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3.63/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1947
Biographie :

Murielle Lucie Clément est une femme de lettres.

Sous le nom de plume de Laura MacLeod, elle a publié "La Reine des neiges" en 2018.

Elle est auteur de nombreux ouvrages sur la rencontre des cultures, de romans, de nouvelles et de recueils de poésie.

Après avoir vécu des années aux Pays-Bas, travaillé dans différents pays dont le Brésil, le Canada, l'Autriche, la Suisse et la Russie, Murielle Lucie Clément a voyagé en Mongolie et en Sibérie pendant plusieurs mois.

Elle est l'auteur d'une thèse de doctorat ès lettres intitulée "Andreï Makine. Présence de l’absence : une poétique de l’art (photographie, cinéma, musique)" soutenue à l’Université d’Amsterdam en 2008.

Elle a publié "La Mongolie, Mandchourie, Sibérie" (Éditions de l'Adret, 2000) et "Sibérie, entretiens au quotidien" (Editoo.com, 2001), réalisé au cours de huit mois passés en Sibérie.
Elle a aussi écrit des ouvrages sur Michel Houellebecq dont "Houellebecq. Sperme et sang" (Harmattan, 2003), il a reçu le Asca Book Award 2004. En 2005, elle publiait son second ouvrage "Michel Houellebecq revisité. L'écriture houellebecquienne" et en 2010, elle publia le troisième volet de sa trilogie: "Michel Houellebecq. Sexuellement correct".

Elle a publié de nombreux articles dans différentes revues universitaires et participé à plusieurs colloques, conférences et congrès. Murielle Lucie Clément a aussi commis plusieurs recueils de poésie dont "L'Arc-en-ciel" (1999), "Sur un rayon d'amour" (2000) et "Les Nuits sibériennes" (1998).
Elle a écrit pour le théâtre et mis en scène une quarantaine d'opéras et pièces de théâtre. Compositeur, Murielle Lucie Clément a publié plusieurs partitions chez différents éditeurs dont la plus connue est "Skeches of Chess" (1996). Elle est le metteur en scène de la première mondiale (15 mai 2009) de la pièce de théâtre d'Andreï Makine "Le Monde selon Gabriel".

Murielle-Lucie Clément a habité pendant quatre ans à Moscou, a traversé la Sibérie et traduit régulièrement des auteurs russes. Elle entretient également des relations privilégiées avec le lauréat du Goncourt, Andreï Makine, fil conducteur du colloque franco-russe qu’elle a organisé à Cluis, en 2013.

Installée à Cluis depuis 2012, c’est dans cette commune, au hameau du "Montet", qu’elle a écrit une série de quatre romans basés sur un crime.

son site : http://www.muriellelucieclement.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/muriellelucieclementpage/
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Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
Les paupières larges ouvertes sur des yeux bruns qui ne voyaient plus le ciel… La jambe droite formait un angle bizarre avec son corps comme si la jeune femme s’était déhanchée pour escalader un obstacle trop haut pour elle. Son bras droit était relevé par derrière, la main ouverte vers les nuages. Elle était complètement nue. Ses longs cheveux éparpillés autour de la tête lui faisaient une couronne ondulée.
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Murielle Lucie Clément
Un roman doit changer votre vie, sinon pourquoi le lire ? La lecture doit être une lecture nécessaire. Le livre lu devrait traiter des grands sujets, des grandes questions existentielles : la mort, l’amour, la fugacité de l’être, le Bien, le Mal… Pour le reste, le divertissement, nous avons le cinéma, la télévision qui sont beaucoup mieux appropriés pour cela. Chaque livre doit proposer un chemin de salut, pourrait-on dire, il doit être une sotériologie. Et, vous voyez, il y a trop de livres inutiles…
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Sa main avait frôlé une brosse qui n’aurait pas dû se trouver là. Franck fixait lui aussi le trou béant et ses yeux s’écarquillaient. Sans ménagement, il reposa Gabrielle au sol qui tourna la tête et vit ce qu’il voyait. Eva, coincée dans les livres et les étagères de quinconce, les contemplait d’un regard absent. Morte.
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De tous les modes de production de l’amour, de tous les agents de dissémination du mal sacré, il est bien l’un des plus efficaces, ce grand souffle d’agitation qui parfois passe sur nous. Alors l’être avec qui nous nous plaisons à ce moment-là, le sort en est jeté, c’est lui que nous aimerons. Il n’est même pas besoin qu’il nous plût jusque-là plus ou même autant que d’autres.
Ce qu’il fallait, c’est que notre goût pour lui devint exclusif. Et cette condition-là est réalisée quand – à ce moment où il nous fait défaut – à la recherche des plaisirs que son agrément nous donnait, s’est brusquement substitué
en nous un besoin anxieux, qui a pour objet cet être même, un besoin absurde, que les lois de ce monde rendent impossible à satisfaire et difficile à guérir – le besoin insensé et douloureux de le posséder.
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Personne ne quittait la table. Personne ne passait. Personne ne se doutait de son jeu. Alf jubilait tout en ayant la mine de plus en plus défaite, juste un soupçon pour que les autres croient en ses cartes pourries, la fièvre du jeu l’entraînant au-delà du raisonnable. Encore un tour de table et les mises montaient. Alf se passa la main sur le front. Sûr de son coup, sûr de le coincer, Bauer doubla la mise avec une lueur de triomphe dans les prunelles. Tuinman se crut obligé de l’imiter. Briggs passa. Alf suivit. Sur la table, les fiches amoncelées équivalaient dix millions d’euros. La somme correspondait à l’hypothèque qu’il pourrait contracter sur sa maison. Les autres le savaient et le laissaient continuer, persuadés qu’il s’enferrait. Mais, il y avait là de quoi se refaire complètement pour Alf. Il sembla hésiter et doubla. Bauer tripla. Tuinman passa. Une heure s’était écoulée dans un silence, dans une tension intolérable pour tous. Alf jouait son va tout. Il en était conscient. Mais, le tas de fiches sur le tapis vert allait lui permettre d’assécher ses dettes et même plus.
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Quelquefois, comme Ève naquit d’une côte d’Adam, une femme naissait pendant mon sommeil d’une fausse position de ma cuisse. Formée du plaisir que j’étais sur le point de goûter, je m’imaginais que c’était elle qui me l’offrait.
Mon corps qui sentait dans le sien ma propre chaleur voulait s’y rejoindre, je m’éveillais. Le reste des humains m’apparaissait comme bien lointain auprès de cette femme que j’avais quittée il y avait quelques moments à peine ; ma joue était chaude encore de son baiser, mon corps courbaturé par le poids de sa taille. Si, comme il arrivait quelquefois, elle avait les traits d’une femme que j’avais connue dans la vie, j’allais me donner tout entier à ce but : la retrouver, comme ceux qui partent en voyage pour voir de leurs yeux une cité désirée et s’imaginent qu’on peut goûter dans une réalité le charme du songe.
Peu à peu son souvenir s’évanouissait, j’avais oublié la fille de mon rêve. 
Vous voyez, ce n’est pas bien sorcier. Il suffit de lire et de se laisser bercer par les mots.
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Lorsque je parle de détail, je veux non seulement la poussière qui se joue de la lumière dans un rayon de soleil filtrant à travers une fente des persiennes et se répercutant sur le papier peint de la chambre, ce qui est élémentaire, mais je désire voir la teinte crayeuse de ce rai créant de ses particules emmitouflées de matité, la touffeur ocrée de la chambre, l’exhalaison des ténèbres artificielles de midi. Qu’il ne me dise pas le diptère qui bourdonne, mais la mouche trottinant sur la cuillère à café et tâtant avec délicatesse de sa trompe en forme de sabot, la goutte sèche et brune laissée par le breuvage matinal du protagoniste. S’il y a des fougères, je veux voir sur les crosses duveteuses vert Véronèse, les minuscules poils boucanés, raides comme les soies d’un sangliers lilliputien.
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Au contraire de la plupart de ses collègues, il n’éprouvait pas le besoin d’un bureau à domicile. Son ordinateur portable, sur lequel il transférait tous ses dossiers, lui suffisait amplement. Une imprimante et un scanner de voyage complétaient son matériel informatique et il travaillait rarement le soir ou le week-end. Tout au plus, écrivait-il. En contrepartie, une des pièces avait été métamorphosée et accueillait ses livres qui recouvraient les murs des plinthes aux cimaises et des rangées la traversaient de part en part comme dans une bibliothèque publique. Xavier n’était pas bibliophile et ne collectionnait pas d’exemplaires rares. Il affectionnait autant les formats Poche que les livres brochés. Tout était pour lui une affaire de contenu plus que de contenant.
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Prologue

Les trams grinçaient sur leurs rails et les trains faisaient trembler le macadam des quais. Ce charivari continuel, d’où se dégageait une âcre odeur de fer chauffé, couvrait des passagers les conversations devenues murmures dans cette incandescence sonore. Seuls les criaillements des mouettes dominaient l’air tiédi sous la verrière de plomb. Les sansonnets pépiaient à la recherche de miettes quelconques. Du remue-ménage ambiant s’élevait parfois les pleurs d’un enfant traîné à la main d’un parent énervé. Un coup de sifflet strident annonça un départ et une voix nasillarde sans trace d’émotions, laissa échapper en plusieurs langues, l’heure d’une arrivée.
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Peut-être l’immobilité des choses autour de nous leur est-elle imposée par notre certitude que ce sont elles et non pas d’autres, par l’immobilité de notre pensée en face d’elles. Toujours est-il que, quand je me réveillais ainsi, mon esprit s’agitant pour chercher, sans y réussir, à savoir où j’étais, tout tournait autour de moi dans l’obscurité, les choses, les pays, les années. Mon corps, trop engourdi pour remuer, cherchait, d’après la forme de sa fatigue, à repérer la position de ses membres pour en induire la direction du mur, la place des meubles, pour reconstruire et pour nommer la demeure où il se trouvait.
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Où est retrouvé le premier corps au début du roman ?

sur une voie de chemin de fer
dans un étang
dans un talus

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