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3.13/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bayeux (Calvados) , 1974
Biographie :

Morgan Riet est un poète qui a publié divers textes dans les revues suivantes :
Décharge, Comme en poésie, Cairns, Ecrit(s) du Nord, Recours au poème, Créatures, L'Air de rien, Gros Textes, Spered Gouez, Terres de femmes, Friches, L'Autobus,Wham !, La Piscine, Traction-brabant, Coup de soleil, Microbe, Terre à ciel, Poésie première, Florilège, A l'index, Le Capital des mots, Francopolis, Meteor, Touroum bouroum, Mauvaise graine, Poésie/Seine, les Nouveaux cahiers de l'Adour, Inédit Nouveau, les Tas de mots, Libelle, Ce qui reste, Fenêtre sur poésie, les Amis de Thalie, 17 secondes, l'Herbe folle, les Cahiers de poésie, les Cahiers de la rue Ventura, Verso et Paysages écrits.

Il est l'auteur de :
- Lieu cherché, chemins battus (éditions Clapàs, 2007)
- En pays disparate (Clapàs, 2010)
- Midi juste environ (2011)
- Du côté de Vésanie, illustré par Matt Mahlen (éd. Gros Textes, 2012)
- Ça brûle (36° édition, 2012)
- Quelque chose, avec David Lemaresquier (éd. - Les Tas de mots, 2013)
- Vu de l'intérieur (Donner à Voir, 2013)
- À fleur de poème, illustré par Matt Mahlen (Donner à Voir, 2016)
- Sous la cognée (Voix tissées, 2017)
- Chute de fiel / Sang & Diesel, illustré par Chantal Godé-Victor et Matt Mahlen (Gros Textes, 2018)
- Du soleil, sur la pente (Voix tissées, 2019)
- Où serait-ce autre chose ? images de David Lemaresquier (Christophe Chomant éditeur, 2020)
- Pas par quatre chemins (Donner à Voir, 2021)

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Source : https://cheminsbattus.wordpress.com/
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Morgan Riet
Au loin porté par le vent,
Un train qui passe,
aussitôt poursuivi,
depuis mon salon,
par la vapeur d'un rêve .

(" Revue 17 secondes")
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             Décalage rêveur



Elle monte.
             Il descend
                     et la
frôle, elle
aux hanches
comme deux harpes
harmonieuses,
éprises.

Elle monte.
             Son désir
                     aussi ;
et déjà,
il s’imagine
en virtuose,
enchantant sa chair
de notes lascives,
sous une ardente pluie
de variations…
             et puis…
patatras !

Le réel,
toujours
en rupture de ton,
lui tombe
dessus.
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À pic



             Je le vois remonter, mon père,
par ce passage à pic
au creux de la falaise,
un de ces jours clairs
un peu comme ses yeux.

Pourquoi cette image-là,
aujourd’hui, pourquoi,
même s’il coule d’encre
que l’expression « à pic »
bue, juste avant, dans un livre
n’est pas étrangère à cette
contre-plongée soudaine
du cœur, pourquoi donc au juste ?

Peut-être
simplement pour dire
le sommet du mal
en lui
dont il ne revint jamais.
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Tours de piste



I

Adolescence,
hiver,
autos tamponneuses,
Gauquelin Despallières .
Quelque chose à dire.
Je ne sais quoi.
Alors je creuse
autour de cette idée-là :
Adolescence,
hiver,
autos tamponneuses,
Gauquelin Despallières…
Alors je guette
un choc, un déclic,
entre les mots rompus
aux tours de piste :
Adolescence,
hiver,
autos tamponneuses,
Gauquelin Despallières…
Entrain fantôme…
je repars de là,
à peine étourdi,
sans d’autres jetons
à glisser, ce coup-ci,
dans la fente
de la machine
à poémer le temps.
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Fou comme un lapin



Celui-là, dit l'infirmière,
il est fou comme un lapin
qui aurait grignoté
de drôles de carottes
au goût de cartoons et compagnie !...
et ces choses-là, ajoute-t-elle,
ça fout parfois un brin la frousse,
car ça pousse
comme du chiendent
dans sa cervelle Bip Bip
qui galope, qui galope, qui galope
et détale, ouh la la !
à fond les ballons, les neurones,
et dedans,
et dehors
               le clapier d'office !
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H.P



             Rien n’indique
par trop
que la folie hante vos murs.
De la verdure, des arbres
qui égayent çà et là,
des espaces grands ouverts…
Une allure
de presque
             village
qui trompe
même le soleil,
lorsqu’il se mêle
de la partie

et vient donner la chaleur illusoire
d’amortir
le choc
des tourments
et tourbillons ramageurs
de toutes ces âmes

qui vous fissurent
             et interrogent,
             à chaque pierre de soins
disjointe :

Comment mieux colmater ?
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Orgueil de poète



Je crois
que je serai satisfait de moi
le jour où j’aurai le sentiment d’écrire aussi bien
que je balaye les pièces de mon appartement.

Ah, si vous pouviez me voir à l’œuvre
et remarquer alors
avec quelle dextérité, avec
quelle grâce
je manipule ce balai, c’est un véritable…
ballet !
Il faut le voir, ce dernier,
comme il tourne entre mes mains,
sur la pointe des poils,
comme il ondule sur le sol, comme il s’entrechat
entre table et chaises,
comme il répand son aura alentour,
et comme il est encouragé toujours
par les chauds applaudissements
des plinthes, ainsi que des coins et recoins
si souvent négligés, bâclés –
reconnaissons-le, hélas –
par tous ces amasseurs de poussières amateurs
en matière d’approche esthétique
et de maîtrise de cette insigne technique
de surface.
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D’une baignoire l’autre



Bain chaud,
bon bain chaud !
Je surfe
sur une vague
de temps dilaté,
je me savonne,
je bulle,
j’appareille – pores
exaltés,
sous l’empire
des effluves
de mon gel douche à la noix de coco
très bon marché –
et je pense,
à l’instant même
où je ponds ce poème,
             au regretté Cloclo
           et surtout

à cette ampoule,
seul témoin à décharge
de ce qui fut sans doute
son meilleur show.
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Sang & Diesel



Problème

             Soit un segment [CB].
Supposez un véhicule
effectuant au quotidien
le trajet d’un point
à l’autre.
A partir de ces éléments,
tracez à l’une
des extrémités
un demi-cercle déclinant
sur une feuille
de ciel,
avec pour consigne
d’user impérativement
d’un compas fatigué dans l’œil.
Calculez enfin l’air probable
qui me trotte dans la sphère,
retour travail, sachant que,
plus ou moins l’infini,
ça y tourne carré.
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Expansion de l’univers



J’écris « pluie »
et la feuille
se mue
en fleuve
qui se rue
dans la mer
fendue
par d’insubmersibles bateaux
en papier ;
j’écris « nuit »
et la feuille
se couvre
d’astres,
d’entrains de poussière
qu’un enfant soudain
attrape,
amasse,
crayonne et colorie juste

à la lueur d’une lampe
et son désir
   de voguer
      plus loin, plus loin,
         dehors, dedans.
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