Cet essai fait suite à "Esthétique relationnelle" et représente une analyse des productions artistiques des années 80-90 d'art contemporain non pas du point de vue public (relationnel) mais du point de vue formaliste.
Dans une société d'ultra production et d'ultra consommation, les artistes se positionnent en usager et transformateur de formes préexistantes : des installations de Rirkrit Tiravanija, véritables décors désertés, aux aspirateurs de Jeff Koons, les artistes jouent sur les frictions entre l'art et la vie déconcertant le public. Exposition en mutation se créant au fil des interactions ou des activations, œuvres consommables, ces pratiques étonnent mais témoignent d'un vrai regard sur une société produisant, détournant et transformant des produits déjà existants. L'exemple des DJ en musique appliqué en art est particulièrement bien trouvé pour expliquer le contexte artistique et sociétal global.
Néanmoins, je demeure plus frileuse et moins utopiste concernant la réception publique et notamment le changement d'état du visiteur passant du spectateur à acteur. Tout cela demeure peu évident, même 20-30 ans après la création de ces œuvres. Le temps nous prouve que la pédagogie est une bien meilleure conseillère que l'immédiateté de la réception.
Un court essai pour public averti.
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Cet ouvrage rassemble plusieurs articles de Nicolas Bourriaud autour de l'art contemporain entre les années 60 et fin 90. La notion de participation, d'art relationnel y est développé permettant de mettre en lumière les problèmes de compréhension du public lambda à l’œuvre. Du spectateur receveur d'une image au spectateur acteur (regardeur comme le désignait Duchamp), les artistes des années 90 créent de véritables scénettes, décors où le corps, l'esprit et l'action des visiteurs sont sollicités.
Seul bémol sur le dernier article consacré à Félix Guattari et les apports du philosophe et psychanalyste qui ne m'a pas intéressé.
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manifeste d'un art conceptuel années 80-90
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