Olivier Marchon

Comme l'écrivait Soljenitsyne, "Quand on travaille pour des hommes, on en met un coup; quand c'est pour des cons, on fait semblant² ".

². Une journée d'Ivan Denissovitch.

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Plus surprenant encore : le président de la République française bénéficie encore aujourd'hui de moult titres honorifiques religieux parmi lesquels premier et unique chanoine honoraire de l'archibasilique majeure de Saint-Jean-de-Latran à Rome, proto-chanoine de la cathédrale d'Embrun, ou encore chanoine honoraire de l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris.

En France, hors Paris, les plus gros consommateurs de Viagra sont en Moselle, dont on comprend désormais pourquoi - logique dyslexique implacable - le nom est si proche de "mollesse". Varois et Haut-Corses suivent de près et l'on trouve également beaucoup d’obsédés du viagra dans le bas-Rhin (l'inverse étant aussi valable)

Petite parenthèse sur le jour supplémentaire de février : saviez-vous qu'au début de la réforme [julienne], ce jour était placé juste avant le 24 février et qu'il était numéroté "23 bis" ? C'est d'ailleurs pour cette raison que les années en question sont nommées "bissextiles" : elles comprennent deux fois (bis) le sixième jour (sextil) avant le 1er mars... Je vous le concède, c'est un peu tordu, et c'est peut-être justement pour cette raison que l'usage de ce 23 bis du mois de février s'est perdu avec le temps pour être remplacé par un 29 février.
Quelques années après l'avènement du calendrier julien, les mois de "quintilis" et "sextilis" seront débaptisés pour être renommés "iulius" (juillet) et "augustus" (août) en hommage à Jules César et à Auguste, premier empereur romain. Le calendrier julien prenait alors sa forme définitive : c'est, dans les grandes lignes, celle que nous utilisons encore aujourd'hui . Car évidemment le calendrier julien se révéla lui aussi imparfait et dut légèrement évoluer par la suite. Ce sera l'objet de la réforme du pape Grégoire XIII au XVIe siècle... mais c'est une autre histoire.

Mon propos est simplement de rappeler que le territoire, le pays et même la nation n'existent pas par essence et qu'il convient donc de relativiser ces notions qui ne sont que des outils à mettre avant tout au service des peuples. Et que le fait de sacraliser à outrance ces notions cause plus de maux qu'il n'en résout. Disons le plus prosaïquement : si chacun s'en foutait un peu plus, le monde irait beaucoup mieux. (11)

Après cent éditions organisées depuis 1903, le Tour [de France] s'est arrêté dans 653 communes et est passé à peu près partout en France, y compris en Corse, visitée curieusement pour la première fois en 2013 seulement.

La fabrication du Tour est une entreprise bien rodée : chaque année, les mairies intéressées font acte de candidature pour être "ville-étape". Les communes choisies, qui espèrent de juteuses retombées, devront s'acquitter de quelques dizaines de milliers d'euros et tout faire pour accueillir coureurs et caravanes dans les meilleurs conditions le jour J. Une fois les villes sélectionnées, les instances du Tour fabriquent des étapes. C'est aussi simple que ça.

Mais il ne faut pas hésiter à le dire : tout ça manque singulièrement d'originalité. À l'instar de ce jeune Français blagueur qui, en 2013, à vélo, relia Parla (Espagne) à Montcuq, les organisateurs seraient bien inspirés de nous faire un peu plus marrer. Car mise à part la classique Pau-Luchon, qui donne envie de se battre à coup d'oreillers, aucune étape du Tour n'a jusqu'ici vraiment amusé nos oreilles. Pourquoi pas des étapes comme Vittel-Cognac (740 km), Pornic-Samer (618 km), Besse-Montfroc (201 km), Talon-Aiguilles (240 km), Aureille-Sales (368 km) ou encore Poët-Poët (en contre-la-montre, bien sûr)? On pourrait même imaginer la succession d'étapes suivant : Parla-Montcuq-Latette-Haies-Mâle-Agde.

L'histoire de la mesure du temps que je dresse ainsi reste bien entendu incomplète. D'abord parce que toutes ses subtilités et circonvolutions ne sont pas exposées dans cet ouvrage qui se serait transformé en un abscons livre technique. Ensuite et surtout, parce qu'il se concentre sur la manière dont l'Occident (que je confonds parfois peut-être un peu abusivement avec l'espace chrétien) a procédé en ce domaine. Il n'y a par conséquent nulle présence ici d'histoires ayant trait à la manière dont les Babyloniens, les Chinois, les Arabes, les Thaïlandais ou encore les Hébreux ont conçu ou conçoivent leur mesure du temps. Car ce qui m'intéresse au fond, ce sont les petits grains de sable dans la mécanique bien huilée du système de mesure du temps dominant. Car c'est un fait : l'Occident a réussi à imposer au monde sa façon de mesurer les années, les jours et les heures.

C’est clair comme l’ombre d’un doute

(C’est clair comme de l’eau de roche
Ça ne fait pas l’ombre d’un doute)

Car telle est l'ambiance dans les Spratly : des centaines de militaires surarmés - et quelques civils - occupant plages et cailloux isolés - et qui attendent dans une chaleur tropicale écrasante qu'un ennemi veuille bien pointer le bout de son nez.

Arriver comme un cheveu dans un jeu de quilles

(Arriver comme un cheveu sur la soupe
Être comme un chine dans un jeu de quilles)