Pascal Gros

■ Le combat continue !
[ une mère à son fils ]
- Tu te brosses les dents, tu dis tes blasphèmes, et au lit !

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[ interview d'un auteur ]
- Vous êtes raciste, misogyne, antisémite, homophobe et con.
- Oui... Euh... Je préfère me définir comme 'rebelle politiquement incorrect'...

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• dessin de Pascal Gros

Pas de télé, ça rend idiot!
Pas de jeux vidéo, ça rend violent!
Pas de bouquins, ça rend surdoué!

- Vous êtes raciste, misogyne, antisémite, homophobe et con.
- Oui... Euh... Je préfère me définir comme "rebelle politiquement incorrect".

« - Ce n’est pas beau de mentir en dehors des périodes électorales ! » (p . 73)

N’empêche, la question qui nous taraudait depuis toujours restait posée : « Pourquoi sommes-nous aussi cons ? Pourquoi possédons-nous une intelligence aussi difficile à utiliser correctement ? Pourquoi, malgré elle, nous obstinons-nous à commettre les mêmes erreurs, encore et encore ? Qui a conçu ce truc ? Où est le mode d’emploi ?

Notre système cognitif, c’est le système qui nous permet de connaître et d’agir sur le monde qui nous entoure. La cognition est l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance. Notre système cognitif met donc en action la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la prise de décision, la résolution de problèmes, la perception… Un biais cognitif est donc une erreur dans notre façon de connaître, une distorsion dans le traitement d’une information par l’esprit. Le terme « biais » signifie que l’information n’est pas traitée « tout droit » mais de façon oblique, « en biais » et que le résultat de ce traitement est « à côté » de la réalité. Entre cette information, qui existe réellement, et ce que j’en perçois, il y a une différence : mon cerveau a ajouté, enlevé ou modifié quelque chose (et bien sûr, il n’a pas jugé utile de me demander mon avis ni de m’en avertir). Ce qui différencie un biais cognitif de la simple erreur, c’est que le biais ne doit rien au hasard, il ne s’est pas réellement « trompé ». C’est comme si quelque chose l’avait fait exprès, comme si le cerveau était programmé pour se planter, toujours au même endroit, éternellement : certaines informations seront toujours traitées de façon biaisée et, vous aurez beau y faire, il ne bougera pas d’un poil. C’est têtu comme un âne, un biais cognitif : donnez-lui les mêmes problèmes, il commettra les mêmes bourdes, encore et encore.

« Enfants de psys :
- Je ne cherche pas à exprimer de désir sous-jacent refoulé. Je voudrais juste le sel !!
- Mmouiii… très bien, mais encore ? … » (p. 65)

"Pères démissionnaires :

- C'est pas moi qui ai fui,
c'est le préservatif ! " (p. 55)

Arrêt cardiaque après un tir de flash-ball :
- Pousse-toi, je vais le ranimer avec mon taser.

Il décapite son employeur :
- Les prud'hommes, c'est trop de paperasse.

Pourquoi je paye moins les femmes ? Ben... Pour que ça me coûte moins cher, tiens ! Elle est conne, celle-là...

L’autre conséquence de cette mise au jour de toutes ces déficiences cognitives, c’est que nous devons vraisemblablement aller vers plus de collectif, de démocratie, de transversalité, de diversité, de collaboration et de partage dans nos prises de décision.