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Critiques de Nicolas Pagès (II) (19)
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Strange Crazy Tales of Pulpe

Les nostalgiques du pulp vont retrouver la recette originale.

Tandis que les nouveaux consommateurs vont découvrir une formule vieillotte.

Mais si on secoue bien, l'oranginalité se fait jour...



C'est quoi le Pulp ? Si on écarte les magazines des années 40-50, reste pour moi de la littérature populaire, avec du très mauvais et du très bon, balançant dans les genres de l'imaginaire. Ce qui est vrai ici. Pas de mensonges sur la came que l'on va y trouver. Seul bémol pour moi, publier du Pulp en 2020 est synonyme de se réapproprier ce style de publications et de le transcender ou du moins le moderniser. Ce que je n'ai malheureusement pas toujours ressenti lors de ma lecture. Mais peut-être aussi était-ce la demande de l'anthologiste, retrouver le bon goût de jadis ?



Côté positif, la magnifique couverture de Christophe Huet, avec son côté vieilli et un rosé que je n'aurai oser imaginer et qui magnifié l'ensemble. Cerise sur le gâteau, cette anthologie comporte quelques illustrations intérieures de belles factures (Maniak, Cham, Stef W et Christophe Huet), rappelant les couvertures de ces pulps d'antan. En point d'orgue, ce faux bon de commande permettant d'acquérir des objets divers et variés, très second degré. Ou à l'humour parfois hard, ma préférée.



Côté texte, c'est l'anthologiste, Southeast Jones, qui remporte de très loin la palme du meilleur texte. Je ne peux que vous conseiller de lire cet auteur qui n'est jamais aussi bon que lorsqu'il pond des récits à l'atmosphère mélancolique et légèrement sombre.

Je ne peux aussi que t'encourager à aller trainer sur leur site voir leurs autres livres, dont une bonne partie est téléchargeable gratuitement. L'antho Mort(s) est de très bonne qualité.



Rapide tour d'horizon des différents textes :



Opération Nectar, de Nicolas Pagès



Une chasseuse de primes s'envole vers un astéroïde en compagnie d'un militaire burné qui n'est pas insensible à ses charmes. Objectif de sa mission ?

Voilà une nouvelle pulpée, ou plutôt stuprée : c'est rempli de sexe et de stupre. La seule chose que je n'ai pu voir venir est la chute, le reste étant un texte assez bateau qui ne fait renverser les rôles hommes femmes. J'en attendais un plus de l'auteur.



L’appendice à l’air vont les S’morrrrrr, de Herr Mad Doktor



Une réunion diplomatique galactique doit statuer sur le sort des S’morrrrr, une race exubérante et invasive.

Un texte marrant, dans la veine pulp comme il se doit mais dont j'aurai aimé une chute différente.

Rare sont les textes sur les peuples nomades, gens du voyage, Rroms et autres, c'est ce qui me restera en mémoire.



Le destin des Nornes, de Denis Labbé



De nos jours, un militaire se retrouve au valhalla...

Un texte qui associe légendes nordiques et musique métal. Ne connaissant ni les unes, ni l'autre, je suis passé à côté.



Pour un baiser, de Nicholas et Séverine Maire



Un aventurier atterrit sur une planète censée être désertique depuis longtemps...

J'ai bien aimé ce texte à l'ambiance old school mais calme et sereine. On découvre la particularité de ce monde étrange peu à peu pour finir dans une sorte d'utopie biaisée.



Le cimetière des innocentes, de Jean-Pierre Favard



On débute par une scène sacrificielle pour ensuite dévier sur une enquête menée par deux olibrius.

Un petit air anar se dégage de l'ensemble et l'humour permet de passer un bon moment de lecture, en dépit des incohérences.



Tempête stellaire, de Jean Christophe Gapdy



Espace, un duo de pilotes est appelé à la rescousse suite à une embuscade faite par des pirates.

Toujours dans l'univers de SysDol, le pilote bourru et la jeune fille apprentie vont aller de péripéties en péripéties. Connaissant (et appréciant) nombre des écrits de l'auteur, je reste ici sur ma faim, seul le petit twist vers le final a éveillé mon intérêt.



Djinn Djihad, de Bruno Pochesci



Texte qui s'ouvre sur un avertissement de l'auteur : comme certains textes sont en hébreux et arabe, ils risquent de ne pas d'afficher selon la liseuse. En tout cas, chez moi, ça merde... Liseuse raciste ?

Pourquoi ne pas avoir mis ces passages en image ? L'epub n'étant pas encore sortie, gageons que le problème sera réglé d'ici là.



Mais revenons en au texte : Les Maures envahissent le monde et sont aux portes du Vatican dont le seul occupant est le pape.

Une pochade - une pochesci ? - anar donc antireligieuse qui en fait des tonnes sur l'envahisseur musulman. J'ai bien aimé la "petite" machine bras droit de l'islam radical. Le twist final m'a surpris agréablement. Pas inoubliable mais cela m'a fait me marrer et c'est suffisant pour moi. A déconseiller cependant à Gilles Dumay...



Les souveraines de Bal-Shima, de Henri Bé



Un explorateur s'en va chercher sur une planète des fleurs hallucinogènes, il découvre alors une société traditionnelle.

Un texte plus introspectif, autour de l'addiction et de ce qui peut en coûter. J'aurais aimé une fin un peu plus brute de décoffrage mais j'ai bien aimé ce glissement progressif du village oublié vers une utopie. Beau rebrousse poil.



Les orphelins de l’hôpital Saint-Jude, de Gwen Geddes



Nouvelle fantastique, deux couples se réfugient dans un hôpital psy lors d'une nuit d'orage. Ce qui devait arriver arrive ...

Une écriture qui retranscrit l'ambiance oppressante du lieu. Juste un bémol, le texte aurait mérité quelques pages supplémentaires pour augmenter le réalisme qui en prend un coup lors des évènements dramatiques dont les réactions des personnages semblent particulièrement bancales.





Léviathan, de Yoann PS Anderson



Les combats font rage entre l'humanité et une race alien. Les hommes pensent remporter une victoire décisive en abattant un des vaisseaux. Mais ...

Une histoire classique avec un peu d'horreur cosmique, qui se lit très bien mais dont la chute aurait pu être plus marquante.



Zombie love, de Frédéric Lyvins



Un homme est en deuil depuis le décès de sa femme et de son enfant. Il va chaque soir se recueillir sur leurs tombes.

C'est fluide, voir un peu trop, j'aurai aimé être plus surpris. En outre, je connais l'auteur par ouïe dire et son nom se résume souvent à qualité mais horreur bien horrifique, je suis donc déçu dans mes attentes.



Droit dans le mur, de Jean-Marc De Vos



Un homme entend des voix en provenance d'un des murs de sa maison.

Voilà une bonne blague, certes un peu longue pour la raconter lors d'un repas familial, dommage.

Sur un départ con, le reste l'est tout autant mais on a plaisir à vouloir connaître le twist final. Qui arrive à surprendre.

Con et drôle, what else ?



Nous n’irons pas dans les étoiles, de Southeast Jones



Rien que le titre donne vie de lire cette nouvelle qui m'a fait penser par son ton mélancolique à la nouvelle Comment c'est là-haut ? de Edmond Hamilton .

Un scientifique doit annoncer à ses collègues une triste nouvelle : nous n'irons pas dans les étoiles.

A la manière d'un journal, nous allons être peu à peu éclairer. L'auteur arrive à nous faire poser des questions et se rapproche de RC Wilson et de sa disparition des étoiles, rien que ça !

Seul envie après lecture, qu'un roman sorte pour approfondir le contexte et l'ambiance. Voilà le plus beau texte de cette anthologie, et de loin.
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Pearly Gates - Intégrale

Est ce dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes ?



Tu connais sans doute la collection FNA, Fleuve Noir Anticipation, de la littérature populaire avec du très bon, du bon, du moins bon et du franchement mauvais. Voici à quoi m'a fait penser ce livre, comme lorsque l'on enfile sa bonne vieille paire de pantoufles. Restait à savoir si cela allait être une paire de charentaise ou un produit Made in Taïwan.



L'histoire est somme toute assez classique : la découverte d'un artefact alien qui va semer le trouble et la discorde quelques dizaines d'années plus tard. Cela commence de manière fastidieuse, l'auteur tombant dans le piège du "Show, don't tell". Mais très vite, plus l'intrigue avance, plus je me prends à tourner les pages de plus en plus vite et une certaine épaisseur se fait jour. Et il y a même des tentacules !

L'auteur sait très bien manier les différents points de vue de manière fluide, il adore jouer avec les deus ex machina, et pourrait faire son credo de plus c'est gros, mieux c'est !



La traditionnelle histoire d'amour est bien présente, mais mis au goût du jour. Même si le narrateur est de type bourru-macho, les demoiselles ne sont pas des princesses tirés de Walt Disney elles ont leurs mot à dire et plutôt deux fois qu'une. Les personnages sont plaisant, le narrateur, gros lourdaud toujours à la recherche du bon mot, cachant derrière ses boutades une sensibilité et un sens du bien public. Et puis il y a aussi un fameux et étrange animal, le bloski, extrêmement sympathique même si légèrement vicieux. Vivement le déconfinement pour que j'en adopte un dans une SPA exo-planétaire !



Une lecture entrainante, d'autant que chaque chapitre du roman s'ouvre sur des extraits de paroles de chansons rock, dont l'auteur n'hésite pas à traduire pour les lecteurs allergiques à la langue de Shakespeare. La lecture idéale pour oublier le temps de quelques heures le monde déliquescent qui nous entoure.
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Calling Cthulhu - Anthologie, tome 1

Dix auteurs ont investi l’univers horrifique de H.P. Lovecraft, le génial créateur du mythe de Cthulhu et des Grands anciens.

J’ai apprécié la qualité et la variété de ces dix récits fidèles au Maître de Providence, et certains m’ont particulièrement marqué.

Dans « Le trou » de Jean Jacques Jouannais, un enfant froid et cynique découvre au fond de la propriété familiale un terrier dont rien ne ressort jamais. Afin d’en percer le mystère, il y jette divers objets puis de petits animaux jusqu’à commettre l’irréparable…

Dans un tout autre registre, Sébastien Tissandier envisage le Mythe de Cthulhu d’une manière inattendue (Cthul’Hu, le Déchu) et nous livre une fable moins horrifique que les autres textes, mais dont la morale m’a beaucoup plu.

Plus classique, mais rondement mené, « Tibériade » de Nicolas Page est sans doute l’un des moments forts de cette anthologie. Un archéologue frais émoulu de la Miskatonic University se retrouve coincé au fond du lac de Tibériade dans ce qui semble être le tombeau d’une divinité très ancienne. Les personnages sont attachants, l’intrigue va crescendo jusqu’au final cauchemardesque.

Enfin, cette anthologie finit en apothéose avec « La bonne étoile » de Mathieu Dugas, sans doute mon texte préféré. Trois malfrats sont chargés de voler une relique mystérieuse par un commanditaire dont ils ignorent tout ou presque. Ils se retrouveront mêlés à un conflit qui les dépasse totalement. On s’attachera à Bobby (prénommé ainsi car sa mère était fan de la série Dallas) l’antihéros de cette histoire, supporter inconditionnel du RC Lens. C’est décalé et méchamment jubilatoire.

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Calling Cthulhu - Anthologie, tome 1

Cette anthologie forcément lovecraftienne démarre par un texte de Thomas Lecomte, « la toile », dont l’idée n’est pas mauvaise mais qui souffre d’un certain amateurisme. Bref, pas la meilleure façon d’entamer un recueil de nouvelles…On craint le syndrome de la fan fiction tentaculaire vite torchée et du recueil de nouvelles avec du poulpe gluant à toutes les pages (et il en existe beaucoup)…Heureusement la suite s’avère nettement plus intéressante.

« Le trou » de Jean-Jacques Jouannais constitue ainsi un bel exercice de fantastique insidieux sur un thème classique : un « trou » dans le sol à l’influence maléfique, thème abordé notamment dans le roman BRECHE VERS L’ENFER de Kate Koja…mais la nouvelle de Jouannais se montre, en une trentaine de pages, plus réussie que l’interminable bouquin de Koja.

Suivent deux textes plus courts sympathiques sans être transcendants (« portraits macabres » et « Shiloh ») puis le très réussi « L’affaire Philippe Lardamour » de Fabien Lyraud, certes classique mais rondement mené et qui se lit avec plaisir.

On repart pour deux nouvelles courtes, encore une fois classiques mais correctes (« Visite guidée de R’lyeh » et « les masques de Kahnuggah ») avant un excellent « Tibériade » de Nicolas Page au sujet d’un archéologue israélien parti plonger dans les eaux du lac Tibériade en 2013…et qui y retrouve son ancienne petite amie qui l’a quitté trois ans plus tôt pour explorer le Crater Lake…Sans doute le texte le plus maitrisé et réussi de cette anthologie, un mélange de mystère vertigineux et de fantastique cosmique du meilleur tonneau.

La suite reste de haut niveau avec un original « Cthulhu le déchu » qui apporte un peu de fraicheur au mythe et les très efficace et gentiment déjanté « La bonne étoile » de Mathieu Dugas dans lequel trois cambrioleurs bras cassés supporter du FC Lens s’introduisent dans une demeure pour y dérober un artefact magique.

Sans être incontournable, CALLING CTHULHU s’avère une anthologie d’un bon niveau général qui saura contenter les inconditionnels de l’univers lovecraftien.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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La folie est bonne conseillère

Ce qui devait inévitablement arriver vient de se produire. Je suis tombée sur une de mes phobies littéraires avec La folie est bonne conseillère. Ce texte représente absolument tout ce que je déteste dans la littérature d'aujourd'hui : un humour qui ne me fait pas rire, des personnages horripilants au langage vulgaire et une quête sans intérêt pour moi. Rajouter à ça le résumé habituel aux virgules mal placées et une mauvaise utilisation du mot SF de L'ivre-book (bon, ces deux derniers points sont malheureusement devenus une habitude pour l'éditeur) et ma journée est faite.

Que dire de plus sur cette histoire ? Je n'ai tellement pas accroché que j'imagine que le texte doit vraiment être bon pour les amateurs du genre. Honnêtement, la dernière fois que j'ai autant souffert avec ce genre de texte, c'était avec Terry Pratchett. Autant dire que vu la renommée du bonhomme, je ne me fais pas vraiment de soucis pour Nicolas Pages.

Bon, une fois n'est pas coutume, je ne tiens pas spécialement à découvrir les autres textes de l'auteur que j'imagine parfaitement dans la même veine. Cependant, si ce n'est pas le cas, prévenez-moi et je tenterai de nouveau l'aventure : c'est que, comme Lance, j'apprécie vivre dangereusement ;)

Pas pour moi.
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Le Vampire des Origines, Livre 2 - Anthologie

Une anthologie, c'est un peu comme un assortiment de petits biscuits ! Vous savez, ceux dans les grosses boîtes en fer, avec trois étages, et dont on aime tous les goûter, même si nous avons toujours des préférences ;)

Il y a nos favoris, qui se dévorent trop vite et que l'on aimerait pouvoir trouver en paquets individuels pour s'en repaître jusqu'à plus faim.

Ceux qui ne nous inspirent pas trop à vue d'oeil, mais qui une fois dans la bouche s'avèrent être délicieusement surprenants.

Ou bien ceux dont l'apparence vous fait succomber, mais qui finalement sont moins savoureux qu'espérés, voire carrément décevants...

Voici donc 15 petits récits (ou biscuits) vampiriques, écrits par des auteurs différents, à consommer sans modération...

Une collation qui m'a procurée des sensations diverses et inégales, dans laquelle les mordus du genre trouveront quelques délices à se mettre sous les crocs, et comme moi, des auteurs à suivre ;-)

Rappelons également que cette anthologie a remporté le Prix Masterton 2016

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Calling Cthulhu - Anthologie, tome 1

Qui dit recueil, dit plusieurs nouvelles et ici, nous en avons dix à découvrir par dix auteurs différents :



Fabien Lyraud

Ruwan Aerts

Elodie Serrano

Sébastien Tissandier

Sylvain-René de la Verdière

Alain Blondelon

Jean-Jacques Jouannais

Nicolas Pages

Thomas Lecomte



Comme dans tout recueil que j'ai déjà lu, il y a forcément des nouvelles que j'ai beaucoup plus apprécié que d'autres, mais cela ne signifie pas pour autant qu'il y en a des mauvaises, bien au contraire.



Je ne connaissais pas Cthulhu – honte à moi ou peut-être pas – mais j'ai appris à connaître cette créature. D'ailleurs dans l'une des nouvelles, une description de cette « petite bête » la montre telle qu'elle est : un assemblage de plusieurs créatures mythologiques et réelles. Dans chacune de ces histoires, nous en avons un petit ou grand aperçu selon la manière de chacun des auteurs de procéder...



...



Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce recueil, c'est le fait qu'il y a de tout. Un tout petit peu de tendresse, beaucoup de frissons, de la peur, plusieurs morales. Magie noire, fantastique, horreur, humour, de quoi frissonner au coin d'un feu de cheminée et pas à cause du froid. Ce que j'ai le moins aimé ? En fait rien, j'en ai préféré certaines par rapport à d'autres, mais rien de très tranchant. Les styles sont différents, les narrations également, pourtant tous se sont mis d'accord pour nous emmener au bout de leur histoire. Une belle lecture pour ma part.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/calling-cthulhu-anthologie-vol-1-collectif-d-auteurs-l-ivre-book-a119440012
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Pearly Gates - Intégrale

Alors que l'humanité a fui une Terre devenue stérile, une élite qui s'appuie sur un système de castes à tendances religieuses, gouverne sans partage cette nouvelle civilisation et contrôle l'existence de chacun, comme les ressources énergétiques et l'exploitation des matières premières. A l'image de 1984 ou Le meilleur des monde, l'ensemble de la société accepte aveuglement et sans contestation cette domination coercitive. Nicolas Pagès nous propose une histoire d'un genre assez classique mais avec en parallèle la découverte d'un artefact alien qui va provoquer le trouble et le chaos dans cet univers totalitaire et formaté. Pour l'essentiel, l’intérêt du récit repose plus sur la diversité et la singularité de ces personnages que sur l'intrigue en tant que telle. Chacun présente un caractère bien défini et une histoire autant complexe qu'affligeante ou douloureuse. Impliqués dans une insidieuse machination, ils n'auront d'autre choix que de combattre pour défendre leur existence et leurs aspirations. Le principal protagoniste, Daniel Pearly, est un héros haut en couleur, désinvolte et charmeur pour cacher une certaine sensibilité, mais son continuel humour, consternant de lourdeur, finit par agacer et dénaturer quelque peu le propos. A l'inverse, ses compagnons d'aventure autant que d'infortune sont entiers, sincères, attachants et déterminés. L'action est, par ailleurs, bien présente, parfaitement développée, les rebondissements incessants et dévastateurs, dans un style rythmé et plutôt spectaculaire. En dépit d'une certaine légèreté, d'instants facétieux ou romanesques, le fond de l'histoire demeure néanmoins assez sombre. La conclusion inattendue ne reflète aucune complaisance ni franches perspectives ou réelles satisfactions du devoir accompli et une forme de mélancolie accompagne le destin des triomphateur de l'hégémonie du Consortium.

Un Space-opéra conventionnel mais attrayant de par la particularité de son traitement et la profondeur sous-jacente de son questionnement tant existentiel qu'étique.

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Strange Crazy Tales of Pulpe

Mon barème nouvelles :



* Je n'ai pas du tout accroché

** J'ai moyennement accroché

*** Bon texte.

**** Excellent.



Une petite anthologie, sympathique, au format pulp. Les points forts : une couverture attrayante et des illustrations intérieures de belle facture, qui collent parfaitement à l'esprit pulp. L'esprit amateur, plutôt revendiqué, si j'ai bien compris, j'aime aussi. Mon côté fanzineux a apprécié en tout cas. Les textes, à mon sens, sont aussi dans cet esprit. Je suis très dur sur les nouvelles, car j'adore cela, d'où mes notations qui peuvent paraître rudes. C'est juste mon curseur personnel qui est élevé.



Hors catégorie : la nouvelle de Gaëlle Dupille, annoncée en couverture, introuvable au sommaire. Introuvable sur la couverture, Gwen Geddes a quant à elle une nouvelle dans l'anthologie. Je suppose qu'il s'agit d'un pseudo de l'autrice absente au sommaire, mais je suppose seulement :)

Passons le sommaire en revue, dans l'ordre puisque j'ai lu les textes dans l'ordre :

* "Allison Howlett : Opération Nectar", de Nicolas Pagès. Mission confuse sur une planète avec un duo improbable.

*** L'appendice à l'air vont les S'morrrrrr de Herr Mad Doktor. Petit complot diplomatique intergalctique assez astucieux et rigolo. Très pulp en effet. Selon moi le meilleur texte de l'anthologie avec l'avant-dernier.

* "Le destin des Nornes", de Denis Labbé. C'est le Valhalla 2.0 pour un soldat qui le découvre... non conforme. Pas du tout accroché.

** Pour un baiser. Nicolas et Séverine Maire. Un explorateur découvre une planète où a vécu une autre humanité. Un texte plein de promesses pour ce duo d'auteurs, plutôt bien écrit, mais une fin que j'ai trouvé confuse et assez plate.

* le cimetière des innocents, de Jean-Pierre Favard. Une enquête grandguignolesque qui m'a laissé plus que circonspect.

** Tempête Stellaire de Jean-Christophe Gapdy. Starbuck Jr dégomme du pirate de l'espace, pour résumer façon Battlestar Galactica. L'auteur a une très bonne plume, mais j'ai trouvé le texte un peu trop facile, et la fin décevante. Peut-être appartient-il a un cycle d'histoires plus vaste et peut-être ai-je manqué de clés, car le texte fait très "chapitre" ou "épisode" de quelque chose d'autre.

*** Djinn Djihad, de Bruno Pochesci. Plutôt bien aimé cette apocalypse religieuse, un peu foutraque et parfois drôle.

** Les souveraines de Bal-Shima, d'Henri Bé. On dirait un épisode de Star Trek. Un peu à la façon du pilote refusé de la série (La cage) avec le capitaine Pike. Bref, une SF très rétro, très pulp pour le coup, mais, même s'il y a des qualités dont ce côté pulp, je n'ai accroché ni totalement à l'histoire ni vraiment à l'écriture, hélas.

** Les orphelins de l'hôpital Saint-Jude de Gwen Geddes. Des qualités dans ce thriller fantastique, mais j'ai l'impression d'avoir vu ou lu cette histoire un million de fois.

** Léviathan, de Yoann Bruni. Il y a de l'idée dans ce space-opera, mais je suis passé complètement à côté de l'histoire et de la narration, plus globalement.

** Zombie Love, Frédéric Lyvins. Cette histoire de vengeance zombiesque m'a paru un peu trop vite emballée et décevante au final. Mais j'ai bien aimé l'écriture de Lyvins (premier texte que je lis de cet auteur), et j'irai probablement découvrir d'autres de ses nouvelles fantastiques.

*** Droit dans le mur de Jean-Marc de Vos. La perle de cette anthologie si vous me le permettez, qui frôle mon **** étoiles. J'ai retrouvé la drôlerie sarcastique d'un Sternberg ou d'un Sheckley. Et de ma part, c'est un beau compliment. Cela donne donc envie d'en lire plus de cet auteur que je découvrais aussi.

** Nous n'irons plus dans les étoiles de Southeast Jones. Une qualité de plume indéniable, mais l'histoire m'a laissé un goût de trop peu. La conclusion de cette histoire trop classique est à mon avis un peu plate, tout comme l'exécution globale du texte. Mais ce n'est pas si mal.



La note globale de *** étoiles est moyenne sans doute, mais j'ai tout de même apprécié l'objet, et la découverte de quelques plumes que je suivrais bien à l'avenir. Merci donc aux Artistes Fous.















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Strange Crazy Tales of Pulpe

Ce n'est pas la première fois que je lis des recueils des AFA's et encore une fois je me suis régalée. Bon déjà j'adore la plupart des auteurs qui ont contribué, mais également les thèmes abordés.



Ici 13 nouvelles regroupant plusieurs thèmes qui va de la SF, à la fantasy et bien d'autres.



Elles sont toutes illustrées à l'ancienne, par Cham, Christophe Floatinf Fantask Huet, Maniak, Stef-W: elles sont justes magnifiques!



Je ne vous les raconterai pas, elles sont à déguster. Certaines vous feront sourire, d'autres halluciner, d'autres vous laisseront perplexe, d'autres carrément rire, ou encore feront monter l'angoisse. Mais soyez certains que toutes feront émerger un ressenti différent.
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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Pearly Gates - Intégrale

J'attendais la suite avec impatience. J'ai relu le premier tome et dévoré le second. C'est "poilu", efficace. Je me suis régalée.

Bravo Monsieur Pagès.
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Calling Cthulhu - Anthologie, tome 4

Ce que j’aime dans ce genre d’anthologie, c’est que cela nous donne l’occasion de lire des auteurs que nous ne connaissons peut-être pas, de les lire dans des histoires courtes avec un degré d’intensité assez fort, un suspens à vous faire avoir un sursaut au moindre bruit autour de vous même si vous êtes bien en sécurité dans votre canapé ou votre lit.

Lovecraft, qui ne connais pas ce nom, qui ne connait pas cet auteur ? Je pense qu’au minimum le nom ne vous est pas inconnu. Pour moi, dans la SF et l’horreur, il est franchement une légende, on lui doit quand même le mythe de Cthulhu, ce qui a donné tout un univers où tout est encore développable, la preuve en est qu’aujourd’hui encore des tas d’auteurs se lancent dans l’écriture de nouvelles ou de romans inspirés de ce mythe.

Avec cette quatrième anthologie, ce sont pas moins de huit auteurs qui tentent de nous faire frémir grâce à leurs textes. Certains textes sont dignes de devenir des synopsis pour un bon gros roman, d’autres se suffisent amplement, mais leur point commun est que l’on a l’impression de ne plus être en sécurité nul part. En cela, chacun des auteurs de cette anthologie a réussi, car oui, certains textes m’ont carrément fait flipper, ce qui est un point extrêmement positif.

Si vous voulez vous initiez à l’univers de Cthulhu, ce genre d’anthologie est idéale, de plus cela vous fera connaître des auteurs que vous n’avez peut-être jamais lu avant.
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Pearly Gates, tome 1 : Le règne du métal

Un excellent thriller palpitant à souhait sur fond de space opera. Une réinterprétation du mythe de Cthulhu inventive et efficace, un tome 1 qui déclenche une envie dévorante de lire la suite, que dire de plus ?
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Pearly Gates - Intégrale

Le commentaire de Cathy : COUP DE COEUR!



Coup de cœur pour ce roman que je viens de terminer.

L'humanité a quitté la terre devenue stérile.

Le Consortium domine complètement les castes qui régissent cette nouvelle société. 2858, lors d'une expédition minière un antique vaisseau est trouvé, cette découverte va changer le destin du monde.

2888, Daniel Pearly se retrouve à explorer une planète pour le compte du Consortium, cette mission routinière va déraper, il va rencontrer une créature extraterrestre.

Il est urgent de fuir, Pearly et Deina, sa complice, vont tout faire pour échapper à l'emprise d'Hilton, dirigeant d'une caste très élevé.

J'ai ressenti un dépaysement total pendant ma lecture, on est loin des romans de science-fiction que j'ai pu lire jusqu'à présent.

Nicolas Pagès maîtrise son sujet, son récit est rythmé, l'action est quasi constante, l'univers qu'il nous propose de découvrir est complète.

Daniel Pearly m'a énormément plus, son caractère et son humour font qu'il est un personnage haut en couleur qu'on ne peut qu'aimer, Deina est également un personnage auquel je me suis attachée, le duo entre les deux à été agréable à suivre.

L'auteur a un style très cinématographique, les descriptions m'ont donné la sensation de tout pouvoir visualiser, c'est un roman que j'ai dévoré, j'ai été tenu en haleine de la première à la dernière page, aucun temps mort, j'ai passé un excellent moment de lecture.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Malpertuis VIII

La collection Brouillards des éditions Malpertuis propose chaque année, et ce depuis 2009, une sélection de textes fantastiques francophones. Exceptionnellement, il peut s’y glisser une nouvelle étrangère, c’est le cas dans ce tome huit avec le texte « Espace mauvais » de l’auteur américain Scott Nicolay (ici traduit par Christophe Thill, codirecteur de Malpertuis). La pérennité de cette anthologie (le onzième tome est sur le point de sortir au moment où j’écris ces mots, en mai 2020) prouve d’elle-même la constance du travail de sélection de l’anthologiste Thomas Bauduret. Elle offre depuis plus de dix ans une vitrine aux auteurs français de fantastique, qu’ils soient nouveaux ou confirmés. L’anthologiste s’est fait plaisir (et il a eu bien raison) en réunissant dans ce tome VIII vingt-quatre auteurs, ce qui est beaucoup pour ce type de compilation. On y traverse aussi bien des univers fantastiques traditionnels (« Le baptême » de Pascal Malosse) que des contextes incongrus (« Foutues taupes » de Simon Boutreux) ou qui renouvellent le genre avec bonheur (« Te haka Wakamutunga » de Nicolas Pagès). Si les thèmes abordés sont variés, plusieurs nouvelles posent la question du rapport au corps, qu’il soit hanté par des parasites, dupliqué ou d’une beauté impossible à assumer. Peut-être faut-il y voir le reflet d’une époque centrée sur l’individu ? Je présente ici dix textes qui me m’ont vraiment marqué.

Dix pesos, pas un de plus, de Claude Mamier : les pérégrinations d’un pauvre type dans la banlieue de Buenos Aires constituent une remarquable entrée en matière pour cette anthologie. Un modeste employé se voit offrir la possibilité d’occuper le corps de son choix, mais peut-on changer les règles du jeu lorsqu’on ne possède que les codes acquis dans une vie misérable ? Une intelligente relecture du thème faustien. Je ne connaissais pas cet auteur qui a pourtant un bon nombre de nouvelles publiées à son actif chez différents éditeurs indépendants.

L’espace mauvais, de Scott Nicolay. Ce texte rassemble ce qui me plait le plus en littérature fantastique : la description de vies ordinaires dans une ville ordinaire, et dans laquelle seul le personnage principal semble discerner l’étrangeté du monde alentour. L’ambiance et le rythme de ce texte m’ont fait penser au noveliste espagnol Santiago Eximeno. Je ne crois que d’autres textes de Scott aient à ce jour été traduits en français.

Le défi de Chronos, de Thierry Caspar : Dans ce texte résolument young adult, un jeune lycéen se voit entrainé dans une application de jeu sur smartphone dirigée par le Dieu Chronos en personne. La preuve qu’un texte fantastique n’est pas nécessairement lent et ampoulé.

Te haka wakamutumga, de Nicolas Pagès : l’humanité a été infectée par un virus dégénérescent, hormis la population polynésienne génétiquement préservée. Les rugbymen néo-zélandais sont livrés à un combat sans fin dans un stade transformé en arène. Un sujet surprenant traité de très belle manière.

Taïga, d’Alain Delbe : le fantôme de Soljenitsyne, mais aussi peut-être celui de Dan Simmons (dans son livre Terreur autour de l’Erebus) hante ces pages dans lesquelles il est demandé à un prisonnier du Goulag de décrire dans un courrier à l’intention de Staline les événements terrifiants qu’il vient de vivre. Un style classique et lent, mais qui parvient à nous immerger dans l’angoisse d’un camp russe d’exilés politiques perdu dans l’une des régions les plus glaciales au monde.

Sous la peau, de Marlène Charine : le sujet de la psychose autour d’un corps étranger hébergé à l’intérieur de soi me semblait rebattu jusqu’à ce que je lise cette nouvelle. Sans doute grâce à l’aisance d’écriture de l’auteur.e (les dialogues et des personnages sont très réalistes) et à la chute qui, bien que classique, garde tout son effet. J’avais déjà beaucoup aimé un autre texte de Marlène Charine, intitulé « Le club des montagnards pâtissiers cynophiles » paru dans Malpertuis VII.

Sur la route, de Xavier-Marc Fleury : cet auteur aime aborder des sujets très différents. Alors qu’il nous faisait côtoyer des créatures des abysses et des sirènes en guerre contre un empire européen dans l’anthologie Malpertuis VI, nous voici en voiture aux côtés d’un commercial engagé par erreur sur une étrange autoroute vers l’enfer.

La dernière sirène, de Christian Robin : il s’agit d’une histoire de fantasme marin qui entraîne un jeune pêcheur à la recherche d’une île paradisiaque peuplée de femmes. Si le thème semble déjà vu, la seconde partie du texte mène bien au-delà de ce à quoi on pouvait s’attendre et la chute ne manque pas de mélancolie.

Pyrophage, de Tesha Garisaki : on sait tous que le rôle de super héros est toujours à double tranchant, pourtant Tesha Garisaki aborde ce thème de manière originale (le personnage détient un pouvoir différent de tout ce qu’on peut lire dans les comics) et décrit de très belle manière la fragilité du personnage principal.

Chris, de Céline Chevet : l’histoire qui clôture l’anthologie part d’une idée originale forte : un homme nait divisé en deux corps jumeaux (l’esprit est détenu par l’un, la capacité physique par l’autre). Un très beau texte sur la relation à autrui et le manque de reconnaissance de ce qu’on peut être à l’intérieur de soi. Un bel exemple de la manière avec laquelle le genre fantastique peut nous faire réfléchir sur la perception de soi et des autres.

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Son bateau ivre - Anthologie

Une telle initiative ne peut qu’obtenir mon soutien et mon approbation. Je ne connais pas le fondateur de L’ivre-book mais j’ai lu plusieurs romans de cette maison d’édition. La nouvelle de sa fermeture, surtout sa cause, m’ont rendu triste. Cette Anthologie est un hommage à son fondateur dont les bénéfices des ventes lui seront reversés ainsi qu’à son épouse.



Quelques mots par nouvelles même si ça manque de détails. Je ne vais pas m’en excuser. C’est difficile de ne pas spoiler de si courts textes. Les poèmes sont tous intéressants. Chaque texte a un rapport avec le titre de ce recueil qui vous promet aventures et voyages dans de multiples genres littéraires. Beaucoup d’émotions et de réflexions qui peuvent amener à se remettre en question et à voir différemment.



Le bateau ivre, Sébastien Tissandier



Une aventure en mer et ses péripéties. Un beau projet. J’ai adoré ce texte ainsi que les personnages qui y figurent.



Le secret des Frères Mineurs, Nicolas Pagès



Un voyage à bord qui prend une tournure cauchemardesque pour un moment de lecture sympathique.



Journal d’un Veilleur de l’infini, Vael Cat



Un gardien de phare, la peur et la solitude. Texte assez terrifiant mais j’ai adoré.



Cadeau, Catherine Lamour



Un très joli poème.



Tallen, Nathalie Vignal



Un scribe qui refuse de n’être que ça. Texte intéressant avec une fin qui peut surprendre.



Le voilier d’Arvor, Catherine Lamour



Jolie histoire en faveur de l’acceptation de la différence.



La Fée au fond de la poche de mon vieux caban, Danielle Gourbeault-Pétrus



Concept fort intéressant où vous rencontrerez une fée et un homme perdu. Trop court, un goût de pas assez.



Désirs, Catherine Lamour



Poème.



Le chant des sirènes, Cécile Ama Courtois



Texte surprenant au premier abord. J’ai bien aimé la fin mais presque trop court aussi.



L’étranger des dunes, Aboubakri Sao



Le désert et la guerre. Une rencontre. Une amitié particulière. Une fin horrible à mes yeux mais pas si surprenante. A lire.



Une traversée bien tranquille, Philippe Goaz



Plutôt loufoque, ce texte ravira les amateurs d’étranges et d’humour. Moment sympa en perspective.



Marée, Catherine Lamour



Poème



Babelutte, Bernard Henninger



Je vais devoir passer mon tour pour ce texte. Impossible d’accrocher et de suivre. Une prochaine fois peut-être.



La grande course, Anna Combelles



Une course assez originale et entraînante.



Un rêve éveillé, Clarissa Rivière



Un scénario où il est difficile de distinguer les frontières entre le rêve et la réalité. J’ai beaucoup aimé.



Liberté ou solitude ?, Catherine Lamour



Poème.



Remonter le courant, Christophe Dolhent



Un texte que j’ai adoré où se mêlent le peur, la folie et l’espoir.



Un capitaine, Nathalie Bagadey



Une mère et son fils. Un magnifique texte pour nous rappeler l’importance de ce qui nous entoure.
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Pearly Gates, tome 1 : Le règne du métal

Premier tome d'un roman d'anticipation de Nicolas Pages, auteur qui se joue des créatures lovecraftiennes et du genre Space Opéra. L'univers, très riche qui sous-tend l'histoire et la destinée d'un certain Daniel Pearly, permet de développer sur deux périodes, 2858 et 2888, le système du Consortium, sous forme de castes qui dirige tout, planifie les ressources et activités humaines, ainsi que le principe des entités servant les missionnés comme la collègue de Daniel Pearly, Deina Altiva, qui a l'air de connaître et ressentir beaucoup plus qu'un simple humain (en 2888) et Kalisto Delta, chaperon de Kristo Drixon en 2858. Ils se retrouveront tous dans la dernière partie après de terribles combats contre une créature de métal vivant réussissant à vampiriser ses victimes pour renaître plus forte. Sueurs et horreurs en perspective !

Vraiment ce roman époustouflant promet de beaux moments de lecture d'autant plus que le personnage central, Daniel, se comporte souvent d'une manière singulière, n'acceptant pas son rôle de serviteur. Il fait la forte tête, de l'humour à deux balles, mais est assez sensible pour que l'on suive avec intérêt ses déboires. On le plaindrait presque. Seul et solitaire, il veut séduire sa collègue qui préfère le snober la plupart du temps. Touchant.

Laissez-vous séduire par ces 216 pages qui se lisent facilement.

Vivement la suite !

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Malpertuis VIII

Je termine cette anthologie que je lis pour la première fois à son volume 8. C'est donc a priori du fantastique qui regroupe les meilleurs textes d'auteurs amateurs francophones sélectionnés parmi près de 200 textes soumis. On a donc 24 textes très éclectiques qui sont globalement pas mal. le niveau de base est correct, il y a souvent du style ou des idées, rarement les deux en même temps.

Le thème de l'anthologie est seulement vaguement respecté ; on a un peu de sf, de fantasy, de gore et même un ou deux textes sans vraiment de fantastique. Cela reste toutefois globalement dans les littératures de l'imaginaire et principalement contemporaine dans son cadre.

Bien qu'il y ait 5 ou 6 textes vraiment pénibles, le tout est moyen et très lisible et 4 textes sont bons et prenants.

Le meilleur est, et de loin je trouve, Inari de Marianne Ciaudo. C'est presque de la littérature blanche et raconte une journée d'une visite touristique au Japon. En plus de sa sensibilité et de sa poésie, il réussit une narration à la deuxième personne qui vient parfaitement servir le récit — et pourtant d'habitude je déteste ce type de narration.

L'autre réussite est le texte d'Alain Delbe qui se passe dans un goulag stalinien et qui nous parle du chamanisme Evenk ; le tout est un peu couru d'avance, mais c'est bien raconté

Les textes de Claude Mamier (histoire d'un employé qui rêve de changer de vie dans le métro de Buenos Aires) et de Thierry Caspar ont tous deux une narration prenante et réussie même si leurs idées manquent un peu de souffle.

Au final, malgré quelques textes pénibles et beaucoup de médiocres on trouve de beaux morceaux pour tous les gouts dans ces 350 pages grand format — à 16 euros c'est pas mal du tout.

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Strange Crazy Tales of Pulpe

Strange Crazy Tales of Pulpe est un hommage aux « pulp magazines », revues américaines peu couteuses et souvent médiocres du siècle dernier qui se caractérisaient par des couvertures tapageuses et racoleuses.La quantité primait sur la qualité.



Cet hommage à néanmoins été fait avec sérieux avec une sélection d'auteurs confirmés et aussi des illustrations à la manière des glorieux ancêtres, réalisées par Maniak, Cham, Stef W et Christophe Huet. Ce dernier a d'ailleurs concocté une superbe couverture faussement vieillie de toute beauté.



Quid des nouvelles ? On en compte 13 et il y a à boire et à manger.



Je vais donc mettre en avant les 6 textes que j'ai préféré.Honneur au premier texte de cette antho, Opération Nectar de Nicolas Pagès avec une chasseuse de prime sexy en diable et son acolyte baraqué de service et bas du front dans une mission pleine de stupre au propre comme au figuré. Un récit SF un peu barré, bien marrant, en plein dans le thème pulp.



Tempête Stellaire de JC Gapdy est un autre récit SF dans l'univers de Sysdol avec cette fois un vieux pilote grincheux et une apprentie rebelle et futée qui affrontent des pirates de l'espace. C'est une solide nouvelle bien construite et bien pulp aussi avec une petite surprise finale.



Le texte le plus barré, Djinn Djihad, est signé (sans surprise) Bruno Pochesci avec son pape très spécial dernier rempart vivant contre des islamistes surarmés et dirigés par un improbable leader. C'est WTF à souhait et irrévérencieux à mort.Changement d'ambiance avec Les Souveraines de Bal-Shima d'Henri Bé, de la SF à l'ancienne avec une découverte de planète qui tourne au fur et à mesure vers un genre plus philosophique . Bien écrit et bien construit.



Retour à de l'humour avec Jean-Marc De Vos et son Droit dans le Mur. Un jour, un homme qui vient d’emménager, entend des voix qui proviennent d'un des murs de sa maison. Que va-t-il découvrir ? C 'est de la SF (eh, oui!) bien loufoque, marrante et aussi bien dans le thème.Mon dernier texte préféré n'est pas vraiment pulp, il est plutôt mélancolique et il fait réfléchir.Il s'agit de Nous n'irons pas dans les étoiles de Southeast Jones ou, un scientifique , après des années de recherche sur les échecs des missions spatiales, doit annoncer que l'humanité ne pourra jamais se rendre au delà de notre système solaire. Une belle écriture au service d'un récit qui casse un peu nos rêves.



Cette anthologie-hommage, vous fera passer de bons moments, du rire aux larmes, de la peur à la surprise et chacun aura ses textes coup de cœur. Le pulp est mort ? Alors vive le pulp !
Lien : https://lemondedezordar.word..
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