JOSEPHINE - By Patricia Hruby Powell, Illustrated by Christian Robinson -- Book Trailer
A cette époque, les Noirs divertissent les Noirs
et les Blancs divertissent les Blancs, mais pas au même endroit.
C'est aussi cela, la ségrégation.
Le peintre Paul Colin est chargé de réaliser l'affiche qui annonce La Revue nègre. Il remarque Joséphine, qui n'est pourtant qu'une simple danseuse. Il dessine son magnifique corps d'ébène sculpté comme celui d'un boxeur, avec ses hanches marquant le rythme. Un corps de chat prêt à décocher un coup de griffe. Un volcan toujours au bord de l'éruption, un rouge éclatant à ses lèvres. Il fait des croquis d'elle, encore et encore. Et voilà ! Joséphine devient la fille de l'affiche. "Pour la première fois de ma vie, je me suis sentie belle."
"Je portais mon cœur au bout de mes orteils, et mon esprit, sur les lèvres. Je chantais pour ce Paris qui m'avait fabriquée et, tout en dansant, je pleurais "
"Vivre, c'est danser. J'aimerais mourir à bout de souffle, épuisée, à la fin d'une danse", Josephine Baker, 1927
Dans la rue ou sur scène, Joséphine est la même. Elle danse comme si elle avait le feu au corps. Tel un coq qui parade, elle creuse son dos et balance la traîne de sa robe. Elle bat des ailes et sautille en dansant le turkey trot. Tellement bien que les Dixie Steppers la prennent dans leur propre show.
Sa maman travaille à laver le linge. Celui des autres. Et Tumpy frotte à la brosse, à ses côtés... Mais Tumpy danse aussi ! "Je n'avais pas de bas de laine, je devais bien danser pour me réchauffer..."