AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mukoma Wa Ngugi (95)


Quand on veut que l’info divulguée nous rapporte quelque chose, il faut s’adresser aux petits journaux – tout le monde les lit.
Commenter  J’apprécie          00
Dans notre monde, les questions futiles n’existent pas. En surface, ça voulait dire que nous n’avions pas grand-chose pour démarrer, mais au fond, ça signifiait qu’il était prêt à prendre le risque de me suivre. C’était une question rare.
Commenter  J’apprécie          00
Certes, je suis noir, mais ce frère avait la peau si foncée qu’elle paraissait bleue. Mesurant pas loin d’un mètre quatre-vingts, il était, comme les autres Kenyans, plutôt mince, mais à l’inverse de tout le monde, il était élégamment vêtu, malgré la chaleur, d’une épaisse veste en cuir marron, d’un pantalon en velours noir et de gros brodequins en cuir.

« Ishmael, je présume, dit mon homologue kenyan du Criminal Investigation Department en s’inclinant légèrement, avant d’éclater de rire. C’est ce qu’a dit Stanley à Livingstone… Les explorateurs… Il paraît que ce sont eux qui nous ont découverts, tu vois.
Commenter  J’apprécie          00
Après tout, c’était la terre de mes ancêtres ; un endroit qui me faisait vaguement rêver sans que j’aie vraiment envie d’y trouver ma place. Autant me montrer honnête : étant américain, j’avais fini par considérer l’Afrique comme une terre de guerre, de famine, de maladie et de saleté, même si ma peau noire me poussait vers elle. M’arrivait-il donc de penser à l’Afrique ? Pas souvent, pas de façon réelle.

Chose curieuse cependant, je me retrouvai noyé dans la masse blanche – passagers, équipage et pilotes – dans l’avion qui m’emmenait enfin sur le continent africain. Nous étions au début du mois de mai, et je déduisis des conversations autour de moi que mes compagnons de voyage étaient des hommes et femmes d’affaires, des touristes et des chasseurs texans. Les mêmes passagers que d’habitude, supposai-je.

Dehors, je regardai la pleine lune faire du surplace dans le ciel au bout de l’aile de l’avion et me pris puérilement à imaginer qu’elle tentait de voyager gratis. Le vol se poursuivit un moment ainsi, la lune surfant sur l’aile de l’appareil, jusqu’à ce que le pilote nous avertisse, avec cet accent britannique très comme il faut que nous avons fini par associer à l’efficacité, que nous allions bientôt atterrir.
Commenter  J’apprécie          00
En 1998, il y avait douze victimes américaines, toutes identifiées, contre environ deux cents Kenyans anonymes – dommages collatéraux, conclut-il en esquissant un geste las de la main. “Quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre”, comme on dit. »
Commenter  J’apprécie          00
Étant noir américain, j’aimais me perdre dans l’océan noir du Kenya plutôt que faire tache dans un océan de blancheur à Madison. Mais l’idée qu’un compatriote américain, un homme noir comme moi, ait été tué par balle et qu’on ait abandonné son corps au cœur de la forêt de Ngong pour qu’il soit dévoré par les hyènes faisait monter en moi une colère que je savais dangereuse. Aux États-Unis, on mourait de toutes sortes de façons, mais jamais ainsi.
Commenter  J’apprécie          00
Un Noir sur dix est porteur du trait drépanocytaire. Quand un porteur se marie avec une porteuse, il y a de fortes chances que leurs futurs enfants le soient aussi. Le seul problème avec ta théorie, Kamau, c’est que notre gars peut venir de n’importe quel pays où deux personnes noires sont susceptibles de se marier. Il peut être britannique – merde, on n’a pas tous été vendus aux Américains quand même ! Espagnol. Brésilien. Cubain.
Commenter  J’apprécie          00
Le sénateur Obama régnait sur les informations, comme tous les jours depuis qu’il avait annoncé sa candidature en février dernier. Cette fois, on parlait des personnes qui l’accusaient d’être un citoyen kenyan, non un Américain.
« Comme si être kenyan était un crime », se moqua MC Hammer.
Commenter  J’apprécie          00
L’ADN n’est utile que lorsqu’on dispose d’une vaste base de données criminelles, et celle du Kenya n’en était qu’à ses balbutiements. À moins d’avoir beaucoup de chance, nous ne trouverions aucune correspondance. Quant aux empreintes dentaires, ce n’était même pas la peine d’y penser. Il fallait espérer que le cadavre nous livrerait quelques secrets.
Commenter  J’apprécie          00
Au Kenya, si une personne suffisamment crédible vous menace de vous envoyer à Ngong, mieux vaut lui céder, à moins que vous soyez capable de l’y envoyer en premier.
Commenter  J’apprécie          00
Si je ne fume pas d’herbe, ce n’est pas parce que je suis flic mais simplement parce que ça me donne le fou rire – un rire grotesque et incontrôlable qui peut durer des heures –, et j’aime autant ne pas me ridiculiser.
Commenter  J’apprécie          00
On dit que chaque inspecteur tombe un jour sur une affaire capable d’asseoir sa réputation ou de la ruiner. C’était ma formation professionnelle et mes autres enquêtes qui m’avaient mené là où j’étais. Je suivrais cette voie quelle que soit l’issue. La raison de ma détermination était simple mais immuable : cette jeune femme n’aurait jamais dû être assassinée et, pire encore, l’assassin était en liberté. Je me devais d’être du côté de la victime blanche. Elle était morte seule. Et personne ne réclamait son corps.
Commenter  J’apprécie          00
La plupart des flics, s’ils veulent divulguer une info, s’adressent aux grands journaux, mais au fil des années, j’avais appris que les criminels, leurs complices et ceux qui leur voulaient du mal, ne lisaient pas le Wisconsin State Journal et encore moins le New York Times. Quand on veut que l’info divulguée nous rapporte quelque chose, il faut s’adresser aux petits journaux – tout le monde les lit.
Commenter  J’apprécie          00
D’habitude, les gens provoquent quelque chose en moi – un sentiment ou un autre : peur, attirance, chaleur – mais pas O. Il m’était juste vaguement familier. En fait, la seule chose que m’indiquaient mes sens, c’était que son parfum Brut, reconnaissable entre mille, masquait de puissants effluves de marijuana, ce qui expliquait la rougeur de ses yeux.
Commenter  J’apprécie          00
Après tout, c’était la terre de mes ancêtres ; un endroit qui me faisait vaguement rêver sans que j’aie vraiment envie d’y trouver ma place. Autant me montrer honnête : étant américain, j’avais fini par considérer l’Afrique comme une terre de guerre, de famine, de maladie et de saleté, même si ma peau noire me poussait vers elle. M’arrivait-il donc de penser à l’Afrique ? Pas souvent, pas de façon réelle.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Auteurs proches de Mukoma Wa Ngugi
Lecteurs de Mukoma Wa Ngugi (38)Voir plus

Quiz Voir plus

La famille

Dans « Orgueil et préjugés » de Jane Austen, les époux Bennett n’ont eu que des filles. Mais combien sont-elles ?

Quatre
Cinq
Six

10 questions
122 lecteurs ont répondu
Thèmes : familleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}