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Citations de Page Comann (158)


De près, l’homme ressemble à un épouvantail. Sous son front, ses sourcils broussailleux dessinent une barre sombre, signe caractéristique des suspicieux ou des jaloux, disait maman. Son regard de prédateur me sonde, m’évalue. Ses yeux me fouillent sans vergogne, s’attardent sur mes seins gonflés du lait que je n’ai pas donné, descendent sur mon ventre. J’ai l’impression d’être un morceau de viande sur l’étal d’un boucher.
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Le péché, la luxure, la dépravation sont revenus en vagues successives pour m’égarer du seul but de ma vie : vivre dans la plénitude d’un bonheur simple et absolu. Et je me suis perdue.
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Comme un miroir brisé. Ce n’est pas du sang qui circule dans mes veines, c’est de la poudre de verre qui me lime et m’abrase de l’intérieur. Douleur insupportable. Punition divine. Patrick essaie de m’aider à me relever. Je refuse qu’il me touche. J’ai trop mal. Au loin, la lumière de l’aube allume les collines de couleurs irréelles.
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Quoi qu’il en soit, la décision de partir nécessite un minimum de réflexion et beaucoup de préparation. Pour le moment, j’ai la tête tellement vide que je suis incapable d’aligner plus de deux pensées cohérentes. Et puis cette nausée qui m’encombre en permanence.
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Comment pourrais-je me rendre plus indispensable pour qu’il m’aime encore plus ? Si au moins je croyais aux astres et savais lire dans le marc de café, je pourrais concevoir un plan pour l’envoûter. Mais je ne suis qu’une godiche d’Irlandaise, juste bonne à écarter les cuisses pour le satisfaire de la meilleure manière. Son jouet sacrilège.
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Chaque minute qui s’en va m’écrase un peu plus. Chaque jour transforme cette baraque en décor de film d’horreur. Tous les bruits m’effraient. Une poutre qui craque.
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Je ne savais pas qu’il pouvait exister un pays dont les plus belles journées étaient lavées de pluie et épongées de brouillard. Dans ce trou de granit et de tourbe, des bataillons de nuages en armures de mauvais temps descendent les pentes rocailleuses de White Hill et se regroupent ici, dans le val de Stockton. Pour laisser à la terre le temps de boire le déluge, de rares éclaircies entrecoupent les orages qui se succèdent.
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J’ai l’impression d’être un oiseau enfermé dans une cage ouverte. Je sens qu’au-dehors un monde terrible et dangereux attend de se jouer de moi, encore et encore. J’ai plus peur de la liberté promise par Patrick que de la prison qui me prive de lui.
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Je ne suis pas une mauvaise mère, Mumiah. Une mauvaise fille peut-être, mais tous les jours j’essaie d’être la meilleure mère possible.
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Si un jour j’écris autre chose qu’un journal intime, j’inventerai une héroïne traînée dans la boue des hommes et qui se vengerait d’eux en les exterminant les uns après les autres. Jusqu’au dernier. Des représailles froides, inexorables, calculées. Pour avoir enfin le droit de me rassasier de sérénité.
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Moi, j’ai besoin d’aventures amoureuses. De romans sombres aux derniers ch apitres remplis d’espoirs. De paysannes maltraitées devenant reines. C’est en ça que je veux croire. Des balivernes romantiques qui se terminent bien.
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La passion est un gouffre, Mumiah. Le vertige de succomber à un l’espoir d’un plaisir est plus fort que tout. Je suis incapable de refuser le péché. Le diable m’aspire dans ce tourbillon de bassesses.
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Ses mots, son attitude égoïste, sont des crachats sur mon âme. Il m’aime et il a besoin de moi. Sans moi, il n’existe plus. Pour lui, je suis la chose, non, pas la chose, la personne la plus importante au monde. Son divin refuge.
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Toute gamine, je disais cela sans comprendre, juste avant qu’elle éteigne ma lampe de chevet. Aujourd’hui, c’est un cri muet et sincère. Un appel au secours. Ce doit être ça l’instinct de survie.
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Il a besoin de calme, d’être bercé au coin d’un feu de tourbe, pas par les ornières de mauvaises routes. Et si je le laissais là ? Peggy s’en occuperait bien mieux que moi. Mais non, Flayerty l’écraserait comme une noix entre ses paluches de tueur d’Anglais.
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Son membre me cherche. Ses mains appuient sur le bas de mon dos pour que je me cambre. Quand il s’enfonce en moi, je m’attends à chavirer, mais une douleur violente me perfore les reins. À chaque va-et-vient, il me pénètre plus profondément. De plus en plus fort. Son torse écrase mes seins bandés. Inexorablement, j’espère partir à la dérive, mais je ne ressens rien. Et soudain, il jouit. La sodomie me remplit d’une honte douloureuse. Mes cris étouffés sont ceux de la colère de ne rien éprouver de beau.
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Votre fille a été violée par un abruti et vous lui imposez d’en supporter le poids ? Dans la Bible ; le psaume 44 dit : “ma honte est toujours devant moi et la confusion couvre mon visage”. C’est ce que vit Peggy. C’est ce que vit aussi Sarah, cloîtrée dans sa chambre, parce qu’elle s’inquiète pour son fils.
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En relisant ce que j’ai ressenti à ce moment-là, je comprends que la vie n’est qu’une succession de choix avec lesquels Dieu nous demande de bricoler nos existences. Je me souviens m’être arrêtée d’écrire sur cette « mauvaise pioche » qui me servait de mouchoir. Toutes les phrases de Peggy sont maculées de grossièretés et de vérités que j’ai du mal à entendre.
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J’accepte de souffrir, mais pas d’accoucher pour qu’une bourgeoise stérile berce mon enfant à ma place. Je me confesse, un point c’est tout. Je veux être pardonnée à l’avance de mon geste.
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Je maudirai ma mère de m’avoir mise au monde pour que je souffre autant qu’elle. Heureusement, Dieu est malin, il a tout prévu, et on oublie vite la souffrance quand elle s’arrête d’un seul coup. Sinon, pourquoi les femmes pondraient-elles un second marmot après avoir enduré le martyre d’une première naissance ?
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