Citations de Olivia Benhamou (17)
Ils étaient particulièrement sceptiques devant la partie consacrée à la biographie des sujets, ne voyant aucun inconvénient à détailler leurs pratiques [...] mais trouvant en revanche "violent" que j'interroge les personnes sur leur histoire, et notamment sur leurs souvenirs [...]
"Savez-vous d'où vous viennent vos fantasmes sexuels masochistes ?" [...] Agacement, soupirs, mises en garde, tout était bon pour me décourager... non, je ne trouverais pas d'explication à ces pratiques sexuelles. Il me faudrait prendre les choses telles qu'elles se présentaient, sans chercher à les comprendre, et encore moins à retracer un itinéraire qui aurait pu conduire les uns et les autres à cet aboutissement.
"Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé ou à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent, et si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin. Le passé et le présent sont nos moyens, le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais." (Pascal)
Ce qui compte pour tous, c'est l'intensité des contrastes, en termes de sensations et d'émotions. Comme un double langage, porteur de confusion et de sensualité.
J'ai ainsi découvert l'"hétéro-flexibilité" et l'"homo-sensualité", qui désignent deux façons de reconnaître une certaine souplesse dans l'orientation sexuelle [...]
"Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?" Je ne savais pas trop, je lui dis : "Vous pouvez me donner une gifle ?" - "Ah non, 300 francs c'était pour la fessée, si tu veux une gifle, c'est 100 francs de plus." Et puis elle m'a demandé de partir.
"Pour les séances, je n'utilise que mon matériel pour des raisons d'hygiène. [...] ce n'est pas toujours simple de se déplacer [...] dans les transports en commun, j'ai toujours peur qu'on me demande ce qu'il y a dans mon sac."
La soumission pourrait ici permettre de ne pas avoir à assumer son désir sexuel, en faisant porter à l'autre, la responsabilité de son désir.
Je me retrouvais, au bout du fil, spectatrice et voyeuse d'une succession de scènes obscènes brutales, sans pouvoir m'en protéger, puisque j'étais à l'origine de cette demande.
Plus du tiers de mes interlocuteurs ont subi, dans leur existence, des abus sexuels.
J'[...]ai notamment appris que le sadomasochisme serait avant tout un processus relationnel, dans lequel l'attitude masochiste consisterait à "rechercher l'affection d'un objet d'amour haïssant".
... je me suis fait mal avec des masochistes qui m'ont poussé au-delà de moi-même ...
Rejouer à l'infini la scène traumatique dans l'espoir inconscient de reprendre le contrôle et d'empêcher le suicide maternel ?
J'ai découvert en leur posant la question que les trois quarts des [...] rencontrés pour cette recherche souffrent de troubles sexuels; Et près de la moitié peuvent aussi cumuler plusieurs troubles. Par exemple, trouble du désir et dyspareunie (douleurs à la pénétration, chez les femmes) ; ou trouve de l'érection et anorgasmie, ou encore trouble du désir et addiction sexuelle. Ainsi, la moitié des hommes rencontrés souffrent de troubles de l'érection. Des troubles du désir épisodiques ou circonstanciels sont fréquemment rapportés. Certains souffrent d'addiction sexuelle et une minorité souffre de troubles de l'orgasme.
"Le temps n'a qu'une réalité, celle de l'instant. Autrement dit, le temps est une réalité resserrée sur l'instant et suspendue entre deux néants." (Bachelard).
"Il faut être plus avare de son temps que de son argent; cependant on prodigue cet inestimable trésor si pitoyablement" (Christine de Suède).
"Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent, et si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin. Le passé et le présent sont nos moyens, le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais." (Pascal)