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Citations de Musée des Beaux-Arts - Paris (29)


Pendant toute la durée du conflit, des gestes, courageux mais symboliques, montrent le refus de la population : des croix de Lorraine sont tracées à la craie sur les murs de la ville, de même que l'inscription des "V" de la victoire répond à la campagne lancée de Radio Londres. Des manifestations de groupe témoignent de véritables prises de position anti-allemandes. C'est ainsi que des Rochelais participent à une autre opération demandée par Londres par tract pour marquer le refus de l'occupation : déserter les rues le 1er janvier 1941 de 15h à 16h. Le 11 mai 1941, seize ouvrières de La Pallice cessent le travail pendant 5 minutes conformément aux directives du général de Gaulle pour protester contre les exécutions d'otages. Deux mois plus tard, deux cents personnes accompagnent, avec des gerbes tricolores, l'inhumation au cimetière Saint-Éloi de trois aviateurs anglais. (P154-155)
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Un essai sur le séjour de Gauguin à Rouen se doit de conclure sur l'analyse de Clovis endormi, le plus mystérieux et le plus important des tableaux réalisés dans la capitale normande. Il est possible d'affirmer que c'est le premier chef d'oeuvre de l'artiste, le premier tableau qui n'aurait pu être peint par personne d'autre (...) Ce tableau présente un enfant en train de dormir, en l'occurence Clovis, le fils de l'artiste, resté à Rouen avec son père lorsque Mette Gauguin part en juillet à Copenhague. Clovis paraît s'être assoupi, sa petite tête blonde posée sur la table. Sa main droite se glisse derrière l'anse du tine danois. Le couvercle du tine est fermé, la bière mousseuse est donc dissimulée. Il en va ainsi de la tête de Clovis dont la cascade de cheveux blonds tombe au bord du tableau et que surplombe un papier peint fantastique à décor d'oies. Les oiseaux ne volent pas, la chope ne révèle pas son contenu et les rêves d'un enfant semblent s'incarner dans les formes muettes qui l'entourent.
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La collection égyptienne, riche de 320 pièces, est constituée en grande partie par un dépôt du musée du Louvre, tandis que le reste des objets est entré par des legs aux XIXe et XXe siècles.
Ce fut grâce à Albert Gayet que cet embryon de collection s'agrandit de façon notable. Né à Dijon en 1856, Albert Gayet dirigea les fouilles d'Antinoupoulis en Moyenne Égypte de 1896 à 1911.
Ses collections et les objets de sa dernière campagne de fouilles revinrent en 1924 à la Ville de Dijon, car l’État, institué légataire universel, n'avait pas réalisé, dans la rotonde du Grand Palais, le Musée gréco-oriental qui avait été promis.
A cette date, un grand nombre de pièces avait malheureusement déjà été dispersé entre différents établissements. Afin de compenser cette perte, le conservateur des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre fournit au musée de Dijon un important dépôt d'objets de ses collections (168 pièces).

L'Antiquité, p.18
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Cela montre bien sa méthode. L'aquarelle est une oeuvre en soi - et alors elles sont destinées à être exposées - ou des notes rapides pour garder le souvenir d'une scène, fixer un mouvement, une attitude, ou un rapport de tons et de couleurs
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Berthe Morisot se plaignait souvent, tout en la comprenant parfaitement, de la lassitude de Julie qui ne se prêtait pas volontiers aux séances de pose, si courtes soient-elles, juste le temps de retrouver seulement une attitude, un regard ou encore une forme manquante pour achever une oeuvre.
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Un conseil, ne copiez pas trop d'après nature - l'art est une abstraction ; tirez-la de la nature en rêvant devant et pensez plus à la création qu'au résultat c'est le seul moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin maître créer.
Paul Gauguin
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Berthe Morisot tient une place à part parmi les impressionnistes. Seule femme du groupe avec Mary Cassatt, elle n'a pas besoin de sa peinture pour vivre, mais elle participe pleinement à leur mouvement et à ses manifestations car elle veut être reconnue comme artiste alors qu'elle est déjà admise comme amie. Trop grande dame pour être modèle, elle a toutefois servi de muse à Manet pour une dizaine d’œuvres marquantes au point que ses amis n'ont pas voulu, sauf tardivement Renoir - et de manière spécifique en compagnie de sa fille Julie -, lui demander de poser pour eux.
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Avec La vie meurtrière, Les soupirs de Cyprien Morus et Corbehaut, ses trois romains dont il faut noter qu'aucun ne fut publié de son vivant, il fait l'éclatante démonstration de son talent d'écrivain. Même si l'univers romanesque créé par le peintre rejoint par bien des thèmes abordés le contexte du roman contemporain, il est parcouru de violences internes d'un ton absolument personnel. Il est clair que l'écriture offre Vallotton un outil d'élection lui permettant d'explorer et de cerner d'un trait sans détour ni concession les obscurités de son moi le plus intime.
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Ce qui s'est passé à Rouen en matière de peinture dans le dernier quart du XiXe siècle est d'une singulière importance.

Ce n'est pas un écho de l'impressionnisme que l'on mesure ici, c'est la contribution effective d'une ville à la construction de cette esthétique, à travers l'expérience concrète que plusieurs de ses représentants y ont vécue.
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Cela s'est passé il y a soixante dix ans. Hier pour les témoins, il y a des siècles pour les nouvelles générations. Au temps du souvenir et du témoignage succède progressivement celui des historiens, plus rigoureux, plus froid, plus analytique. Ce catalogue de l'exposition consacré à cette période de notre histoire, ouvrage écrit à plusieurs mains, est au carrefour de cette rencontre entre le Souvenir et l'Histoire. C'est ce qui fait toute sa valeur pour le passé et pour l'avenir de notre ville.
Ne pas oublier...
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Matisse a rapporté qu’il avait montré ses tableaux récents à Renoir et que celui-ci lui avait fait des remarques sur l’utilisation audacieuse qu’l faisait du noir : « … quand vous placez un noir, sur la toile, il reste à son plan … c’est une teinte que j’ai bannie de ma palette. Quant à vous, utilisant un vocabulaire coloré, vous introduisez le noir et cela tient ».
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Il n'est pas mauvais... que certains dessous de la bête humaine soient révélés et qu'on sache ce dont elle est capable.
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Il n'est pas mauvais.... que certains dessous de la bête humaine soient révélés et qu'on sache ce dont elle est capable.
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« C’est commettre une grave erreur de jugement que d’attribuer un sens péjoratif au mot décoratif. »
« Le décoratif pour une œuvre d’art est une chose extrêmement précieuse. C’est une qualité essentielle. Il n’est pas péjoratif de dire que les peintures d’un artiste sont décoratives. » HM
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N'est-ce pas précisément la leçon de la vie, que les faibles souffrent et meurent, afin que soit exaltée la force des forts ?
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Et au fond, sa démarche est-elle si différente de celle de Pablo Picasso ? Si l’on songe, en regardant les « nus marins » de Vallotton aux Deux femmes courant sur la plage, 1922 ou à la famille au bord de la mer, 1922, les deux hommes ont osé, presque au même moment, « revisiter » la tradition. Vallotton n’est donc pas seulement un des Nabis ; il n’est pas seulement un grand dessinateur de presse et un des graveurs les plus importants de sa génération ; il n’est pas seulement un peintre intéressant, il fait partie des créateurs qui ont élevé un pont entre le passé et le présent.
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Nabis
Sérusier donna à ce qui commençait à former un mouvement le nom de « Nabis », du terme hébreu « Nebiim », qui signifie « Prophètes » ou « Inspirés ». Maurice Denis qui allait devenir le théoricien du groupe rapportera plus tard dans un article paru dans la Gazette des Beaux-Arts en mars 1934 et intitulé « L’époque du Symbolisme » : « Il nous donnait un nom qui, vis-à-vis des ateliers, faisait de nous des initiés, une sorte de société secrète d’allure mystique, et proclamait que l’état d’enthousiasme prophétique nous était habituel. »

Faut-il prendre au sérieux les fameuses cérémonies nabiques qui se tenaient au « Temple », l’atelier de Ranson, ou n’y voir que des canulars d’étudiants ? Si certains comme Ranson ou Verkade étaient particulièrement portés vers les sciences occultes et les arcanes de la théosophie, la plupart de ces jeunes artistes n’usaient de leur jargon nabique que comme signe de reconnaissance mutuelle, comme marque d’affirmation de leur différence par rapport aux autres membres des ateliers.

Vallotton, pour sa part, restera étranger à ces manifestations ésotériques, préférant plus tard les bureaux de la rédaction de La Revue blanche aux dîners du « Temple ».
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Comment expliquer sinon que fées du logis, humbles couseuses, lingères et autres gouvernantes disparaissent complètement de sa peinture après 1906 pour céder le pas à des femmes qui lisent, fument ou carrément s'affichent en justicières (Orphée, Le Crime châtié) ? Au travers des multiples figures féminines qu'il s'est attaché à décortiquer sous les attitudes les plus diverses, Vollotton a donné une identité à la femme moderne : ni déesse ni odalisque soumise, mais simple mortelle, responsable et souvent meneuse du jeu.
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Vallotton face au XXIe siècle
On se dispute aujourd'hui ses paysages, qu'on ne songe plus à comparer à des photographies, mesurant au contraire à quel point le peintre s'y montre visionnaire. Tantôt de feu, tantôt de glace, l'univers, silencieux, immobile et permanent qu'ils figurent dégage, à force de lente contemplation, un pouvoir envoûtant, fait à la fois de sérénité, de menace, de mystère et de rêve.
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La "toile raisonnée sur Verdun", comme la qualifie Vallotton dans son journal est sans doute la réponse la plus aboutie aux questions que soulève son article "Art et guerre" quant à la possible représentation du "phénomène" guerre : "Dessiner ou peindre des "forces" serait bien plus profondément vrai qu'en reproduire les effets matériels, mais ces "forces" n'ont pas de forme, et de couleur encore moins" (Vallotton, Les Ecrits nouveaux 1917 p.306)
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