Citations de Núria Tamarit (16)
Elle m'a enseigné à traiter la nature avec bienveillance et à ne lui prendre que ce qui est nécessaire.
Ma belle-mère m'a décapité, mon père m'a mangé et ma soeur, mes restes a récupérés, pour les nouer dans un carré qu'elle a déposé au pied du genévrier. J'étais pourtant tellement aimant.
[p36]
Pour elle nous n'étions que des parasites dont il fallait qu'elle se débarrasse.
Nous exploitons et nous polluons notre propre maison.
Ignorant qu'un jour ou l'autre, nous mourrons étouffés par notre propre bêtise.
Comme un virus qui disparaît en tuant le corps qu'il rongeait.
Les hommes courent gaiement à leur propre perte.
P 83
Ma grand-mère m'a appris à être forte et surtout à bien connaître notre terre. Ce que l'on connaît mal, on ne sait l'apprécier. Elle m'a enseigne le nom de chaque plante, de chaque animal qui peuplait mon royaume. À traiter la nature avec bienveillance et à ne lui prendre que ce qui est nécessaire. À l'aimer comme on aime une mère, une sœur.
Elles débordent d'énergie.
... Je voulais ,savoir ce qu'il y avait au-delà. Voyager. D'autres voulaient trouver un meilleur travail ... ou n'en pouvaient plus de voir des étrangers exploiter nos ressources.. Appauvris par nos dirigeants ...nous avons tous fui. Certains sont morts pendant la traversée. Nous les avons jetés à la mer. sans que plus jamais leur famille les revoient. À ce moment-là, plus rien n'avait d'importance. On n'était plus personne? Certains d'entre vous n'avaient même pas dit au revoir à leur mère ... car elles ne les auraient jamais ,laissés partir.
(page 87)
- Si tout le monde possède les affaires des autres, alors nous avons plus de choses. Ici, nous n'achetons pas et ne jetons rien. Tout est réutilisé tout le temps. Personne ne souffre de rien avoir si tout est en commun. Nous partageons tout.
- Et il n'y a pas de voleurs ?
- Si, mais ils ne volent qu'aux riches. Ils juste de l'argent. Et nous n'en avons pas.
(page 51)
Ici, les choses n’appartiennent à personne et ceux qui en ont besoin peuvent les utiliser.
(page 50)
- Tu dois essayer de te mélanger aux autres. D'accord ? Être solidaire, faire partie d'un groupe, c'est important pour l'équipe.
- Mais je ne veux faire partie de rien, moi.
Les diktats sont aussi des mensonges acceptés par tout le monde. L’argent également. D’un autre côté, que ce soit une loi ou un mensonge, nous sommes toujours libres de l’enfreindre, non ?
Elles ne connaissent pas la honte. Elles dansent pour communiquer. Quand elles commencent elles ne peuvent plus s’arrêter. Elles débordent d’énergie.
... Nous n'avons pas besoin d'un sauveur. Nous n'avons pas besoin d'un intermédiaire qui traduise nos paroles. L'Afrique a déjà une identité, la sienne. Aujourd'hui nous devons juste être écoutés. Et ... qu'on nous laisse tranquilles.
(page 89)
Je pense que tu as le même problème que tous les Toubabs qui viennent ici. Vous ne pensez qu'à ce qui est à l'intérieur de vos téléphones ...et pas à ce que vous pourriez vivre à l'extérieur.
(page 45)
Être déconnecté, c'est comme disparaître.
(page 45)
L'utilisation d'un objet ne peut pas être limitée au genre de celui qui va l'utiliser. Ça n'a pas de sens.
(page 43)
Toubab est le terme Wolof pour désigner les blancs comme toi.
En langue Wolof, on ne désigne pas "les noirs" ou "les blancs".Il y a d'un côté les Wolofs et de l'autre les Toubabs. Ce sont deux termes différents pour désigner deux types de personnes. Ce n'est pas un terme désobligeant comme "les noirs" par exemple.
(page 12)