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Citations de Page Comann (158)


La volonté religieuse, qui consiste à broyer ses fidèles m'a toujours subjuguée. Définir la petitesse humaine par la grandeur des constructions divines, n'est-ce-pas accepter que Dieu nous écrase de son mépris? Nous contraindre à lever les yeux puis nous forcer à les baisser, n'est-ce pas la forme ultime de notre soumission?
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L'exagération, c'est juste la vérité qui s'énerve.
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Sans le mal, le bien n'est qu'une idée abstraite.
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Laclameur monte et, au milieu, maman hurle mon prénom et me crie de m’en aller. De fuir. Vite. Plus vite.


D’écrire.


Alors, j’écris. Partout. Devant la prison, sur le parking en attendant le bus, tant j’ai besoin de me confier à quelqu’un pour m’apaiser. Je n’ai personne, alors je parle à voix haute et noircis des pages entières.
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En bons chrétiens, ceux de notre village se contentèrent de prier pour maman et pour moi, pauvre petite chose arrivée sur cette terre, par une nuit de pleine lune, chez de telles gens. Née dans la tourbe, qu’ils ont dit : elle sera rousse. Et je le suis. C’est tout ce que j’ai d’Irlandais.
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L’étalon est toujours moins agressif quand il ressort du box de la jument.
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La volonté religieuse, qui consiste à broyer des fidèles, m’a toujours subjuguée. Définir la petitesse humaine par la grandeur des constructions divines, n’est-ce pas accepter que Dieu nous écrase de son mépris ? Nous contraindre à lever les yeux puis nous forcer à les baisser, n’est-ce pas la forme ultime de notre soumission ?
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Si Dieu a maquillé la femme du pouvoir de simuler, c’est pas pour des prunes.
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-L’exagération, Diane, c’est juste la vérité qui s’énerve !
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- Boris, le taureau. Il a la même tignasse que ce clown de Johnson , vous ne trouvez pas? Coiffés comme un gâteau sous la pluie, tous les deux.
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C'est un ciel d'Écosse. Un ciel d'ardoise, boursouflé de nuages crémeux qui défilent et s'effilochent a la pointe des arbres sombres.Le soleil, en embuscade, glisse de temps en temps des rayons audacieux qui allument d' éphémères incendies soufflés aussitôt par un vent glacé de bruine. Le paysage change à chaque percée, désespéré de noirs abandons ou chaleureux d'un fugace espoir.
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À voir les accusés se débattre, je peux te dire qu’il est plus facile d’être juge ou procureur que d’enfiler la robe d’un avocat. Donc, avec toutes ces nouvelles responsabilités, je ne pensais plus trop à toi, Mumiah, jusqu’à ce que Bad Billy se pointe au Midgie’s.
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Le Patrick, il se la jouait genre écrivain maudit, artiste incompris. Toujours à lui taxer de la maille, et elle, toujours à se réconcilier dans sa soutane. Faut croire qu’il avait de sacrés attributs, le défroqué. Pourtant, c’est pas faute de lui avoir ouvert les yeux, à la guerrière.
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Il ne s’agit plus de débusquer des fautes ou des erreurs commises par un romancier, mais de relever les mensonges ou les falsifications d’une éventuelle manipulatrice. Ou même d’un manipulateur, puisque rien ne nous certifie que ce texte a été écrit par une femme. Vous avez tous bien conscience qu’avec certains passages, nous parlons de crimes, n’est-ce pas ? Un crime dans un roman, c’est un rebondissement. Un crime dans un journal intime, c’est une accusation.
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Cette confession révèle des faits si noirs et si glauques que je veux m’assurer qu’il s’agit bien d’un journal intime et pas d’un roman, même si j’en suis déjà presque persuadée.
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Encore et toujours la violence ultime contre les femmes. Contre une gamine cette fois. Ces quelques minutes de rut animal, celui d’un abruti sûr de sa force, qui détruisent la vie entière de sa victime. Cette nuit, elle a regardé Killian s’abandonner à ses rêves. Comment le pouvait-il après une telle lecture ? Existe-t-il une part de ces hommes-là dans chaque amant qui dort auprès de vous ?
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Son visage soudain sérieux et concentré qui se plisse de deux petites rides verticales entre les sourcils. Et ses lèvres désirables qui se serrent et s’arrondissent à mesure de sa lecture. Il se penche vers elle et aventure une main sous sa chemise pour empaumer son sein.
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Elle a, au creux des reins, deux petites fossettes qui le tuent d’amour chaque fois qu’il les aperçoit. Quand elle passe une chemise, son mouvement donne à ses seins pâles une pesanteur qu’il désire aussitôt dans ses mains.
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Quand on a mal, ça ne sert à rien d’étaler son désespoir, sinon à souffrir encore plus. Maman prétendait qu’aligner des phrases sur un morceau de papier permettait de guérir de ses tourments. Elle se trompait. Ou alors, je n’utilise pas les bons mots.
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J’ai le sentiment d’avancer pieds nus, claudicant sur un chemin interminable et pierreux, sans savoir si je marche dans la bonne direction. Les heures s’épuisent, inconsistantes et vides. Je n’ai goût à rien et tout mon être m’ordonne de ne pas bouger de peur de réveiller d’autres cauchemars.
 
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