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4/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Nicolas Mathevon est biologiste et plus précisément spécialiste du comportement animal. Il est professeur à l'université de Saint-Etienne et membre senior de l'Institut Universitaire de France et explorateur pour la National Geographic Society.

Depuis presque trente ans, il s'est plus particulièrement intéressé aux communications acoustiques animales et humaines. Il a ainsi fondé une équipe de recherche spécialisée en bioacoustique : l’Équipe de Neuro- Ethologie Sensorielle. Il préside l'International Bioacoustics Society.

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Être continuellement attentif à vos idées même les plus hasardeuses, choisir uniquement des sujets de recherche qui vous excitent, travailler, travailler encore et ignorer le bruit de l’agitation universitaire, tels pourraient être les conseils que je donnerais à tout jeune chercheur ou toute jeune chercheuse. Et surtout éviter de suivre les modes [mot en italique], qui sont souvent créees en réunion autour d’une table, par des personnes éloignées de la réalité du terrain et donc incapables de poser les bonnes questions. (p. 151)
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Les poussins ont une connaissance intime de leurs frères et sœurs. Ils savent que Pierre a faim, tandis que Paule est rassasiée, etc. Quelques études soulignent d'ailleurs que les cris de quémande des oisillons portent des signatures vocales et des expériences de playback ont révélé que les poussins se reconnaissent entre eux". Chez certaines espèces, les parents utilisent également ces signatures, par exemple pour se partager la responsabilité de nourrir leurs enfants.
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Les chants sont bien des signaux de communication. C'est-à-dire qu'ils contiennent des informations destinées aux autres oiseaux de la même espèce. Ils représentent, à l'instar de nos paroles, des moyens d'interpeller des congénères. Ils permettent ainsi au Merle ou au Rouge-gorge de se signaler comme Merle ou Rouge-gorge et même de dire : "Je m'appelle Untel." Ces informations sont codées par les propriétés acoustiques du chant.
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"Après avoir lu ce livre pétillant de vie, prenez le temps, lors de vos prochaines promenades, de vous arrêter, de fermer les yeux et d'écouter. La nature est animée d'une symphonie harmonieuse, les animaux en sont les virtuoses. Ne vous privez pas de cette musicothérapie sauvage : jusqu'au plus profond de nos racines, elle nous parle."

Marc Giraud
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On sait depuis longtemps que les embryons d'oiseaux peuvent informer leurs parents de leur température en criant à travers la coquille de l'œuf. J'ai chaud ! Le parent arrête de couver. J'ai froid ! Il se remet sur les œufs.
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L’ensemble de l’ouvrage, enfin, met en lumière le prodigieux enrichissement qu’apporte la confrontation des différents univers. À l’évidence, les scientifiques spécialistes du vivant (biologistes, médecins…), souvent persuadés de suivre une démarche scientifique objective, gagnent beaucoup à réfléchir aux angles morts de leur représentation du monde auprès de leurs collègues des sciences humaines et sociales, mieux formé·es à cet exercice. Il paraît notamment des plus nécessaire qu’elles et ils comprennent que tout questionnement scientifique est peu ou prou guidé par le contexte culturel dans lequel il s’inscrit. Cette prise de conscience est également primordiale pour les inciter à la plus grande prudence dans l’exercice de communication de leurs travaux aux médias, toujours prompts à simplifier et à tirer des conclusions idéologiques de résultats susceptibles de nombreuses et complexes interprétations. Réciproquement, les spécialistes des sciences humaines et sociales ont beaucoup à apprendre des découvertes des dernières décennies en biologie du développement et en évolution. Elles les aideraient à s’affranchir de la peur que leur inspire l’approche biologique et évolutionniste de l’espèce humaine, en leur montrant que la plasticité de notre cerveau et les modalités profondément coopératives de notre vie sociale (deux caractéristiques issues d’une longue évolution) font de nous une espèce animale exprimant des comportements immensément modulables. Une espèce où l’égalité entre les sexes ne paraît pas plus « contre-nature » que programmée
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Malgré tout, une mémoire aléatoire combinée à un ego bien dimensionné peut jouer des tours. N'aurais-je pas omis quelqu'un ou quelqu'une ayant eu une idée ou initié un projet dont je me targue d'être le porteur ? Je m'en voudrais... Moins par crainte de vexer, que par sentiment d'avoir manqué à un devoir essentiel : montrer qu'un chercheur ou une chercheuse ne se construit pas en solitaire, que personne ne découvre tout seul ou toute seule dans son coin. Dans ce livre, rien de ce qui est raconté de personnel n'a reposé sur mes seules épaules.
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L'écoacoustique est une discipline récente, définie comme l'« étude écologique et l'interprétation du son environnemental ». L'idée-force est de mesurer et de suivre la biodiversité et l'écologie d'un milieu de vie grâce aux sons. Alors que l'objectif de la bioacoustique classique, telle que nous l'avons vue, est d'étudier les transferts d'information entre les individus, celui de l'écoacoustique est de "considérer les sons comme un composant et un indicateur des processus écologiques".
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Ce que nous voulions, c’était appréhender ces résistances sur le terrain de la science, dans l’exercice même de la recherche. Identifier les blocages ou les biais qui, au niveau de la construction des savoirs, empêchent que ces questions soient acceptées comme relevant de la science, et exigeant autant de travail intellectuel que les autres
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Ce n'est pas pour rien que, dans les scènes de western, les bandits guettent l'arrivée prochaine du train qu'ils ont prévu d'attaquer en collant leur oreille contre le rail du chemin de fer. Ils l'entendent arriver bien avant qu'un son aérien leur parvienne, car les vibrations se propagent nettement plus vite dans le métal que dans l'air, à plus de 5000 mètres par seconde (à comparer avec les 340 mètres par seconde du déplacement des ondes sonores dans l'air...). L'eau se situe entre les deux. Elle est moins dense que le métal, mais plus dense que l'air : les sons s'y déplacent, on l'a dit, à environ 1500 mètres par seconde.
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