Un album hilarant grâce à son humour absurde et décalé ! Les illustrations sont bien mises en valeur par le grand format. Souvent ces drôles de bêtes nous regardent d'un air fautif, comme si le lecteur les avaient surprises dans ces situations embarassantes !
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Adama est né et a grandi en France, dans une cité de la Seine St-Denis. Il pense souvent au pays de ses parents, le Mali, que beaucoup fuient, parfois illégalement, pour venir trouver la prospérité (pensent-ils) en France. Il a peu de liens avec ce pays, en dehors des rassemblements avec d'autres maliens, pour jouer de la musique ou écouter le griot. Adama rêve d'aller découvrir ce pays pour de vrai. Justement, son père est mandaté pour aller inaugurer une école au village natal de la famille...
Un superbe album, magnifiquement illustré et annoté, sur la vie entre ici et là-bas d'un adolescent d'origine malienne à la recherche de ses origines. Le texte est sensible, plein de questions et de colères. Une belle découverte !
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En une vingtaine de chapitres, est abordé le sort des Maliens à Saint-Denis, vu à travers les yeux d'un garçon : Adama.
On partage leurs bonheurs, leurs rêves, leurs coutumes, leurs musiques, leurs déboires avec les autorités, leurs difficultés de tous les jours, leurs tentatives pour venir en aide à ceux restés au pays.
Adama, né en France, va même aller au Mali : quel choc pour lui, quelle initiation s'il en est !
Texte rédigé dans un style fluide, poétique. Un livre chargé d'émotion sans jamais tomber dans le misérabilisme.
Une réussite, au même titre que les autres ouvrages de la collection.
De belles couleurs toutes en rondeurs.
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l'histoire nous raconte les coutumes du Mali à travers un garçon nommait Adama
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Un roman documentaire qui met en avant la vie et l'histoire de Français dont on parle peu et qu'en général on connaît mal, même si on les côtoie tous les jours.
Côté documentaire, on en apprend vraiment un "rayon" sur le Mali, pays de musiciens et de chanteurs, notamment grâce au dossier de la fin de l'ouvrage sur "L'immigration malienne en France". Adama, l'adolescent de ce roman porte d'ailleurs le même prénom qu'Adama Drame, le maître du djembé. Un pays multi-ethniques, peuplé de Touaregs, de Maures, et de Peuls (populations nomades qui débordent les frontières du Mali) mais aussi des Bambaras (majoritaires), de Malinkés, de Dogons et de Soninkés. Ces derniers constituent les principaux migrants maliens en France. On apprend pourquoi ceux sont eux qui arrivent dans l'Hexagone. Le Mali, un pays culturellement riche et multi-linguistique.
Une chronologie récapitule les principales dates de l'histoire du pays, depuis la colonisation française en 1880 jusqu'à l'indépendance (1960), l'immigration en vers l'Hexagone, les lois "Pasqua" (1993), la guerre civile actuelle menée par des terroristes islamistes sur une partie du Mali.
Côté fiction (qui sert de support au dossier documentaire de la fin de l'ouvrage), on a affaire à un ado curieux de ses origines depuis le jour où il a vu son ami Ibrahima embarqué par la police. Il cherche à comprendre pourquoi et se met à rêver de partir au Mali. Le jour où son père annonce qu'il repart là-bas le temps d'inaugurer une école, Adama lui demande de l'emmener. Son père fait mine d'établir un deal : pour partir, Adama devra obtenir 12 de moyenne générale. Un ressort narratif qui met un peu de suspense dans le récit mais on se doute bien qu'Adama va partir. Et ce voyage va lui donner de l'épaisseur et une identité et lui permettre de grandir :
"J'ai grandi dans le ventre de ma mère, et son ventre c'est Kayes, et puis j'ai poussé dans la cité, la tour 7, c'est mon ventre à moi, et à l'instant où je parle toutes ces lumières et tous ces ventres se superposent sous mes yeux, faudrait que je la place dans mon devoir, tu vois.
Quelque chose comme : "Cet été, j'ai fait des milliers de kilomètres, j'ai suivi les menottes d'Ibrahima, j'ai traversé le jaune de la carte, je suis retourné dans le ventre de ma mère plein de charters tristes et de terre brûlante, j'ai touché mes premiers seins de fille. Et aussi, j'ai collé en surimpression le profil bleu gaz et nuit de ma mère, et la fenêtre criblée d'ampoules de notre cuisine, tour 7, et dans cette image, je me suis reconnu.""
Un texte magnifiquement écrit par Valentine Goby, un docu-fiction très riche. Le seul reproche que je peux faire c'est un chouia de manque de suspense dans l'histoire d'Adama pour tenir le lecteur récalcitrant en haleine. On sent bien que c'est l'aspect documentaire qui prime sur le reste.
En tout cas, très intéressant !
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Ce livre nous permet d'apprendre des choses sur les conditions de vie parfois dure des Africains en France et des obstacles qu'ils essaient tant-bien que mal de surmonter , car beaucoup d'Africains croient que le pré est plus vert ailleurs , c'est pourquoi Adama retour dans son pays pour voir ses racines , d'où il vient et pourquoi autant d'Africains veulent aller en France pour avoir une vie meilleure. Ce livre nous apprend à accepter nos 2 cultures si on en a . C’était un très bon livre , vraiment dans l'ère de notre époque. A LIRE !!
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Tombée sur cet album dans les rayons de ma bibliothèque, je n'ai pas pu m'empêcher de l'emprunter, incapable de résister aux illustrations d'Olivier Tallec.
Il illustre ici avec son talent habituel un texte de Joy Sorman sur l'animal le plus laid du monde. Car figurez-vous que les animaux repoussants, comme les miss, concourent afin d'être élu représentant de leurs pairs. Et voilà Blob parti pour une année VIP, privilège qui lui monte légèrement à la tête.
Le discours sur les animaux moches, mais aussi sur la précarité de la célébrité est plutôt bien vu. D'autant que les illustrations ne lésinent pas sur les clichés, très drôles.
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Un poisson remonte chaque année des profondeurs de l'océan pour participer à l'élection de l'animal le plus laid du monde. Éternel recalé il sent enfin le vent tourner. Mais la victoire - et la célébrité qui va avec - peut avoir un goût amer. Une histoire diablement bien menée et illustrée, qui démontre que chaque médaille à son revers.
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Des dessins tout en douceur qui contrastent avec un humour parfois acide, beaucoup d'ironie et de petites phrases bien senties. L'auteur croque à chaque page une situation souvent absurde, avec une illustration pleine page aux jolis coloris, et une phrase de commentaire courte mais suffisante.
J'ai souri, et même ri tout fort parfois, donc je pense que c'est réussi !
Merci à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres pour l'envoi lors de cette Masse Critique !
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