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Critiques de P. Djèlí Clark (218)
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Les tambours du dieu noir

Les Tambours du dieu noir est ainsi un recueil de deux nouvelles de P. Djèlí Clark se déroulant dans des mondes atypiques mais présentant des points communs. Les univers développés par l’auteur sont un savoureux mélange de magie, de surnaturel et de technologie. Les deux textes présentent des personnages féminins forts et indépendants offrant modernité à ces deux nouvelles. On a très envie de retourner dans ces deux univers et de retrouver ces protagonistes.
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Les tambours du dieu noir

C’est parti pour un univers plutôt original dans la littérature de l’imaginaire.

Avec ce recueil de deux nouvelles, P. Djèli Clark nous entraîne à La Nouvelle Orléans et Au Caire l’aube du XXe siècle. Mais l’Histoire ne s’est pas déroulée de la même manière que pour nous.

Dans la Première nouvelle, Les tambours du dieu noir, la guerre de sécession n’a pas cessé. Le Sud et le Nord sont toujours en conflit et certaines parties des États-Unis sont devenues indépendantes, comme La nouvelle Orléans.

Dans la deuxième, L’étrange affaire du djinn du Caire, un savant égyptien irresponsable a réussi, près de cinquante ans plus tôt à ouvrir un portail vers un monde parallèle peuplé de créatures surnaturelles : djinns, goules, anges… Cet événement a permis à l’Égypte de se débarrasser de la présence anglaise et de devenir une des premières puissances du monde.

A ces uchronies originales, l’auteur rajoute d’importants éléments steampunk dans la première nouvelle surtout avec ces dirigeables géants qui remplacent les navires et ces machines à vapeur omniprésentes. Mais plus intéressant encore, il fait intervenir des éléments de fantasy avec ces dieux africains de la première nouvelle qui peuvent envoûter les humains et en faire des êtres augmentés en quelques sortes, genre super héros magiques. Dans la deuxième nouvelle, c’est l’essence même de la divergence uchronique qui apporte cette touche fantasy avec cette immersion des êtres issus du folklore moyen-oriental (les djinns sont les génies que nous retrouvons dans l’histoire d’Aladin par exemple).

Ce mélange uchronie-steampunk-gaslamp cajun ou oriental, comme l’a proposé BazaR dans sa critique, même si ce n’est pas totalement original, apporte un peu de fraîcheur dans la production actuelle.

Dans ces mondes construits avec intelligence, l’auteur nous embarque dans deux intrigues assez dynamiques de 90 et de 40 pages.

Les tambours du dieu noir flirte avec le roman d’apprentissage mâtiné d’espionnage et d’aventure exotique. Jacqueline La Vrille, gamine des rues de La Nouvelle Orléans est embringuée dans un complot à base d’arme terrifiante que les Nordistes ou les Sudistes veulent acquérir afin de remporter enfin cette satanée guerre de Sécession. Mais cette arme pourrait aussi détruire la Nouvelle Orléans et La Vrille, aidée de plusieurs autres femmes hautes en couleur, en lien avec une divinité africaine ancestrale qui la hante et qui peut influencer le climat (bonjour la référence à Tornade des X-Men) va tout faire pour sauver sa ville.

La nouvelle commence doucement afin de laisser le lecteur s’immerger dans ce monde nouveau pour lui et en comprendre les rouages et les mécanismes. Puis l’action s’accélère jusqu’à donner un peu le tournis à la fin. Les personnages principaux sont quasiment exclusivement féminins (là aussi, cela apporte une fraîcheur bienvenue) alors que les ennemis sont presque tous des hommes. Les unes veulent sauver quand les autres veulent détruire.

Le style est plutôt agréable mais la lecture est ralentie par l’utilisation du créole (ou du cajun) dans les dialogues. Et il faut lire de façon un peu plus concentrée pour bien comprendre tout ce qu’ils se disent. Cela fait plus « réaliste » mais je comprend que cela puisse rebuter certains lecteurs.

L’étrange affaire du Djinn du Caire est un récit plus lumineux et l’humour léger se mêle à une intrigue policière. Fatma el-Sha’arawi, agente du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles enquête sur le supposé suicide d’un djinn. Plus que l’intrigue policière, l’intérêt de cette deuxième nouvelle est dans l’ambiance de cette Égypte incroyable et des personnages rencontrés. Toutefois, là encore l’action va crescendo et là encore une machination est mise à jour.

Une lecture très agréable au final. Une petite préférence personnelle pour la deuxième histoire et cela tombe bien car l’auteur a décidé de remettre le couvert dans une autre nouvelle que je vais commencer pas plus tard que tout de suite.
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Les tambours du dieu noir

Voici un petit recueil de deux nouvelles que je voulais absolument lire avant de me plonger dans Maître des Djinns.



Les tambours du Dieu noir, qui est le nom de la première histoire nous emmène à la Nouvelle Orléans, territoire neutre dans un pays où la guerre de Sécession se poursuit. Nous allons y suivre "La vrille" une jeune pickpocket qui a vent d'un complot visant à kidnapper un scientifique. Elle va tenter de revendre l'information et par la même occasion d'embarquer dans un aéronef. Elle a soif d'aventure et va se retrouver a empêcher un désastre !



Une uchronie où se mêle magie vaudou, divinités africaines, bayou et steampunk. Une novella plutôt sympa, même si je n'ai pas totalement accrochée à l'intrigue pourtant bien menée. J'ai eu beaucoup de mal avec les dialogues qui m'ont frustrés et ralentit durant ma lecture. Le vocabulaire et les retranscriptions des accents des personnages (Haïtien et créole), m'ont franchement piqués les yeux 🤣. Cependant, c'est cohérent avec le contexte !



La seconde, intitulée L'étrange affaire du Djinn du Caire est celle que j'ai préféré. Nous allons suivre Fatma qui enquête sur la mort suspecte d'un djinn complètement vidé de son sang. Meurtre ou suicide, c'est ce qu'elle va devoir découvrir ! J'ai adoré cette novella qui laisse entrevoir un worldbuilding riche et captivant. Toujours ancrée dans une ambiance steampunk, elle ouvre ses portes sur un décor où entités surnaturelles côtoyent les humains : djinn, anges, goules... L'enquête tient en haleine et l'action est au rendez-vous mais l'auteur n'en délaisse pas pour autant les descriptions qui m'ont totalement embarquée au Caire.



Deux histoires dépaysantes qui plairont aux amateurs de steampunk et de surnaturel !



Je vous parlerais bientôt du Mystère du tramway hanté que j'ai terminé il y a quelques temps et que j'ai adoré !
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Les tambours du dieu noir

Quel pied, un seul livre pour deux histoires différentes. La novella Les Tambours du dieu noir est suivie de la nouvelle L’Étrange Affaire du djinn du Caire. En plus ici on nous souhaite la bienvenue.

Bienvenue dans la première publication française d’un nouveau maître de l’uchronie et du surnaturel. Bienvenue dans les mondes mirifiques criants de réalisme, foisonnants de couleurs, de sons et de parfums, de Phenderson Djèli Clark.

Et franchement l’éditeur ne nous trompe pas sur la marchandise car nous sommes bien là dans deux récits de steampunk uchroniques. Enfin c’est comme cela que je les décrirais car si j’aime les littératures de l’imaginaire, je ne suis pas une spécialiste.

Car ici on retrouve toutes les caractéristique de l’univers steampunk. Nos histoires, surtout la première est composé d’éléments inspirés des machines à vapeur du 19ème siècle et des codes esthétiques caractéristiques de l’époque Victorienne avec des découvertes futuristes. On y vois également des savants fous, des inventions en tout genre, des outils surréalistes, des inventeurs loufoques. Bref notre auteurs nous entraine dans des mondes étonnants, fabuleux, extraordinaires… Et on se laisse prendre au jeu.

Mais alors que nous raconte « les Tambours du dieu noir »

La Nouvelle-Orléans est un territoire neutre, une cité libre cerné par une guerre de Sécession interminable. Jacqueline dit « LaVrille », jeune pickpocket, embarque à bord de l’aéronef de la capitaine Ann-Marie St Augustine pour une mission périlleuse, récupérer les tambours du dieu noir, une arme redoutable aux mains des confédérés.

Nous sommes là dans une uchronie qui mêle magie vaudoue et mythologie africaine, une uchronie car c’est bien un récit d’évènements fictifs que nous conte P. Djèli Clark, mais des évènement qui ont comme point de départ un fait historique ayant existé. Ici la guerre de sécession, mais notre auteur tort l’Histoire et du coup en découle tout un tas événements divergents qui va nous faire vivre des aventures extraordinaires.

Ce que j’ai particulièrement aimé aussi ici, outre le décor coloré et l’atmosphère moite et crasseuse, se sont les héroïnes, car oui les femmes sont à l’honneur dans cette novella. Elles sont courageuse, elles ont des caractères bien trempés, elles mènent la danse.

J’ai apprécié que ce récit soit raconté à la première personne. J’ai trouvé très malin que l’auteur mêle à ses dialogues des mots et des expression cajun, puisque nous sommes en Louisiane en terre acadienne, et d’autres créoles car ici c’est l’Afrique , les anciens esclaves et les dieux africains qui parlent.

Mais si j’ai aimé ce premier texte, je crois que le second m’a encore plus emporté. Peut-être parce que nous étions là en plus dans un univers plus fantaisiste. Et qu’en plus, nous avons ici une véritable intrigue policière.

Ici on va suivre Fatma el-Sha’arawi. Elle bosse au ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles. Nous sommes en Egypte et les britannique n’ont jamais eu le temps de prendre le pouvoir, l’Egypte est un pays rayonnant et indépendant. Le Caire est une capitale qui compte au même titre que Paris ou London. En cette année 1912, voilà près 50 ans que la terre d’Egypte a vu revenir quantité de créatures surnaturelles. D’où le ministère où travaille Fatma. Il faut réguler ces êtres venus tout droit des légendes et de la mythologie moyenne orientale? Et en plus un Djinn a été assassiné.

Là aussi j’ai aimé le décor envoutant de cette Egypte fantasmée. Et j’ai surtout adoré notre détective de l’étrange. Fatma el-Sha’arawi est à l’instar de Thursday Next, une jeune femme passionnée, érudite et attachante.

Et ce qui est incroyable aussi, c’est que notre auteur ait su m’emporter si loin en si peu de page (137 je crois pour ces deux histoires incroyables).

Bref je me suis régalée avec ces deux récits fantastiques. Et ça tombe bien j’en ai d’autres de P. Djèli Clark dans ma PAL.
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Les tambours du dieu noir

Voulant découvrir le nouveau roman de P. Djèli Clark qui sortira le 17 février, je me suis lancé dans son "Ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles". À savoir que le présent recueil contient deux textes : une nouvelle, "Les Tambours du Dieu Noir", qui se déroule dans un univers à part et qui n'amène pas forcément à une suite, et "L'Étrange Affaire du djinn du Caire", première nouvelle qui prend place dans l'univers du Ministère.



Et en voici mon ressenti :



- Les Tambours du Dieu Noir : Une excellente novella de 80 pages, dans un univers fantasy/fantastique/steampunk ULTRA original à base de dieux anciens et de magie. J'ai adoré cette courte histoire qui met en scène des personnages trop peu représentés en littérature fantastique (et pas que). L'histoire permet d'aborder des thématiques très actuelles sur le genre, l'identité et le racisme. Il y a une multitude de personnages uniques mis en avant et on s'y attache très vite.

L'histoire a beau avoir un côté assez classique dans le déroulé de l'action, l'originalité de l'univers, des personnages et même de la narration permet au lecteur de ne pas relâcher l'attention une seule seconde.

Après cette chouette découverte qui m'a permis de m'immerger dans l'oeuvre de P. Djelí Clark, j'enchaîne sur le premier roman de la saga des djinns, "L'étrange Affaire du djinn du Caire", qui m'intrigue fortement.



(Hmmm je n'étais pas au bout de mes surprises.)



- L'étrange Affaire du Djinn du Caire : Première immersion dans une enquête du ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités Surnaturelles, et j'ai été bluffé par cette courte nouvelle de 50 pages. L'action prend place au Caire en 1912, dans un univers où les djinns, les goules et les "anges" partagent notre monde avec nous, les tout petits humains.

J'ai TOUT adoré : l'univers, que j'ai trouvé incroyablement clair, riche et original (clairement j'ai trop hâte de lire la suite) ; les personnages, auxquels je me suis très rapidement attaché ; et encore une fois l'efficacité de la plume moderne de P. Djelì Clark, qui fait se rejoindre avec aisance l'enquête rythmée et l'immersion dans cette ville fictive, diablement bien imaginée.

Autant j'avais beaucoup aimé Les Tambours du Dieu Noir, autant j'ai ici une furieuse envie de me jeter sur la suite IMMÉDIATEMENT. On tient un coup de cœur ici.



Je recommande fortement de lire cette parution en premier si vous voulez attaquer la saga de l'auteur : parce que la première nouvelle vous introduira doucement dans le style, l'univers et les thématiques qui semblent chères à l'auteur, et la seconde vous fera tomber d'amour, en seulement quelques pages, pour ce monde si particulier.

Si vous êtes amateurs de récits de l'imaginaire originaux avec des thématiques actuelles, foncez, il s'agit d'un grand cru.



Merci aux éditions L'Atalante pour l'envoi de ce sp 🙏
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Les tambours du dieu noir

Je dis souvent que je n'aime pas les nouvelles.



Généralement, je trouve que cela est trop...rapide (non sans blague ?). Que les intrigues ont un énorme potentiel mais que la courtesse du récit ne me donne pas le temps de ressentir pleinement les choses (coucou "la parure" de Guy de Maupassant !).



Bref, j'ai menti...Ces nouvelles là, elles claquent. Je laisse l'éditeur se charger du résumé mais voilà mon ressenti.



D'abord les personnages sont pour la plupart non blancs :Africains, Haïtiens, anciens esclaves aux USA... et les déités et créatures également (Vaudou, Djinns).

C'est complètement rafraîchissant dans notre paysage littéraire habituel, mais surtout efficace ! P. Djèlí Clark nous pose une sacrée ambiance mystique mêlée à un univers Steampunk- uchronie qui fonctionne du tonnerre.



Il y a également de la représentation de femmes fortes (nos héroïnes) et de LGBT+ sans que l'on ait l'impression que c'est ajouté "pour faire bien". L'esclavage et le racisme sont présents...et combattus via la narration et les personnages principaux.

Tous ces personnages collent à l'univers et au récit, l'auteur a réellement créé tout un monde.

En même temps, il sait de quoi il parle: Étasunien originaire de Trinité-et-Tobago, historien et chercheur spécialiste de l'esclavage et de l'émancipation dans le monde atlantique, je le soupçonne d'être féministe et allié LGBT+ également.



P Djèlí Clark, dont j'entends parler partout en ce moment mérite complètement cette notoriété à mon goût. La plume de maître est là, à la fois riche et authentique, visuelle aussi. Et vraiment... l'atmosphère et l'univers sont enveloppants, comme une fumée dont on ne voudrait pas sortir.



Bien sûr, j'ai trouvé ça très rapide, qu'il y avait le potentiel de faire plus. Mais cette fois je n'ai pas ressenti de frustration, juste une énorme envie de lire les autres oeuvres de l'auteur en espérant qu'il pousse à plus long que des nouvelles par la suite (ce qui est déjà le cas, il me semble).



Un auteur à lire !
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Les tambours du dieu noir

Les éditions L'Atalante nous offrent avec ce petit livre de P. Djèlí Clark non pas une mais deux novellas d'excellente qualité et à la traduction élégante. L'une comme l'autre se déroule dans une ville dont le nom seul excite l'imagination, La Nouvelle Orléans dans un cas, le Caire dans l'autre. Mais l'action prend sa place dans un univers qui à chaque fois emprunte au steampunk mais aussi au fantastique, ou du moins à une forme de fantasy moderne, d'inspiration africaine, vaudou d'un côté, djinns de l'autre. Les intrigues sont bien ficelées, les décors sont soignés, et pour couronner le tout, les deux textes ont des héroines féminines fort sympathiques au côté rebelle assez prononcé. Ne boudez pas votre plaisir, pour ma part je vais me jeter sur le mystère du tramway hanté, du même P. Djèli Clark, qui orne le sommet de ma pile à lire.
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Les tambours du dieu noir

Pour une première plongée dans l'univers de P; Djèli Clark dont j'entendais le plus grand bien des amateurs d'uchronies et de pulp comme moi, j'ai décidé de procédé de manière chronologie en lisant les premières nouvelles parues chez nous grâce à l'Atalante. Je ne sais pas si ce fut le plus judicieux car j'ai failli ne pas aller au bout de la première...



L'auteur nous embarque en effet dans deux univers très différents, l'un américain avec une uchronie se déroulant en Louisiane, l'autre égyptien avec cette fois une aventure dans une Caire uchronique. J'ai beaucoup aimé la seconde mais je suis passée totalement à côté de la première, me demandant même une fois achevée ce que je venais de lire ^^!



Cette première nouvelle a un style assez particulier, avec un langage des rues cru et ambigu, qui a rendue la lecture douloureuse pour moi, même si ce n'était pas une mauvaise idée et que j'ai trouvé ça original en terme de fond comme de fond puisque l'auteur s'appuie sur son vécu et ses recherches pour traiter de sujets comme la ségrégation, le racisme, l'esclavage ou le féminisme. Cependant, ce qui m'a le plus intéressée, c'est comment la bascule se fait peu à peu vers le fantastique et comment l'héroïne va découvrir la magie ancestrale qu'elle a en elle et pour lutter contre une puissante armée : les Tambours du dieu noir.



C'est cependant dans la seconde nouvelle, plus courte, que j'ai véritablement trouvé mon bonheur. Sans cette plume aux accents qui ne me correspondait pas, l'auteur est revenu à quelque chose de plus classique mais également de plus rythmé et percutant à mon goût. J'ai adoré le petit côté polar à l'ancienne du récit. C'était très séduisant. J'ai trouvé à l'enquête menée par une détective hors pair, un bon rythme, un humour grinçant, des créatures dépaysantes et chute décalée. Bref, un excellent divertissement dans un décor auquel je n'étais pas habituée.



Après cette découverte, j'ai donc eu envie de retrouver cette plume et ce ton dans quelque chose de plus long, car la frustration était grande après un premier texte qui m'avait déçu et un second un peu trop court. C'est donc tout naturellement, que je suis allée vers Le Mystère du tramway hanté.
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Les tambours du dieu noir

Court volume contenant 2 nouvelles

La première nous emmènera en Louisiane, au lendemain de la guerre de sécession, dans une Nouvelle-Orleans matinée de steampunk, de dieux africains, de langage créole (parfois pas facile à lire).

La deuxième nouvelle nous emmène dans une enquête en Égypte, la encore avec des éléments steampunk, et de nombreux éléments fantastiques.

J'ai très apprécié ces 2 nouvelles. Et dans les 2 cas je regrette de ne pas avoir eu un roman plutôt qu'une nouvelle dans les univers imaginés par l'auteur. Je lirais ses autres œuvres avec plaisir !
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Les tambours du dieu noir

Peut-on être exalté, ému, emporté par un texte d’imaginaire de moins de 150 pages ? S’il faut encore prouver que oui, cet ouvrage le fait avec brio.



L’auteur propose pourtant quelque chose d’ambitieux : 144 pages pour mettre en place deux nouvelles, deux univers complètement distincts, avec leur passé, leurs personnages, leurs intrigues à part entière. Et pourtant, tout fonctionne. J’ai été happée dès le début par cette Nouvelle-Orléans aux accents steampunk, habitée par une mythologie issue de croyances africaines et vaudou que je suis maintenant d’autant plus curieuse de découvrir davantage ! Les personnages sont profondément convaincants, travaillés, tout en nuance, et je me suis particulièrement attachée au duo principal. Quant à l’intrigue, loin du scénario linéaire que l’on retrouve souvent en nouvelle, elle parvient au contraire à nous promener de rebondissement en révélation de manière haletante !



Même constat pour la seconde nouvelle, dont j’ai beaucoup aimé le côté très policier, avec une enquête particulièrement intriguante. L’univers est là encore d’une extrême richesse, exploitant cette fois-ci les légendes des djinns. Je ne suis certainement pas la seule à avoir voulu encore un peu de ces enquêtes du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, puisqu’une seconde nouvelle lui est consacrée, ainsi qu’un roman qui me tente énormément – mais suis-je la seule à également penser que ça serait le contexte rêvé pour une aventure de jeu de rôle ?



Les Tambours du dieu noir, c’est donc pour moi une double réussite ! Je fais maintenant confiance à l’auteur les yeux fermés, et je n’ai qu’une hâte : découvrir ses autres textes sans plus tarder !
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Les tambours du dieu noir

P. Djèlí Clark est la nouvelle étoile montante de la mouvance steampunk aux USA. Après avoir été nommé aux Hugo 2020 pour sa nouvelle, The Haunting of Tram Car 015, il revient avec une actualité chargée en ce printemps 2021. Son éditeur français, L’Atalante a rassemblé dans un court recueil, Les tambours du Dieu noir, deux textes très différents de l’auteur.

Le premier, qui donne aussi son titre à l’ouvrage, se déroule à La Nouvelle-Orléans en 1880. Dans cet univers où les dieux africains sont bien réels et actifs, Haïti a été libéré de l’emprise napoléonienne par une mystérieuse invention qui a complètement détraqué le temps dans toutes les Caraïbes. La Nouvelle-Orléans est une ville libre au milieu d’une Amérique du Nord complètement fractionnée où la Guerre de Sécession fait rage. Quand LaVrille, gamine des rues de La Nouvelle-Orléans, entend que les Confédérés veulent s’emparer de cette arme, les Tambours du Dieu Noir, elle va s’allier à une pirate des airs pour l’en empêcher. Très distrayant, et faisant la part belle au vaudou et aux croyances yoruba importées d’Afrique par les esclaves, ce texte offre le temps d’une aventure picaresque, un aperçu d’une Amérique où magie et technologie avancée se mêlent. Attention, la traductrice a restitué le parler des différents créoles (celui de La Nouvelle-Orléans et celui des Iles Libres) et il vous faudra prononcer dans un premier temps les mots pour les comprendre (« mwen » pour « moi » par exemple). Mais ce choix facilite également l’immersion et l’évasion du lecteur.

J’avais déjà lu en VO, L’Étrange Affaire du djinn du Caire, mais la voici traduite pour compléter ce livre. Elle se situe dans le même univers que The Haunting of Tram Car 015 (lui aussi disponible en français chez le même éditeur), mais présente l’enquêtrice vedette du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, Fatma el-Sha’arawi, enquêtant sur la mort d’un djinn. Au fil de son enquête, elle découvrira une machination aux relents lovecraftiens et se livrera à une course contre le montre pour sauver la ville et peut-être le monde. On y retrouve le Caire du début du XXe siècle cher à l’auteur avec sa multitude de peuples et de talents magiques, et on y suit une enquête somme toute classique, qui a le mérite de poser les bases d’un univers fascinant.

P. Djèlí Clark revient régulièrement dans cet univers, comme avec The Angel of Khan el-Khalili, republié récemment sur Tor.com, avec la rencontre dans le souk du Caire entre un ange et une jeune ouvrière en quête de rédemption. Si l’aventure n’est pas au cœur de cette nouvelle racontée à la deuxième personne, son côté social et la façon dont elle dépeint les rapports entre créatures surnaturelles et cairotes des couches populaires dans son univers sont fascinants. L’auteur sort d’ailleurs ce mois-ci son premier roman, Master of Djinn, dont vous entendrez surement parler sur ce blog.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Les tambours du dieu noir

Encore une découverte ! Avec ces deux nouvelles, l’auteur, P. Djéli Clark, nous emmène dans deux lieux et univers fantastiques différents.

J’ai aimé les parcourir avec les héroïnes, que ce soit Jacqueline ou Fatma. J’ai aimé les histoires, le suspense, ces mondes avec leurs croyances spécifiques, la créativité de l’auteur.

Petit bémol pour moi : Jacqueline, « LaVrille » dans « Les tambours du dieu noir » est le personnage principal et aussi la narratrice. Elle raconte et parle, ainsi que d’autres personnages et notamment La Capitaine Ann-Marie, avec des accents très prononcés, ce qui augmente l’immersion dans le récit, mais entrave la fluidité de la lecture.
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Les tambours du dieu noir

Deux très beaux textes, plutôt du genre fantasy urbaine mâtinée d'une belle couche d'uchronie (si, une fois encore, il est nécessaire de catégoriser les genres). Deux textes pas forcément novateurs en soi, pas toujours abordant des sujets qui n'auraient pas déjà été vus ailleurs, mais deux textes généreux, pleins et entiers, parfois touchants, bourrés d'actions et d'interactions à leur manière.

Le premier, d'ailleurs, qui donne son nom au livre que voici, a dû être une gageure toute singulière pour sa traductrice, Mathilde Montier, dont il faut absolument saluer le travail - nécessaire et saisissant - puisqu'ici les mots sont tordus, le vocabulaire est un mélange de termes historiques et de prononciation orale, les trouvailles stylistiques abondes et, plutôt que de noyer le texte sous les références difficiles et inconnues, aident au contraire à donner une couleur particulière au texte, vraiment bienvenue. Surtout que, précisons-le, ces mots transformés ne semblent jamais gratuits, au contraire, ils dessinent entre les lignes une Histoire du passé qui donne de l'épaisseur à l'histoire du texte.

Merci aux Éditions de l'Atalante, encore une belle découverte.
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Les tambours du dieu noir

J'ai lu ce recueil de 2 nouvelles de P. Djeli Clark. Je n'ai pas trop accroché à l'ensemble. Faut dire que je ne suis pas adepte des nouvelles car j'ai besoin de beaucoup de temps et d'explications pour pouvoir me concentrer et m'immerger dans un récit. La 1ere nouvelle m'a complètement perdue avec beaucoup de dialogues et de phrases en créole, ce qui rendait pour moi, le récit incompréhensible. La 2ieme nouvelle est plus intéressante mais n'est pas non plus transcendante. Les choses vont à la fois trop vite et trop lentement et il n'y a aucun surprise. Par contre on prend le temps de donner des détails inutiles sur les organes g****** du Djinn mort. La « résolution » de l'enquête est déjà devinée d'avance ce qui laisse peu d'intérêt à la lecture. Je ne sais pas où nous mènent ces 2 nouvelles. Ça manque d'enjeu et de profondeur. Du coup je ne sais pas si je lirai l'autre nouvelle et Maître des Djinn.
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Les tambours du dieu noir

Nous sommes sur un livre composé de deux histoires, premièrement « Les tambours du dieu noir » comme le livre l’indique qui est au format novella, suivi de « L’étrange affaire du djinn du Caire » qui est une nouvelle. Le tout sur environ 140 pages.





Pour « Les tambours du dieu noir », il s’agit d’un excellent récit, tant dans le style que dans l’histoire, avec la particularité d’être en partie écrit en créole, il faudra donc se concentrer pour lire mais alors qu’elle originalité, et ce, au service de la qualité. Une histoire qui se déroule à la Nouvelle Orléans, entre uchronie et steampunk auprès d’une jeune fille possédant un don particulier transmit des croyances de ses ancêtres africains, elle se voit entourée d’une galerie de personnages forts en caractère pour essayer de sauver la ville d’une catastrophe majeure. Je ne vous en dit pas plus, c’est juste un récit impressionant en si peu de pages.





Pour la seconde histoire, « L’étrange affaire du djinn du Caire », l’écriture est bien plus classique et aussi plus facile à lire mais la qualité est aussi au rendez-vous autant dans les personnages que dans l’histoire mais c’est surtout un récit d’ambiance entre fantastique et steampunk avec quelques frissons, une enquête et une fin bien sympathique, dommage que ce n’était pas un peu plus long.





« Phenderson Djèli Clark » fait une très belle entrée dans le catalogue de L’Atalante et j’ai hâte de découvrir d’autres histoires écrites de sa main.





A lire pour les amateurs d’originalité, de steampunk, d’uchronie, d’aventure, de fantastique et d’action
Lien : https://unbouquinsinonrien2...
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Les tambours du dieu noir

La première nouvelle est vraiment totalement différente de ce que j'avais déjà lu puisque l'on n'ai pas face à une enquête criminelle (contrairement à la deuxième) mais c'est tout de même très attrayant et cela donne envie de se plonger immédiatement dans la mythologie des dieux noirs tels décrits.

Par contre, il faut bien reconnaitre qu'il ne faut pas lire ça fatigué car le créole et le haïtien écrits ne sont pas toujours évident à comprendre.

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Maître des djinns

Après les deux courts romans L'étrange affaire du djinn du Caire et Le mystère du tramway hanté, l'auteur nous emmène une nouvelle fois dans son univers fantastique du Moyen-Orient.



J'ai eu grand plaisir à me replonger dans les lignes de cet auteur très original. Même si l'intrigue est assez classique, l'univers décrit en vaut la peine.



J'ai dévoré ce roman d'enquête paranormale en quelques jours. J'ai hâte que l'auteur m'emmène encore rencontrer des djinn et autres esprits !
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Maître des djinns

"Maître des Djinns" est un MAGNIFIQUE ouvrage que j'ai reçu de la part des éditions L'Atalante, et je les remercie énormément pour cela !



Faisant suite aux 3 novellas se déroulant précédemment dans l'univers survolté d'un Caire uchronique à la magie libérée, le premier roman de P. Djèli Clark met de nouveau en scène notre enquêtrice préférée : Fatma el-Sha'arawi. Celle-ci pourrait bien se voir confrontée à une de ses pires investigations, incluant son lot de péripéties, de révélations et surtout un sorcier ressuscité...



Encore une fois, j'ai adoré cet incursion dans l'univers fantastique que l'auteur a créé. Pour moi, tout fonctionne : les personnages hyper attachants, la richesse et la diversité des détails qui rendent cette histoire SUPRA originale, les easter-eggs et les liens avec les autres nouvelles (choses que J'ADORE retrouver dans mes lectures).



En tant que premier roman de l'auteur, il était aussi intéressant d'observer comment allait s'effectuer la transition de la forme courte à la forme longue : eh bien tout simplement, avec brio. Comme dans ses précédents ouvrages, le mix entre intrigue policière (ici rallongée et contenant plus de rebondissements) et univers fantastique/fantasy est dosée à merveille et on en redemande. Personnellement j'ai plus aimé les petites révélations qui jalonnent l'entièreté du récit plutôt que la révélation finale, que j'avais vu venir.



J'ai également adoré retrouver tout ce qui rend cet univers si original, que ce soit dans les thématiques sociales abordées (féminisme, colonialisme, socialisme et d'autres mots en -isme) ou simplement les aspects fantastiques, qui peuvent encore être largement développés dans les prochains tomes (LES ANNNNNGES).



La seule réserve (très légère) que j'ai eu concerne la fin. En effet, dans la scène finale j'ai trouvé que le ton utilisé était un petit peu plus "young-adult", dans le sens où les pointes comiques et les événements dramatiques se mélangeaient, rendant le tout un peu déstabilisant à certains moments... Mais je n'ai ressenti cela que durant les 50 dernières pages, car auparavant l'auteur manie très bien le ton de son récit.



Pour moi la fin appelle clairement à une suite de par les éléments d'enquête non résolus, et je dois bien avouer une chose : une fois le livre refermé, mon esprit est resté au Caire avec ses djinns et sa magie. Alors si suite il y a, comptez sur moi pour y retourner.
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Maître des djinns

J'ai beaucoup aimé la nouvelle dont est issu ce roman (L'Étrange Affaire du djinn du Caire), et j'y ai retrouvé ce qui m'avait plu : les personnages et leurs personnalités, le folklore et la mythologie, le mélange entre fantasy et histoire...

Ce roman fait vraiment suite à la nouvelles, plusieurs références directes y sont faites, je conseille donc de lire la nouvelle au préalable (et je pense même que j'aurais dû la relire juste avant, car j'ai l'impression d'avoir rater quelques allusions). D'ailleurs, j'ai trouvé par moment que trop d'éléments étaient repris dans le roman, et j'ai eu peur que les intrigues se ressemblent. Ca n'a pas (trop) été le cas et j'ai apprécié l'enquête, bien rythmée mais parfois trop rectiligne, qui nous fait découvrir le Caire et toutes ses créatures.

Je ne sais pas ce que l'auteur prévoit, mais je lirai avec plaisir d'autres aventures dans cet univers, avec les mêmes personnages ou pas.
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Maître des djinns

Début du XX ème siècle, on évolue à travers Le Caire, peuplé d'humains, de djinns et d'anges. L'histoire est pleine de rebondissements, met les femmes à l'honneur, ainsi que la magie et les fascinants djinns. C'est plaisant à lire mais ça ne m'a pas emballée plus que ça.

Évidemment, les gentils triomphent des méchants et ça finit par un banquet. 😉
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