J’ai pleuré, beaucoup pleuré en lisant le récit de cette maman que peu de personnes ont soutenu.
J’ai été écœuré par le comportement du collège de Marion, de son principal qui ne veut rien dire et à interdit aux profs et aux élèves de parler à la famille, qui a refusé la minute de silence pour Marion, qui a jeté les lettres de soutiens des profs au lieu de les remettre à la famille… et j’en passe.
Écœuré que les profs n’aient pas décidé de désobéir à cet homme pour venir en aide à cette mère qui ne cherche qu’à comprendre.
NON, ils se sont tu. Parce qu’ils SAVAIENT. Ils avaient assisté aux moqueries, aux scènes violentes.. ils savaient que Marion n’allait pas bien. Il savaient cette bande de connards.
Je me sens triste pour cette famille, pour Marion.
Et je repense à ce que j’ai vécu moi. Les moqueries qui m’ont poussé à me faire du mal.
Les tentatives de suicides ratées qui étaient surtout des appels au secours.
Chaque jour était un enfer. Se rendre dans cette prison où tu sais que tu vas t’en prendre plein la gueule. « Mocheté » ou encore à la piscine « Gros ventre, petits seins ! » et puis,« On pourrait faire un grand huit avec ton nez tellement il est gros. » et « paumé » et j’en passe. Je me souviens de leurs prénoms, à tous ceux qui m’ont un jour insulté.
[...]
Moi aussi, comme Marion, je suis morte.
Ils ont tué une partie de moi au collège. Le collège m’a tuée.
Pourtant j’étais « une balance », j’allais voir sans cesse la CPE,[...] pour me plaindre de cet enfer, de ces insultes. Mais mes bourreaux étaient fiers de se retrouver chez le principal, ils étaient sermonné et c’est tout. « c’est pas bien mon enfant. » Wouah, quelle grande aide.
J’en veux à ces adultes du collège, ces profs, ces surveillants, cette CPE… qui ont participé à ma mort.
Même si je respire encore et que j’ai retrouvé ma joie de vivre, je dois laisser une place importante à la colère, à la haine, à la vengeance. Des sentiments qui brûlent à petit feu à l’intérieur de moi.
Je ne veux pas oublier, ni pire encore : pardonner.
Car c’est impardonnable.
[...]
Je ne sais pas comment j’ai survécu à ces 5 années finalement. J’aurais dû mettre le feu un jour alors qu’il y avait tout le monde à l’intérieur.
Le harcèlement scolaire c’est de pire en pire.
Alors parents, s’il vous plaît, lisez ce livre et prenez soin de vos enfants. Écoutez, regardez les signes.
Et vous parents de bourreaux, mon dieu, où êtes-vous ??
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