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Citations de Muriel Monton (28)


Molenbeek, c'était le Bronx. Dans les médias, on parlait de "zones de non-droit" et Lila était bien placée pour savoir que ce n'était pas totalement faux. On y pratiquait des trafics en tout genre. Des jeunes officiellement au chômage y circulaient dans des voitures qu'elle ne pourrait jamais se payer.
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Tout le monde savait qu'il était flic. Mais tout le monde lui foutait la paix, ne lui posant jamais aucune question sur les crimes sur lesquels il travaillait. Tout le monde savait qu'il était au fond un chic type. Un type presque ordinaire. un type qui parfois avait besoin de se déchirer la tête comme d'autres avalent une aspirine.
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Il n'était pas fait pour ça, une femme, les mioches, la vie de famille, tout ça... Il était inspecteur à la police judiciaire. Sa vie, c'était la face sombre de l'humanité.
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Au moment de quitter le bureau, Robert se retourna et fixa à son tour le juge.
- Au fait, Ludovic, tu n'oublies pas les apostilles, hein ? Sans ça, moi, je bouge pas. Et tes menaces à peine déguisées, ça me chatouille une couille sans même faire bouger l'autre...
Et il claqua la porte.
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Nathan se dirigea alors vers le cimetière d'Ixelles, le quartier des étudiants, toujours pris d'assaut par des jeunes plus enclins à descendre les bières qu'à avaler des syllabus.
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Lila : - Je suis pas une immigrée. Combien de fois je dois te le dire ? Je suis deuxième génération, moi. Deuxième génération. Je suis belge. Autant que toi. Je suis née ici. Mes parents, ils étaient petits quand ils sont arrivés. Ils travaillent ici et paient des impôts ici. Comme toi.
[...]
Je ne suis pas une immigrée. Je suis même pas une bonne musulmane. Je fais pas le ramadan, je porte pas le foulard mais des minijupes, je bois des whiskey-coca et je drague les mecs en boîte de nuit. Je suis belge, tu m'entends ? Tu m'entends ?
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Moi, personne ne me regardait. Déjà, j'étais transparent et je me faisais bousculer avec un "Pardon, je ne vous avais pas vu". Mon nom s'affichait au sommet des listes de notes au moment des examens, mais personne ne savait qui j'étais. J'étais en quelque sorte l'étudiant anonyme. Lui, il était tout le contraire d'un étudiant brillant, et pourtant, il brillait.
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- C'est vrai, je n'étais pas bourré. Manger un américain-frites arrosé de bière, ça fait partie de l'alimentation élémentaire du bruxellois de souche.
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Il détestait les GPS et préférait de loin les vieilles cartes Michelin en papier qu'on ne parvenait jamais à plier correctement, comme les notices de médicaments. (p.152)
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Le bonheur était un de ces concepts à l'obsolescence programmée. (p.22)
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Sa vie n'avait pas de but. A force de se laisser porter par les événements, il s'était échoué en solitaire sur un bout de rocher en plein océan. Un rocher aride, stérile sans la moindre trace d'existence où il attendait, seul, qu'une vague plus vigoureuse que les autres l'emporte à tout jamais. Il avait déjà essuyé pas mal de tempêtes, mais aucune n'avait réussi à l'arracher à son bout de terre. L'instinct de survie sans doute. Putain d'instinct de survie.
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Il était malade. Mais il n'en avait rien dit à personne. Le dire à qui de toute façon ? Il ne voulait pas qu'on le prenne en pitié ou que l'on change son comportement parce qu'il ne serait bientôt plus là. Il n'avait rien dit. Il s'éteindrait seul comme une flamme que l'on n'alimente plus. Et c'était bien ainsi.
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- Elles ont fait des études quand même ?
- Sciences po et sociologie.
- Evidemment ! conclut Robert. Autant les envoyer tout de suite au chômage. Je ne comprends pas qu’on n’impose pas des quotas pour ce genre de filières qui ne mènent nulle part.
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Un risotto parfumé à la truffe avec des noix de Saint-Jacques poêlées, ça l'envoyait dans un espace-temps où ses papilles prenaient le pouvoir sur tout le reste.
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[Robert est invité par son ami Marc dans un bon restaurant.]

La carte était telle que Robert l’avait craint avec des plats à l’intitulé qui prenait deux lignes et qui était aussi incompréhensible qu’un poème de Rimbaud. Rien ne lui faisait envie. Pas même l’américain dont l’explication avait fait naître en lui les plus grands doutes. Robert n’était pas un aventurier gastronomique. Alors il opta pour un vol-au-vent revisité et son écrasé de pommes de terre tout en étant sceptique à propos de ce qu’il aurait dans son assiette.

[Son plat arrive…]

- C’est quoi ce truc ? s’énerva-t-il en désignant son assiette. Putain, Marc, c’est la dernière fois que tu m’emmènes dans un endroit comme celui-ci. Écrasé de pommes de terre… Merde ! C’est une purée ! C’est une bête purée. Et mon vol-au-vent ? Où est ma couque ? On dirait une lasagne: une couche de poulet, une couche de sauce, un biscuit, une couche de champignons, une couche de sauce, un biscuit, une couche de boulettes concassées, de la sauce. Et trois poils de persil au-dessus.
- Le persil n’a pas de poil, tenta Marc pour calmer son ami.
- Non, allez, sérieux. C’est déconné.
- Bon, OK. C’est la dernière fois que j’essaie de t’élever gastronomiquement.
- Je n’ai pas besoin d’être élevé.
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Absorbé par ses pensées, tandis qu’il rejoignait sa voiture, il ne remarqua pas un sans-abri crasseux et le bouscula sur le trottoir. L’homme marmonna un sabir incompréhensible. Robert s’excusa, comprit qu’il avait affaire à un étranger. Il saisit un mot que le clochard répétait en boucle. Charleroi. Quelle drôle d’idée. Robert le plaignit: encore une vie en lambeaux.
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Le 21 juillet, sa friteuse l’avait lâché. Jour férié, fête nationale, magasins fermés.
Robert avait pété un plomb, hurlé dans la solitude de sa cuisine tous les jurons qu’il connaissait en plusieurs langues et était sorti de chez lui à la recherche d’un fritkot qui ne soit pas en congé annuel.
(…) Depuis, il avait deux friteuses chez lui. Au cas où…
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- C'est quoi ce truc ? s'énerva-t-il en désignant son assiette. Putain, Marc, c'est la dernière fois que tu m'emmènes dans un endroit comme celui-ci. Écrasé de pommes de terre… Merde ! C’est une purée ! C’est une bête purée.
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"Tu es une chouette nana, mais..." Il y avait toujours un "mais". Lorsque la phrase commençait par un compliment, elle savait qu'un "mais" suivrait presque automatiquement, comme l'envers de la médaille.
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Elle n'avait aucun mal à mentir. Ca ne lui posait pas de problème de conscience. Si elle disait la vérité, Sophie serait triste et déçue. Or elle ne voulait pas ça. Elle ne voulait pas lui faire de mal. Elle ne voulait que son bonheur.
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