AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Patrick Pécherot (243)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les brouillards de la Butte

Une bande de pieds nickelés parigots jusqu'à la moelle, braquent le coffre fort d'un bourgeois rien que de très normal, mais quand ils découvrent un macchabée dans le coffiot ...ça change tout! Le butin a foutu le camp et les emmerds arrivent à grands pas.



Pipette, l'un des petits malfrats va se lancer dans la carrière de Privé et nous entrainer dans un Paris meurtri par celle que l'on espère être la "der de der". Un Paris où anars, artistes et populace se croisent pendant que la grande bourgeoisie fait des affaires.



Hommage à Nestor Burma et son auteur Léo Malet,que je n'ai pas lu, on retrouve aussi du René Fallet dans ce monde de petite gens qui ont la gouaille des Titis parisiens, une langue que j'adore, imagée, colorée, créative



J'ai une grande tendresse pour ce monde où la débrouille était reine et l'arnaque facile sans m'illusionner sur la dureté des rapports sociaux et les blessures laissées par 14/18 . ( à croiser avec Au revoir là-haut de Lemaitre .



Un bon roman de gare qui se lit comme on mange un bonbon
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          110
Les brouillards de la Butte

Enquête policière dans le Paris des années 1925… Et énorme scandale financier au sortir de la guerre de 1918 découvert par une bande de monte en l'air au hasard de l'ouverture d'un coffre. Histoire dans laquelle on croise André Breton (excellent au pistolet), La Goulue (bien mal en point) et bien d'autres personnes… Ce bouquin a reçu le Grand Prix (mérité) de littérature policière 2002.



Lire la suite sur urbanbike

http://www.urbanbike.com/index.php/site/brouillards-de-la-butte-patrick-pecherot/

Commenter  J’apprécie          40
Les brouillards de la Butte

ennui quand tu me tiens.
Commenter  J’apprécie          00
Les brouillards de la Butte



Voilà après le macchabée aux buttes Chaumont de Nestor Burma/Malet on passe au macchabée à la butte Montmartre de Pipette/ Pécherot

On reste dans le sujet!

Le sieur Rouleau s’est fait dessoudé et dans le coffre-fort il est devenu un macchabée qui pète

Malet / Pécherot même combat et Nestor /Pipette les deux faces d’un même personnage .

Encore une fan – présuite.



Pécherot a donc écrit la jeunesse de Burma dans une intrigue d’avant guerre Le problème c’est que cette narration ressemble plus a un catalogue de la belle époque qu’à une fiction policière



En effet pour être synthétique Pécherot a aligné tous les poncifs du moment



- les apaches estampillés parigots avec surin à l’appui et aux petits pieds



- Les roses blanches... Berthe Sylva…. les chanteurs de rue, la piécette lancée dans la cour...



- Les p’tit boulots pas encore des jobs : les ferrailleurs ou chiffonniers….les « peaux de lapins »… biffins



- l’ambiance artistes foutraques de la butte (façon Dan Franck) , le chat noir etc. La bande à Breton, l’écriture automatique



- l’ambiance annexe à celle précédente : faits divers et grand banditisme teinté d’anarchisme de la bande a Bonnot et sans oublier Raymond « la science » bien sur !



- l’ambiance canaille avec la goulue déchue entrevue comme clocharde disait-on autrefois au coin d’une rue , on a échappé au « désossé »



- Les bourres avec chaussettes cloutées et pèlerines façon Dupondt : Dupont moustache recourbée et Dupond moustache taillée droite appelé aussi X33 et X33bis.mais on ne sait pas et je dirais même plus , si Dupont est X33 ou X 33 bis et vice versa si Dupond est X33bis ou X33 ?

On étoffe un peu la narration de Pécherot...pour les esthètes

- Les inévitables Sacco & Vanzetti… et les nostalgiques qui vont suivre quelques années plus tard : Joan Baez - Here's to you, Nicola and Bart … Scott Walker -The Ballad Of Sacco And Vanzetti, Moustaki

- Et même le bébé cadum apparaît sur une affiche : Pécherot les a tous réunis il n’a rien oublié !

Voilà pour le coté catalogue Ah les aminches un régal



Une intrigue sans effervescence , rien de pétillant, pas vraiment un cordial qui requinque. Intrigue un peu plate, gentillette et proprette mis à part un macchabée pétomane qui fait des bulles sans le savoir comme Monsieur Jourdain la prose et qui aurait pu se produire au moulin rouge à la suite de Joseph Pujol.





Une narration bien polie avec quelques mots d’argot pour faire illusion, juste ce qu’il faut pour ne pas effrayer la ménagère . On est quand même très loin du largonji du louchedem du jargon du boucher qui prend aux tripes, de la prose plus réaliste d’ Alphonse Boudard plus légitime pour ce genre de récit et de Léo Malet il faut bien le dire



Des personnages pas très fouillés « aussi épais qu’un sandwich de la SNCF » comme

disait Séchan Renaud tiens lui aussi bobo libertaire amoureux des pavés de Paname Personnages inconsistants et un peu primaires



Un policier somme toute plutôt « petit canaillou »  que vieille canaille



Un florilège de cartes postales, clichés de la « belle époque » ou plutôt un véritable spicilège de documents d’époque une rétrospective nostalgique et sentimentale Que dire ? un catalogue complet des années folles !



Mais est-ce suffisant pour faire un livre ? eh bien non et encore moins pour un bon livre

Il est gentil Pécherot !

Mais bon son catalogue nous aura quand même permis de nous remémorer cette période de Paris dite « heureuse »

Commenter  J’apprécie          28
Les brouillards de la Butte

En lisant la préface on apprend que Patrick Pécherot à écrit ce livre en hommage à Léo Malet et à son héros Nestor Burma.



L'action se situe à Paris, à Montmartre. Le jeune héros, Pipette, qui est aussi le narrateur, accumule les galères. Il est monté de Montpellier pour tenter sa chance à Paris. Il écrit des poèmes et les déclament dans des bouges miteux. Nous sommes en 1926, entre les deux guerres et la vie n'est pas tous les jours faciles pour les miséreux. Il améliore donc ses fins de mois en pratiquant la cambriole avec des amis. Mais un jour un coffre-fort volé va dévoiler un butin plus macabre qu'à l'accoutumé car ils vont y découvrir un macchabée. Pipette et ses comparses sont des cambrioleurs mais pas des assassins, ils vont enquêter sur le cadavre et surtout sur le propriétaire du coffre-fort. Lors de cette enquête, Pipette va croiser La Goulue, André Breton et son groupe des Surréalistes. Voici notre héros promu au rang de détective privé.



L'enquête policière est un prétexte pour évoquer les années 30 difficiles pour les ouvriers. La Grande guerre est finie, mais elle a laissé des séquelles. Des magouilles datant de la Grande guerre remontent à la surface. "Les brouillards de la Butte" nest pas un livre triste au contraire l'écriture est pleine de verve et d'humour, et l'accent du Titi parisien et l'argot des ouvriers d'usine résonnent à chaque page.



J'ai apprécié la lecture de ce livre et la gouaille du jeune héros.



J'ai été transporté sur la Butte et j'en suis redescendue avec regret. Je lirai avec plaisir les autres titres que Patrick Pécherot a écrit.




Lien : http://jazz-crime.over-blog...
Commenter  J’apprécie          30
Les brouillards de la Butte

Montmartre dans les années 20. Quatre cambrioleurs à la petite semaine avisent un hôtel particulier. Ils y trouvent un coffre-fort, qu’ils embarquent. Mais une fois le coffre ouvert, ils y découvrent non pas des billets, mais un cadavre. Pipette, l’un des cambrioleurs, est entraîné un peu malgré lui, plus avant dans cette histoire.Ce livre a un petit gouçt de Nestor Burma. Les dialogues, l’usage intensif de l’argot et l’atmosphère rappellent les livres de Léo Mallet. Cependant, le résultat s’avère moins réussi. Il manque la touche d’humour et de cynisme de Nestor, et cela fait toute la différence.
Commenter  J’apprécie          10
Les brouillards de la Butte

J'avoue avoir commencé le livre sans aucune connaissance de Nestor Burma ... Est-ce un manque pour comprendre l'histoire ? Je ne pense pas mais ce qui m'a surprise et un peu dérangée c'est cette manière d'utiliser l'argot des années 20 ... Au lieu de me faire entrer dans l'univers, je crois plutôt que ça a été un frein pour me faire vraiment adhérer aux personnages.

Quant à l'intrigue, c'est une histoire plutôt bien ficelée : quand une bande de voleurs dérobe un coffre chez le comte de Klercq, ils se retrouvent après avoir ouvert celui-ci avec un cadavre sur les bras : Rouleau, spécialiste du chantage.

J'ai quand même bien aimé cette période d'après guerre, gueules cassées, syndicalisme, anarchisme et quelques figures de l'époque apparaissent (notamment André Breton!).

J'essaierai le deuxième tome, on verra!
Commenter  J’apprécie          102
Les brouillards de la Butte

Sur un ton très original, non dénué d'humour, l'auteur nous fait vivre le Paris des années de l'entre-deux guerres en suivant les péripéties d'une petite bande de malfrats.

Si l'ensemble est loin d'être désagréable, je n'ai toutefois pas accroché et je n'avais qu'une hâte, arriver rapidement au bout. Dommage.
Commenter  J’apprécie          00
Les brouillards de la Butte

Jeune provincial monté à Paris avec l’espoir de devenir un poète, Pipette, ainsi nommé parce qu’il s’est acheté une bouffarde ce qui lui donne une contenance, Pipette s’est abouché avec quelques anarchistes.



En compagnie de Cottet, Raymond et Lebœuf, il s’introduit dans une maison bourgeoise de l’avenue Junot. Lebœuf, lutteur de foire tout en muscles, soulève le coffre-fort, puis à l’aide d’un bon petit diable le transporte jusqu’au camion puis direction chez lui. Un entrepôt véritable caverne d’Ali-Baba car il exerce également le métier de chiffonnier. Seulement, alors qu’ils s’attendaient à trouver de l’argent, de l’or, des bijoux, le coffre ne contient qu’un cadavre !



Le visage du mort n’est pas inconnu à Pipette qui bientôt reconnait un des fouineurs, un pisse-copie travaillant pour Le cri de Paris, une gazette spécialisée dans les affaires croustillantes, s’attachant aux frasques de financiers, de vieilles comtesses ou de gigolos. Lui-même fournit parfois des papiers pour Meunier, le directeur de ce torchon, comme il l’appelle.



Il s’agit probablement de la vengeance d’un personnage qui ne voulait pas voir publiée une affaire malodorante jetée en pâture aux affamés de lectures triviales. Un chantage qui aurait mal tourné.



Pipette va donc, en compagnie de Leboeuf qui l’a pris sous son aile rechercher le coupable et ses pas le ramènent avenue Junot où il fait la connaissance de la servante du manoir, Pauline, une Parisienne (d’habitude ce sont des Bretonnes exilées qui servent de bonniches) qui n’a pas froid aux yeux. Madame est en vacances à Trouville, quant à Monsieur de Klercq, il n’est pas là mais doit revenir. Elle en profite pour aller au cinéma et c’est dans la fille d’attente qu’il l’aborde.



Grâce à cette charmante et peu effarouchée Pauline, Pipette peut visiter l’hôtel particulier mais ses premières investigations ne donnent pas grand-chose. Ses pérégrinations l’emmènent à découvrir que le comte de Klercq est plus ou moins apparenté à quelques industriels œuvrant dans la fonderie et la métallurgie, cinq industriels ayant racheté avec l’aval du gouvernement et des passe-droits généreusement octroyés les biens allemands situés en Alsace et surtout en Lorraine.



Pipette se présente comme détective privé, et au cours de ses déambulations, ponctuées de nombreuses stations et arrêts dans les cafés du quartier, dont La Vache enragée, fait la connaissance d’André Breton auprès de qui il découvre le surréalisme. Et André Breton lui servira accessoirement d’accompagnateur lors d’une visite nocturne au cimetière Montmartre. Il sera également à l’origine de son nom, un raccourci d’un héros de roman qui devient Burma.







Véritable hommage à Léo Malet et à Nestor Burma, ce roman est une parodie dans l’esprit, dans le fond, voire dans la forme, de la série des Nouveaux Mystères de Paris.



En effet, Patrick Pécherot nous restitue une ambiance, une atmosphère du Paris de la fin des années 1920 avec en fil rouge l’affaire Sacco et Vanzetti qui fit grand bruit à cette époque et dont Joan Baez en écrivit une chanson. L’auteur a lu non seulement l’œuvre de Léo Malet pour s’en imprégner, ainsi que sa biographie, mais il s’est inspiré d’œuvres de l’époque dus à Roland Dorgelès, Maurice Hallé, qui figure dans ce roman, et de quelques autres.



Rédigé comme un exercice de style, ce roman permet de découvrir un arrondissement parisien, même si parfois cela déborde un peu, le fameux XVIIIe dont la cloche meringuée domine les quartiers populaires comme la Goutte d’or, Pigalle, le cimetière Montmartre, tous quartiers qui m’ont flanqué un petit goût de nostalgie puisque j’y ai habité et travaillé au début des années 1970. Donc il prend une ampleur que ne ressentiront peut-être pas tous les lecteurs, avec les baraques foraines par exemple du côté du boulevard de Clichy, Pigalle et la célèbre chanson interprétée par Georges Ulmer (Un p´tit jet d´eau, Un´ station de métro, Entourée de bistrots, Pigalle…). Le combat des lutteurs qui préfigurait le catch dont justement le temple fut l’Elysée-Montmartre. Outre André Breton qui prend une part active dans cette intrigue, d’autres personnages connus évoluent fournissant un cachet de réalisme.



Bien évidemment, le hasard et les coïncidences jouent pour beaucoup pour la résolution de l’intrigue, mais comme m’avait dit Léo Malet en 1982 lorsque je l’avais rencontré à Reims, les coïncidences sont le sel des intrigues.




Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          60
Les brouillards de la Butte

Un livre bien sympathique, même pour moi qui ne suis pas fan de polars historiques. Si j'ai bien compris, il s'agit de la première aventure policière de Nestor Burma - sans le dire, bien sûr, parce qu'il doit y avoir des droits moraux, des droits à l'image, des droits d'auteur et que sais-je encore ? mais pour qui veut bien lire entre les lignes, ce jeune poète arrivé de sa province (Montpellier), qui devient, un peu par hasard, détective privé et qui se fait faire un faux passeport au nom de...Burma, me semble avoir quelques similitudes avec notre héros. L'affaire, peu convaincante mais drôle : des cambrioleurs trouvent un cadavre dans le coffre qu'ils convoitent (houps ! un bien gros coffre alors... Bon, ça passe quand même) l'affaire, donc se passe dans le Paris des années trente, dans des milieux purotins :petits délinquants, anarchistes, poètes faméliques et même poètes surréalistes. Et est narré, découvert par nos traine-savates, le scandale du bassin industriel allemand, préservé pendant la guerre et racheté pour une bouchée de pains par les industriels français. (Assez véridique). Tous ces morts pour rien toute cette horreur... le livre est tout imprégné encore de cette ambiance post 14-18, blessés, gueules cassées et profiteurs de guerre. C'est sans doute ce qui le rend sympa, livre d'ambiance, dans les brouillards et la neige d'un Montmartre aujourd'hui disparu.
Commenter  J’apprécie          180
Les brouillards de la Butte

Ce roman de Patrick Pécherot nous plonge dans les années folles . On y découvre avec délice quelques belles brochettes de personnages savoureusement dépeints . Gouaille , truculence et une description quasi historique des bas fonds de l'époque sont les quelques ingrédients qui rendent cet ouvrage aussi goûteux . Où l'on découvre le futur Nestor , héro de cette trilogie qui se termine avec le Boulevard des Branques . Pas encore détective ( même s'il prétend l'être ) on le suit dans ses pérégrinations dans le quartier de Montmartre - avec notamment une rencontre inattendue avec le chef de file des surréalistes, André Breton - , au cours desquelles il dénouera une sombre d'affaire d"escroquerie qui mêle la haute noblesse , les capitaines d'industrie et la pègre (petite et grande ) locale . Un vrai régal !
Commenter  J’apprécie          30
Les brouillards de la Butte

Un roman craquant tout plein de belles expressions telles que : cracher au bassinet, couper la chique, avoir le bourdon, se taper la cloche. Truculent et savoureux.



Commenter  J’apprécie          50
Les brouillards de la Butte

Malheureusement, la plume de l'auteur n'a pas prise avec moi... Le langage argotique trop présent m'a dérangé et j'ai passais plus de temps à essayer de comprendre le sens des mots plutôt qu'à me concentrer sur l'intrigue.



C'est dommage puisque l'enquête, même si l'Entre-deux guerre n'est pas une époque à laquelle je m'intéresse particulièrement, aux enjeux politiques est intéressante et m'a semblé bien menée.



Ce petit livre de 285 pages aurait pu me faire passer un bon moment mais finalement, c'était assez laborieux.
Commenter  J’apprécie          10
Les brouillards de la Butte

Il y a bien longtemps je lus l'intégrale des romans de Léo Malet édités dans la collection Bouquins. Plus tard je retrouvai, sous les traits de Guy Marchand dans une série de téléfilms, un Nestor Burma actualisé évoluant grosso modo dans un monde contemporain du tournage. Avec "Les brouillards de la Butte", Patrick Pécherot nous ramène aux tout débuts d'un détective qui ne se fait pas encore appeler Nestor Burma, et même à la période qui a précédé ces prémices, au milieu des années 1920. Pipette, c'est ainsi que ses copains le surnomment, Languedocien (comme Léo Malet lui-même) fraîchement débarqué à Paris, subsiste grâce à des petits boulots ou à des piges dans des journaux à scandale. Il participe aussi de temps à autre à des cambriolages que la morale des libertaires qu'il fréquente ne condamne absolument pas, bien au contraire, quand les victimes appartiennent à "la haute". C'est à l'occasion d'une telle visite dans une demeure de grands bourgeois que Pipette et ses acolytes se retrouvent mêlés à une affaire de chantage qui les dépasse totalement. Pipette va y gagner ses premiers galons de détective, au prix d'un tabassage en règle – Nestor Burma sera coutumier du fait – et d'un éloignement volontaire hors de l'Hexagone.

L'intrigue, sans être palpitante, retient l'attention, mais c'est surtout dans la reconstitution du Paris de 1925 que l'auteur excelle, y compris par l'intermédiaire du vocabulaire habituel d'un jeune anar, poète à ses heures, puisque c'est Pipette qui raconte. La décennie 1920, ce sont les Années folles, mais l'amusement et l'extravagance sont assez étrangers aux milieux où ce roman nous balade (les classes populaires et la grande bourgeoisie principalement), mis à part la mouvance surréaliste : André Breton y joue un rôle non négligeable.
Commenter  J’apprécie          40
Les brouillards de la Butte

On est à Paris en 1926. Notre héros est monté de province et survit en faisant des petits boulots, notamment collaborateur dans un petit journal. Il croise aussi les artistes de l'époque et s'essaie à la poésie. La nuit venue il aide quelques copains à délester les riches de leur trop plein de richesses... Mais un jour, à la place des lingots attendus, ils trouvent un cadavre dans un coffre-fort et se retrouvent mêlés à une affaire de chantage qui va remonter très haut ! Le propriétaire du coffre-fort trempe dans une magouille qui remonte à l’époque de l’Armistice de 1918. Certains rois de la métallurgie auraient bénéficié de l’aide de l’État pour l’octroi des hauts-fourneaux confisqués à l’Allemagne en guise de dédommagement de Guerre. Notre héros devient malgré lui apprenti enquêteur...



Cette première aventure de Pipette se poursuivra avec deux autres livres qui présentent en quelque sorte les premières années de "Nestor", qui deviendra le Nestor Burma de Léo Malet. Cette trilogie est donc un hommage rendu par Patrick Pécherot à Léo Malet. La vie de celui-ci se retrouve dans le personnage de Nestor et l'on retrouve avec plaisir les surréalistes, André Breton, les anarchistes, l'histoire en toile de fond et les grandes affaires du moment.



Patrick Pécherot manie une langue proche du parler populaire et de l'argot pour faire revivre cette période si vivante dans le quartier de Montmartre. On imagine tout de suite dans "Pipette" celui qui sera Nestor Burma avec sa capacité à s'attirer des ennuis en soulevant des lièvres bien plus importants que ce qu'il imaginait !

Commenter  J’apprécie          40
Les brouillards de la Butte

Roman policier se déroulant exclusivement dans le Paris de l'après première guerre -l'action se déroule en 1926-, on pourrait se croire dans une bande dessinée de Tardi, ou dans un livre de Léo Malet dont Pécherot revendique d'ailleurs l'héritage pour ce livre. Seulement voilà, malgré ces références, j'ai eu un peu de peine à aller au bout : peu d'entrain pour l'intrigue et les personnages, assez fades malgré leurs pedigrees qui laissaient augurer beaucoup mieux. L'auteur nous fait rencontrer André Breton, la Goulue, nous abreuve de noms et de faits qui se sont déroulés dans cette période, comme s'il voulait à tout prix "caser" toutes ses références dans un minimum de pages. C'est parfois trop !

Ce roman n'est jamais désagréable, mais il est loin de m'avoir "scotché".
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          11
Les brouillards de la Butte

Patrick Pécherot, est un écrivain proche des milieux anarchistes. Ses livres, y font souvent référence, surtout au début du 20° siècle. Celui ci n'y coupe pas, roman court, un peu pastiche de roman noir qui ne se prend pas au sérieux, fleurant bon ses milieux anarchistes et prolétaires et la fréquentation de la bande à Breton (on y voit même Antonin A.). La gouaille et les phrases courtes et directes, les descriptions justes esquissées en font un roman agréable à lire, mais ne nous y trompons pas, sous des dehors de roman à dix sous l'auteur fait passer ses idées et son dégoût d'une certaine société.

Cerise sur le gâteau, nous apprenons enfin comment débuta l'ami Nestor de l'ami Malet (autre compagnon anarchiste).

Bourgeois passez votre chemin, ce livre n'est pas pour vous !
Commenter  J’apprécie          30
Les brouillards de la Butte

Trilogie parisienne 01 - Les Brouillards de la Butte



Dans le Paris de 1926, un montpelliérain, surnommé Pipette, venu tenter sa chance survit de petits boulots, de poèmes de son cru dans un cabaret de Montmartre.



Il va rencontrer André Breton et ses amis surréalistes, croiser La Goulue, déchue, sympathiser avec des anarchistes et soutenir les défenseurs de Sacco et Vanzetti.



Il participe à un cambriolage avec des « illégalistes » de ses connaissances mais un mort est trouvé dans le coffre-fort volé.



Les circonstances vont amener Pipette à se déclarer détective privé, frisant et parfois baignant dans l'illégalité, afin de résoudre cette affaire à nombreuses ramifications où certains de ses collègues de galère sont mouillés.

Nous voyageons dans le Paris populaire de l'après-guerre, « La der des der », où la gouaille, la débrouillardise et les petits métiers maintenant oubliés règnent en maître.



Pour goûter tout le sel de ce livre il faut aimer Paris, son parler, ses personnages et connaître un peu le quartier de la Butte ! Tous les ingrédients y sont pour en faire un polar sympathique autour des événements réels qui se sont déroulés à cette époque.



La trilogie des Brouillards, est la jeunesse, inventée par Patrick Pécherot, de Nestor Burma le célèbre détective d'Hector Malet.



Tout à la fois polar, roman historique, aventures de jeunesse ce livre est un agréable moment de lecture.

Commenter  J’apprécie          160
Les brouillards de la Butte

Patrick Pécherot est un auteur et journaliste très proche des milieux syndicaux, né en 1953.



Ces rares informations (comme toujours, je m'intéresse à l'oeuvre d'un auteur et non à sa vie sauf si la seconde peut permettre d'expliquer la première) afin de mieux cerner le récit en question..



Car son roman « Les brouillards de la Butte », premier Tome de « La trilogie Parisienne », s'ancre historiquement dans l'immédiat après première guerre mondiale et plus précisemment sur l'affaire des séquestres et reventes d'usines de sidérurgie allemandes dans l'Est de la France.

Le jeune héros de l'histoire, appelons-le Pipette, puisque c'est son surnom, est monté à la capitale dans le but de devenir poète. Pour survivre, il fait divers boulots, dont celui, moins recommandable que les autres, de cambrioleur en bande organisée.



Avec des amis de misère, il pénètre dans les maisons et embarque objets et coffre-fort (grâce à l'un d'entre eux qui est colosse de cirque).



Mais un soir, dans un coffre-fort embarqué depuis la demeure d'un notable, au lieu de trésor, c'est un cadavre que la bande découvre. De là, l'idée de certains, de faire chanter le propriétaire, sauf que les choses ne vont pas se dérouler comme prévu...



Patrick Pécherot, dans ce roman, comme les deux autres faisant partie de la Trilogie Parisienne (« Les brouillards de la Butte », « Belleville Barcelone », « Boulevard des branques ») cherche à mélanger plusieurs choses qui comptent à ses yeux.



D'abord, il a la volonté d'inventer la jeunesse de Nestor Burma car, on le découvre en cours de lecture, le fameux Pipette n'est autre qu'une transposition dans le passé du personnage de Léo Malet.



Effectivement, fin connaisseur de l'oeuvre de Malet, Patrick Pécherot incorpore, dans son histoire et dans son héros, des informations biographiques de Nestor Burma que Léo Malet a disséminé dans son oeuvre.



Ainsi, Pipette est né à Montpellier, est monté à Paris dans le milieu des années 20, durant son adolescence (Burma est né le 7 mars 1909). Il fréquente les lieux emblématiques du Tout-Paris et prend fréquemment des coups sur la tronche... sans compter la fausse identité que prend Pipette et que je vous laisse découvrir en lisant ce roman.



Ensuite, l'auteur cherche à inscrire son récit dans une trame historique. Ici, l'affaire des séquestres d'usines allemandes après la première guerre mondiale.



Enfin, Pécherot, probablement pour faire plus vrai, ou, plus sûrement, pour se faire plaisir, incorpore dans son récit des lieux et des personnages ayant existés. Ainsi, André Breton, le poète, prend une part importante à ce récit et même au suivant. Mais les mentions aux acteurs, actrices, chanteurs, chanteuses et autres personnalités de l'époque sont nombreuses.



Et c'est peut-être cette triple direction du roman (et de la trilogie) qui en fait à la fois l'atout et le défaut.



Car, s'il est sympathique, notamment pour les lecteurs de Nestor Burma, de se faire une idée de la jeunesse de leur héros, même à travers les yeux d'un écrivain autre que Léo Malet, s'il est tout aussi agréable que des personnages ayant existés interviennent, que les personnages fréquentent des lieux mythiques et s'il est incontestablement intéressant et enrichissant que le roman informe et dénonce un évènement faisant partie de l'Histoire avec un grand « H », chacune des trois directions nuit aux deux autres tant on a l'impression que l'auteur refuse de choisir la véritable ligne directrice et que chaque point de vue semble vouloir tirer l'intérêt à lui au détriment des autres.



Du coup, du fait de la volonté d'introduire les personnages ayant participés à l'évènement Historique (qu'ils soient fictifs ou non), et de vouloir faire participer des célébrités et des lieux de l'époque, l'auteur multiplie les personnages laissant peu de chance au lecteur de les maitriser tous d'autant que les héros, à eux seuls, sont déjà nombreux (au moins quatre, plus André Breton). Dificile de rester concentré sur une histoire quand on doit faire un effort pour replacer tel ou tel personnage.



L'auteur, me semble-t-il, aurait dû choisir entre les deux volontés (célébrités ou personnages historiques).



Mais la plume de l'auteur n'est pas exempte de défauts. Non pas qu'elle soit terne, dénuée d'humour et irrespectueuse de l'univers de Nestor Burma, au contraire. C'est justement qu'elle est trop respectueuse du matériau d'origine.



Seulement, Pécherot occulte le fait que Léo Malet, écrivant à la première personne, ancre son style et son personnage dans le présent (même s'il écrit au passé simple). Que l'auteur use d'un langage argotique alors qu'il est déjà inscrit dans le langage écrit de l'immédiat après seconde guerre mondiale n'a alors rien d'étonnant.



Mais que Pécherot en fasse autant alors que son histoire se déroule 20 ans plus tôt, voilà qui me gêne un peu. Ceci dit, cela me gêne car je suis habitué à lire des textes policiers datant de la première moitiée du XXème siècle et que je sais très bien que les auteurs des années 1920-1930 n'utilisaient alors pas encore l'argot en littérature (même si celui-ci était déjà usité dans les rues depuis fort longtemps). Ce n'est pas avant le début des années 1940 que des auteurs s'y essayent.



Cependant, l'ensemble demeure intéressant, assez plaisant à lire, mais aurait gagné en qualité, à mon sens, en gommant au moins l'une des trois directions prises par l'auteur.



Au final, un premier opus plutôt sympathique, quoiqu'un peu confus à suivre de par la multiplication des personnages et des lieux et la volonté de relater un fait Historique à travers la création de l'histoire de Nestor Burma avant qu'il ne devienne le détective de Léo Malet.
Commenter  J’apprécie          60
Les brouillards de la Butte

Un jeune provincial monte à la capitale pour exploiter sa passion de l’écriture : il écrit des poèmes qu’il déclame dans les cafés concerts. Il va de petits boulots en petits boulots, de combines en cambriolages jusqu’au jour où un coffre fort s’ouvre sur un cadavre….



Dans le Paris populaire des années 1920, où les traces de la grande guerre n’ont pas encore totalement disparu, Pipette (le héros) va croiser les ligues de défense de Sacco & Vanzetti, la Goulue, André Breton et les Surréalistes.

L’auteur maîtrise son sujet par un maniement de la langue jouissif : l’argot et le ton gouailleur habitent ces pages, sans pourtant tomber l’excès qui transformerait ce policier en livre « mal écrit ».

Aucun doute que Patrick Pécherot sais raconter des histoires !



Ce Grand Prix de Littérature Policière 2002 tient ses promesses, même si l’intrigue financière ne m’a pas convaincue.

Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Patrick Pécherot (820)Voir plus


{* *}