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Citations de Pascale Dussault (25)


J ignorais que rien n est pur, que le réconfort d un absolu ne dure jamais qu un instant.
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Toute la bonne volonté et tout le bon sens du monde, ne suffiraient pas à vous séparer, tous les deux
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Ne le tourmente pas en lui quemandant ce qu il ne peut te donner en bonne conscience.
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Arie van Staaten, le bâtard de Yankey, grand et svelte
face au soleil, se dressa devant moi avec la prestance et la
fureur belliqueuse d’Arès sur la plage de Troie. Il paraissait
plus jeune que le pauvre éclairage de la veille n’avait daigné
le montrer. L’eau de mer inondait le châtain de ses cheveux
de reflets d’argent et un anneau vert comme du goémon
frais enserrait ses iris marbrés d’ambre et d’or. Et moi qui
avais presque reniflé quand Grand Kerouac avait dit qu’il
était beau. Il me tendit une main.
Intimidée, je la pris stupidement sans faire d’autre
mouvement.
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Elle a des yeux d’aigle, ironisa madame Guillot, mais des doigts d’ogresse. Pas des doigts de fée, des doigts d’ogresse. De mon temps, en Perche, les prétendants fuyaient les femmes comme toi.
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Convertir les petites païennes, soulager leurs douleurs et leurs angoisses en leur parlant de Dieu et des évangiles, sauver leurs âmes… et maintenant, sauver la mienne.
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S’il y a une chose sur laquelle on peut compter, dans ce pays, c’est qu’en automne, s’il ne pleut pas samedi, il pleuvra dimanche. La tempête se repose ; elle n’est pas finie.
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Comme il aurait été délicieux de poser la tête sur une poitrine chaude, adoucie par un épais duvet roux, et remuée du calme va-et-vient d’un sommeil serein ! Pendant cette seconde durant laquelle Barthélémy avait songé à se baigner avec moi, à commettre cette petite folie, pas tout à fait un péché, j’avais entrevu ses convoitises clandestines. Elles avaient éveillé les miennes. Si je me faufilais jusqu’à lui, aussi furtivement qu’un secret murmuré, refuserait-il de satisfaire la fringale qu’une année sans amour avait exacerbée en moi ?
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Cependant, la religieuse qui se tenait derrière moi ne ressemblait plus à la jeune fille malicieuse que j’avais connue. Ses vêtements n’avaient rien de particulièrement austère. En fait, en France, on les eût peut-être trouvés trop simples, trop relâchés. Dans ce pays, on ne regardait pas autant à la tenue des religieuses ; elles avaient trop à faire, leur ouvrage était ici trop monumental pour qu’elles mettent le même soin à se vêtir qu’outre-Atlantique. Néanmoins, je connaissais bien son visage, si blanc qu’il devait être pour le soleil un parfait étranger ; ses yeux, aussi sérieux que ceux d’un vieux cardinal.
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- Tu m'embarrasses, protestai-je en sentant mon courroux atteindre une limite dangereuse. C'est toi qui essaies sans cesse de me séduire et tu es furieux que je te refuse.
- Tu crois ? C'est toi qui m'as embrassé au bord de la rivière !
- J'ai eu un moment de faiblesse. J'aurais embrassé n'importe qui ! Absolument n'importe qui, sauf Grand Kerouac ! Mais je suis fiancée. A quoi t'attendais-tu ? Que je m'offre à toi ? Que je te supplie de me faire l'amour ?
- Et voilà une nouvelle coquetterie ! s'emballa-t-il en laissant le canot tomber au sol, soulevant une vague de boue qui l'éclaboussa jusqu'aux cuisses. Tu me rends fou ! Tu te tiens là sous la pluie avec ta belle petite poitrine dressée et toute moulée dans une chemise qui m'appartient et tu oses prononcer ces mots ? Pour qui me prends-tu, un prêtre ? Un moine ? Sacré nom de foutre de Dieu ! Même un moine te ferait sienne pour une provocation moins grande ! Je ne peux plus supporter la langueur de tes sourires, l'ambiguïté de tes paroles ! Si tu m'embrasses une autres fois, si tu poses une autre question intime, si tu parles encore de me faire l'amour, sur mon honneur, Adélie Candé, je vais te faire l'amour !
Pleine de fureur, je sentis ma poitrine se hérisser davantage.
- Arie ! Si tu oses seulement...
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M’aider à m’attirer l’amitié de grandes dames, m’affubler d’étoffes précieuses… Je savais bien qu’il s’efforçait de me rendre plus désirable aux yeux de quelque prétendant aussi auguste qu’imaginaire. Je tapotai le plancher du rond de mon sabot comme une enfant qui boude. Cependant, j’étais bien déterminée à me montrer gentille et obéissante pour qu’il me permette un jour d’épouser Barthélémy.
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Dans le grand sérieux de son esprit, il voyait le monde comme une horloge dont chaque homme, chaque femme avaient la responsabilité de graisser une pièce. Pas de la changer, pas de la pousser ou de la retenir, seulement d’en continuer le mouvement, immuable, régulier, bien ordonné. Comme chef de famille et capitaine, il croyait de son devoir de s’assurer que tous ceux qui dépendaient de lui connaissaient leur rôle.
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La douceur des lèvres qui couraient sur mon cou me fit bientôt renverser la tête en arrière pour leur donner plus de chair en pâture. Il y avait un an – un an ! – qu’Arie m’avait embrassée ainsi. Ma réserve se perdait volait en flammes sous l’assaut de ces caresses.
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Nous sommes tout déguenillés comme des pèlerins qui arrivent à Jérusalem avec rien d’autre que leur pauvreté !
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. Durant toute une année, j’avais essayé de me convaincre que ces élans du cœur, que ses coups de sang qui m’échauffaient parfois venaient du diable. Peut-être qu’au fond, je ne l’aimais pas vraiment et qu’avec des prières et une bonne dose de sagesse, je pourrais accorder à un autre sa place dans mon cœur. Comme j’avais eu tort ! Le doute de l’avoir perdu pour toujours tirait la vérité de la vase où j’avais tenté de l’enfouir. Elle rejaillissait, limpide et implacable. J’aimais Arie, et je ferais tout pour découvrir ce qu’il était advenu de lui.
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Ma condition de dame et de mère m’épargnait la tâche de pagayer, mais je n’en étais point heureuse. Le travail sain et éprouvant des muscles me manquait et, assise dans mon oisiveté, je boudais, allaitant et cajolant Victoire sous un voile pour lui éviter la morsure du soleil.
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Quand je songeais à lui, la douleur ne me prenait plus au cœur avec autant d’acuité qu’auparavant ; chaque jour, quelque chose de nouveau en notre fille me soufflait qu’il vivait en elle. Parfois, ce n’était que la manière dont le soleil allumait des couleurs inattendues dans ses yeux bruns ; parfois, c’étaient les regards sérieux qu’elle me jetait, comme si toujours dans ses langes, elle désapprouvait déjà ma piété chancelante ou mon amour frivole pour les jolies choses. Cependant, la paix adoucit ce petit visage contre moi et, de peur qu’elle ne s’endorme avant d’avoir soulagé mon autre sein, je la dégageai et la transférai sur mon autre bras.
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Et j’avais espéré qu’il m’accorderait un baiser ! Non, il m’en donnerait mille ! Un homme ne monterait pas une si jolie comédie s’il ne souhaitait pas me faire l’amour là où brillait cette lanterne, loin de l’équipage et des yeux farfouilleurs d’Edmond, de Charlotte et du lieutenant de Villebon.
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C’était une chose terrible, l’affection frustrée que j’éprouvais pour Barthélémy. Elle était plus respect qu’amour. Ce corps ferme et masculin, habité d’un caractère autoritaire qui n’avait d’égale que son extrême tempérance, donnait à tout autre homme une apparence délicate. Et pourtant, je ne le désirais pas.
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- Arie, suis-je encore pucelle ?
Ses yeux s'éclaboussèrent à nouveau des couleurs de la vivacité et de la vigueur. D'un mouvement à peine perceptible, il fit oui de la tête. Je n'eus que le temps de soupirer avant qu'il roule sur moi. Il me vola un baiser, léger comme la brise et murmura contre mes lèvres :
- Il faudra plus qu'un doigt ou deux pour te déflorer, ma belle, ma délicieuse, ma gourmande Adélie ! Je t'ai à peine touchée. Je ne t'ai pas même fait jouir. Mais si tu le souhaites, chaque soir de ce voyage, je te ravirai. Pas deux fois de la même manière. Et en arrivant à Grand-Pré, tu seras encore aussi pure que la Vierge Marie.
- Je t'interdis de tenir ce genre de langage !
Guilleret, il m'embrassa encore et sa main glissa dans mon dos.
- Lâche-moi, satané forban !
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