AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.55/5 (sur 29 notes)

Né(e) à : Sofia , le 28/03/1973
Biographie :

Nikolai Grozni né le 28 Mars 1973 est un romancier américano bulgare.

En 1992 il quitte la Bulgarie pour étudier le jazz au Berklee College of Music de Boston.
En 1995, peu de temps avant d'être diplômé de Berklee, Grozni décide de renoncer à la musique et part pour l'Inde étudier langue tibétaine.
Il passe quatre ans à Dharamsala , étudiant à l' Institut de dialectique bouddhiste , avant de rejoindre le monastère de Drepung en Inde du Sud en 1999, où il est reste pendant six mois. Les cinq années qu'il a passées en Inde vont servir d'inspiration pour ses ouvrages.

Source : wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Nikolai Grozni   (2)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de
Nikolai Grozni - Wunderkind .
Premier roman prodigieux: l'adolescence façon rhapsodie phénoménale derrière le Rideau de Fer. Un hymne rock'n'roll à la beauté, à la provoc' et au talent. Une vraie révélation. En librairie le 22 août 2013 http://www.plon.fr/ouvrage/Wunderkind/9782259218184

Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Les larmes ne sont que des mensonges, de minuscules crochets attachés au centre de commandement, ce mystérieux organe avec lequel nous naissons tous. Une manette commande le sourire, une autre, les larmes ; une troisième déclenche la soumission et l'interruption automatique de la pensée. Mais si ces manettes étaient externes, et si n'importe qui pouvait jouer avec, que devenait le libre arbitre ? Pouvait-il être autre chose qu'une force de résistance absolue au réel ? Chaque fois que je pleurais, j'avais pour règle de me répéter : Soit quelqu'un me raconte des histoires, soit je m'en raconte à moi-même. Il est si facile de prendre une once de vérité et de la transformer, à la manière d'un alchimiste, en mensonge réconfortant. Méfiez-vous des larmes, elles vous trahiront. Les vérités les plus cruelles de l'existence s'encaissent les yeux secs.
Commenter  J’apprécie          150
Si écouter l'enregistrement d'une oeuvre pour piano revenait à regarder quelqu'un déguster un vin, si assister à un récital équivalait à humer le bouquet de ce vin, et si jouer soi-même était comme goûter le breuvage en question, alors, me disais-je, buvons sans déssoûler ! Laissons derrière nous ce monde de fantômes !
Commenter  J’apprécie          140
J'avais toujours pensé que la différence entre Chopin et les autres compositeurs était qu'il écrivait à la première personne, et non à la troisième. Beethoven, Mozart, Liszt, Ravel, Schumann, Debussy : tous, ils racontaient ce qui arrivaient à d'autres gens, d'autres pays, d'autres sociétés. Seul Chopin parlait de lui. C'était l'honnêteté nue et brûlante de ses phrases musicales qui le distinguait de ses pairs. Mais Dieu qu'il était difficile d'être honnête en musique !
Commenter  J’apprécie          130
Toute notre vie, nous nous efforçons d'échapper à notre condition mortelle et d'atteindre l'éternité, une forme d'éternité, mais en vérité, l'éternité la plus parfaite a été allouée à chacun de nous dès la naissance, non ? Cette éternité-là est absolue, elle ne connaît ni chagrin, ni paroles, ni conscience. Qui a envie de se souvenir de tout à jamais, de garder dans sa tête, jour après jour, cet énorme univers qui tourne sur lui-même ?
Commenter  J’apprécie          120
Les marronniers devant le conservatoire formaient un public fidèle ; le matin, l'après-midi ou au coeur de la nuit, ils tendaient l'oreille. Même quand je veillais pour travailler ad nauseam un simple passage, ils étaient là, effleurant les fenêtres de ma salle de répétition, frémissant d'impatience, absorbant chaque note. À l'automne, j'emplissais mes poches de leurs fruits lisses dont les huiles guérissaient mes mains endolories. Fin octobre, je me roulais dans les monceaux de feuilles acajou entassées sur le trottoir, qui s'éparpillaient sur la chaussée. En hiver, je cassais les stalactites de cristal qui pendaient de leurs branches et les laissais fondre dans ma bouche. Et puis, au printemps, leurs fleurs en miniature me redonnaient le goût de vivre, de répéter encore plus dur.
Commenter  J’apprécie          110
Dans l'imposante bibliothèque aux montants dorés étaient exposés plus de vingt trophées, un bas-relief en acier à l'effigie de Lénine, et les trente-huit volumes des oeuvres complètes du secrétaire général du Parti.
C'était le temple des robots, de la science et de la raison, des hallucinations empiriques et de la logorrhée idéologique. C'était de là que venait cette odeur de cadavres embaumés et de mépris ranci. L'odeur d'une guerre qui n'en finit pas. Le fait que nous étions tous encore en guerre - à ceci près que le champ de bataille s'était transporté des rues et des campagnes dans nos cerveaux. Il nous avait fallu creuser des tranchées autour des idées et des grands mots. Nous avions construit des fortifications pour défendre les centres autorisés de la pensée. Nous avions isolés nos tendances subversives derrière des barbelés.
Commenter  J’apprécie          70
"Une mélodie, c'est une série de notes qui se déploient dans la durée", avait déclaré un jour, en classe de cinquième, mon professeur de dictée musicale. On peut respirer le parfum d'une rose en une fraction de seconde. Saisir une image en un éclair. La musique, elle, ne s'apprécie que dans la durée. Pas maintenant, ni plus tard. Dans la durée.
Commenter  J’apprécie          70
La musique, c'était aussi ça. Un peu de chaleur dans un monde de pierre et de métal, de couleurs éteintes, de squelettes ambulants et de salles de concert sentant le renfermé.
Commenter  J’apprécie          70
Jouer du piano était un acte solitaire, pas un cirque. Bien entendu, avant de pouvoir comprendre la Marche funèbre, avant même de prétendre savoir jouer du piano, il fallait savoir marcher. Il fallait connaître le poids existentiel de chaque pas, l'état d'esprit, la transparence, la volonté et la présence qui définissaient chaque façon de marcher, or il y en avait des milllions ! J'avais davantage appris à jouer du piiano en déambulant dans les rues de Sofia qu'en répétant dix heures par jour. Toute musique n'exprimait-elle pas, en un sens, ce mouvement si fondamental ? Toute oeuvre musicale n'était-elle pas une promenade conduisant d'un lieu à un autre, une exploration, un voyage ?
Commenter  J’apprécie          50
Lorsque j'interprétais Chopin, je n'existais plus ; il n'y avait que la musique, l'illusion de la musique, l'illusion de l'illusion de la musique, fleuve mémoriel charriant des sons, des motifs et des tonalités qui se métamorphosaient en d'autres motifs, d'autres harmonies, et à peine mes doigts avaient-ils créé quelque chose de beau - une forme, un contour - que tout s'effritait et disparaissait. S'il y avait une raison de rester en vie, de supporter le torrent diurne de la bêtise, de la détresse, de l'insulte et de la bassesse, c'était bien ces moments de ravissement où je respirais au même rythme que Chopin, où le code secret du divin s'inscrivait dans les airs. Il me suffisait de promener les doigts sur le clavier pour y accéder, pour que les portes s'ouvrent toutes grandes.
Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Nikolai Grozni (35)Voir plus

Quiz Voir plus

Pop Culture

Quel célèbre flic homme-robot a été adapté en comics par Frank Miller ?

Terminator
Robocop
Bender
Wall-E

30 questions
485 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}