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Citations de Olivier-René Veillon (13)


Toujours Chaplin repousse les limites de l'infranchissable contradiction dont il a lui-même posé les termes, les films s'espaçant de plus en plus, dès les années vingt, pour mieux relever le défi d'un propos qui ne peut atteindre ce qu'il vise que dans l'ascèse du plaisir de tourner.
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Ingrid Bergman de Spellbound à Notorious, incarne le poids dévorant du secret. Son visage est lisse, impénétrable comme la certitude qui la tient, irrémédiablement fermé sur le secret qu'elle cache. Elle est par excellence le sujet de la passion hitchcockienne: acceptation douloureuse d'une différence intérieure qui condamne l'innocence au mensonge.
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[George] Cukor magnifie la continuité de Broadway. Il s'est toujours nourri du théâtre new-yorkais, adaptant ses plus grands succès et lui empruntant ses meilleurs acteurs.

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DeMille a toujours affirmé ne viser qu'un seul public : le plus grand, celui sur lequel on peut miser gros et qui vous ramène cent dollars quand on lui en lance un. Et rares furent ses échecs.
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La clôture du théâtre intime que [Douglas] Sirk construit dans les décors d'Hollywood passe par les règles non écrites du mélodrame. Comme chez Shakespeare, la famille y est la scène privilégiée des passions et des haines.
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Exilé au coeur de la mythologie de la série B, avec ses comédiens et ses scénaristes, Corman maintient le culte de l'épouvante, complice des ressorts les plus intimes du cinéma, trouvant l'effet et la surprise en passant à travers les conventions les plus éculées.

[A Propos de Roger Corman]
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Le charme des fictions domestiques et new-yorkaises de Woody Allen, de Manhattan à Broadway Danny Rose (1984), tient dans la capacité de l'acteur à mettre en scène le narrateur tout en le tenant à distance et multipliant les décalages entre la mise en ordre du récit et les surprises du jeu.
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Les films d'épouvante sont pour Curtiz l'occasion d'aller jusqu'au bout des délices ambiguës de la monstration, non sans humour et dérision pour les références en lambeaux de l'esprit "Mitteleuropa" qu'on se plaisait à lui associer. Doctor X (Docteur X, 1932) et surtout The Mystery of the Wax Museum (Masques de cire, 1933), avec Lionel Atwill et Fay Wray, comptent parmi les classiques du genre.
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La liberté du sujet, son irrésistible sentiment de révolte font de l’œuvre de Capra la part inaliénable d'espoir que la société américaine a su produire dans l'exercice d'une lucidité sans compromis ni concessions.
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Comme Stanislavski, comme Meyerhold, comme Jouvet, Cassavetes est d'abord un acteur. Son œuvre de metteur en scène est toute entière la réponse, la reprise et la transformation de ce que le métier d'acteur a fait de lui, là où il a dû soutenir le plus instrumental des rôles, celui de jeune premier et de la star, dans le très contraignant système hollywoodien.

[A propos de John Cassavetes]
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Le surnaturel est pour Tourneur [Jacques] ce qui accompagne la réalité, non pas l'au-delà mas l'en-deçà, l'envers du quotidien et son double.
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Plus brutalement encore, rien n'indique, dans toute la première partie de Love Streams, que les personnages incarnés par John Cassavetes et Gena Rowlands sont frère et soeur. Rien dans le récit. Mais ce rien fait tout le sens. Le montage parallèle entre la vie de l'un et celle de l'autre a établi une telle symétrie entre eux, entre la clôture réciproque de leurs mondes respectifs que ce qui les unit est forcément ce qui les sépare :la passion et l'interdit, l'irrépressible amour du frère et de la soeur qui les condamne à vivre dans l'enfermement mutuel dont ils sont seuls à connaître tous les signes. Love Streams explicite l'écriture de Cassavetes par l'association de l'amour et du flux qui est, plus que la métaphore de son rythme, la forme de son accomplissement. Toute l'oeuvre de Cassavetes semble aller vers cette énergie première d'où elle vient : l'amour de John et de Gena, cherchant la lettre qui déçoive les mots, s'approchant toujours plus près de cette littérarité de l'amour : sa présence indéfiniment reconduite.
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La génération des années cinquante appartient tout entière à l'aventure cinématographique qui a fait d"Hollywood une île,coupée de la réalité américaine,isolée par son fonctionnement autarcique et par les mythologies dressées entre elle et son public.
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