Molly Black

Même après sa mort, Jeremiah essayait de plaire à sa mère..

Il aimait être connu sous le nom de M, même si cela n’avait aucun rapport avec son vrai nom.
Il appréciait cette treizième lettre de l’alphabet parce qu’elle était équilibrée, il avait l’impression
de joindre deux côtés. C’était le juste milieu. Un no man’s land entre la pauvreté et la richesse, les nantis et les démunis.
Il aimait sentir qu’il comblait cet écart à chaque fois qu’il tuait.
M comme meurtre,ou comme motivation.

Elle ne pouvait pas supporter l’idée qu’un tueur en série puisse s’échapper à nouveau de cette
prison. Ils devaient retrouver Dolan dès que possible, ou de nombreuses autres vies seraient détruites.

Elle savait que son passé était à l’origine de sa détermination inébranlable à attraper le monstre responsable de ces crimes en série. Elle repoussa une mèche égarée de ses cheveux bruns et l’attacha au
chignon qu’elle aimait porter au travail.

Elle était connue pour son sang-froid au travail et pour sa
capacité à affronter n’importe quel danger l’esprit serein et les mains fermes.
Mais le traumatisme de son passé familial la réduisait à un état de misère et de détresse.
Qu’allait-il se passer maintenant ? Personne n’avait répondu à ses
coups à la porte. Ses parents étaient-ils à l’intérieur ? Sans doute, puisqu’elle entendait la télévision. Alors que se passait-il ?

Et s’il s’agit d’un véritable tueur en série, qui sélectionne ses victimes sur la base de leur vulnérabilité, il aurait peut-être attendu qu’un client se balade seul dans le secteur.
Leblanc frissonna.
Sans aucun doute, le tueur connaissait bien le ranch et attendait d’identifier une
victime. Et cela signifiait que le personnel était désormais les prochains suspects.

Elle n’appréciait pas les
autopsies, mais elle savait à quel point il était important d’examiner chaque
détail du cadavre.

Elle savait que l’analyse serait longue et laborieuse, mais elle espérait que cet indice les aiderait. C’étaient souvent les détails qui faisaient la différence.

Il y a un temps et un endroit pour tout. Je suis heureuse d’utiliser
la méthode scientifique quand elle est appropriée. Mais je suis également ravie d’appliquer d’autres méthodes. Et là, ça signifie rechercher soigneusement dans cette neige toute preuve qui pourrait être dissimulée.

L’intuition se base toujours sur des preuves. C’est juste subliminal, ou pas assez évident
pour que l’esprit en prenne conscience, rétorqua-t-elle. Elle n’allait pas s’abaisser au niveau de ces attaques.

C’est terrible ce qui arrive. Nous sommes tous bouleversé par ce meurtre, mais c’est comme si tout le monde nous tenait pour responsables, comme si nous aurions dû, en quelque sorte, empêcher cela. Ils nous accusent,
c’est affreux. Et ils partent en menaçant de ne jamais revenir. Nous avons déjà trois groupes qui ont écourté leur séjour, et un autre groupe a déjà annulé leur réservation. Chaque jour qui passe sera encore plus désastreux pour nous.

Ce serait la première étape pour en apprendre davantage sur les mécanismes de pensée et la logique du tueur. S’ils voulaient
résoudre cette affaire, ils devraient se plonger dans l’esprit de la personne qui avait commis ces atrocités.

 

Maintenant, il en paraissait
tout autre. Il y avait trop de similitudes et trop peu de différences pour une simple
coïncidence.

Elle entretenait une relation amour-haine avec le terrain
difficile de cette région du nord, proche de l’endroit où elle avait grandi. La terre était belle et verte en été, occupée par de grandes forêts de pins, et les
rives du lac étaient tout simplement magnifiques

Les yeux de Cécile dansaient quand elle était de bonne humeur, pétillaient quand elle était tendre et s’assombrissaient quand elle était en colère. Ses cheveux noirs tombaient sur ses épaules et lui caressaient les joues, et sa bouche était aussi douce que celle d’un ange.

Il avait voulu se démarquer, réparer les dégâts, être le gentil face au méchant. Et il avait eu la chance de faire équipe avec une personne tout aussi passionnée par la justice que lui.

Elle était revenue ici pour arranger les choses et retrouver le sentiment de paix qui avait été brisé il y a si longtemps.
Elle voulait que ses parents lui pardonnent. Elle avait besoin d’être pardonnée. Elle voulait continuer sa vie et se réconcilier avec ses parents.

Les affaires étaient les affaires. Que l’on soit en vacances ou
non, il fallait gagner de l’argent.

La plupart des gens croyaient qu’elle s’était noyée. Mais j’ai
toujours su dans mon cœur qu’il l’avait emmenée. C’est quasi certain. Mais quand je suis allée lui parler en prison, il a dit que Josie était la seule qu’il avait épargnée, qu’il ne l’avait jamais tuée.

Elle savait qu’elle se battait pour sa vie. Il n’hésiterait pas à la tuer. Elle était sur son chemin et l’empêchait de finir ce qu’il avait commencé.