AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de P. Djèlí Clark (218)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les tambours du dieu noir

« Les tambours du Dieu noir » et « L’étrange affaire du djinn du Caire ». Deux novellas pour deux uchronies de style steampunk. La première nous plonge dans une Louisiane de fin XIXème siècle avec une Guerre de Sécession qui n’a pas cessée. La seconde se déroule au Caire, au début du Xxème, lieu d’une foret croissance économique et industrielle liée au concours d’êtres fantastiques.





Si vous cherchez des uchronies orientées vers la SF, passez votre chemin ! Ici, c’est le fanstique qui domine. Dieux, génies et autres créatures fabuleuses ou démoniaques donnent le rythme de ces deux histoires. Deux bonnes histoires d’ailleurs. L’auteur, P. Djeli Clark, réussit à immerger rapidement le lecteur dans ses deux univers et les intrigues qui en découlent.





Pour la première nouvelle, j’aurais toutefois une réserve sur l’emploi un peu trop poussé des accents des protagonistes rendant parfois les dialogues pénibles à lire et à suivre.

Ma préférence va largement à la seconde novella, « L’étrange affaire du djinn du Caire », et son enquête policière au milieu de djinns, goules et autres anges. Un côté lovecraftien pas déplaisant auquel s’ajoute une touche orientale. Pas mal bien que trop court pour être suffisamment développé. Pas bien grave puisque le romancier a conservé ce monde et son personnage principale pour de nouvelle histoires, une novella et un roman à ce jour, que je vais m’empresser de lire.
Commenter  J’apprécie          20
Les tambours du dieu noir

Voulant découvrir le nouveau roman de P. Djèli Clark qui sortira le 17 février, je me suis lancé dans son "Ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles". À savoir que le présent recueil contient deux textes : une nouvelle, "Les Tambours du Dieu Noir", qui se déroule dans un univers à part et qui n'amène pas forcément à une suite, et "L'Étrange Affaire du djinn du Caire", première nouvelle qui prend place dans l'univers du Ministère.



Et en voici mon ressenti :



- Les Tambours du Dieu Noir : Une excellente novella de 80 pages, dans un univers fantasy/fantastique/steampunk ULTRA original à base de dieux anciens et de magie. J'ai adoré cette courte histoire qui met en scène des personnages trop peu représentés en littérature fantastique (et pas que). L'histoire permet d'aborder des thématiques très actuelles sur le genre, l'identité et le racisme. Il y a une multitude de personnages uniques mis en avant et on s'y attache très vite.

L'histoire a beau avoir un côté assez classique dans le déroulé de l'action, l'originalité de l'univers, des personnages et même de la narration permet au lecteur de ne pas relâcher l'attention une seule seconde.

Après cette chouette découverte qui m'a permis de m'immerger dans l'oeuvre de P. Djelí Clark, j'enchaîne sur le premier roman de la saga des djinns, "L'étrange Affaire du djinn du Caire", qui m'intrigue fortement.



(Hmmm je n'étais pas au bout de mes surprises.)



- L'étrange Affaire du Djinn du Caire : Première immersion dans une enquête du ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités Surnaturelles, et j'ai été bluffé par cette courte nouvelle de 50 pages. L'action prend place au Caire en 1912, dans un univers où les djinns, les goules et les "anges" partagent notre monde avec nous, les tout petits humains.

J'ai TOUT adoré : l'univers, que j'ai trouvé incroyablement clair, riche et original (clairement j'ai trop hâte de lire la suite) ; les personnages, auxquels je me suis très rapidement attaché ; et encore une fois l'efficacité de la plume moderne de P. Djelì Clark, qui fait se rejoindre avec aisance l'enquête rythmée et l'immersion dans cette ville fictive, diablement bien imaginée.

Autant j'avais beaucoup aimé Les Tambours du Dieu Noir, autant j'ai ici une furieuse envie de me jeter sur la suite IMMÉDIATEMENT. On tient un coup de cœur ici.



Je recommande fortement de lire cette parution en premier si vous voulez attaquer la saga de l'auteur : parce que la première nouvelle vous introduira doucement dans le style, l'univers et les thématiques qui semblent chères à l'auteur, et la seconde vous fera tomber d'amour, en seulement quelques pages, pour ce monde si particulier.

Si vous êtes amateurs de récits de l'imaginaire originaux avec des thématiques actuelles, foncez, il s'agit d'un grand cru.



Merci aux éditions L'Atalante pour l'envoi de ce sp 🙏
Commenter  J’apprécie          00
Les tambours du dieu noir

L'étrange Affaires du Djinn du Caire est une excellente nouvelle qui mérite un 5/5. C'est, en gros, un mini polar de fantasy, qui se déroule dans un Caire steampunk, dans lequel l'Égypte est devenu le première puissance mondiale depuis qu'un alchimiste y a ouvert un portail d'où sortent un paquet de créatures de légendes. C'est une masterclasse de worldbuilding en plus d'une intrigue fascinante.L'autre nouvelle du livre, Les Tambours du dieu noir, ne lui arrive pas à la cheville. Je blame ici la maison d'édition qui a engagé une traductrice parisienne pour traduire une nouvelle qui se déroule en Nouvelle Orléans, et où les personnages y parlent le créole et l'acadien. C'est une torture à lire, et je n'ai pas pu la terminer.
Commenter  J’apprécie          360
Les tambours du dieu noir

Les éditions L'Atalante nous offrent avec ce petit livre de P. Djèlí Clark non pas une mais deux novellas d'excellente qualité et à la traduction élégante. L'une comme l'autre se déroule dans une ville dont le nom seul excite l'imagination, La Nouvelle Orléans dans un cas, le Caire dans l'autre. Mais l'action prend sa place dans un univers qui à chaque fois emprunte au steampunk mais aussi au fantastique, ou du moins à une forme de fantasy moderne, d'inspiration africaine, vaudou d'un côté, djinns de l'autre. Les intrigues sont bien ficelées, les décors sont soignés, et pour couronner le tout, les deux textes ont des héroines féminines fort sympathiques au côté rebelle assez prononcé. Ne boudez pas votre plaisir, pour ma part je vais me jeter sur le mystère du tramway hanté, du même P. Djèli Clark, qui orne le sommet de ma pile à lire.
Commenter  J’apprécie          62
Les tambours du dieu noir

Cet ouvrage comprend deux récits : une novella "Les Tambours du Dieu Noir" et une nouvelle "L’Étrange Affaire du Djinn du Caire".

"Les Tambours du Dieu Noir" est une uchronie de fantasy avec une dimension steampunk bien développée. J'ai beaucoup aimé le Worldbuilding, qui prend place dans une guerre de Sécession prolongée où la Nouvelle-Orléans est indépendante et les États-Unis démantelés. Les personnages sont intéressants et l'utilisation du créole donne une touche d'authenticité appréciable (mais il faut s'habituer !). Petit bémol : la fin un peu faite à la va-vite.

"L’Étrange Affaire du Djinn du Caire" est le premier récit de la série "Ministère égyptien de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles". C'est ce récit que j'ai le plus apprécié, adoré même ! La richesse du Worldbuilding, les personnages et la trame sont simplement exceptionnels. C'est une série que je vais continuer avec plaisir.

En conclusion, une excellent découverte !
Commenter  J’apprécie          140
Les tambours du dieu noir

Après Maître des Djinns qui m’avait bien emballée, je me dépêche de rattraper mon « retard » avec les deux novellas que constituent ce titre. La seconde présente l’Égypte steampunk que l’auteur va développer dans Maître des Djinns, en y présentant son héroïne Fatma et les grandes lignes de ce monde envahi par des entités magiques avec lesquelles il faut cohabiter. Novella oblige, le texte est court : heureusement que le roman a paru, sinon la frustration serait au rendez-vous !

Quant à la nouvelle éponyme, c’est un vrai bonheur ! Nous voici à La Nouvelle-Orléans, ville-État indépendante dans ce XIXe siècle lui aussi steampunk. L’auteur a allié avec maestria la piraterie, le vaudou, les mythes et légendes pour accoucher d’une histoire échevelée, aventureuse et exotique. Le travail de traduction sur le créole est très sympa (même s’il faut prendre le pli à la lecture).

Phenderson Djèlí Clark est indéniablement un auteur à suivre !

Commenter  J’apprécie          50
Les tambours du dieu noir

Et si l’on partageait notre quotidien avec les Dieux et les Djinns ?

____________________

RÉSUMÉS MAISON : Jacqueline, jeune orpheline de la Nouvelle-Orléans s’adonne à son gagne-pain quotidien, la chasse aux portefeuilles, gracieusement aidée par les pouvoirs d’Oya. Un jour, elle a vent d’une machination qui semble assez croustillante pour la mettre à l’abri du besoin pendant un moment.

L’inspectrice Fatma se retrouve face à un étrange scénario, un Djinn exsangue qui se serait manifestement suicidé, hypothèse impossible pour ces créatures. Son enquête va la mener au cœur d’un plan bien plus grand que tout ce qu’elle aurait pu imaginer.

____________________

AVIS : Dès le début de ma lecture j’ai senti quelque chose me picoter la cage thoracique. Une sorte d’urgence, de plaisir, des prémisses de coup de cœur. La faute à cette plume délicieuse qui m’a tout de suite emportée. Quel talent de nous séduire dans la première nouvelle par un style mélangeant créole et français. C’est du jamais vu pour moi ! Sur la deuxième, le créole a disparu et nous voilà dans un Caire empreint de magie et de technologie. L’immersion est totale dans les deux entre l’uchronie et l’univers steampunk avec tous ses codes.

Au travers de ses héroïnes fortes, l’auteur n’hésite pas à dénoncer tantôt l’esclavagisme tantôt le sexisme. Fatma m’a particulièrement conquise avec son costume anglais et sa canne au pommeau ouvragé. Le coté spirituel bien présent amène au récit une dimension supplémentaire.

Ces nouvelles nous apportent l’évasion attendue et j’ai d’ores et déjà commandé la suivante « Le Mystère du Tramway Hanté » avant d’enfin pouvoir me plonger dans la magnifique édition collector du « Maître des Djinns ». Voici un auteur que je vais suivre de près, touchée par sa sublime écriture.

____________________

Voici donc deux belles lectures qui m’ont grandement séduites, l’une à la Nouvelle-Orléans à la fin du XIXème siècle aux prises à une Guerre de Sécession qui n’en fini plus et l’autre en Égypte au début du XXème. Vivement la suite !

Commenter  J’apprécie          20
Les tambours du dieu noir

En bon anarcho-wokiste tirant en cachette les ficelles de Disney, j’ai remarqué que mon blog ne contenait pas assez d’auteurs racisés (ne parlons même pas des autrices). C’est d’autant plus dommageable qu’ils parlent bien souvent dans leurs textes de leurs cultures, ce qui serait l’idéal pour quelqu’un comme moi en ayant ras la casquette de la SFFF et du cinéma occidentalo-centrés (à base de transhumanistes s’extasiant devant le dernier pet d’Elon Musk et de chevaliers pourfendant tellement d’orques et de dragons qu’ils sont à deux points de monter un syndicat). Essayons de réparer ça.

P. Djèlí Clark vient justement à ma rescousse avec plusieurs uchronies de fantasy mettant en avant les cultures africaines : Les Tambours du Dieu Noir s’intéressent au folklore afro-américain, et sont suivis d’un autre texte, L’étrange affaire du djinn du Caire, se penchant cette fois sur l’Afrique. Enfin, j’ai pris la liberté d’ajouter à ces deux récits une novella parue à part mais se passant dans le même univers que le précédent texte, et qui aurait eu tout à fait sa place dans le premier bouquin (qu’importe, si ça nous permet d’avoir un autre superbe artwork). Je n’irai pas par quatre chemins : ces textes sont parmi les meilleurs que j’ai lus cette année, et reflètent ce que je tente de plus en plus de transmettre dans les miens : des cités hors du commun grâce à leur caractère cosmopolite, des personnages hauts en couleur, et des messages progressistes qui n’éclipsent pas pour autant l’aspect évasion / divertissement.



Les Tambours du Dieu Noir



Dans une Amérique où les esclaves noirs ont su prendre le pouvoir de certaines zones des États-Unis suite au soulèvement de Jean-Jacques Dessalines, La Nouvelle-Orléans est devenue une sorte de Babylon 5 terrestre, accueillant des peuples du monde entier dans une égale liberté… y compris les confédérés ennemis. C’est ainsi qu’une gamine des rues, aidée par la déesse de son peuple, découvre que ceux-ci complotent pour reprendre à leur compte une arme de destruction massive dont Dessalines répugnait à user même quand ses armées étaient assiégées : les Tambours du Dieu Noir…

Un très bon texte, rythmé et synthétique. Clark ne fait que féminiser des archétypes déjà bien connus du grand public : le capitaine pirate, le jeune voleur audacieux, l’ange gardien. Qu’importe, l’alchimie fonctionne grâce à la brièveté et la forte dose d’humour et d’effronterie entre les différents personnages. Il en découle une novella haletante et optimiste, dans un cadre mêlant sans doute plus que tout autre les folklores occidentaux et africains.



L’étrange affaire du djinn du Caire



C’est un nouveau héros féminin auquel nous avons affaire, cette fois-ci ouvertement en prise avec les hommes de son pays : Fatma el-Sha’arawi est en effet une jeune égyptienne assumant un look exubérant et un caractère intraitable dans une administration pour le moins conservatrice. Enfin, ça… c’était avant. Avant que Le Caire ne devienne le nouveau centre du monde, grâce à l’alliance entre les djinns et les arabes pour bouter les européens hors de leurs terres. Depuis, l’Égypte est devenue une puissance mondiale attirant à elle les quatre coins de l’Afrique et de l’Orient, mais la vie n’y est pas de tout repos. En effet, la coexistence entre humains et immortels (djinns ou non-djinns) est source d’incompréhensions et de conflictualité. Peut-être après tout les choses auraient-elles été meilleures si le conspué savant Al-Jahiz n’avait pas ouvert une porte entre les mondes des immortels et le nôtre…

C’est alors qu’un des immortels… meurt. Fatma, de service au sein du Ministère de l’alchimie, des enchantements et des entités surnaturelles, mène l’enquête sur ce qui semble une magie très puissante. Elle va être servie. Il s’agit probablement du texte lorgnant le plus sur l’horreur, avec un final ouvertement inspiré de Lovecraft. En quelques dizaines de pages, l’auteur parvient à créer un lore impressionnant, qui part dans toutes sortes de directions, mais sans qu’un seul élément soit superflu : tout retombe sur ses pattes à la fin, ce qui en fait un excellent texte.



Le mystère du tramway hanté



Nouvelle enquête au Ministère, cette fois-ci menée par des hommes : Hamed Nasr et son nouvel adjoint Onsi Youssef ont affaire à un tramway flambant neuf, qui semble pourtant abriter une entité démoniaque vieille comme le monde. Ils vont rapidement découvrir qu’ils n’étaient peut-être pas les mieux habilités à le combattre… En tout cas, ils ne s’en sortiront pas seuls. Eh oui, dans ce monde-là, les monstres font plus de dégâts que chez Scooby-Doo.

Encore un excellent texte qui convoque des folklores méconnus (cette fois-ci d’Asie mineure) tout en les remettant au goût du jour : P. Djèlí Clark parvient à insuffler un sens féministe à une légende à la base sexiste, grâce à un magicbuilding astucieux que je vous laisse découvrir. Hamed est un enquêteur relativement classique, mais son adjoint Onsi est un érudit maladroit dont la science s’avère souvent utile, permettant ainsi de dérouler un lore encore plus impressionnant tout en restant digeste, puisque ce procédé permet de nous rendre attachant le personnage. Le seul bémol que je mettrai est que la créature affrontée est au final purement maléfique : dans un récit qui rationalise la magie et s’interroge constamment sur ses enjeux politiques, je pense qu’un peu moins de manichéisme aurait permis à la novella de gagner encore plus en relief. L’auteur garde sans doute ça pour une prochaine fois…



Conclusion



Eh bien, je ne peux que remercier L’Atalante grâce à laquelle j’aurai passé un très bon début de fin d’année. Cet éditeur, décidément très éclectique puisqu’il aura traduit et publié aussi bien des auteurs libertariens que d’autres beaucoup plus progressistes, s’est toujours avant tout soucié de la qualité littéraire de ses récits, et l’on pouvait craindre qu’il ne prenne pas les meilleures décisions pour ce qui est de publier des textes aussi ouvertement engagés. Mais non, il aura fait une nouvelle fois un excellent choix, car Phenderson Djèlí Clark concilie à merveille politique et divertissement, nous prouvant qu’il est parfaitement possible d’héroïser des minorités sans pour autant sombrer dans le pink- / black- / rainbow-washing hypocrite des multinationales d’une pop-culture devenue cynique : les personnages de ses livres sont noirs ou arabes, souvent des femmes, parfois LGBT ou musulmans, dans un cadre para- / extra-occidental, et toutes ces différences, loin de donner à ses textes un aspect plus didactique ou moins universel, servent au contraire à enrichir des récits drôles, haletants et complexes. Je tire mon chapeau bas et ne peux que manifester mon enthousiasme à l’idée de lire la suite de sa production littéraire ; et j’en aurai peut-être bien l’occasion l’année prochaine grâce à la grosse surprise qui arrive en fin de mois sur ce blog. Et puis, après tout, c’est pour ma culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Commenter  J’apprécie          40
Les tambours du dieu noir

J’ai découvert cet auteur avec Ring Shout, qui m’avait profondément touchée. Dans ses premières publications, P. Djèli Clark use également des idées qu’il sait si bien mettre en valeur : des uchronies, empruntes de mythes populaires et du folkore, le tout sur une toile d’Urban Fantasy. Si j’ai eu du mal avec la première nouvelle, j’ai été transportée par la seconde.



Les Tambours du Dieu Noir

Dans ce premier texte, le récit est situé dans la ville de la Nouvelle-Orléans, libérée de la guerre de Sécession qui divise les États-Unis et de l’esclavagisme, omniprésent hors des murs de la ville. Nous allons y rencontrer Jacqueline « LaVrille » une enfant qui survit dans les rues grâce à sa filouterie, et Ann-Marie, capitaine d’un dirigeable de contrebande qui fait halte dans la ville, et dont les particularités sont intimement liées à celle de notre jeune héroïne. Comme dans Ring Shout, P. Djèli Clark montre sont talent pour les personnages féminins forts mais crédibles, dans leurs sensibilités, leurs fragilités et leurs combat.

Ces deux-là vont s’allier afin de sauver la ville de la menace du Tonnè de Shango, une arme légendaire et mystique qui a le pouvoir d’engloutir sous les torrents et tempêtes destructeurs, tout ce qui traine sous son passage.

On retrouve dans cette nouvelle les thématiques sociales qui semblent être chères au cœur de l’auteur, notamment par son vécu d’afro-américain, lui-aussi victime « d’erreurs d’identité ». De même, j’ai également retrouvé la scénographie exaltante qui m’avait séduite dans Ring Shout.

Cependant, je n’ai pas réussi à totalement accrocher. Peut-être était-ce la vitesse à laquelle s’est déroulée l’intrigue ? Peut-être était-ce cette force présence du créole, qui ajoute une dimension et une crédibilité non-négligeable au propos de l’auteur, mais qui ralentit considérablement ma lecture, à mes yeux d’Eurasienne. Cela reste tout de même un texte que j’ai apprécié.



L’étrange affaire du Djinn du Caire

Autre thème, autre ville, autre époque, autre continent. Cette fois-ci, P. Djèli Clark nous plonge dans une ville du Caire en essor, luxuriante, à l’esthétique Steampunk. Le du Ministère égyptien de l’alchimie, des enchantements et des entités surnaturelles fait face à une « étrange affaire », comme l’indique la citation ci-dessus, entrée en matière de sa nouvelle. Encore une fois, nous retrouvons une héroïne, Fatma, une femme plutôt libérée si on la compare aux standards de l’époque et dont le caractère fait une part belle à l’impertinence.

Elle est accompagnée d’Aasim Sharif, membre de la police du Caire avec qui elle va tenter de résoudre l’enquête, et tenter de déjouer une sordide orchestration. L’auteur nous catapulte, au même rythme que ses personnages, dans les différents quartiers de la ville, à la recherche de réponse. La nouvelle est courte et engageante, mais surtout une prémices pour nous plonger dans l’univers mystique du folkore de la mythologie arabique de ses œuvres suivantes : Le mystère du Tramway Hanté et Maître des Djinns.

Encore une fois, l’auteur reprend ses mécaniques favorites : ce jeu du folklore et des croyances populaires, dans un univers uchronies et urban fantasy. Et il a raison, car il excelle à cet exercice.

Si je n’ai pas grand-chose à dire de plus concernant cette nouvelle, je trouve qu’elle donne l’eau à la bouche. Je suis intriguée, et ai hâte de me replonger dans cette représentation du Caire qui m’a séduite. Le Mystère du Tramway Hanté et Maître des Djinns sont déjà dans ma PAL, et mon instinct me dit qu’ils n’y seront plus en fin d’année. Affaire « étrange » à suivre…




Lien : https://navigatricedelimagin..
Commenter  J’apprécie          60
Les tambours du dieu noir

Fortement recommandé par l’équipe de « Mauvais genre » sur France culture, j’ai eu la faiblesse de ma laisser tenter par Les tambours du dieu noir de Phenderson Djèli Clark. Je ne suis jamais rassasié par la découverte de nouveaux auteurs, surtout lorsqu’ils sont couverts d’éloges par des sommités radiophoniques.



Les tambours du dieu noir sont 2 novellas qui ont l’air de se passer dans un même monde fantastique et pourtant, un monde géographique et temporal différent.



La première est une histoire de fantasy steampunk et la 2nd, une enquête archéologique fantastique . Mais est-ce que j’ai aimé ? Difficile de me prononcer car si j’aime l’originalité, avec Phenderson Djèli Clark, on est servi par cet univers rare, son ambiance forte mais sur le travail sur la langue, s’il est remarquable, ne rend pas la lecture facile.



Par ailleurs, et je ne me l’explique pas, je suis très attaché au format du roman et les novellas telles que ces 2 histoires, me laissent comme un parfum de pas-assez.



Je ne vais cependant pas me laisser freiner par mes petites réticences pour découvrir la suite de l’exploration de cet univers du Ministère égyptien de l’alchimie, des enchantements et des entités surnaturelles.




Lien : http://livrepoche.fr/les-tam..
Commenter  J’apprécie          40
Les tambours du dieu noir

Peut-on être exalté, ému, emporté par un texte d’imaginaire de moins de 150 pages ? S’il faut encore prouver que oui, cet ouvrage le fait avec brio.



L’auteur propose pourtant quelque chose d’ambitieux : 144 pages pour mettre en place deux nouvelles, deux univers complètement distincts, avec leur passé, leurs personnages, leurs intrigues à part entière. Et pourtant, tout fonctionne. J’ai été happée dès le début par cette Nouvelle-Orléans aux accents steampunk, habitée par une mythologie issue de croyances africaines et vaudou que je suis maintenant d’autant plus curieuse de découvrir davantage ! Les personnages sont profondément convaincants, travaillés, tout en nuance, et je me suis particulièrement attachée au duo principal. Quant à l’intrigue, loin du scénario linéaire que l’on retrouve souvent en nouvelle, elle parvient au contraire à nous promener de rebondissement en révélation de manière haletante !



Même constat pour la seconde nouvelle, dont j’ai beaucoup aimé le côté très policier, avec une enquête particulièrement intriguante. L’univers est là encore d’une extrême richesse, exploitant cette fois-ci les légendes des djinns. Je ne suis certainement pas la seule à avoir voulu encore un peu de ces enquêtes du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, puisqu’une seconde nouvelle lui est consacrée, ainsi qu’un roman qui me tente énormément – mais suis-je la seule à également penser que ça serait le contexte rêvé pour une aventure de jeu de rôle ?



Les Tambours du dieu noir, c’est donc pour moi une double réussite ! Je fais maintenant confiance à l’auteur les yeux fermés, et je n’ai qu’une hâte : découvrir ses autres textes sans plus tarder !
Lien : https://pagespluvieuses.word..
Commenter  J’apprécie          10
Les tambours du dieu noir

Quel régal que cette première traduction de Phenderson Djèli Clark !



Prenez "Le moteur à effluent" de NK Jemisin et ajoutez-y une touche fantastique à la Akwaeke Emezi et vous aurez un aperçu des "Tambours du dieu noir", première des deux nouvelles du livre.

Dans une Nouvelle-Orléans indépendante de la fin du XIXe, vous suivrez les aventures d'une petite voleuse, la Vrille, qui va se retrouver embarquée dans une machination mettant en péril sa chère ville. Voire plus.

Une galerie de savoureux personnages parsèment l'histoire, qui se révèle extrêmement prenante. Ce monde uchronique, plein d'innovations technologiques côtoyant des divinités embarquées dans les cales négrières et ayant survécues, est une totale réussite.

Les clins d'œils aux personnalités historiques comme Harriet Tubman ou Toussaint Louverture rajoutent une dernière couche de plaisir intellectuel à la lecture.



La traductrice, Mathilde Montier, a restitué dans un français artificiel à la graphie créolisée les accents des personnages caribéens. Ce n'est pas du créole, c'est compréhensible pour des francophones sans difficultés avec l'écrit. Et je ne doute pas que cela correspond à ce que Clark a fait dans son texte. Mais c'est à signaler.



Direction ensuite le Caire, début XXe cette fois-ci, pour "L'Étrange Affaire du djinn du Caire".

Ici, l'héroïne est une agente du ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles - rien que ça. Fatma, c'est son prénom, doit résoudre une mystérieuse affaire : un djinn mort. Accompagnée, plus qu'aidée, par un inspecteur de police pas emballé par son profil (femme et jeune), elle se lance dans ce qui va s'avérer être une course contre la montre, au cœur de la nuit cairote. Les questions s'empilent à mesure que les interactions s'accumulent. Jusqu'à découvrir l'ampleur du péril. Et se ruer pour tenter de l'empêcher.

L'univers est extrêmement emballant et l'auteur a déjà écrit d'autres aventures y prenant place. Dont "Le Mystère du tramway hanté" à paraître également chez l'Atalante, le mois prochain.



Seule déception, qui empêche la note maximale et qui est commune aux deux histoires : la naïveté passagère des héroïnes dans les deux séquences d'action finales. Cela donne un goût un peu étrange et ne restitue, à mon goût, que de manière bancale l'urgence absolue de chacune des situations.



Merci, al-Jahiz. Et merci, M. Clark.



Vivement la suite des traductions ! Merci à l'Atalante pour cette formidable initiative.

Phenderson Djèli Clark place la barre très haut.
Commenter  J’apprécie          10
Les tambours du dieu noir

Les tambours du Dieu noir, suivi de L’étrange affaire du djinn du Caire sont deux uchronies particulièrement immersives et inventives qui nous donnent envie de lire plus d’œuvres de l’auteur. La diversité, les héroïnes féminines remarquables, la subtilité du mélange uchronique et fantastique sont tout autant d’ingrédients qui me poussent à vous recommander la découverte.



Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
Commenter  J’apprécie          20
Les tambours du dieu noir

J’ai vraiment bien aimé ces deux uchronies pleines de réflexions. Dans la nouvelle principale, dirigeables, fumée, drogue et mécanismes se mêlent à l’histoire américaine avec une forte amertume du passé des minorités noires et de l’esclavage. La magie vaudoue vient y mettre aussi son petit grain, avec à ses côtés des déesses menaçantes liées aux éléments naturels. Ce qui enrichit beaucoup l’univers !



La seconde nouvelle, plus courte se passe en Égypte et reprend les mêmes thématiques mais au travers de la magie de djinns et d’automates pensants, se prenant pour des demi-dieux. La réflexion porte également ici, sur le féminisme et la place de la femme dans un milieu d’homme mais aussi sur les normes genrées, avec le personnage de Fatma.



Bref, ces deux nouvelles multiculturelles étaient très prenantes et interpellantes. Elles me donnent envie de découvrir davantage la plume de l’auteur. Même si parfois celle-ci ne m’immergeait pas entièrement, surtout dans « Les tambours du dieu noir », où le créole était souvent employé dans les dialogues, ce qui me perdait un petit peu. Aussi l’aspect condensé des nouvelles me frustrait quelquefois, je voulais en apprendre davantage sur l’univers.

Commenter  J’apprécie          40
Les tambours du dieu noir

Je dis souvent que je n'aime pas les nouvelles.



Généralement, je trouve que cela est trop...rapide (non sans blague ?). Que les intrigues ont un énorme potentiel mais que la courtesse du récit ne me donne pas le temps de ressentir pleinement les choses (coucou "la parure" de Guy de Maupassant !).



Bref, j'ai menti...Ces nouvelles là, elles claquent. Je laisse l'éditeur se charger du résumé mais voilà mon ressenti.



D'abord les personnages sont pour la plupart non blancs :Africains, Haïtiens, anciens esclaves aux USA... et les déités et créatures également (Vaudou, Djinns).

C'est complètement rafraîchissant dans notre paysage littéraire habituel, mais surtout efficace ! P. Djèlí Clark nous pose une sacrée ambiance mystique mêlée à un univers Steampunk- uchronie qui fonctionne du tonnerre.



Il y a également de la représentation de femmes fortes (nos héroïnes) et de LGBT+ sans que l'on ait l'impression que c'est ajouté "pour faire bien". L'esclavage et le racisme sont présents...et combattus via la narration et les personnages principaux.

Tous ces personnages collent à l'univers et au récit, l'auteur a réellement créé tout un monde.

En même temps, il sait de quoi il parle: Étasunien originaire de Trinité-et-Tobago, historien et chercheur spécialiste de l'esclavage et de l'émancipation dans le monde atlantique, je le soupçonne d'être féministe et allié LGBT+ également.



P Djèlí Clark, dont j'entends parler partout en ce moment mérite complètement cette notoriété à mon goût. La plume de maître est là, à la fois riche et authentique, visuelle aussi. Et vraiment... l'atmosphère et l'univers sont enveloppants, comme une fumée dont on ne voudrait pas sortir.



Bien sûr, j'ai trouvé ça très rapide, qu'il y avait le potentiel de faire plus. Mais cette fois je n'ai pas ressenti de frustration, juste une énorme envie de lire les autres oeuvres de l'auteur en espérant qu'il pousse à plus long que des nouvelles par la suite (ce qui est déjà le cas, il me semble).



Un auteur à lire !
Commenter  J’apprécie          30
Les tambours du dieu noir

Les éditions L’Atalante ont tapé dans le mille en publiant Les tambours du dieu noir de Phenderson Djèlí Clark, en tout cas dans le mille de ma cible.



Le livre comporte deux courts récits qui pourraient très bien relever du même univers, ou pas. L’auteur y développe une ambiance uchronie-gaslamp-steampunk, un truc du genre – je laisse les spécialistes décider – terriblement parfumée et exotique.



La première novella, éponyme du livre, nous dépose en 1880 dans une Nouvelle-Orléans qui est une cité libre, alors que le conflit entre Nord et Sud reste larvé et que les îles des Caraïbes ont depuis longtemps conquis leur indépendance en renvoyant Napoléon chez lui avec un coup de pied aux fesses. La technologie a fait un bond ; les dirigeables fleurissent les airs et la fumée des cheminées d’usines encrasse hommes et choses. Et comme si ça ne suffisait pas, les dieux africains qui ont accompagné les esclaves en Amérique n’hésitent pas à se manifester.

Dans ce cadre, des femmes forts différentes unissent leurs forces pour éviter l’enlèvement d’un savant qui détient le secret d’une arme irrésistible. Clark parvient à construire leur psychologie avec finesse en peu de pages. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai pas pu m’empêcher de les rapprocher du juge Fulton, lord Brett Sinclair et Danny Wilde d’Amicalement Vôtre. Rien à voir pourtant.

Action et exotisme à tous les étages. Mention spéciale à la traductrice Mathilde Montier qui a dû reproduire par écrit des accents des îles plutôt costauds.



La deuxième nouvelle – L’étrange affaire du djinn du Caire – nous déplace en 1912… au Caire donc. Il s’agit pour une détective du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles – une sorte de BPRD, créé lui par Mike Mignola pour Hellboy – de comprendre comment un djinn a pu mourir. Car dans cette Égypte des êtres surnaturels (djinns mais pas que) ont fait leur entrée, permettant le progrès technologique et mettant là aussi les envahisseurs Anglais à la porte. L’auteur nous fait découvrir des sociétés secrète organisées autour d’anciens dieux égyptiens, nous parle de livres mystiques existant réellement tels que le Takwin ou le Kitab al-Kimya et nous fiche la trouille avec des êtres à l’ADN lovecraftien.



Clark met en valeur la minorité dans la minorité, car ses héros sont des héroïnes d’origine africaine. Et au moins dans la deuxième nouvelle la détective est encore en butte aux préjugés des mâles musulmans qui grommèlent devant son étrange tenue « à l’occidentale ». Mais peu leur chaud. Le combat pour l’égalité n’est pas le propos ici. Elles l’ont de fait et le prouvent par leurs actes.



D’autres petits livres de Clark vont paraître avec de nouvelles aventures dans le même univers. Je prends d’ores et déjà mon ticket d’entrée.

Commenter  J’apprécie          392
Les tambours du dieu noir

Certes, il s’agit de 2 novellas, donc le livre est assez court, mais le prix (12.90 €) est raisonnable et les deux écrits de P. Djèli Clark nous transportent dans un ailleurs que l’on n’a peu coutume de fréquenter (le bayou et un Caire magique), ce qui compense amplement la petitesse du recueil. L’auteur est indéniablement un novelliste à suivre !
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
Commenter  J’apprécie          10
Les tambours du dieu noir

Pour une première plongée dans l'univers de P; Djèli Clark dont j'entendais le plus grand bien des amateurs d'uchronies et de pulp comme moi, j'ai décidé de procédé de manière chronologie en lisant les premières nouvelles parues chez nous grâce à l'Atalante. Je ne sais pas si ce fut le plus judicieux car j'ai failli ne pas aller au bout de la première...



L'auteur nous embarque en effet dans deux univers très différents, l'un américain avec une uchronie se déroulant en Louisiane, l'autre égyptien avec cette fois une aventure dans une Caire uchronique. J'ai beaucoup aimé la seconde mais je suis passée totalement à côté de la première, me demandant même une fois achevée ce que je venais de lire ^^!



Cette première nouvelle a un style assez particulier, avec un langage des rues cru et ambigu, qui a rendue la lecture douloureuse pour moi, même si ce n'était pas une mauvaise idée et que j'ai trouvé ça original en terme de fond comme de fond puisque l'auteur s'appuie sur son vécu et ses recherches pour traiter de sujets comme la ségrégation, le racisme, l'esclavage ou le féminisme. Cependant, ce qui m'a le plus intéressée, c'est comment la bascule se fait peu à peu vers le fantastique et comment l'héroïne va découvrir la magie ancestrale qu'elle a en elle et pour lutter contre une puissante armée : les Tambours du dieu noir.



C'est cependant dans la seconde nouvelle, plus courte, que j'ai véritablement trouvé mon bonheur. Sans cette plume aux accents qui ne me correspondait pas, l'auteur est revenu à quelque chose de plus classique mais également de plus rythmé et percutant à mon goût. J'ai adoré le petit côté polar à l'ancienne du récit. C'était très séduisant. J'ai trouvé à l'enquête menée par une détective hors pair, un bon rythme, un humour grinçant, des créatures dépaysantes et chute décalée. Bref, un excellent divertissement dans un décor auquel je n'étais pas habituée.



Après cette découverte, j'ai donc eu envie de retrouver cette plume et ce ton dans quelque chose de plus long, car la frustration était grande après un premier texte qui m'avait déçu et un second un peu trop court. C'est donc tout naturellement, que je suis allée vers Le Mystère du tramway hanté.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          50
Les tambours du dieu noir

Quel que soit le nombre de pages que s’accorde l’auteur pour son bon plaisir, et le nôtre, la réussite paraît décidément au rendez-vous.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
Commenter  J’apprécie          00
Les tambours du dieu noir

La première parution française de P. Djéli Clark regroupe deux novellas aussi originales que passionnantes à lire.

La première, Les tambours du dieu noir nous invite à visiter une Nouvelle Orléans uchronique, où le guerre de Sécession, sans fin, a fragmenté les États Unis. La ville devenue indépendante, est menacée par un complot. Le monde créé par l'auteur est d'une originalité folle, mêlant uchronie et steampunk, où les dieux habitent quelques personnes. LaVrille est une orpheline dépenaillée qui vit de petits larcins mais cohabite avec Oya, déesse qui lui envoie des visions. C'est un personnage attachant et débrouillard mais foncièrement attaché à sa ville et bien décidé à la sauver. L'univers développé est foisonnant et mériterait vraiment d'être exploité dans d'autres histoires. Si l'aventure est un peu légère, la qualité de cet univers et surtout la narration à la première personne, émaillée du langage mélangeant créole et cajun rend la lecture de ce récit vraiment passionnant, tout en nécessitant un attention particulière pour bien tout comprendre.

Dans la seconde histoire, L'étrange affaire du djinn du Caire, total changement de décor. On plonge dans un monde totalement différent où les créatures fantastiques ont trouvé le chemin de notre monde. On peut alors croiser des djinns, des goules, mais aussi des anges. Là encore, mélange des genres puisque l'auteur en plus de toutes ces créatures fantastiques parsème la ville d'automates. Côté histoire, l'histoire se concentre sur l'enquête de Fatma El-Sha'arawi sur la mort d'un djinn. Le récit, plus court, enchaîne les rebondissements sur un rythme haletant.

Ces deux histoires depaysantes déploient chacune un univers très original que fait de P. Djéli Clark un auteur dont je vais suivre les publications.
Commenter  J’apprécie          160




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de P. Djèlí Clark (555)Voir plus

Quiz Voir plus

Démasqué ! 🎭

"Le Masque de la mort rouge" est le titre d'une nouvelle écrite par ...

Oscar Wilde
William Irish
Edgar Poe

12 questions
139 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , critique littéraire , théâtre , littérature étrangère , carnaval , culture littéraireCréer un quiz sur cet auteur

{* *}