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Biographie :

Frédéric Somon est retraité de la gendarmerie, il a consacré presque exclusivement sa carrière à l'exercice de la police judiciaire. Il a rencontré des hommes et des femmes formidables, passionnés et entièrement dévoués à leur métier.
Il s'appuie sur cette expérience pour leur rendre hommage et pour rappeler un fait souvent méconnu : la police judiciaire est intimement liée à l'activité de la gendarmerie.


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"La région de la Dombes était recouverte d'un épais brouillard qui donnait au paysage d'étranges formes fantasmagoriques. Des nuées grisâtres et amorphes montaient des eaux dormantes comme un gaz dense enveloppant les arbres et les chemins en les privant de leurs contours familiers. En se confondant ainsi aux eaux noirâtres des étangs, le brouillard pouvait inviter à une certaine rêverie pour les plus romanesques, mais certainement plus au cauchemar."

Frédéric Somon

Quand la Dombes Tue

Éditions Mini+

Page. 63
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Le retraité éclata de rire tout en s'affairant devant son four où il mit son plat à gratiner. Il réservait encore à son hôte une surprise puisqu'il lui avait pâtissé une spécialité régionale avec un pâté de la vogue qui, comme son nom ne l'indiquait pas, n'était pas une charcuterie, mais un dessert qui ressemblait à un clafoutis aux poires. Ce dessert était traditionnellement fabriqué par les conscrits de l'année qui visitaient ensuite les maisons des villages où, en échange d'un bout de pâté, on leur servait à boire. Beaucoup ne parvenaient pas à finir la tournée et s'endormaient, ronds comme des queues de pelle, dans le premier tas de foin.
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Il savait maintenant que l'existence de l'épicier ne tenait plus qu'à un fil. Il ne voulait pas de ça, il ne l'avait jamais voulu. Il n'avait que des larmes à offrir à ce pauvre homme sans défense. Bien que pas véritablement croyant, il se souvint que l'islam était une religion de paix, d'amour et de vie. Il savait le meurtre formellement interdit, le Coran l'affirmait : « Quiconque tue intentionnellement un croyant, sa rétribution sera l'enfer, il y demeurera éternellement, et Dieu le frappera de sa colère, le maudira et il aura un châtiment énorme. Il ne faut pas tuer injustement la vie que Dieu a faite sacrée ». Cependant, il était impuissant devant la rage de Louzesky. Impossible de l'arrêter dans cette folie meurtrière. Rien n'y aurait fait. Ni ses hurlements. Ni ses supplications. Nathan Louzesky n'était plus. Il était Alex De Large : le sociopathe de Orange Mécanique, une bête sauvage, dominée par des pulsions meurtrières, qui frappait méthodiquement, à grands coups de pied, la tête du commerçant inerte au sol.
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Tout était réuni dans ce décor pour donner à l'endroit cette atmosphère très particulière, presque déjà criminogène. La nuit n'avait pas encore décidé de se retirer et le jour paressait pour se lever. Les étangs étaient entre chien et loup, entre clair et obscur, offrant des conditions rêvées d'invisibilité pour un criminel qui voulait se fondre dans l'obscurité. Et avec de telles conditions météorologiques, personne n'aurait vraiment osé s'aventurer la nuit au milieu de ces bois, à part peut-être quelques braconniers.
Pourtant Léa était là. À moins de trois kilomètres de l'étang « Pinozan » où le cadavre d'Aurélie Morelli avait été abandonné.
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Le commissaire de police hésitait encore à descendre de son véhicule. Comment pouvait-il annoncer l'innommable ? Après trente années d'expérience, il avait toujours des difficultés à affronter ce genre d'épreuve. Il savait qu'il allait provoquer un traumatisme ; le drame que chaque parent, face à l'enlèvement de son enfant, craignait plus que tout. Il allait briser des vies, anéantir des espoirs et la croyance bien illusoire que le bonheur était encore possible. La férocité de la mort d'Aurélie allait arracher ce couple à son existence prosaïque. Quand l'inévitable frappait, il en plongeait beaucoup dans la folie !
Mentalement, le commissaire répéta ce qu'il allait devoir annoncer.
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A l'heure où tous les chats sont gris et, revêtus de leur capuche par-dessus leur casquette, ils passaient inaperçus, se fondaient dansq l'obscurité et se déplaçaient sans un bruit. À l'écoute des murmures de la nuit, ils retrouvaient leur univers, à la fois mystérieux et presque magique. La pénombre les attirait, les fascinait, ils pouvaient jouer à leur guise avec les ombres, se fondre dans l'obscurité calme et silencieuse. Une nuit qui ralentissait finalement leur rythme infernal, mais grâce à laquelle ils existaient enfin ; plus de couleur de peau, plus de formes très définies, plus d'a priori, plus de barrières sociales. Les deux voyous se déplaçaient à l'instinct, comme des chasseurs, s'arrêtant au plus petit chuintement ou à la moindre silhouette, forcément imprécise. C'était un autre monde, celui de la transgression de le débauche, de tous les plaisirs et toutes les folies. Dans l'anonymat de la noirceur, tous les possibles, tous les permis étaient permis. Ne disait-on pas que c'était l'heure des amants ? Mais aussi celle des criminels et, pour eux, l'urgence de trouver une bagnole pour quitter Chanopost.
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Prologue

Prisonnière d'un tombeau dont elle avait si souvent exploré les moindres recoins, elle fut brusquement réveillée. Était-ce une déflagration ou l'une de ces régulières hallucinations qui venaient la hanter pour l'entraîner encore plus profondément dans la schizophrénie ? Habituée aux terreurs nocturnes qui perturbaient presque toutes ses nuits, instinctivement elle comprit qu'il se passait quelque chose d'anormal dans la maison.
Seul, prisonnière des odeurs nauséabondes d'humidité, ,de moisissures, de terre battue, d'excréments et d'urines stagnantes, elle puisa désespérément dans ses dernières forces pour calmer les violents spasmes qui secouaient son corps meurtri par des années de privations. Au-dessus d'elle, un monde oublié, l'inconnu, avec cette zone d'ombre si redoutée, mais peut-être porteuse du seul espoir qui la nourrissait encore : la délivrance.
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C'est en sursaut qu'il bondit hors du lit, réveillé par le téléphone de service qui hurlait à l'autre bout de l'appartement. Combien de temps avait-il dormi ? L'heure lui sauta au visage comme pour lui rappeler une nuit bien trop courte. 05:23 ! « Merde. Fait chier ! Pour une fois que je dormais bien ».
_ Allo ! Dominique ! Je ne te réveilles pas ?
_ Non... Penses-tu, je faisais des mots croisés !
_ Désolé mon vieux ! Mais on a un nouveau cadavre sur les bras !
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_ Je m'en bats les couilles de la police. Je suis gendarme jusqu'au bout des ongles et non madame, je ne m'occupe pas de vos enquêtes, j'enquêtais simplement sur le vol du BMW X6 qui a peut-être un lien avec le meurtre de l'inconnu de la maison forestière. Dossier je vous le rappelle, qui m'a été confié. Je travaillais donc sur mon enquête et rien que sur mon enquête. Maintenant, peut-être que ça vous défrise qu'un Cruchot, vous mette le pied à l'étrier et vous oblige à passer à la vitesse supérieure !
_ Ne soyez pas insolent ! Nous travaillons aussi, n'ayez aucune crainte là-dessus.
_ Ouais, mais c'est nous qui apportons des éléments.
_ Comment ça ?
_ Le centre équestre à Villard-de-Lans, puis Desmarets, et maintenant les Smith. Alors, vous travaillez peut-être, mais je ne vois rien de bien concret.
_ Vous m'emmerdez Deschamps, et ça depuis le premier jour. Vous êtes un électron libre, même votre officier n'arrive pas à vous canaliser... alors je pense que vos jours en PJ sont désormais comptés.
_ Des menaces ? Je dois prendre ça comme des menaces ? Intéressant comme exemple de collaboration. Permettez que je branche mon dictaphone, cela intéressera sûrement la justice !
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En quittant l'église, ce ne fut pas Dieu qu'elle trouva sur son chemin, mais le diable personnifié et elle en tomba follement amoureuse. [...] Ils étaient jeunes et rêvaient de liberté, mais elle aimait Dieu et lui le Diable, alors, pour la convaincre et lui prouver son amour, il allait commettre l'irréparable, et tant pis pour Beaupré. « Le noir et le rouge ne s'épousent-ils pas ? » chantait le grand Jacques.
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