Citations de P. M. Freestone (54)
Lorsque vous craignez d’être sur le point de perdre une chose, vous saisissez toutes les occasions de la savourer.
Ainsi, il agit par loyauté autant que par devoir. Père m'a dit de ne jamais oublier la différence entre les deux : le devoir s'exige, la loyauté se mérite.
Plus tard, j'arpente le fond du canyon . En d'autres circonstances , cet endroit m'émerveillerait avec ses bassins où s'écoule une eau aussi limpide que de l'aigue-marine polie. Des figuiers géants s'accrochent aux falaises, leurs racines noueuses saillant de la roche en leurs larges feuilles étendant leur ombre sur l'eau. Si seulement je n'étais pas trop tendu pour apprécier tout ça !
Une odeur que je n’ai encore jamais sentie… Ca ressemble à du poisson avarié, mais en moins fort. De la boue ? Des plantes qui pourrissent au soleil ? C’est un peu…
-Salé ?
Elle hoche vigoureusement la tête.
-La mer. On doit approcher de la mer.
Vous m'avez manqué [...] Une journée, c'est une éternité quand on aime.
Le respect : facile à demander, difficile à accorder.
Autour du périmètre de la place, des vendeurs de rue interpellent les passants d’une voix forte et découpent des tranches de melon sur commande, chaque coup de tranchoir projetant des gouttelettes sucrées. Plus loin, du mouton enduit d’épices rôtit sue des charbons ardents. J’espère que la fumée odorante ne me distraira pas durant les épreuves.
Certains d’entre nous, comme Akred, pensent que [les Archivistes devraient se] couper totalement du monde extérieur. Ses craintes ne sont pas dépourvues de fondement : au cours du dernier cycle, nombreux sont les empereurs qui auraient voulu détruire des textes gênants, explique-t-elle en écartant les mains. D’un autre côté, à quoi sert la connaissance si on ne la partage pas ? (p. 207)
Le jeu de la Mort au Paradis. Les verres contiennent un cocktail de lait de pavot et d'alcool fort. Chaque parfum rendra celui qui le boira amoureux du monde entier l'espace d'un nuit.
Le risque ? L'un d'eux contient peut-être du cestreau nocturne : une substance quasi indétectable dans la liqueur sucrée, et mortelle en quelques battements de coeur.
C'est une épreuve d'odorat... et de courage pour ceux qui manquent de nez.
Il ne s'en est pas rendu compte, mais je l'ai vu. Dans la bibliothèque. La tête qu'il a faite quand j'ai montré la fiole de Séphine à la Chroniqueuse. Le soupçon dans ses yeux. Le frémissement de ses mains, comme s'il voulait m'attraper par la peau du cou et me ramener de force à la cité d'Aphoraï ou, pire, à la capitale impériale. Si prompt à croire le pire de ma part.
Je me raidis. J'adore notre village, mais ici, faire les choses à votre façon signifie que vous vous êtes égaré en chemin. Par contraste, les parfumeurs d'Éraz sont récompensés pour leurs nouvelles créations-richement récompensés. Si j'étais l'un d'entre eux, je n'aurai plus à me préoccuper du prix des ingrédients les plus efficaces pour ralentir la Pourriture et faire gagner du temps à Père. Je découvrirais peut-être de nouveaux remèdes. Et je pourrais décider moi-même de mon avenir au lieu de m'agenouiller dans la poussière d'encens pour recevoir la charité de Barden.
La confiance brisée est la blessure la plus difficile à refermer. Et elle laisse toujours une cicatrice. Toujours.
- Nous ne voudrions pas déranger...
- Votre refus serait une insulte, coupe Mish en nous dévisageant avec de grands yeux innocents.
Mais j'entends une pointe de taquinerie dans sa voix. Rakel éclate de rire, et je me résigne. Un guerrier sait reconnaître quand il a affaire à plus fort que lui.
Le langage est tellement fleuri, que l’odorat s’y perd.
Le devoir s’exige, la loyauté se mérite.
Je n'étais pas son apprentie. Juste une idiote incapable d'identifier les notes qui ont composé le parfum de mes ennuis.
Rakel s'arrête et renifle l'air de cette façon qui m'est devenue si familière.
— Qu'y a-t-il ?
— Une odeur que je n'ai encore jamais sentie... Ça ressemble à du poisson avarié, mais en moins fort. De la boue ? Des plantes qui pourrissent au soleil ? C'est un peu...
— Salé ?
Elle hoche vigoureusement la tête.
— La mer. On doit approcher de la mer.
Et de fait, nous arrivons bientôt en vue de la côte.
Rakel siffle tout bas.
— Sacré spectacle !
— On peut dire ça.
Le temps nous talonne telle une meute de chiens affamé qui fait claquer ses mâchoires derrière nous et n'attend qu'une occasion de nous coincer dans une ruelle sans issue.
— On a toujours le choix. Même quand aucune de nos options ne nous paraît vraiment satisfaisante.
Je crois aux dieux véritables. La place de la magie est dans notre ombre. Derrière nous.