Citations de Pascale d` Erm (93)
Son art, c'est de laisser du temps à la nature, en délaissant le tempo accéléré des pratiques industrielles.
échapper à la course déclinante que nos âmes mènent contre la montre.
A-t-on déjà vu un nomade pressé ?
Chaque départ est une aventure, et chaque aventure est une nouvelle existence.
Finalement, pour une ville, s'émanciper de la folie des transports est sans doute le choix le plus moderne qui soit.
Le calme retrouvé, l'espace pour déambuler, le temps de se parler , gouter la saveur des mets... Les retrouvailles de valeurs immémoriales dépoussiérées par un urbanisme radical valent toutes les histoires du monde.
Mieux habiter l'espace pour se réapproprier son temps : un concept mis en pratique quotidiennement
Les hommes ne sont pas les seuls à bénéficier de la qualité de vie des villes lentes ; les monuments, eux aussi, respirent.
Garder le meilleur du passé et du présent.
Les commerces de proximité regorgent de produits fermiers, souvent cultivés à quelques dizaines de kilomètres à peine. En fin de journée, l'atmosphère évoque davantage celle d'un gros bourg qu'une ville de 5.000 habitants.
La lenteur urbaine n'est pas un gadget pour amuser les touristes ou ennuyer les automobilistes.
Redonnons un sens à nos diverses activités, ancrons-nous davantage dans l'espace pour maitriser le temps, osons rallonger les délais, supprimer certaines échéances, et savourer pleinement les moments de la vie affective, artistique ou émotionnelle que nous avons la chance de partager avec ceux que nous aimons.
Pour inverser son rythme de vie, il faut commencer par freiner fort, et de façon radicale.
Si la ville est un accélérateur de particules, peut-être faudrait-il apprendre à vivre comme des électrons libres ?
Combien sommes-nous, à nous laisser vivre a fond de train, en oubliant même de respirer ?
La lenteur écologique s'est imposée face à l'urgence énergivore.
La lenteur est relative, subjective, propre à chacun et pourtant nous sommes très nombreux à y aspirer, pourquoi ?
La vitesse affecte notre psychisme, nous affaiblit et nous rend malades.
Notre rythme de développement n'est plus compatible avec les grands cycles naturels.
Ralentir, c'est aussi s'accorder le droit de douter, de mener des réflexions plus approfondies, de prendre part au débat civique, de se forger une opinion.
Ralentir est aujourd'hui la façon de vivre la plus moderne, la plus libre, la plus simple qui soit. La plus urgente, aussi.