Selon moi, une petite bible quand on aime à la fois Indochine et les bons mots.
J'emmène avec moi de quoi lire et regarder... Valérie Rouzeau m'a envoyé sa nouvelle traduction de Sylvia Plath, "Ariel", ça a l'air magnifique. Mais pour l'instant je regarde "Good Morning England", et dire qu'il y a 40 ans j'écoutais ces radios à Bruxelles, que c'est là que j'entendais pour la première fois les Stones, Brown Sugar, sur radio Caroline ou Véronica. Bon le film est un peu "English humour" mais je passe un bon moment, seul avec mon mac.
Alors je me suis amusé à compter le nombre d'heures que je vais passer sur scène pendant cette première partie de la tournée. On joue 2 h 30, soit, en 2 mois et demi, 30 concerts, 30 fois 2 h 30 sur scène, c'est-à-dire 4500 minutes, 69 heures sur scène. Comme par hasard !!! C'est effrayant mais je tiendrai.
Justine (à l'heure dite):
Et puis en chuchotant elle lui dit encore :
_ J'ai envie de coucher avec toi, j'ai envie de faire l'amour avec toi aussi, comme maman et les autres, j'ai envie que l'on soit tout nus tous les deux et que t me caresse et que tu me touches et que tu aies du plaisir comme maman, oui j'ai envie de ça, j'ai envie de te faire plaisir. Je t'aime et puis de toute façon quand je me déguise en maman, je me masturbe en pensant à toi.
_ Tu te quoi ?
Comme les autres jours, à l'heure dite, elle raccrocha.
Ça m'a fait penser que quand on est amoureux, parfois, il vaut mieux ne rien se dire. C'est cela, cette chanson, le secret de la personne qui le dit, qu'elle ne partage pas avec la personne qu'elle aime pour éviter de gâcher l'histoire. Le silence de la pudeur.
Alors elle remplit ses joues d'air et lui souffla dessus, sur son corps tout entier. Le visage d'abord, puis jusqu'en bas, jusqu'à ses pieds. En se relevant, elle lui dit qu'elle voudrait que jamais le vent ne s'arrête de souffler. Et comme ça elle pourrait toujours se réfugier dans ses bras et qu'il la tiendrait fort pour qu'elle ne s'envole pas...
Qu'elle aimait bien la tempête.
C'est un texte très triste, mais beau, je crois. En duo avec mon ami Brian Molko. Cette chanson me fait penser au moment où il faudra dire stop. L'aventure commencée au début des années 80 a forcément une fin. Le temps passe...
J'attends que l'on me raconte des trucs impossibles mais on m'apprend que des choses stupides.
Mon suicide à moi, c'est le monde d'aujourd'hui tel qu'il est avec le bien et le mal, le sale et le beau, le beau et le moche, sauf que pour le bien, il n'est pas assez fin pour réussir à niquer le mal.