Les Monstres de Rookhaven, le nouveau roman de
Pádraig Kenny, arrivera en librairie le 20 janvier prochain ! En attendant, découvrez le #booktrailer officiel du titre !
- Les mortels meurent, c'est tout. Ils meurent et leurs proches les pleurent. Je voulais t'épargner ça, cette douleur. Si je t'avais parlé de ta mère, tu aurais souffert comme je les ai vus souffrir. Je voulais seulement te protéger.
Il est interdit de donner vie et d’attribuer une conscience à une machine possédant la taille standard d’un adulte ou d’un être humain authentique.
- Elle fait partie de cette famille ! rugit Olibrius. Et bien plus que la plupart d’entre vous parce qu’elle, au moins, elle sait ce que ce mot signifie !
Les sourcils froncés, Jack le regarda s'éloigner.
- C'est un modèle adulte, fit-il observer.
- Evidemment, marmonna Cormier.
- Mais c'est...
' Illégal ? Bah, je suis Philip Cormier. Légal ou pas, je fais ce qui me chante.
Plus ils progressaient, plus Jack s’émerveillait de ce qu’il voyait. Dans cette ville, même les arbres étaient en métal. Ils avaient des troncs de fer recouverts d’une écorce d’acier et arboraient des feuilles en cuivre. Les maisons, toutes en pointes et en angles, s’empilaient presque les unes sur les autres et pourtant elles formaient un ensemble harmonieux par leur emplacement et leur conception. C’était comme si la ville, malgré sa nature artificielle, avait poussé hors de terre.
Deux sons assourdissants lui parvinrent simultanément: un terrible coup de poing assené par le second Guerrier sur le tête de Lapoigne et le hurlement de Christopher à ce spectacle. Lapoigne tituba en arrière, agita vainement les bras pour rétablir son équilibre et tomba sur le dos. (..)
L'un des Guerriers lui saisit la tête de sa main griffue pour le forcer à ce relever. Puis l'autre prit son élan et le frappa de toutes ses forces. Son poing traversa la poitrine de Lapoigne dans un grincement de métal froissé qui résonna dans toute la cour. (...)
Lapoigne essaya de ramper à bonne distance de ses bourreaux, mais son bras restant ne lui était plus d'aucune aide et ses jambes ne le poussaient plus. On aurait dit un poisson luttant pour survivre sur la terre ferme. (...)
Le premier des deux Guerriers ramassa une pique en fer parmi les déchets. Le colosse s'avança lentement vers Lapoigne et se dressa au-dessus de lui. Puis, tenant la pique à deux mains, il le frappa de toutes ses forces. (..)
Jack vit le Guerrier tourner la pique dans un sens, puis dans l'autre, avant de l'extraire de ce qui restait de la tête du pauvre Lapoigne.
Si je me suis retrouvé à écrire non seulement sur la famille, mais aussi sur les monstres, c'est parce qu'en vieillissant, j'ai pris conscience qu'ils existaient vraiment. Ce ne sont pas ceux qui entrent par la fenêtre de notre chambre avec leurs crocs de vampire, au beau milieu de la nuit. Ce ne sont pas des bêtes écumantes et griffues qui hurlent à la lune. Non, ces monstres-là sont ceux qui répandent la peur et la haine autour d'eux par le biais de leurs mensonges et de leurs mesquineries. Ce sont des créatures sournoises qui ont la même apparence que nous, mais qui, à leur manière insidieuse, transforment des individus ordinaires en monstres à leur tour.
[p378]
- Vous voilà coincé ici, et pour lontemps. Peut-être même pour toujours. (Elle se leva). Ca vous laissera le temps de réfléchir à vos actions. Personne ne s'en prend à mes amis.
Je voudrais savoir ce que ça fait de respirer, d’avoir une vraie peau. De grandir. J’aimerais pouvoir expérimenter des choses à la fois normales et importantes, comme toi.
- Moi, j’espère qu’aucun de vous ne sera vendu parce que plus tard, je vais devenir inventeur et gagner assez d’argent pour tous vous racheter. Comme ça, on restera ensemble.
- Pour toujours? fit une voix non loin de lui.
Christopher se retourna et aperçut le gros Rob qui l‘observait, les yeux brillants d’espoir. Il avait de la neige jusqu’aux genoux.
- Pour toujours, répéta le garçon en souriant.