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Critiques de Ophélie Bruneau (112)
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L'Ouroboros d'Argent

Une histoire de loups-garous sur fond de courses-poursuites. On ne s'ennuie pas une minute durant la lecture, j'ai beaucoup apprécié les personnages de Julie, Dérénik, et Capucine. D'ailleurs, au sujet de celle-ci, je reste assez frustrée, j'aurais aimé en savoir plus sur elle... Après tout, on ne sait pas pourquoi c'est la seule à être capable de voir d'autres créatures magiques ! L'histoire des reliques aurait mérité un chouia plus de développement également.
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L'Ouroboros d'Argent

Bien que peu habituée aux histoires de loups-garous, j'ai apprécié cette incursion lupine.

Un road trip le temps d'un weekend entre Nantes, l'Auvergne et le Berry. Les régions sont familières, les lieux assez communs mais les légendes prennent vie à travers les personnages de ce roman. Loups-garous, sorciers et humains se côtoient.

L'intrigue est relativement mais l'exercice est remarquablement réussi puisque cette histoire fût inventée par l'auteure le temps d'un défi mensuel d'écriture et on ne peut qu'en être admiratif. Même si j'avoue que j'aurai aimé connaître plus de détails de la vie de Léonie ou comment Dérénik est arrivé chez Axel. Le système des meutes est remarquablement bien décrit et l'affaire des artefacts magiques est bien trouvée.

Une histoire qui laisse un peu comme un goût de trop peu et des envies de céder une fois encore à l'appel de la lune.

***
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L'Ouroboros d'Argent

[ 4.5/5 ] Axel connaît une vie stable et tranquille, entre son métier d'animateur auprès de jeunes enfants, sa petite-amie avec qui il vit une relation épanouissante, son colocataire (malgré son comportement étrange) et la petite maison que lui ont léguée ses parents. C'est un homme bon et sincère, gentil et patient. Bref, à la limite de la perfection si ce n'est que comme tout un chacun, il a enfoui certains secrets en lui. Des secrets lourds et étouffants qui vont bientôt refaire surface malgré lui.



À trois heures de route de là, Celia – au caractère à mi-chemin entre le cochon et la vipère : autoritaire, indisciplinée et un brin condescendante quand elle est dans une mauvaise passe. Quand elle se fixe un objectif, elle va droit au but. Pas de détours, pas vraiment de négociations, c'est la main de fer sans le gant de velours. Alors quand l'objectif en question touche à son grand-père bien-aimé, privé de ses pouvoirs de métamorphe depuis une vieille querelle il y a de cela trois décennies, plus rien d'autre n'a d'importance.



Axel va malencontreusement se trouver sur sa ligne de mire et se retrouver coincé dans une étrange course-poursuite au coeur du Massif Central, où il voguera entre prises d'otage, multiples métamorphoses, problèmes de coeur et de loyauté, sans compter qu'en voulant éviter Charybde, il tombera net dans la gueule de Scylla. La narration se concentre sur lui et c'est un personnage vraiment adorable. On comprend ses craintes et ses traumatismes, et au vu des épreuves qu'il a connues, il n'est encore que plus respectable d'être tel qu'il est de nos jours. Malgré son côté ‘rentre-dedans', on ne peut pas non plus nier que les intentions de Celia étaient nobles à la base. On ne parvient pas à la détester malgré ses décisions contestables et elle finira d'ailleurs par en payer le prix. Je ne l'ai pas sentie méchante, juste terriblement maladroite et impulsive. Cette inversion des rôles homme/femme m'a d'ailleurs beaucoup plu : il est rafraîchissant de voir que pour une fois, c'est un gentil garçon qui cherche à se dépêtrer des filets d'une simili bad girl !



Même les personnages secondaires sont attachants et intéressants, aussi sympathiques et authentiques que l'ambiance 'France profonde' qui se dégage de ce roman. Je regrette simplement que le concept des petites fées et esprits de la nature n'ait pas été plus développé, car quand l'intrigue a atteint son point culminant, l'explication m'a laissé un petit goût d'inachevé, comme si j'avais manqué un ou deux détails.



La plume d'Ophélie Bruneau m'a paru parfaitement équilibrée : travaillée, mais sans se noyer dans les descriptions. Avec de petites touches d'un humour subtil et universel pour venir encore un peu plus pimenter l'ensemble. Un délice !



Ce one-shot aux saveurs de road-movie est vraiment une belle découverte et mêle habilement actions et sentiments, sans tomber dans le manichéisme ou la caricature. Il introduit également quelques éléments nouveaux dans le mythe des loups-garous. L'ensemble sonne très vrai et ne connaît pas de temps mort. Je l'ai dévoré en une seule journée, et me suis presque sentie triste en tournant la dernière page de devoir déjà quitter les différents protagonistes. Bref, je suis conquise par cet éditeur sérieux dans son travail et cette jeune auteure pleine de promesses. J'ai réellement frôlé le coup de coeur et ai hâte d'en voir plus, d'un côté comme de l'autre.
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L'Ouroboros d'Argent

Axel a accepté de traverser la ... [Suite de la chronique sur le blog !]
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L'Ouroboros d'Argent

Alors là coup de coeur ! J’ai adoré ce roman, je crois que j’apprécie fortement les histoires de loup-garou. Je me suis régalée.



Ce livre "surprise" parce qu’il est arrivé dans ma boite à lettres sans que je m’y attende, un très grand merci au éditions Le Chat Noir.



La couverture est belle et donne envie d’ouvrir le livre. Et là une fois le livre ouvert il est très difficile de le refermer.



J’ai tout apprécié dans ce roman, l’écriture et le style de l’auteur, les personnages, l’intrigue et l’ambiance.



Et petit plus pour moi, une partie du roman se passe près de chez moi.



Dans ce livre, j’avais envie d’écrire dans ce tome, l’auteur met en place la structure d’un univers, celui des loup-garou : les différentes meutes, la hiérarchie à l’intérieure des meutes, les rivalités ou jalousies. J’ai l’impression et surtout l’espoir qu’il y aura une suite.



Tout est réuni pour captiver le lecteur, la quête d’un objet magique, une malédiction et surtout les loup-garou, le combat qu’ils mènent contre les lunards, les dangers qu’ils encourent, la difficulté à accepter sa différence. Je pense notamment à Capucine qui est très attachante et dont le destin est émouvant.



Après que dire d’autre pour vous donnez envie de le lire ? Ce livre est captivant, il serait dommage que vous passiez à côté d’un tel roman.



A noter aussi qu’Ophélie Bruneau, outre le fait qu’elle écrit admirablement bien est une personne généreuse. J’en veux pour preuve qu’à son initiative une partie des droits est reversée à l’association Handi’cats pour chats et chiens handicapés.
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L'Ouroboros d'Argent

Deuxième titre des éditions du Chat Noir sorti en juin (le 1er très exactement), L’Ouroboros d’argent propose une histoire de loups-garous français. Après les vampires et les sorcières, il ne manquait plus qu’eux dans le catalogue de la maison… et c’est réussi !

Ophélie Bruneau place son intrigue en France et nous offre des créatures charismatiques, fidèles à l’idée que je me fais de ces humains pas tout à fait normaux et à tendance plutôt velue, tout en apportant quelques éléments « mythologiques » originaux et bien pensés.

Lu quasiment d’une traite grâce à un rythme dynamique, un style agréable et une intrigue prenante ; ça aurait pu être un sans-faute si la chute, brutale, ne m’avait pas déstabilisée.



Cette fin, parlons-en tout de suite puisque c’est le seul petit bémol que j’ai à souligner, tout le reste m’ayant largement convaincue ; et c’est mieux de finir sur le positif. J’ai été surprise par la tournure que prend l’intrigue, dans les vingt dernières pages. Tout au long de ma lecture, j’ai senti comme une tension, une montée en intensité entre les différents groupes de personnages qui s’affrontent mais voilà qu’un évènement particulièrement tragique survient… et règle tout. Avant celui-ci, tous les acteurs de l’histoire étaient prêts à s’entretuer, après celui-ci, tout le monde rentre chez lui et on oublie tout (ou presque). Je peux comprendre ce choix, mais ça m’a paru vraiment très brutal. Alors je ne sais pas du tout comment aurait pu se terminer ce one-shot et je n’aurais évidemment pas fait mieux que l’auteure… mais je pense que je m’attendais à quelque chose de différent.



Malgré cette petite « déception », j’ai pris énormément de plaisir à tourner les pages de cet Ouroboros d’argent. J’ai été embarquée dans l’histoire dès le premier chapitre et ne pouvais plus lâcher mon exemplaire : ce roman possède une véritable dynamique aussi bien dans le fond que dans la forme !

En plongeant dans l’intrigue offerte par Ophélie Bruneau, vous suivrez les aventures de, globalement, deux groupes de personnages qui s’affrontent autour d’une boucle de ceinture à l’origine d’une ancienne malédiction. D’un côté, le jeune et discret Axel qui a été envoyé par son chef de meute pour récupérer un héritage et de l’autre, la bande des trois -C constituée de Célia la louve-garou dominante caractérielle, de Claudio l’exécuteur silencieux et de Capucine la nouvelle recrue timide et mal dans sa peau. Au début seul, Axel est vite rejoint par deux de ses proches : sa petite-amie Julie et son colocataire Dérénik. Et c’est un joyeux bordel.

Entre les différentes meutes, les différents « grades » de loups-garous, sans parler des humains ignorants, de ceux qui ont la capacité de voir les fées et des sorcières qui protègent leur territoire de façon assez brutale… je vous promets que vous ne vous ennuierez pas !



Le pauvre Axel est baladé d’un lieu à l’autre, d’un groupe de personnages à l’autre et d’un problème à l’autre ! Lui qui veut seulement vivre une vie aussi « normale » que possible compte-tenu de sa nature… On a à la fois envie de le plaindre mais on ne peut pas s’empêcher, bien sournoisement, de se « moquer » gentiment de ses mésaventures.

Parce que la grande force d’Ophélie Bruneau, à mon sens, c’est son style emprunt d’une légère touche d’humour et d’ironie. Et j’ai adoré ! Les dialogues sont savoureux et quelques situations, pourtant tendues, m’ont largement fait sourire (je pense notamment au moment où l’on découvre le nouvel artefact magique… et au moment où Axel doit le présenter à Célia !).

Ajoutez à cela une maitrise des descriptions qui offrent juste ce qu’il faut d’éléments pour faire travailler l’imagination du lecteur. Certes, vous n’aurez pas beaucoup de détails mais je trouve qu’il y a juste assez pour être embarqué et impliqué dans l’action. Je n’ai pas eu de mal à l’imaginer cette course-poursuite sur les petites routes perdues du Massif Central et dans les villages espacés que l’on peut trouver dans la région.



J’ai apprécié suivre cette quête de l’ouroboros et même si je ne me suis pas particulièrement attachée aux différents protagonistes de l’histoire, j’ai pris plaisir à vivre leurs aventures à leurs côtés.

Axel est donc un personnage que l’on plaint parfois mais qui nous fait aussi pas mal sourire… quant à Célia, la folle furieuse, on ne peut même pas lui tenir rigueur de ses réactions excessives. Oui elle peut être détestable mais si elle n’était pas là avec ses caprices, l’intrigue serait beaucoup moins dynamique et agréable à suivre !

Côté figures secondaires… j’avoue avoir été assez peu sensible à Claudio et à Julie mais ai par contre trouvé les personnalités de Dérénik et Capucine assez intéressantes et marquantes. Surtout Dérénik, j’avoue. C’est un peu l’élément désinvolte voire zen du lot. Il se retrouve embarqué dans cette histoire sans avoir son mot à dire et subit l’aventure en donnant l’impression d’être complètement ailleurs ! Capucine cache un secret sympathique et qui enrichit l’univers proposé par l’auteure ; mais je trouve, malheureusement, qu’on en sait trop peu ! Peut-être une occasion de développer ça, et le reste de l’univers lupin, dans un autre titre ? Je pense qu’il y a largement matière !



Des personnages charismatiques, un univers bien pensé et qui pourrait tout à fait accueillir d’autres histoires, une intrigue menée tambour battant, un style emprunt d’une pointe d’humour… je regrette vraiment de ne pas avoir su apprécier la chute proposée ; mais c’est un ressenti très personnel, je suis a priori la seule à avoir été déstabilisée. Tentez-donc votre chance, vous verrez, L’Ouroboros d’argent se dévore !



A noter : une partie des droits est reversée à l’association Handi’Cats… vous pouvez faire une belle lecture et en même temps, une bonne action ! ;)
Lien : http://bazardelalitterature...
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L'Ouroboros d'Argent

Avant d’entrer dans mon avis sur ce livre, il faut savoir, c’est que l’auteure, Ophélie Bruneau, reverse une partie de ses droits à l’association Handi’cats pour chats et chiens handicapés. (http://handicats.forumgratuit.org/) De plus j’ai eut la chance de pouvoir rencontrer l’auteure lors du salon fantastique en novembre de l’année dernière et je peux vous assurer qu’elle est très gentille et j’ai adoré son déguisement, cela lui allait à ravir, que vous pouvez voir ici.



Pas de vampires dans ce livre, que des loups-garous entre autre. J’ai d’abordé été attiré par la couverture, j’aime beaucoup aller fouiner du coté des éditions du chat noir et je ne regrette pas. La couleur froide du bleu, le coté sombre devenant plus clair, ce contraste donne un très beau ton au livre, seul le personnage d’Axel, je ne le voyais pas ainsi, enfin pas totalement. La quatrième m’intriguait, tout comme le titre : une histoire d’Ouroboros ? Déjà, je suis allé chercher ce que c’était, même si le symbole était par deux fois à l’extérieur du livre, un serpent se mordant la queue, représentant le cycle éternel de la nature. Cette pièce va devenir le centre de l’histoire sans qu’elle ne demande rien. De plus, le fait que l’intrigue se passe en France, dans le Massif central, cela fait du bien de ne pas voir des américains partout.



Deux clans, ou plutôt un clan et un groupe de personnes vont se rencontrer de manière inattendue. Le début est fort, trois loups sont en chasse, dont Célia, une descendante pure de loup-garou, mais exécrable du début à la fin. Elle est sait ce qu’elle veut, certes, protéger d’une certaine manière sa famille, mais la façon dont elle le fait est tout simplement détestable. J’ai adoré la détester de long en large et en travers, pour ma part, elle n’est pas digne de faire partie de sa meute, j’aurais aimé pouvoir lui donner des baffles. Célia à un vrai caractère de chien mouillé enragé. A ses cotés, son fidèle Claudio qui ferait tout pour elle, et Capucine, une petite nouvelle qui ne se sent pas bien dans sa peau. Concernant l’homme de ce trio, je n’ai pas su quoi lui mettre réellement en qualificatif, il sait suivre des ordres, mais il ne m’a pas parut plus qu’un bras droit pour Célia. Je n’ai pas vraiment accroché sur ce personnage, par contre concernant la dernière, oui, je me suis beaucoup attaché. Capucine est la pointe de douceur dans ce groupe, même si elle n’ose pas toujours dire ce qu’elle pense. C’est une jeune femme qui voit des choses et les ressent plus intensément que la plupart de ces congénères, préférant garder son secret le plus loin possible en elle. En un sens, ces trois là se sont bien trouvés, car sans Capucine, il y aurait plus de morts et sans Célia, ils ne seraient plus de ce monde.



Le deuxième groupe est formé d’Alec, Julie et Dérénik. Axel est un jeune homme qui tente de vivre normalement, occultant au maximum le fait qu’il soit un loup, vivant dans ce mensonge d’être un simple humain aux yeux de Julie, sa petite amie, parfaitement humaine. Il est gentil, attentionné, aimant s’occuper d’enfants. Et cela fonctionne très bien depuis le début de leur histoire. Dérénik est le colocataire d’Axel, son passé douloureux sera évoqué, montrant surtout la façon dont les plus faibles et ceux qui sont différents sont traités au sein d’une meute. C’est un jeune homme discret, qui pourrait paraitre comme un je-m’en-foutisme-profond, mais il est serviable et protecteur. Il n’a pas eut une vie facile et tente de se reconstruire ce qui est tout à son honneur et plus nous en apprenons sur lui, plus j’appréciais ce personnage. Les deux hommes savent qui ils sont l’un comme l’autre, mais ne l’évoque jamais. Ce qui est vraiment appréciable, c’est le fait que les explications ne manquent pas tant sur la hiérarchie des loups, que sur les meutes existantes, sans en faire de trop. Trop de détails tue, mais pas ici, nous apprenons comment fonctionnent les loups entre eux, qu’il n’existe pas que sous cette forme, mais surtout que les sentiments sont bien plus fort que pour nous les humains.



« Aux yeux des garous, Julie Escurido ne possédait aucune valeur particulière. Dérénik un peu plus, mais il n’était qu’un individu errant qui ne pouvait espérer profiter du soutien de la meute. Ce n’était donc pas leur enlèvement en tant que tel qui provoquait la fureur de Thibault et Annabelle, mais le recours à des moyens déloyaux pour faire plier l’un des leurs. »



Suite à un coup de fil de la meute d’Axel, ce dernier va devoir aller dans le massif central pour récupérer des objets faisant parti d’un héritage. Rien de plus banale en somme, sauf le temps de route qui est en cause et le fait que le coffre qu’il va récupérer ne va lui apporter que des ennuis. Ce coffre sera convoité par Célia, pensant que l’objet qu’elle recherche se trouve à l’intérieur. A partir de ces pensées, Axel ne va pas être au mieux de sa forme et pour un homme, qui plus est un loup, ses capacités et sa gentillesse vont avoir raison de lui. La confrontation entre Célia et le jeune homme va être des plus musclés, mettant le concept de ‘homme fort, femme faible’ totalement faux, ce qui m’a fait sourire en un sens, pour une fois que c’est l’homme qui se retrouve en mauvaise posture ! La petite amie Julie, ainsi que le colocataire Dérénik vont faire partie de ce qui va s’apparenter à une guerre de clans sans le vouloir. Pas de temps mort possible pour chacun d’entre eux, entre fuites répétées et forme de harcèlement, entre crainte et courage, nos six personnages vont se retrouver face à un dilemme : Où se cache ce maudit Ouroboros ?



« Bien sur, il avait peur. Il devait même être proprement terrorisé à l’idée de la nouvelle séance de torture que Célia lui réservait. Après tout, la jeune femme n’avait fait preuve d’aucune pitié face au lunard, pas plus que devant la Capucine adolescente qu’elle avait poussée à la révélation. Avec cette histoire de ceinture qui l’obnubilait, on aurait dit qu’elle perdait le peu d’humanité qu’elle affichait en temps normal. »



Lors des différents voyages des divers personnages, nous faisons la connaissance d’une certaine Léonie qui à une grande importance et qui surtout va réussir à aider Axel et tous les autres grâce à de profondes recherches rapides essentiellement. Cette jeune femme à un cœur d’or et une capacité à résoudre les problèmes des autres infinis. Sa bibliothèque fournie, ainsi que celle de ces parents est un bien précieux, qu’elle conserve jalousement au cœur d’un petit village de cette chaine de montagnes. Par ailleurs, les décors, les descriptions des maisons sont très bien décrite, j’avais l’impression de pouvoir passer sous le grillage, de me faufiler dans la maison pour trouver des vêtements et en ressortir comme si de rien n’était. L’humour est au rendez-vous, ce qui ne fait pas de cette lecture une intrigue sombre dans un univers malsain. Malgré les aléas de chacun, il y à toujours une petite phrase, un mot, une situation qui va nous faire prêter à sourire. Ce qui me fait penser à ce qu’Axel doit apporter à Célia pour sauver ses amis de ces mains, qui étaient venus pour le sauver lui, sous les ordres de Léonie. Beaucoup de quiproquo qui font sourire, laissant une note de légèreté et de finesse dans le texte.



« Le jeune homme ferma les doigts sur la poignée, tendit la main en direction d’un ennemi imaginaire, et allait prononcer la formule quand il se rendit compte qu’il y avait quelques lignes de texte sur l’autre face de la feuille.



PS : Je te déconseille de faire un test à vide, bien que se soit très tentant. Invoquer la magie pour rien n’est pas une affaire anodine, et il se pourrait que tu provoques des effets indésirables comme, par exemple, la perte de ton propre pouvoir. Courage, mon petit loup. Sois prudent.



Décidément, elle le connaissait bien.»



La France est riche de légendes, de contes, d’histoires et s’en servir sous cette forme laisse une envie d’en savoir plus sur ces pays, ou plutôt départements. Le fait d’avoir des personnages secondaires qui sont presque des principaux tant leur implication est grande est très intéressant, il ne s’agit pas juste de deux personnes, mais d’un ensemble qui vont faire monter les enchères et obtenir une tension extrême. Je me suis demandé comment allait se passer la fin, les loups sortant des bois, les crocs tendus, les autres créatures présentes. Allait-il y avoir un carnage ? Tous ne s’en sortiront pas entier, la folie des hommes ou plutôt le caprice des femmes ici va avoir des conséquences que nul n’aurait pu prévoir et faire retomber la tension entre eux tous tel un soufflé raté. Une fin particulière, dont je n’aurais pas cru possible, mais dans un sens, les liens entre loups, qu’ils soient de la même meute ou non sont des liens qui ne s’effacent pas ainsi et lorsque le malheur s’abat sur l’un des leurs, une forme de trêve est engagée et cela m’a perturbé un peu, beaucoup. Je cherche encore, après l’avoir terminé pourquoi cela se termine ainsi, le malheur rapprocherait les gens à ce point ? Je suis sceptique sur ce petit morceau, mais il n’en ait pas moins que j’ai fait une belle découverte avec ce livre. Les personnages sont attachants, bien détaillés, l’intrigue est bien présente, l’action menée par toutes les races de cette histoire, faisant des détours amusants pour créer un chemin qui va leur permettre d’arriver à ce fameux Ouroboros d’argent.



Humour, sarcasmes, légendes, loups… Et action garanti sans oublier un beau passage dans nos montagnes du massif central, impossible de ne pas se laisser prendre sur le bas coté de la route pour faire un bout de chemin avec eux et qui sait, rester à admirer les paysages une fois terminé avec Dérénik ? J’avoue, c’est mon personnage préféré, il suffit de gratter derrière l’oreille pour y voir un homme pleins de bons sentiments ! A votre tour de décider si vous ferez parti de ce voyage en tout cas, je ne le regrette pas !

Mon avis complet : http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-ouroboros-d-argent-ophelie-bruneau-a106074832
Lien : http://chroniqueslivresques...
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La dernière fée de Bourbon

Dites moi qu'il vous arrive aussi d'acheter un livre qui vous fait hyper envie et de ne pas le lire une fois qu'il est en votre possession. Parce que c'est ce qui est arrivé à ce bouquin d'Ophélie Bruneau. A sa parution, je mourrais d'envie de découvrir l'histoire de cette dernière fée mais lorsque je l'ai reçu bien emballé dans son enveloppe à bulles, je l'ai rangé dans ma bibliothèque pour ne plus le sortir ...



Empire Britannique, 1873, sur l’île Bourbon hantée par les diwas, des créatures magiques, imprévisibles et dangereuses. Lisha Payet, retirée toute petite à sa famille, a grandi sur l'île Maurice voisine. Quatorze ans plus tard, elle revient à Bourbon pour y devenir une parfaite épouse victorienne, sous l'œil critique de la bonne société saint-pauloise. C'est sans compter le conflit qui éclate sur l'île. Prise malgré elle dans ce soulèvement, Lisha devra choisir son camp. Famille adoptive ou liens du sang ? Obéissance ou transgression ? Ami d'enfance ou officier à la beauté troublante ? Si encore elle ne jouait que sa propre vie ! Mais l'île Bourbon, à travers sa dernière fée, lui a confié son destin et celui de toutes les créatures qui l'habitent. Du battant des lames au sommet des montagnes, Lisha en apprendra plus qu'elle ne l'aurait souhaité sur les diwas, les hommes et sur elle-même.



Je ne suis jamais déçue avec les parutions du Chat Noir, ils ont le don pour dénicher des histoires qui savent me séduire. La magie a encore une fois fait mouche avec ce récit se déroulant sur l'île de la Réunion (île Bourbon à l'époque où se situe notre histoire). C'est très original, je crois que c'est la première fois que je me plonge dans un récit qui se passe là-bas. Ce n'est pas un endroit que je connais ni même qui me tente mais j'ai apprécié ce cadre exotique.



Les personnages sont plutôt sympathiques mais malheureusement, je n'ai pas ressenti d'empathie pour aucun d'entre eux. Ils m'ont plu mais, à part Lisha (et encore !) je n'ai pas beaucoup tremblé pour eux. C'est un peu comme si je me fichais un peu de savoir ce qui allait leur arriver. Je suis restée assez spectatrice de tout ça. Mais je n'ai pas mis si longtemps que ça pour venir à bout de mon livre. A vrai dire, si je n'étais pas si fatiguée le soir en semaine, je l'aurai lu bien plus rapidement.



L'histoire m'a plu sans réellement me transporter. Certains passages au milieu du récit m'ont paru un peu longs, j'avais un peu moins envie de reprendre ma lecture à ces moments là. Mais à part ce manque de rythme de temps en temps, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. La plume de l'auteure est agréable, ça se lit facilement sans se prendre la tête.



La mythologie qu'elle a crée autour des diwas, êtres magiques du type salamandres par exemple, m'a beaucoup plu. J'ai adhéré à 100% et je me suis prise de compassion pour certains personnages magiques qui sont quand même assez maltraités par moments. Tout ce côté fantastique était très chouette, ça faisait longtemps qu'un tel univers ne m'avait pas autant plu. Et puis je me suis trompée sur l'identité de la dernière fée de Bourbon mais chut, je n'en dirai pas plus !



Quelques petits points négatifs mais un récit et un univers à découvrir malgré tout !
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La dernière fée de Bourbon

J’attendais beaucoup de ce roman, peut-être un peu trop. J’ai donc été plutôt déçue durant la première moitié de ma lecture. La dernière fée de Bourbon est – comme son titre l’indique – une uchronie qui se déroule entièrement sur l’île de la Réunion. Si, comme moi, vous ne connaissez pas ou peu l’histoire de l’île, seule la présence anglaise en lieu et place des Français vous marquera comme point de divergence. Mais cela n’empêche pas de goûter à l’exploration de cette île comme à l’histoire revisitée ici par Ophélie Bruneau. Une connaissance ou méconnaissance de l’Histoire ne sera donc pas un désavantage !



Au contraire, l’île de la Réunion est un décor peu utilisé dans les littératures de l’imaginaire. J’ai trouvé rafraîchissant le fait que le roman y prenne place et en exploite le folklore féerique. C’est d’ailleurs pour ces raisons que je me suis laissée séduire par le roman. Alors pourquoi une déception en première partie de lecture ? Parce que j’ai trouvé que la moitié du livre mettait du temps à mettre en place personnages et décor. Trop de temps. Je me suis ennuyée et j’ai parfois été à deux doigts d’abandonner. J’ai persévéré parce que j’avais vu de très bonnes critiques du livre et parce que, ayant déjà lu d’autres ouvrages de la même auteure, je voulais croire que le rythme finirait par prendre.



Bien m’en a pris car la seconde moitié du livre, contrairement à la deuxième, m’a happée au point que cette fois, je ne voulais plus lâcher le roman ! 🙂 Les événements s’emballent, Lisha prend enfin toute la mesure de son rôle et les diwas ont la part belle (alors qu’ils se montraient plutôt discrets jusque là, à mon grand dam). Sans parler de la fameuse fée qui donne son titre au livre qui est bien plus présente durant cette seconde moitié 🙂



Une lecture en demi-teinte, donc, mais que je choisis néanmoins de chroniquer sur le blog parce que honnêtement, rien que pour le cadre – la Réunion – le roman vaut la lecture. J’ai aussi beaucoup aimé partir à la rencontre des diwas et de cette dernière fée de Bourbon. Quand on est amateur de folklore féerique, un tel dépaysement ne se refuse pas ! Et puis la seconde partie étant réellement accrocheuse, je pense qu’elle rattrape la lenteur de la première qui permet, somme toute, de bien planter le décor, ce qui ne m’a été inutile vu le peu que je savais de l’histoire (ici revisitée, je le rappelle) de l’île.
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La dernière fée de Bourbon

C'est amusant comme cette île Bourbon m'a semblé à la fois si familière et si exotique. Je suis réunionnaise, et les lieux évoqués m'ont bien sûr parlé : Saint Gilles les Hauts, Villèle, Saint Paul, Saint Louis... J'ai pu les reconnaître, même transposés et magnifiés dans cette uchronie fantastique du XIXe siècle. J'ai donc beaucoup aimé l'univers enrichi de la magie des Diwa. J'imagine bien les salamandres sortant du piton de la Fournaise !



L'auteure a fait un beau travail de recherches pour rendre son univers crédible, que ce soit pour le colonialisme, la condition de la femme et plein de petits détails qui rendent son île Intense vivante. L'aspect fantastique se mêle bien à l'aspect historique, et le récit exploite au mieux cette fusion des genres.



Bref, ça aurait dû être pour moi une excellente lecture. Mais il y a un 'mais'.

Deux 'mais' en fait.



Déjà, je n'ai pas accroché du tout à l'écriture. Je lui ai trouvé quelque chose d'un peu plat, elle n'arrivait pas à m'embarquer, à m'intéresser aux événements et au ressenti des personnages.



Personnages que j'ai trouvé fades à souhait, l'héroïne Lisha en tête. Si on comprend bien qu'au début elle est prise dans les carcans de la société qui la poussent à obéir sans se poser de questions, sa rébellion ensuite est bien convenue, et ne lui fait gagner ni substance ni caractère. Quant au vague triangle amoureux dont elle fait l'objet, il est plus ridicule et inutile qu'autre chose.



Malgré son univers intéressant et une intrigue travaillée, cette lecture a été mitigée et je me suis souvent ennuyée, essayant même de la finir au plus vite.
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La dernière fée de Bourbon

J'ai adoré me retrouver sur l'île de Bourbon (la Réunion aujourd'hui) en 1873 sous l'empire britannique car l'auteure réussie le pari de nous faire voyager avec elle. En effet, on sent qu'elle a fait des recherches car grâce à ses descriptions, elle nous dépeint parfaitement les paysages, les couleurs, les odeurs, les us et coutumes d'une île qui est restée sous le joug anglais... C'est extrêmement enrichissant !



Cependant, je dois dire que j'ai eu du mal à me projeter dans l'intrigue aux côtés de l'héroïne, Lisha. Je suis restée simple spectatrice durant les deux tiers du roman et c'est assez étrange comme sensation car cela m'arrive rarement. Je crois que Lisha et les autres personnages n'ont pas réussi à susciter complètement mon empathie. Le problème de celle-ci, est qu'elle est beaucoup trop en retrait. Certes, on parle de condition de la femme ici. A cette époque, elle est censée ne pas avoir d'avis et tenir la maison. Elle vit des moments difficiles et doit prendre des décisions compliquées malgré son jeune âge. Elle peu donc parfois être attachante. Cependant, le reste du temps, elle est conforme au rôle qu'on attend d'elle et manque de passion, tout comme l'intrigue. J'aurais préféré qu'il y ait davantage de sentiments qui s'en dégage car certains passages auraient dû davantage me toucher étant donné que je suis une grande sensible et cela n'a pas été le cas. Il y a également quelques longueurs et cela est renforcé par le manque d'action.

Pourtant, j'ai beau m'être focalisée sur les points négatifs, tout n'est pas à jeter loin de là. L'intrigue est originale et mêle uchronie, fantastique et parfois steampunk avec le côté industriel, et ceci avec beaucoup de talent !



Vous l'aurez compris, mon seul regret est que je n'ai malheureusement pas réussi à vivre complètement l'histoire aux côtés des personnages. Il s'agit certainement d'une question de sensibilité car le roman est bien écrit et l'univers extrêmement intéressant à découvrir.
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La dernière fée de Bourbon

La dernière fée de Bourbon est un roman qui ne ressemble à aucun autre. Les personnages sont très bien créés et les descriptions nous permettent de rentrer dans l’histoire facilement. Si le début peut paraître long, la suite est quant à elle addictive. Un roman qui se savoure et qui, une fois refermé, nous laisse rêveurs.
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La dernière fée de Bourbon

L’histoire avait un contexte plutôt intéressant mais elle ne m’a pas vraiment transporté. Certains passages au cours du récit m'ont paru un peu longs et les personnages manquaient de charisme et n’étaient pas donc pas très attachants.

En revanche la mythologie autour des diwas, êtres magiques semblables à des salamandres était originale et fascinante.

Bref malgré une écriture agréable je n’ai pas réussi à visualiser plus amplement la fameuse île Bourbon que je voulais découvrir à travers ce roman.

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La dernière fée de Bourbon

Avant tout, petit point sur la couverture. Je la trouve magnifique, c’est en parti ce qui m’a fait craquer et pré-commander ce livre. Nicolas Jamonneau a fait un super travail. J’adore le visage et les cheveux, je trouve qu’ils sont supers bien fait. Le visage est très expressif, tout est beau. Je m’attendais juste à un peu plus de couleurs genre du rouge mais sinon c’est une couverture parfaitement réussie.

C’est le premier livre d’Ophélie Bruneau que je lis et je ne suis pas du tout déçue, bien au contraire. Cette histoire m’a donné envie de découvrir un autre livre de cet auteur.

J’ai tout de suite accrochée et je me suis laissée embarquer avec Lisha sur l’île Bourbon grâce à Ophélie. Le monde créé par l’auteur est super intéressant, pendant un bon moment j’ai eu du mal à lâcher le livre. Il y a eu quelques longueurs mais rien de bien méchant, en tout cas ça ne m’a pas fait changer d’avis sur ce livre et son auteur.

C’est une histoire qui ne parle pas que de fée, on aborde aussi l’esclavage, la révolte du peuple, l’extrémisme, … J’ai vraiment apprécié déambuler dans cette île et essayer de découvrir ce qui se trame.

Au niveau des personnages, je me suis régalée. Il y en a qu’on déteste tout de suite et d’autre qu’on adore et qu’on aimerait le voir plus souvent.

Lisha est peut-être jeune mais franchement ça ne se ressent pas. J’ai vraiment aimé son caractère, sa façon d’être, d’évoluer, de s’adapter, ….

J’ai moins aimé Narcisse, heureusement qu’on ne le suit pas très longtemps.

Par contre, le lieutenant Macey, j’en aurais bien voulu plus. Il m’a beaucoup plu et j’avais envie d’en savoir plus sur lui. Je suis contente de l’évolution de ce personnage.

Pour Jocelyn, je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il se passe et comme je préférais le lieutenant, je suis contente de la tournure des événements, même si je n’ai pas forcément voulu ce qu’il lui arrive.

La fée est également importante et encore une fois, je ne m’attendais pas à cette fin pour elle.

Autre personnage important, les diwas. J’ai beaucoup aimé découvrir ces petits êtres que j’ai adorés. Ils apportaient un petit plus dans le livre je trouve.

L’univers de l’auteur est riche et bien travaillé. Une fois commencé, il est difficile de s’arrêter de lire. On a envie de savoir comment tout ça va se terminer. C’était un très bon moment de lecture et j’ai hâte de découvrir un autre livre d’Ophélie.
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La dernière fée de Bourbon

Ce livre réussit quelque chose d'assez peu commun: pendant longtemps, rien ne se passe, mais pourtant on ne s'ennuie pas.



Je m'explique: le premier bon tiers du livre parle mariage et vie en bonne société, yay! Et en même temps, ça se lit tellement vite que franchement, j'en suis arrivée au dit tiers en un rien de temps. Après, il se passe pas grand chose pendant encore un bon tiers mais déjà on entre plus dans le sujet: diwas, conflits, complots. Et bien sûr, la fin est de toute beauté. Seulement en lisant le résumé on s'attend à bien plus d'action.



Manque d'action excepté, le livre est bon. L'Histoire parallèle est plutôt plausible (juste, je trouve bizarre que les gens utilisent toujours le français sous domination anglaise, mais je suppose qu'il faut du temps pour changer cela), l'ambiance de l'époque est respectée. Tellement bien que mes aspirations féministes se sentent mal face à la condition de la femme. Et l'opposition entre développement industriel, superstitions et... ouverture d'esprit disons, déjà présente à l'époque est parfaitement illustrée par l'histoire des diwas.



En revanche, l'histoire des enfants de l'étang est complètement sous-exploitées. J'ai eu l'impression que cela sert uniquement à faire partir Lisha de l'île. J'aurais aimé plus.



Une bonne expérience dans l'ensemble tout de même.
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La dernière fée de Bourbon

J’ai tout de suite craqué pour la magnifique couverture de ce livre, réalisée par Nicolas Jamonneau ! J’avais également envie de découvrir la plume d’Ophélie Bruneau, qui participe notamment à l’extension des univers de Freaks’ Squeele et du donjon de Naheulbeuk, que j’adore. J’ai profité de ma visite aux Imaginales pour enfin sortir La dernière fée de Bourbon de ma PAL et le lire. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais une fois commencée, il m’a été impossible d’arrêter ma lecture !



On suit la jeune Lisha, tout juste mariée, qui retourne vivre sur son île d’origine – l’île Bourbon. Elle est une enfant de l’étang : enlevée très jeune à ses parents pour les punir d’avoir participé à une révolte, elle a été élevé par des nobles sur l’île Maurice mais elle est destinée à revenir sur l’île Bourbon à la suite de son mariage avec Narcisse. Une nouvelle révolution se prépare sur l’île et Lisha va y être mêlée, bon gré, mal gré. Le personnage narrateur change parfois pour nous permettre de connaitre toutes les facettes du récit, surtout au moment de la révolte.



Le livre commence avec une chasse aux diwas de feu : petites salamandres vivant sur le volcan, mortelles au toucher pour l’homme, elles sont tuées et ramenées en ville pour toucher une prime. Ce début ne m’a pas plu : j’ai beaucoup de mal à lire des descriptions de souffrance animale et l’extermination de ces petites créatures mignonnes et innocentes me brisait le cœur. Heureusement, dès la fin du premier chapitre, des groupes tentent de sauver ces esprits élémentaires !



La suite de l’histoire nous plonge dans le XIXe siècle. J’ai trouvé qu’il y avait énormément de recherches de la part de l’auteure pour décrire les paysages et surtout les us et coutumes de l’époque présentée. Les conventions sociales sont strictes : les différences entre les nobles et les domestiques, les colons et les colonisés, l’homme et la femme, sont encore fort marquées. Certains passages m’ont d’ailleurs fait sourire, par exemple le fait que le père de Lisha s’imagine que s’il dit à sa fille et à sa nièce de bien s ‘entendre, elles seront obligées de le faire, parce qu’il est l’homme de la famille et qu’il décide de ce qui doit être ou ne pas être sous son toit.



L’histoire en elle-même est très prenante : le chemin de vie de Lisha est pavé d’obstacles qu’elle doit surmonter tant bien que mal, mais toujours avec l’appui des personnes qui lui sont chères. Les rebondissements sont nombreux et souvent très surprenants. J’ai beaucoup aimé la façon dont Ophélie Bruneau lie la trame narrative avec des descriptions magnifiques de l’île. La magie est omniprésente dans cette histoire et nous fait rêver à un monde meilleur pour tous.



Lisha est une protagoniste très attachante : elle vit des moments difficiles et doit prendre des décisions difficiles malgré son jeune âge. Elle est pleine d’amour et d’innocence, même si elle a un caractère typé de la noblesse de l’époque : elle a besoin d’assistance pour s’habiller, pour faire à manger, pour se promener, bref pour un peu tout ce qui nous semble à nous – gens de l’époque moderne – des choses de la vie de tous les jours. J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de Kala, domestique de Lisha plein de douceur et de joie de vivre, qui deviendra son amie, sa confidente et qui va se révéler être bien plus encore.



Seul petit bémol de ce récit, j’ai trouvé la part de romance un peu sous-développée par rapport aux autres aspects de l’histoire. C’est en accord avec les convenances sociales de l’époque, mais j’aurais apprécié un peu plus de fougue amoureuse de la part de l’héroïne. :p



Je recommande cette lecture prenante qui vous fera découvrir l’île Bourbon et le XIXème siècle. Une histoire de révolte et de magie, d’amour et d’esprits de la nature dans une ambiance aux teintes steampunk.
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La dernière fée de Bourbon

C’est avant tout l’illustration de couverture offerte par Nicolas Jamonneau qui m’a attirée vers cette histoire. Après avoir vu le nom d’Ophélie Bruneau en haut de la première page et après avoir pris connaissance du thème, le doute n’était plus permis : La Dernière Fée de Bourbon devait absolument aterrir dans ma bibliothèque.

Elodie l’ayant aussi en sa possession, nous nous sommes donc lancées dans une lecture commune pendant laquelle nous avons tenté d’échanger sur nos impressions. Bien vite, nos discussions ont fait ressortir la richesse du contexte (très imagé), la densité de l’intrigue (il s’en passe des choses) et la beauté du style (très agréable à lire) mais il nous a manqué, à toutes les deux, un peu d’empathie envers l’héroïne. Un beau roman qui fait voyager mais qui a manqué un tout petit peu d’émotions, à mon goût.



Le moins que l’on puisse dire c’est que ces 300 et quelques pages nous font voyager au coeur de l’île Bourbon (actuellement l’île de la Réunion). L’auteure maîtrise son sujet et elle sait nous dépeindre les couleurs, les senteurs et le climat des lieux qu’elle affectionne tant. Je m’y serais cru alors que je n’y ai jamais mis les pieds et j’ai vraiment apprécié cette sensation. J’imaginais parfaitement les scènes, les montagnes, le volcan, la verdure… et les habitations un peu perdues au bout des chemins discrets. Un vrai dépaysement.

Mais Ophélie Bruneau ne nous amène pas seulement sur une île lointaine, elle nous entraîne également dans une époque reculée : le dernier quart du XIXe siècle, 1873 exactement. Son postulat de départ est simple et relève de l’uchronie : l’île Bourbon est restée aux mains de l’empire britannique (et non de la France). Ainsi, les colons anglais tentent de convertir les habitants locaux à leurs us et coutumes, et cela passe, par exemple, par les tenues très victoriennes de l’époque. Une nouvelle fois, je n’ai pas eu grand mal à m’imaginer les figures féminines dans ces robes cintrées et peu pratiques. Apparemment le corset était de plus en plus abandonné dans le quotidien à partir des années 1870 et la crinoline n’était plus vraiment à la mode, mais je pense que vous pouvez vous faire une assez bonne idée des silhouettes. Quant aux hommes, notamment les soldats, là aussi, je n’ai pas eu de mal à rassembler quelques images au cours de ma lecture.



Outre les tenues, la présence de colons britanniques sur l’île Bourbon entraîne surtout un sentiment d’oppression chez certains locaux. Ainsi, un groupe de rebelles baptisés les Pailles-en-queue (d’après un oiseau fréquent sur l’île), multiplie les manifestations et même les attentats contre le pouvoir anglais.

Marié à un mauricien capitaine de l’armée britannique, Lisha se retrouve coincée entre deux mondes. Doit-elle suivre ses origines et son sang et donc s’allier aux indépendantistes ou au contraire suivre la voie tracée par son mariage et donc soutenir son époux et l’empire britannique ? Au fil des pages, la jeune femme et le lecteur découvrent que le choix n’est finalement pas si simple, car pas si manichéen. Nul rôles de gentils et méchants à distribuer aussi facilement car indépendantistes ou colons, chacun se bat pour une conviction, bien souvent pas si altruiste que ça. Et l’on comprend bien vite que les diwas, ces petites créatures « féeriques » sont au centre des débats. Certains veulent les éradiquer, d’autres les exploiter et heureusement, plusieurs militent pour leur protection.



Lisha se retrouve au milieu de cette cacophonie, veuve après seulement 3 mois, sans le sou, reniée par sa famille adoptive et ne pouvant faire confiance à personne…

J’ai trouvé l’intrigue particulièrement dense, travaillée et souvent surprenante car je ne m’attendais pas du tout à certains retournements de situation. Il n’a d’ailleurs pas toujours été facile de suivre – et surtout de se souvenir – de chaque action, tant il se passe de choses ! Mariage, nouvelle vie, attentat, kidnapping, combats, courses-poursuites, plans de bataille… l’héroïne ne chôme pas et les méninges du lecteur non plus ! C’est rythmé et très riche. Finalement peut-être un poil trop, parce qu’on a du mal à tout intégrer. Mais c’est un bémol qui m’est vraiment personnel, moi qui ai du mal à me concentrer et à rassembler mes souvenirs.



J’ai donc apprécié la teneur de l’intrigue et la vivacité narrative de l’ensemble… mais j’ai surtout aimé le contexte. Géographique et historique, oui, je vous en ai déjà parlé précédemment. Plus que ça, c’est cette petite touche de fantastique qui m’a séduite. Les diwas restent discrètes, font partie du décor… et pourtant, elles sont au coeur de l’histoire et du combat et semblent toujours être là, à quelques mètres de l’héroïne, dans l’ombre mais prêtes à l’action.

J’ai aimé comment Ophélie Bruneau à insérer ces créatures à son histoire et la façon dont elle les traite. Les diwas sont intimement liés à l’île de Bourbon et à la dernière fée dont je ne vous révèlerai pas l’identité. Même si ce ne sont pas des créatures de Faerie traditionnelles, pour moi elles possèdent toutes leurs caractéristiques… et ce fut donc un plaisir de les rencontrer sur une si belle île !



Vous allez vous dire, « mais en fait, elle a tout aimé ! »… eh bien oui, mais. Le mais réside pour moi dans l’héroïne. Ne vous inquiétez pas, Lisha est une jeune femme agréable à suivre, courageuse, déterminée, intelligente et qui s’adapte vite aux nouvelles situations… mais il m’a manqué un je-ne-sais-quoi grâce auquel j’aurais pu m’attacher davantage à elle. Je n’ai pas vibré avec elle, je n’ai pas eu cette « identification » qui fait que certaines lectures sont intenses. Pourtant c’est une héroïne plaisante, je me répète, et en laquelle j’aurais pu me reconnaître… mais je crois que le hic a résidé dans l’utilisation de la troisième personne du singulier. Alors parfois ça n’empêche pas de créer un lien fort avec un héros et parfois ça met une petite barrière entre lui et le lecteur et ça a été le cas cette fois.

La Dernière Fée de Bourbon a été une aventure que j’ai eu beaucoup de plaisir à suivre, à regarder sur le côté, mais, même si j’ai réussi à me projeter au coeur de l’île, je n’ai pas réussi à vivre l’histoire en même temps que son héroïne ; j’ai suivi celle-ci de façon un peu détachée et c’est ce qui fait que cette lecture fut agréable et divertissante, mais pas aussi intense en émotions que je l’aurais espéré.



Colonisée par l’empire britannique, l’île Bourbon recèle en son sein, non seulement un groupe d’indépendantistes prêts à tout pour vaincre l’envahisseur mais aussi et surtout des créatures féeriques sur lesquelles tous les regards se tournent. Catapultée au milieu de ces intrigues, la jeune Lisha va découvrir quelques secrets bien gardés et apprendre à faire des choix par elle-même, quelles que soient les conséquences.

La magnifique illustration de couverture offre un bel aperçu de l’univers dans lequel vous allez plonger… attention, n’oubliez pas votre ombrelle et surtout, n’approchez pas trop les salamandres du volcan, elles sont mortelles !
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La dernière fée de Bourbon

L'époque victorienne, cela a aussi existé dans les îles !

Et ça change de l'Europe et de l'Amérique, c'est même d'autant plus intéressant que les convenances édictées par la bonne société sont à juxtaposer au climat bien différent de l'hémisphère sud ; et que la culture traditionnelle qui transparaît plus particulièrement par le prolétariat ouvre toutes les couleurs métissées de l'île de la Réunion et de l'île Maurice.

C'est passionnant !



Et la magie n'est jamais bien loin, là où elle fait partie du paysage depuis toujours... Les diwas, créatures magiques qui rappellent des esprits élémentaires, s'imposent comme une évidence, suscitant des réactions contradictoires dans cette population tiraillée entre l'influence des colonisations et l'emprise du modèle britannique, et ses croyances bien ancrées par une révérence mêlée de crainte.



Là-dessus, notre personnage principal, Lisha, est porteuse de bien des contraintes et dilemmes supplémentaires, héritière malgré elle d'une répression politique impitoyable.

La vie ne va pas lui faire de cadeaux, et ses bouleversements personnels vont se mêler inextricablement aux courants contraires qui agitent humains de tous bords et peuples magiques poussés à faire entendre leur voix.



Difficile d'en dire plus sans spoiler, mais j'ai vraiment adoré cette lecture !

L'intrigue est riche et multiple, autant que la galerie de personnages que l'on suit, perd et retrouve, leur psychologie n'est pas en reste, et le souffle historique-uchronique insuffle une dimension captivante à ce terrain déjà propice pour une fantasy savoureuse !
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La dernière fée de Bourbon

Le roman nous emmène dans l’Empire colonial britannique des années 1870, où humains et créatures surnaturelles se côtoient avec difficulté ainsi que les Bourbonnais et l’armée anglaise. Lisha, notre jeune protagoniste fraîchement mariée, se retrouve au milieu de divers conflits et se rend compte qu’elle y tient une place importante mais que beaucoup se jouent d’elle sans lui demander son avis et la prenant pour un objet qu’on peut manipuler.

Dès le début on est entraîné dans une mystérieuse histoire d’assassinat ainsi qu’une chasse aux diwas. D’abord flou, les différentes actions se révèlent peu à peu au cours du récit.



Lisha est un personnage très intéressant je trouve, au début elle est une jeune bourgeoise naïve et peu mature, elle fait se qu’on lui a enseigné sans réellement réfléchir d’elle-même, puis le récit avance et avec les différentes rencontres qu’elle va faire ainsi que les différents événements qu’elle va devoir surmonter on la voit mûrir, évoluer et prendre conscience qu’elle aussi a une voix, qu’elle aussi peut penser au même titre que n’importe quel homme sur l’île.



Les décors décrits par l’auteure sont à couper le souffle, on a l’impression d’être sur Bourbon avec les protagonistes. J’ai également aimé ces quelques faits historique et le fait qu’Ophélie Bruneau a réécrit quelque peu l’Histoire pour en faire une uchronie.



On rencontre donc des petites créatures surnaturelles, des diwas, qui sont chassées et menacées d’extinction par certains, et exploitées par d’autres. Malgré tout ces petites créatures m’ont semblé charmante comme tout et adorables bien que plutôt dangereuses.



Ce fût une lecture agréable, l’écriture est fluide et les mots sont bien choisis. Le côté fantastique étant bien ancré dans le récit il passe presque inaperçu et contentera même les lecteurs n’aimant pas ce genre ou n’y étant pas habitués.
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La dernière fée de Bourbon

Avec talent, Ophélie Bruneau nous entraîne une fois de plus au cœur d’une histoire étrange et fantastique. J’avais déjà repéré la plume de l’auteur grâce à son roman lupin L’Ouroboros d’argent qui sortait vraiment des sentiers battus. Avec cet autre opus paru aux éditions du Chat noir, j’ai également été emportée grâce à une écriture travaillée et flamboyante.



Dans ce roman, qui se situe sur l’île Bourbon (actuelle île de la Réunion), Ophélie Bruneau choisit de modifier et de jouer avec l’Histoire sans non plus tout bouleverser. L’île est aux mains des Britanniques depuis un certain moment mais la révolte commence à gronder notamment avec une mystérieuse organisation indépendantiste se faisant appeler les Pailles-en-queue. Attentats, vols, incendies: ces individus font tout pour montrer qu’ils en veulent à la Couronne. L’auteur a choisi ici d’interpréter l’Histoire à sa manière. On sent d’ailleurs qu’elle s’est terriblement bien documentés et l’ensemble reste crédible d’un bout à l’autre. Elle y ajoute aussi un soupçon de fantastique puisque les Pailles-en-queue défendent les diwas, sortes de salamandres dotées de pouvoirs magiques que les Britanniques s’entêtent à décimer. Ici aussi, Ophélie Bruneau maîtrise bien son sujet. Elle nous fait voyager au cœur du folklore réunionnais et la balade est assez plaisante. Le fantastique est bien dosé et ne prend pas le pas sur l’intrigue, ce que j’ai apprécié.



Au-delà de ce cadre, elle choisit d’installer son histoire au 19ème siècle. Son héroïne Elizabeth, dite Lisha pour les intimes, est une jeune femme de la bonne société. Elle est promise au commandant Narcisse. Bien vite, elle se retrouve veuve alors qu’éclate la rivalité entre colons et colonisés. Avec le personnage de Lisha, l’auteur respecte à la lettre l’ambiance 19ème siècle qu’elle a souhaité donner à son roman. Lisha est fort bien éduquée. Elle s’habille de robes empesées, revêt un corset, bref elle est l’image que l’on se fait des Dames à cette époque. Mais ce que j’ai particulièrement aimé dans ce livre, c’est que jusqu’au bout du roman (ou presque), Lisha reste égale à elle-même. Elle ne se transforme pas subitement en super-héroïne. Elle respecte les codes et les protocoles dus à son rang ce qui donne parfois lieu à des situations cocasses. Lisha n’en demeure pas moins une femme intelligente qui va s’ouvrir et combattre certains de ses préjugés. J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteur traitait son héroïne. Là aussi, elle m’a surprise.



L’intrigue est rythmée et très dense. Il se passe beaucoup de choses dans ce roman. C’est peut-être ce que je reprocherais à l’auteur. Lisha a tendance à passer d’une aventure à une autre au point de saturer un peu le lecteur. Difficile de tout suivre et de retenir tous les personnages. Cependant, on ne s’ennuie pas un instant!



La Dernière fée de Bourbon est un roman qui m’a transportée par son écriture et par son héroïne atypique. La touche de fantastique vient épaissir le mystère autour de cette île qui devient à elle seule un personnage. Un roman rythmé, à l’ambiance 19ème siècle et à la couverture magnifique: un bon mélange pour passer un agréable moment de lecture!
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