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Critiques de Michel Serres (273)
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Petite poucette

Comprendre les adolescents d'aujourd'hui... Leur inculquer une éducation... Voilà qui n'est pas facile lorsqu'on a comme modèle celle de nos parents. On a souvent tendance - et j'avoue être la première à le faire - à se référer au passé. Pourtant, les adolescents ont changé. La société de consommation et l'ère du numérique les ont fait changer. Ces petits poucets et poucettes, ainsi appelés par référence à l'utilisation de leur pouce sur leur smartphone, ne comprennent pas plus notre génération.



Michel Serres nous convie ici à réfléchir sur ce changement, à essayer de nous adapter au lieu de nous braquer. Ce n'est certes pas évident. La première idée serait de dire : "c'était comme ça avant, pourquoi cela changerait-il ? C'est à eux de s'y mettre !" Oui, mais voilà, il ne faut pas oublier un paramètre : la société évolue et, avec elle, les nouvelles générations. Ne pas s'en rendre compte ou, plutôt, ne pas vouloir s'en rendre compte, c'est se fermer à toute communication. Autant tenter de leur apprendre des choses via de multiples outils. Mais si vous lisez cette critique, c'est que vous êtes vous aussi sur un support numérique... donc vous comprendrez facilement ce que nous dit ce philosophe.



Un petit bémol tout de même : je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est énoncé. J'aurais aimé que ce petit bouquin présentant une importante réflexion soit plus abouti. On reste un peu sur sa faim.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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C'était mieux avant !

Non, ça n'était pas mieux avant mais par contre ayant entendu des ami âgés ainsi que des grands-parents ; je me rends compte que le fait d'être en vie surtout après les guerres leur suffisait amplement et qu'ils relativisaient beaucoup. Maintenant nous courons tellement après le temps et des bonheurs artificiels que nous en perdons notre joie de vivre et c'est ce qui leur fait dire que c'était mieux avant.
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Petite poucette

Je prends la peine de parcourir les critiques précédentes, dont une m'a incitée à lire cet opuscule.

Ce livre ratisse large, son lectorat va du collégien précoce au retraité bien conservé, de l'étudiante réfléchie à la ménagère branchée, de l'enseignant perplexe au chef d'entreprise qui prend le train, bref, c'est vous z'et moi.

De quoi faire de bons tirages...à 9,50 euros pièce....

Je ne vais pas dévoiler l'intrigue, on a tous compris que le clavier a remplacé la plume d'oie et que les écrans restent allumés jour et nuit. S'ensuit parait-il une révolution neuronale qui surdéveloppe la zone motrice du pouce et nous dispense d'écouter le bla-bla des profs; donc exit l'éducation nationale, c'est Gougle & Co qui s'y collent, pas de copies à corriger, vacances toute l'année et les marmots s'instruiront tous seuls, trop cool.

Je tweete, donc je suis. Je blogue, je tchate, je maile, je textote, bref je m'exprime, personne ne m'écoute mais c'est pas grave.

ON COMMUNIQUE, je vous dis.



Après la Bastille, il faut qu'on prenne la Tour Eiffel, pour que tous le monde soyent t'égaux, et alors ce sera le bonheur sur la Terre.



Michel Serres est un grand séducteur qui nous ferait avaler des couleuvres aussi grosses que des anacondas. Il a écrit sur des dizaines de sujets, il a 25 idées par secondes, il a une tête de papy adorable, et puis il est drôlement savant, avec sa sérendipité et ses mouvements browniens, et tous ses diplômes. Et il nous explique tout bien.

Il nous prend un peu pour des quiches.



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Petite poucette

J'aime bien écouter les chroniques de Michel Serres, dans lesquelles il nous livre des réflexions souvent pertinentes. Ici, la quatrième de couverture nous annonce : "Le monde a tellement changé que les jeunes doivent tout réinventer." Puis plus loin : "Petite Poucette va devoir réinventer une manière de vivre ensemble, des institutions, une manière d'être et de connaître...", et enfin : "Ce livre propose à Petite Poucette une collaboration entre générations pour mettre en oeuvre cette utopie, seule réalité possible". Quel programme ! Voilà qui promet d'être intéressant.

Hélas, ce court ouvrage ne tient vraiment pas ses promesses. L'auteur y accumule les évidences, il enfonce des portes ouvertes, il ne nous apprend rien : je suis restée sur ma faim.



Tout d'abord, qui est cette Petite Poucette ? Avec Petit Poucet, c'est un terme un peu paternaliste que Michel Serres emploie pour désigner les jeunes, si habiles de leurs pouces pour taper des messages. Car il est ici question de la révolution de l'informatique et d'internet, à laquelle notre société doit faire face, comme elle a dû autrefois s'adapter aux bouleversements entraînés par le passage de l'oral à l'écrit, puis de l'écrit à l'imprimé. le tout début du livre analyse ces mutations de façon assez intéressante. Mais c'est quand on aborde le coeur du sujet que tout se gâte.

Michel Serres se penche avec bienveillance sur la nouvelle génération, et son point de vue est rafraîchissant au milieu de tant de récriminations sur les jeunes que certains rendent responsables de tous les maux. Mais il faut rester lucide dans l'intérêt de Petite Poucette et ses amis, et les aider à tirer profit de cette révolution d'internet.



Pour Michel Serres, internet est fantastique, internet est merveilleux, internet est la solution à tout. Angélisme, naïveté, autosuggestion ?

Petite Poucette bavarde en cours car elle s'ennuie : "Pourquoi bavarde-t-elle, parmi le brouhaha de ses bavards camarades ? Parce que, ce savoir annoncé, tout le monde l'a déjà. En entier. À disposition. Sous la main. Accessible par Web, Wikipédia, portable, par n'importe quel portail." Michel Serres est-il sérieux, lui qui est enseignant, quand il écrit ceci ? Croit-il vraiment que les professeurs soient devenus inutiles puisque tout le savoir se trouve sur la toile ? Oui, on peut tout trouver ou presque en quelques clics, encore faut-il savoir chercher, mais surtout analyser et utiliser intelligemment les données obtenues. Michel Serres croit-il ou veut-il nous faire croire que l'on n'a plus besoin d'apprendre l'orthographe, la conjugaison ou la grammaire puisque tout est sur internet ? Quand on voit le piètre niveau de langue que l'on peut lire un peu partout, qui va jusqu'à rendre certains textes incompréhensibles, j'en doute fort ! Certes, on trouve sur le web toutes les définitions, toutes les règles de grammaire, toutes les conjugaisons, mais cela ne dispense nullement de leur apprentissage, soyons sérieux ! De même, trouver tout le vocabulaire et toute la grammaire anglaise sur la toile ne fera pas de vous un angliciste émérite.

Michel Serres nous vante les mérites de Petite Poucette qui sait si magnifiquement naviguer sur internet. Mais sait-elle prendre du recul par rapport à ce qu'elle y trouve, sait-elle trier le vrai du faux, et plus important encore : sait-elle penser par elle-même ?

Alors, quand Michel Serres envie presque Petite Poucette d'être née à cette époque bénie d'internet, je ne le rejoins pas. Je trouve au contraire que les nouvelles générations sont face à un monde complexe pour lequel ils ne sont pour la plupart pas suffisamment armés. Oui internet est un outil fantastique, qui offre tellement de possibilités à qui sait l'utiliser, mais ce n'est pas cet objet aseptisé qui nous est vanté ici. Internet a bien des défauts, bien des aspects négatifs. Si Petite Poucette n'y prend pas garde, internet peut faire entrer n'importe quelle propagande dans son crâne. Internet peut lui faire gober n'importe quel mensonge. Internet peut paradoxalement la priver de connaissances, en lui donnant l'illusion qu'elle n'a pas besoin d'apprendre. Et plus grave, internet est loin d'être inoffensif : les lynchages médiatiques prennent sur la toile des proportions effarantes, sans parler du douloureux sujet de personnes (souvent jeunes) poussées au suicide suite à des propos ou photos propagés sur la toile.

Alors, oui, vive internet ! Mais, il est indispensable d'apprendre aux jeunes générations à bien s'en servir. Je ne parle pas d'apprentissage mécanique : Petite Poucette sait taper bien plus vite que moi, sait naviguer bien plus rapidement que moi, je n'en doute pas. Mais ce que j'appelle bien se servir d'internet ne se réduit pas à cet aspect pratique, qui n'est que mineur. Ce qu'il faut, c'est apprendre à réfléchir, à prendre du recul, à analyser et trier les informations, pour ne pas subir internet mais se l'approprier. Et à mon avis, les compétences nécessaires doivent s'acquérir en amont de l'utilisation du réseau.

Si l'on apprend tout cela à Petite Poucette, oui, on pourra considérer qu'elle a de la chance.
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Petite poucette

Il était une fois un vieil homme qui avait rencontré un petite fille. C’était sur la route à mi-chemin entre le Château d’Avant et la Cité d’Après. Il y avait là une colline d’où le vieil homme, qui venait du château d’Avant, pouvait observer ces deux lieux. Il s’était tout particulièrement pris d’affection pour cette petite fille, elle vivait dans la Cité d’Après. Et comme vous vous en doutez, il l’avait surnommée " Petite Poucette "…

Le Château d’Avant était là depuis des siècles. Il tenait debout sur de profondes fondations. Des fondations de papier imprimé et d’apprentissage méthodique. Au Château, le savoir se transmet par les livres et les doctes enseignants qui patiemment professent à la masse ignorante et transie de leurs descendants. Mais n’imaginez pas les habitants du Château comme d’horribles réactionnaires, durant des siècles, ils avaient fait progresser leur société, connu souffrances, privations, guerres et révolutions et s’étaient établis sur des institutions telles que l’église, l’armée, la classe, le marché.

La Cité d’Après n’avait pas de murs et expérimentait encore les processus de son établissement. Ici le savoir s’était affranchi du papier, mais pas encore de l’écrit ; Il s’échangeait librement entre pairs et se construisait en collaboration de tout un chacun sans le carcan des disciplines d’Avant. Au sein de la Cité, les communautés s’organisaient en réseau d’affinités multiculturelles qui repoussaient vigoureusement les anciennes filiations. N’avaient-ils pas raison de rétorquer que ces filiations s’étaient majoritairement constituées dans le sang...



Et le vieil homme observait les échanges entre ces deux mondes ; Plus particulièrement le phénomène de la transmission des connaissances : Ceux d’Avant voulaient bien faire profiter ceux d’Après de leurs leçons, mais comme ils les avaient apprises. Et ceux d’Après semblaient prétendre connaître déjà ces leçons et rêvaient d’en apprendre d’autres, professées autrement...

Le vieil homme n’avait qu’un rêve. Lui dont on disait pompeusement qu’il était " une vigie plantée sur le mât de notre époque ", qu’on appelait même " oracle " ! Lui voulait retrouver sa jeunesse... Pour pouvoir comme la petite fille exercer la dextérité digitale de ses pouces pour inventer le monde de demain...



Il était une fois... demain ? Hier ?... Maintenant ?...

Certainement maintenant lui ferai plaisir. " Main-tenant " tenant en main... cet outil numérique ultra-connecté qui caractérise tellement cette nouvelle citoyenne. Car la virtualité et l’immatérialité de ses échanges ne doivent pas conduire à penser qu’elle se désintéresse du monde qui l’entoure. Ce qui déconcerte, c’est que ce nouveau monde, il est en train de s’inventer au jour le jour... S’éloignant des axiomes et considérant du monde d’autrefois selon une évolution bien plus rapide.

Mais notre aîné ne nous parle pas de ce monde qui émerge. Il nous parle de cette petite fille et de ses conceptions qui la motivent. Il nous parle avec tendresse d’elle. Elle qui aujourd’hui est en âge d’avoir des descendants à son tour...

Puissions-nous vivre une époque intéressante... Michel Serres ne nous maudit pas, il nous ouvre les yeux. Les perspectives qu’il propose semblent vertigineuse tant elles donnent l’impression que ces jeunes à la moderne habileté palmaire et aux " neurones du numérique " sont différents de tous ceux qui les ont précédés.

Continuons à faire une optimiste confiance comme celui d’Avant en as en celle d’Après...
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C'était mieux avant !

Michel Serres, 87 ans nous livre essai de 95 pages où il pousse un colère contre les grands-papas ronchons comme il les nomme.

Il réagit contre les paroles si souvent entendues "C'était mieux avant" par rapport aux jeunes représentés par sa célèbre "Petite Poucette".

Les trois quarts du livre évoquent le passé qu'il a vécu où la vie était bien plus désagréable qu'aujourd'hui mais quand même vers la fin, il reprend les points forts de son passé comme la communication réelle entre les habitants dans les villages où il a grandi, la beauté de l'architecture remplacée par les constructions "états-uniennes" , dixit Michel Serres.

Pour terminer, il se pose quelques questions sur la grandeur de l'espèce humaine et son devenir.

Michel Serres n'est donc pas complètement optimiste, il fait quand même référence à des valeurs qu'il regrette vers la fin mais dans l'ensemble, il préfère notre époque.

Il tient à donner un message optimiste aux jeunes d'aujourd'hui qui doivent continuer le chemin.

J'ai trouvé en Michel Serres, le message que je tiens moi aussi à donner à mes enfants et petits-enfants , à mes jeunes collègues aussi sans pour cela ignorer les réalités .

J'ai vu ce monsieur à la grande librairie du 9 novembre.

Il a encore montré une capacité exceptionnelle d'échange et de communication avec les autres qui étaient présents sur le plateau.
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Morales espiègles

Pourquoi est-ce que je lis les livres de philo plus vite que les autres, et avec plus d'appétit ? Je n'en sais rien.

Ma critique est un peu un hommage à Michel Serres qui vient de nous quitter ce premier juin.

Il fait l'éloge de l'espièglerie, du chahut, de la désobéissance de sa jeunesse. En vieux grand-père complice et provocateur, il évoque les bazars d'internats qu'il lançait.

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Mais il met des bornes : la triche n'apporte rien.

Marin, il sait mieux que quiconque la responsabilité de l'homme de quart : on ne triche pas avec la mer, les éléments, la nature : c'est l'école de la vie.

Le chahutage ne doit pas aller trop loin, et ne doit pas se transformer en lynchage : Bérégovoy en est sûrement mort.

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C'est donc un éloge du chahut doux que propose notre philosophe.

De même, il rappelle une livre précédent où la joute verbale entre Grand Père "Ronchon-c'était-mieux-avant", et Poucette sur son smartphone se fait dans la douceur. Il donne même raison à Poucette, associant le virtuel à vertu, car il n'y a pas mort d'homme dans le virtuel qu'il associe aux exploits chimériques de Quichotte ou de Tartarin, et aux aventures douces des romantiques.

C'est pour une euphémisation de la vie sociale que notre philosophe prend parti. Tiens, ça me rappelle Norbert Élias !

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Un merveilleux passage sur le don et le pardon vient un peu comme un cheveu sur la soupe, mais je l'ai bien apprécié.

Enfin, une morale de l'humilité vient compléter le tableau de ce petit livre, qui est une sorte de testament de notre philosophe : )
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C'était mieux avant !

Comme je parle très bien des livres que je n'ai pas lus, je prédis à celui-ci un beau succès: le grand âge est à la mode, on ne compte plus les films et bouquins sur la vieillesse.

Une vieillesse qui refuse d'accepter "des ans l'irréparable outrage" et se sent des picotis dans les mollets, des étoiles dans les yeux et des éclairs de génie sous la casquette. Par ailleurs, les poncifs, utilisés dans le sens du poil ou à contre-sens, remplaçant la pensée, celui-ci devrait faire recette.



Mais moi je dis que j'avais eu l'idée avant, et que Michel Serres me l'a piquée en faisant sur babélio un excellent quiz intitulé "c'était mieux avant!" élaboré par Junie, cette visionnaire qui prédit le passé.



Car oui, c'était mieux avant. Avant le Déluge, avant les bombes atomiques, avant le glyphosate et la GPA, avant les tablettes tactiles pour nourrisson, avant les hypermarchés et la télé-réalité, avant la disparition du dernier orang-outan, avant le soja transgénique, avant le shopping sur internet, avant les robots qui surveillent les vieux à domicile, avant les vacances virtuelles grâce au casque de réalité augmentée, avant que la mer recouvre les îles Fidji.

Vous avez oublié comme on a les mains moites quand on écrit une lettre d'amour. Comme on transpire quand on coupe du bois. Comme on a froid en montagne à 6 heures du matin. Comme on est heureux de se réveiller en entendant la mer, le vent dans les feuilles, un cri d'oiseau. Vous avez oublié comme la nuit est noire et comme ça rassure de voir apparaitre la lune. Vous avez oublié l'odeur de la menthe et de la camomille en été, vous ne savez plus reconnaitre un hêtre, un chêne, un frêne, un bouleau.

Vous êtes les habitants d'un astre bientôt asphyxié, dénaturé, dévitalisé, dégradé, et moi aussi je suis sur la même planète, et on n'a pas de canot de sauvetage.
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C'était mieux avant !

Un opuscule qui se boit d’une traite, en moins d’une heure, et qui glisse dans le cerveau comme un bonbon sucré ou un miel malicieux.

Dans C’était mieux avant ! Michel Serres tord le cou à la nostalgie d’un passé qu’il a vécu et dont il n’a pas oublié le goût parfois amer, toujours très rude, fréquemment bien plus mortel que notre époque. Illustrant son propos de ses propres expériences, il balaye nombre d’aspects quotidiens et démontre factuellement qu’avant ce n’était pas mieux, bien au contraire, n’en déplaise à Éric Zemmour et tous les aficionados d’un retour à ce fameux Éden des siècles précédents. Tout juste accorde-t-il à la vie communautaire et à la communication entre les gens d’hier, plus de crédit qu’à l’isolement dans lequel confine trop souvent le monde occidental d’aujourd’hui.

Le grand-papa ronchon comme il se définit lui-même fustige les élites seniors de l’argent ou ceux au pouvoir dont le conservatisme traduit la peur et le refus du progrès. Et le philosophe de finir sur une note d’espoir : ce sera sûrement mieux demain ! L’intercommunication de masse rendue possible par les réseaux sociaux devrait signifier la fin des organisations pyramidales, la naissance de la démocratie et la survivance de l’espèce humaine, si elle renonce à ses rêves de gloire et de puissance terrestre pour accepter l’humilité et la petitesse de sa condition.

J’ai eu l’occasion d’aller l’écouter la semaine dernière dans le cadre de sa tournée de promotion et je peux que recommander aux Babelionautes qui auront cette même opportunité, de la saisir. C’est peut-être une des dernières fois qu’il se déplace en France. Il est jubilatoire, plein d’humour et ses anecdotes m’ont ravi…

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C'était mieux avant !

Je n’aime pas les vieux Ronchons. Michel Serres non plus. Et il va bien leur prouver dans ce tout petit opuscule que ceux-ci n’ont pas raison quand ils proclament « C’était mieux avant ».



Ah ça oui, pour les contredire, il les a contredits ! En quelques phrases bien senties, il leur a opposé, à la période actuelle soi-disant pourrie, le temps d’avant exécrable : les dictateurs monstrueux, les guerres horribles, les idéologies nauséabondes, la condition des femmes asservies aux hommes et aux idées de ceux-ci, ainsi qu’aux tâches ménagères beaucoup plus difficiles que maintenant, le travail manuel douloureux faute d’outils modernes, la xénophobie et le repli sur soi, les maladies incurables, et j’en passe.



A vrai dire, j’avais continuellement envie d’interrompre ce discours ironique et quelque peu partisan, car même si je ne suis pas une mamy Ronchonne, je n’arrive pas à affirmer sans nuance que notre époque est la meilleure. Moi aussi je pourrais opposer à Michel Serres pandémies, dérives d’Internet, course à la consommation, intégrismes de tout bord, etc !



Je n’aime pas qu’un philosophe renommé comme Michel Serres soit aussi manichéen. Cela me gêne.

Au lieu de dénigrer le temps d’avant, qui certes n’était pas folichon sous divers angles mais comptait quand même bien des éléments positifs, tâchons de trouver dans notre époque tout ce qui permet de nous exalter, de nous élever et de transcender notre condition.

Et surtout, cessons d’être des grands Ronchons !

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Morales espiègles

Un petit opus que j'ai choisi d'offrir, il y a déjà un moment (début septembre) à un camarade pour son anniversaire, qui allie en effet malice, facétie et espièglerie... pour parler des changements sociétaux... entre gravité et légèreté !!



(...)pourquoi tant aimer cette pratique [le chahut ], entendue évidemment comme une conduite morale ?

Parce que le chahuteur supporte mal la hiérarchie, le dogme ou le prêt-à-penser." (p. 23)



Un petit volume de notre grand sage optimiste, Michel Serres... qui pourfend les apparences,les conventions et surtout les "tricheurs" qu'il exècre... il défend , admire les inventeurs, qui oeuvrent en toute humilité, adore le chahut, le rire...reste un homme libre, avec une pensée hors des chemins battus !



Et ce qui est le plus fort, c'est qu'il défend le virtuel, ce qui paraît plus surprenant pour un homme de sa génération...Le Virtuel , de façon large, puisqu'il y inclut

la littérature !!



Un petit ouvrage qui incite à l'indépendance de pensée, à l'humilité dans les parcours de la connaissance, et au rire... qui réunit l'humilité des chemins du savoir, et la relativité de toute chose !!



Un petit livre qui est un joli pied de nez aux humains qui se prennent trop au sérieux !!!



"La vertu du virtuel Grand-Papa Ronchon reproche à Petite Poucette de vivre sans cesse dans le virtuel et d'y perdre à tout jamais le sens de la réalité. Il débite aussi, avec monotonie, la litanie selon laquelle, de son temps, "c'était mieux".Petite Poucette, qui a lu

l'histoire sur Wikipédia, ose à peine rétorquer à Grand-Papa Ronchon que l'atroce XXe siècle produisit, en guerres et crimes d'état, plus de cent millions

de morts, sous les gouvernements de Lénine, Franco, Mussolini, Hitler, Staline, Mao, Pol Pot, rien que des braves gens. "Leurs victimes eussent préféré, dit- elle, mourir virtuellement." Non par des folies assassines, dures, mais dans un jeu électronique, fascinant et doux." (p. 69)





"La joute qui, maintenant, unit et oppose le Sancho Ronchon à Petite Quichotte ouvre alors à la question grandiose : qu'est-ce que la littérature ?

Théâtre ou roman, poésie ou récits, elle couvre l'ensemble des oeuvres d'imagination, cette maîtresse de connaissance et de vérités humaines, d'autant plus réelle qu'elle est virtuelle. Oui, le virtuel est tellement l'essence

ou la vertu des humains, dans leur essence singulière, que pour connaître ces individus dans leur vérité il faut s'instruire d'oeuvres hautement virtuelles comme celles de la littérature, plus profondes, en effet, que les philosophies et les sciences humaines, réelles, trop réelles, quant à elles. (...) Qu'est-ce que la littérature ? le récit indéfini des possibles humains. "(p. 80-81)



D'accord ou pas avec Michel Serres, ce que je trouve appréciable, estimable c'est que ce "vieux philosophe" garde toute son indépendance de pensée, de réflexion sans aller dans la pensée du plus grand nombre ...Désobéissance, Indépendance de réflexion, humilité, soif de la connaissance...et le Rire...pour reconnaître sa modeste place dans l'univers... !!
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C'était mieux avant !

Je n’ai pas lu « Petite Poucette », mais il n’est pas besoin de l’avoir lu pour aborder ce nouveau manifeste de Michel SERRES.



Cette fois, il dénonce les fameux « c’était mieux avant » de nos grands-papas ronchons.



Tous les thèmes de la société y sont abordés d’une manière humoristique. Il passe la société « d’avant » et « d’après » au crible fin. Un régal ! Et je ne vous parle même pas de l’écriture magnifique, fine, poétique, comme je les aime.



A mettre entre toutes les mains. Abordable par tous, à peine une centaine de pages. Il serait bête de passer à côté.

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Petite poucette

Si j'ai bien compris, la révolution numérique a bouleversé notre monde et nous oblige à nous adapter, voire même à nous transformer. Nous ne pouvons plus penser de la même manière qu'avant. Mais les anciennes structures et les vieux sont toujours là et constituent encore les soubassements de notre société, entravant donc son plein épanouissement. Tout le discours de Serres constitue une apologie du tout numérique et de cette nouvelle société qui se profile. Comme si il fallait faire table rase des anciennes manières. Il fait la comparaison avec la révolution de l'écriture et celle de l'imprimerie. Le numérique nous apportera la solution à tous les problèmes. Il me fait un peu penser à certains collègues de ma génération qui, refusant de « vieillir », se jettent corps et âme dans les nouvelles technologies, ne se rendant pas compte à quel point ils se sabordent. Vus par les jeunes, ils sont toujours des vieux, même en pianotant sur leur téléphone portable.

J'avoue ne pas avoir bien compris les derniers chapitres, sur la science. Ce livre est à mettre en parallèle avec « C'était mieux avant ». Même discours, mêmes conclusions. L'auteur me semble complètement subjugué par le savoir-faire et l'adaptation des jeunes à ce nouveau paradigme. Je ne partage pas complètement cet enthousiasme. A l'approche de la soixantaine, mes valeurs et mon socle se situent toujours au XXe siècle. Je m'adapte comme je peux. Bien obligé. Et j'assume ! Ce livre me fait penser à contrario à ceux de Harari, « Sapiens » et « Homo Deus ». Harari nous met justement en garde contre les nouvelles technologies qui risquent de nous transformer pour de bon. Nous ne serons plus des humains mais des machines. Pas sûr que le changement induit par l'écriture et l'imprimerie aient été aussi radical.
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C'était mieux avant !

Je serai beaucoup plus nuancé que l'auteur. Ce n'était certainement pas mieux avant à bien des égards et dans beaucoup de domaines. Pourtant, certains aspects des progrès de notre XXIe siècle, que cite M. Serres, comme l'avènement du portable, les voyages à l'autre bout de la planète en quelques heures, la sexualité, la santé, l'espérance de vie... s'accompagnent de bouleversements sociétaux dont on perçoit encore mal les effets et d'autres changements mettent en péril l'humanité entière. "A chaque époque, ses problèmes", me semble plus juste. Un progrès s'accompagne immanquablement d'un désagrément.
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Corps

Petit livre tombé dans mes mains par hasard à une époque de ma vie où je m’intéressais beaucoup à l’expression corporelle, dans le cadre de mes activités de conteuse. Et c’est avec cette approche-là que j’ai abordé la lecture de cet essai. Et une fois de plus j’aurai dû lire un peu plus attentivement la quatrième de couverture avant de fourrer compulsivement (oui je crois que c’est exactement le mot qui convient) ce livre dans mon panier.



Corps … Certes il y est question de ce magnifique outil (mais est-ce un outil ?), de cette formidable machine (mais est-ce vraiment une machine ?), de cette entité si souvent négligée ou même décriée qu’on oppose trop souvent à l’esprit, à l’âme, au mental ou toute autre appellation, dans les cultures et les religions occidentales. L’auteur poète n’hésite pas à le comparer à un instrument de musique, un orgue ou un instrument à cordes vibrant selon différents rythmes.



Dans les premières pages, Michel Serres rend un magnifique hommage au corps, siège d’une intelligence trop souvent méconnue, formidable outil de communication et d’expression qui se révèle plus efficace que toutes les paroles si on se rapporte aux études sur la communication. Il envisage aussi le corps comme source de potentialité et non comme une limite, ce qui est assez rare pour un homme de lettres et d’idées. Et je ne peux que le rejoindre. Pour la petite anecdote, j’ai remarqué que j’étais beaucoup plus créative, plus inspirée après avoir échauffé le corps.



Ensuite il aborde le sujet du sport, domaine où bien sûr le corps est roi, qu’il analyse d’un point de vue philosophique et sociologique. Je n’avais jamais vraiment réfléchi à une philosophie du sport, et donc j’ai trouvé cela assez intéressant. Puis Michel Serres termine son ouvrage par une dénonciation les dérives actuelles du sport-spectacle. Bon là rien de très nouveau …



Néanmoins c’est un petit essai intéressant dans l’ensemble.

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C'était mieux avant !

C'était mieux avant! fait suite à Petite Poucette, mais on peut tout à fait le lire seul. Le titre est explicite : Michel Serres part en croisade contre les tenants d'un passé qui, bien souvent, n'a pas existé mais tient de la nostalgie voire du fantasme (avec toutes les dérives fanatiques que cela peut entraîner).



Moins de cent pages, très accessible, dans l'opuscule le philosophe rappelle des réalités d'avant, qu'il a lui-même vécues. Souvent peu ragoûtantes et épuisantes. En tant que femme en France, c'est clair, c'est mieux maintenant et travaillons pour que ça soit encore mieux pour tous. J'ai le droit de vote, d'avoir mon compte bancaire,  le choix de tomber enceinte ou pas, d'avorter ou pas, de faire des études ... la liste serait longue.



Après, il y a parfois dans les propos de Michel Serres, peut-être encore plus prégnant dans Petite Poucette qu'ici, un certain manichéisme qui me dérange un peu. Si nos conditions de vie se sont globalement améliorées, ne jetons pas non plus de pierres à l'ensemble du passé. Internet et la quasi immédiateté des communications et des recherches représentent un acquis formidable. Qui se doublent des dérives inhérentes à son fonctionnement (harcèlement, hacking, recrutement terroriste, etc). L'auteur nuance un peu plus sur la fin néanmoins.



Tout rejeter ou tout gober? La lecture de ce type d'ouvrages incite plutôt à faire la part des choses, avec discernement. Et à apprécier le "ici et maintenant" en tâchant d'améliorer à notre niveau ce qui peut l'être.
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C'était mieux avant !

Je continue avec Michel Serres. Grand-Papa Ronchon râle :

" C'était mieux avant !"

Petite Poucette, qui est en fait l'auteur, réplique, avec plein d'arguments, que c'est mieux maintenant :

"La paix, la longévité, la paix, les antalgiques, la paix, la Sécu, la paix, l'hygiène, plus de peine de mort, les voyages, le travail allégé..."

Ce qu'il regrette, comme moi-même, amoureux des vieilles pierres, ce sont les constructions architecturales, beaucoup plus belles avant, mais gros sous & gros profits obligent, malheureusement : )

.

Au final, j'ai noté une formule géniale :



"L'homme mourut d'avoir gagné : ... il a lutté, il s'est battu, il a tout inventé, enfin il va gagner. Demain matin, au jour même de sa victoire, seul au monde, il sera forcé de se résigner, comme le fit le séquoia floral,..."

.

Pour abonder dans le sens du philosophe, l'homme prend conscience de l'importance de la paix ; peut-être qu'un jour, avant "d'avoir péché le dernier poisson", il sera raisonnable, et arrêtera de faire dégorger la planète pour un peu d'argent : )
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Biogée

Biogée est une ode aux sciences et vie de la Terre. Quel régal de se laisser emporter par le style tumultueux de cet humaniste du XXI ème siècle qu'est Michel Serres. Cet homme du sud ouest, qui a passé son enfance sur les berges de Garonne nous livre un essai très lyrique et personnel sur l'état de notre planète. Il a ce talent si particulier de s' appuyer à la fois sur de solides connaissances scientifiques à la pointe des dernières découvertes mais aussi sur une culture philosophique empruntée aux anciens tels Empédocle d'Agrigente. J'ai aimé voyager en compagnie de Michel Serres à la fois dans le temps et l'espace et retracer à ses côtés une histoire de la science. Certes, son style peut sembler abscons, mais il faut dépasser cette première impression et se laisser aller en toute confiance au flux impétueux de cet amoureux du savoir partagé.

J'envie les étudiants de Michel Serres!
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Temps des crises

La crise que nous traversons peut être comparée à un séisme et, comme ce dernier, les causes ne sont pas visibles, les failles sont profondes. Pour les trouver, il faut s'interroger en profondeur sur notre société contemporaine et ne pas se contenter des chiffres.

La crise n'est pas seulement financière, elle est globale. Elle touche l'humanité dans son ensemble. Elle parle du rapport des humains avec le monde.



Tout comme en médecine, une crise indique la croissance d'une maladie. Tout comme le corps face à cette crise, on a le choix entre la mort, l'éradication de l'humanité, ou tendre vers une nouvelle organisation, tracer une nouvelle voie.



Des changements majeurs sont apparus dans la seconde moitié du 20è siècle ;

L'humanité occidentale quitte majoritairement l'agriculture, la population rurale chute, venant grossir des mégalopoles de plus en plus gigantesques.

« Qui alors connaitra le monde, comme le connurent,

le pratiquèrent les ruraux ? Qui pense à lui désormais ? »



Les progrès de la santé, de la mobilité humaine, nous offrent un monde qui n'a plus rien à voir avec celui de nos ancêtres.



Grâce aux nouvelles connexions, le savoir est devenu accessible à tous. Le connectif remplace le collectif. Le pouvoir change.



Les conflits ont pu faire croire que l'homme était plus fort que la nature, que nul ne le dépasse. Pourtant, il est devenu plus dangereux pour lui-même que le monde lui-même. Nous dépendons d'un monde dont nous sommes en partie responsables de la production.



Fin des jeux à deux, jeux qui n'opposent que les humains, début d'un jeu à trois, incluant désormais la Biogée. Donner la parole à la Biogée : l'eau , l'air, le feu, la terre et les vivants ( WAFEL) ; la vie et la terre. L'homme dans son narcissisme, avait oublié de négocier avec cette Biogée, il doit maintenant en tenir compte, sa survie en dépend. La Biogée se met à crier ( fonte des glace,ouragans, pandémies…). Allons-nous l'écouter ?



Notre antique rapport économique au monde s'approche –t-il d'un terme ? Qui remplacera la vieille triade des prêtres, soldats et producteurs de richesses? Triade figurée au moyen de Dieux Romains par Georges Dumézil : Jupiter, Mars, Quirinus.



Qui parlera au nom de la Biogée ? : Les sciences qui parlent des choses du monde. le savoir est indispensable à tout projet. Mais :

« Que les savants puissent parler au nom de la Biogée exige qu'ils prêtent d'abord un serment dont les termes les libèrent de toute inféodation aux trois classes précédentes. Pour devenir plausibles, il faut que, laïques, ils jurent ne servir aucun intérêt militaire ni économique. »



« En changeant l'arme méchante : l'intelligence. Elle ne doit plus être du côté du venin, du croc, mais muter, de la volonté de puissance au partage, de la guerre à la paix, de la Haine à l'Amour. »



Pour que le temps des crises ne nous mène pas tout droit au désastre, il faut prendre la bonne décision, redevenir humain, se reconnecter avec notre monde, s'occuper davantage d'écologie, de Sciences et Vie de la Terre, de Sciences Humaines.



« Les sciences firent du monde leur objet, mais c'est lui qui nous fait vivre, il nous dépasse et maintenant il nous tombe sur la tête, il pourrait bien nous éradiquer. »

L'homme a joué à un jeu dangereux, il pourrait bien s'en mordre les doigts; le Grand Pan est de retour!







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Petite poucette

"Petite Poussette" c'est le nom donné aux représentants de la nouvelle génération, celle qui est née avec la révolution des nouvelles technologies.

Pourquoi ce surnom?

C'est un petit clin d'oeil à la virtuosité des jeunes pour envoyer des messages sur leur portable en utilisant principalement leurs pouces.

Selon Michel Serres, l'avènement de l'ère technologique marque une 3ème révolution dans l'Histoire de l'Humanité, au moins aussi importante que l'invention de l'écriture ou le passage de l'écrit à l'imprimé.

Toute une nouvelle manière de vivre va devoir être inventée.

Le nouvel être humain est né pendant un intervalle bref, celui qui nous sépare des années 70.

Les jeunes d'aujourd'hui sont formatés par la publicité et les médias.

Ils habitent le virtuel et s'éloignent de toute notion d'appartenance qui jusqu'il n'y a pas si longtemps marquait les individus: appartenance à un peuple, une religion, une région, une catégorie sociale.

Toutes les catégories et classifications volent en éclat dès lors que les individus peuvent se retrouver sur la Toile, même si des milliers de kilomètres les séparent.

Une génération nouvelle est née, qui ne supporte plus le cadre habituel de l'enseignement, d'où ce phénomène de bavardage bruyant dont peuvent se plaindre les enseignants, et d'ailleurs que peut-être leur place dès lors que le savoir est disponible, à totale disposition, sous la main?

Tout est à refaire, tout est à réinventer..

Voilà l'enjeu que devront affronter les citoyens de demain.

Michel Serres ne propose pas de solution mais pose les problèmes et les enjeux qui vont se poser à la société de demain et plus exactement, la société qui est déjà en marche.
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Michel Serres nous manque déjà...

Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........

petite poucette
les pouces en or
petit poucet
poucez vous de là

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