Miranda Lee

Il avait survolé New York, San-Francisco, Rio… Mais Sydney restait incomparable.
Peut-être cela tenait-il à la lumière matinale qui rendait ses eaux plus bleues et conférait à son port une éblouissante netteté, offrant un écrin de choix à l’incomparable réussite architecturale qu’étaient le Harbour Bridge et l’Opéra, célèbres dans le monde entier. En tout cas, ce spectacle lui remontait le moral à bloc.

Jade étant la seule enfant naturelle de Byron, Nathan s’imaginait qu’il avait de bonnes chances de se voir confier le contrôle de Whitmore Opals. Byron était en effet un misogyne consommé, qui estimait que la place d’une femme était à la maison et certainement pas dans un conseil d’administration. Ses diatribes incessantes à l’encontre de Celeste Campbell en témoignaient assez.
Jade, pour sa part, admirait secrètement la présidente de Campbell Jewels. Celeste était une femme de tête, séduisante et aussi courageuse dans la conduite de ses affaires que dans sa vie privée. A sa place, un homme aurait été universellement admiré et salué. Au lieu de cela, elle était traitée de garce par ses détracteurs, et ses amants, souvent plus jeunes qu’elle, étaient qualifiés de « jouets sexuels ».

Un jour qu'elle lui demandait ce qu'il en pensait, il lui avait répondu qu'il l'avait épousée pour le meilleur et pour le pire, et qu'il ne servait à rien de se rebeller contre le sort. Au mieux, on perdait son temps, et au pire, son âme. 

Gênée par les compliments qu'elle devinait sous ces paroles et dans le regard qui parcourait son visage et sa gorge haletante, Gemma comprit qu'elle avait peur. Non pas de Nathan, mais d'elle-même. Elle voulais se jeter dans ses bras, sentir ses lèvres sur les siennes, ses mains sur son corps...Non!

Il regarda Dorothy avec incrédulité. Décidément, il ne comprendrait jamais les femmes. Aussi douces et malléables qu'elles puissent paraître, elles étaient en fait dures comme du granit. Et pleines de surprises... 

- Je vous en prie, entrez, madame Miquel, bredouilla-t-elle avec un sourire timide. Je suis ravie de vous rencontrer. Je m’appelle Heather…
- Heather ? Heather comment ? Theo ne m’a jamais parlé de vous. Il est vrai qu’il ne me parle jamais de ses petites amies. Je commençais à croire qu’il n’en avait pas ! Ou au contraire qu’il les collectionnait ! ajouta-elle en s’asseyant avec un soulagement visible sur le canapé. Venez par ici, mon enfant. Laissez-moi vous regarder.
- Euh… en fait, ce n’est pas du tout…
- Chut ! Faites-moi donc plaisir. Depuis le temps que j’attends que mon fils se trouve une gentille femme. Ça ne pouvait pas tomber mieux en ce qui me concerne. Parfait, vous me semblez solide et bien nourrie.
- Je suis au régime…, marmonna Heather, troublée par la méprise de la mère de Theo. Enfin, je compte m’y mettre bientôt : légumes, soupes. Je vais fondre. Mais vous savez, comment dire… je … je suis désolée de vous décevoir, mais…
- Mais vous ne me décevez pas du tout ! Theo croit que je suis vieux jeu, c’est d’ailleurs peut-être pour cela qu’il ne m’a pas encore parlé de vous… Peut-être pensait-il que je ne verrais pas d’un très bon œil le fait que vous viviez ensemble.

— Mais il faut bien que je sache si Willie Wombat va enfin retrouver son père ! protesta-t-il, une lueur de malice dans les yeux.

Jessie se redressa et haussa les sourcils.

— Eh bien, vous n’avez qu’à continuer votre histoire dans le salon pendant que je borde Emily. Ensuite, je viendrai vous dire au revoir.

— Comment ? La soirée est déjà terminée ?

— Oui. Il est tard et je dois travailler demain. Vous aussi.

— Je suis le patron. Je peux arriver en retard.

— Pas moi. Je suis encore à l’essai pour trois mois.

— Qui vous a dit ça ?

— Michèle. Apparemment, ce sont les conditions d’embauche mises en place par M. Wilde.

— Harry ne m’a jamais parlé de ça. Mais j’avoue qu’il ne savait pas que j’allais devoir recruter quelqu’un pendant son absence. Cela vous inquiète-t-il ?

— Non, je me sens tout à fait capable de faire mes preuves.

— Je n’en doute pas un instant.

- En général, je loge avec l’équipe, fit-elle valoir. Ils vont trouver ca bizarre que je sois avec vous.
- Vous avez peur du qu’en-dira-t-on ? ironisa son compagnon.
- Bien que résolue à ne pas se laisser affecter par l’homme d’affaires, Sorcha sentit une colère familière monter en elle.
- Il se trouve que oui. Je ne voudrais pas que les autres pensent que…
- …que je vais vous manger toute crue ?
- Je…
- Ou que je vais vous séduire et vous ajouter à l’interminable liste de mes conquêtes ?
Sorcha s’empourpra, mais se força à rire.
- Oh, je sais très bien que vous ne vous abaisseriez pas à essayer de me séduire. Je ne suis pas à la hauteur de vos exigences. […]
- Vous vous trompez.

- Euh… Juste un détail avant que j’y aille. Pouvez-vous me dire le prénom de M. Marshall ?
- Bien sûr ? C’est Kane. Pourquoi ?
Jessie se sentie immédiatement soulagée. L’espace d’une seconde, elle avait cru…
- J’ai connu un homme du nom de Marshall, répondit-elle d’une voie faussement détachée. J’avais peur que ce soit le même. Mais heureusement, il n’en est rien.
- Je comprends, dit Margaret en souriant. Nous avons toutes eu des expériences passées que nous aimerions oublier.