la fête au jardin… tout est ravissement. Je voudrais rajouter dans mon compliment mon admiration pour le travail du photographe Bernard Touillon, dont les images sont d’une beauté stupéfiante, en totale adéquation avec l’esprit du livre, simples mais esthétiques, composées comme des tableaux mais sans ostentation.
Ce livre n’est pas un outil que j’utiliserai dans ma cuisine, trop précieux pour ma maladresse. Je recopierai à mon tour les recettes que je cuisinerai, de la simplicité des aubergines et poivrons à la flamme, aux tellines à l’aïoli qui me rappelleront ma mère et mon père, en passant par les incontournables artichauts à la farigoule, et qui sait, avec un peu de témérité, oserai-je un jour m’attaquer à une bouillabaisse des pêcheurs. L’auteur nous propose, je cite, « une réunion d’amis (…), une promenade gourmande à l’intérieur d’une maison, une maison rêvée qui aurait tout à la fois une terrasse au bord de la mer et un jardin au bord de la Sorgue, un grand salon jaune et un petit salon rouge, un escalier en colimaçon pour aller au grenier, une cuisine de château et un jardin de curé, une fenêtre ouvrant sur la Camargue et une autre sur le mont Ventoux. » Il ne pouvait mieux décrire son entreprise d’une exceptionnelle réussite.
Et me voilà confrontée à un problème : j’ai emprunté ce livre luxueux dans une médiathèque. Vais-je réussir à le rendre ? Mon anniversaire est bien trop loin pour attendre qu’on me l’offre.
Et si je prétendais l’avoir oublié pendant les vacances dans la maison familiale ? Elle n’existe pas, aurait pu, si elle avait été imaginée par ma mère, ma grand-mère, ressembler à celle du livre… mais qui saura mon mensonge, à part ceux et celles qui liront ce billet ?
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Tout est admirable dans ce beau livre sur les costumes provençaux. Le texte est agréable à lire, car le style est soigné et la mise en page raffinée. Les photographies donnent envie de caresser les étoffes. Le lexique devrait être lu à haute voix pour faire chanter les accents du sud.
Les vêtements racontent l’histoire des femmes, l’élégance et la tradition, le savoir-faire et la transmission des techniques. Ils sont l’expression de nos aïeules et l’on retrouve dans leurs costumes, ou dans cet ouvrage, des traces précieuses des moments de la vie.
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Le boutis, piquage de deux épaisseurs d'étoffe légère (indienne) molletonnée, est un art qui évoque la technique du patchwork, à cette nuance qu'ici il n'y a pas d'assemblage de petites pièces. Il ne s'agit pas d'un art de la récupération, mais d'une technique qui donne à la fois de la tenue aux robes et jupes, du "plombant", de la solidité, et aussi de la chaleur, car le froid Mistral souffle fort l'hiver. Les courtepointes et jetés de lit sont travaillés de la même façon, maintenant bien connue depuis que les contrefaçons de piètre qualité inondent les marchés de Provence, du Languedoc, et de Paris!
Un très beau livre, édité par Jeanne Laffitte, éditrice, libraire et restauratrice bien connue aussi du côté des Arcenaulx, à Marseille.
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Très bel ouvrage qui offre une promenade érudite à travers les beautés provençales. Classées en thématique de couleur les photos de Heinz Angermayr accompagnent somptueusement des textes de Michel Biehn qui content usages et récits émaillés de nombreuses citations d’artistes amoureux de la région.S'y trouvent aussi des recettes de cuisine et des renseignements sur les artisanats
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