Citations de Paul Cézanne (50)
Celui qui n'a pas le goût de l'absolu se contente d'une médiocrité tranquille.
Je fais tous les jours des progrès. L’essentiel est là.
C'est comme une carte à jouer, des toits rouges sur la mer bleue.
Le Louvre est le livre où nous apprenons à lire. Nous ne devons cependant pas nous contenter de retenir les belles formules de nos illustres devanciers. Sortons-en pour étudier la belle nature, tâchons d’en dégager l’esprit, cherchons à nous exprimer suivant notre tempérament personnel. Le temps et la réflexion d’ailleurs modifient peu à peu la vision, et enfin la compréhension nous vient.
Extrait d'une lettre à Emile BERNARD
L’art est la révélation d’une sensibilité exquise.
À Hélène
« Nous nous connaissons trop
parfaitement pour jamais nous
détacher. »
(Zola à Cézanne, 25 juin 1860.)
Voir, c'est concevoir. Et concevoir c'est composer.
On a dit - je crois que c'est Dante - que rien n'est plus pénible qu'un souvenir heureux dans les jours de malheur. Pénible, oui, mais âprement voluptueux aussi ; on rit et on pleure à la fois.
"il y a deux sortes de peinture : la peinture bien couillarde, la mienne, et celle des ottres."
Lettre d'Emile Zola à Paul Cézanne - Paris, le 25 mars 1860
J’ai fait un rêve, l’autre jour. – J’avais écrit un beau livre, un livre sublime que tu avais illustré de belles, de sublimes gravures. Nos deux noms en lettres d’or brillaient, unis sur le premier feuillet, et, dans cette fraternité de génie, passaient inséparables à la postérité. - Ce n’est encore qu’un rêve malheureusement.
Zola nageur
Fend sans frayeur
L'onde limpide.
Son bras nerveux
S'étend joyeux.
Sur le doux fluide.
(Cézanne, 1858)
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Lettre de Cézanne à Zola - Aix, le 17 janvier 1859 (en tête de la lettre se trouve un dessin : « La mort règne en ces lieux »)
Mais j’observe, mon cher, que depuis quinze jours
Notre correspondance a relâché son cours ;
Serait-ce par hasard l’ennui qui te consume,
Ou bien ton cerveau pris par quelque fâcheux rhume
Te retient, malgré toi, dans ton lit, et la toux
Te chagrinerait-elle ? Hélas, ce n’est pas doux
Mais pourtant mieux vaut ça que d’autres maux encore.
Peut-être est-ce l’amour qui lentement dévore
Ton cœur ? Oui ? Non ? Ma foi, je n’en sais rien
Mais si c’était l’amour, je dirais, ça va bien.
Peindre signifie , penser avec son pinceau.
Peindre d'après nature, ce n'est pas copier l'objectif, c'est réaliser ses sensations.
Ce qui fait le grand peintre, c'est le caractère qu'il donne à tout ce qu'il touche, la saillie, le mouvement, la passion...
Lettre à Emile Zola du 9 juillet 1858
De la dive bouteille
Célébrons la douceur.
Sa bonté sans pareille
Fait du bien à mon cœur.
Ceci doit être chanté sur l’air :
D’une mère chérie
Célébrons la douceur,
etc.
Il faudrait peindre un compotier, comme on peint un visage !
Moi, je procède très lentement. La nature s'offre à moi si complexe.
Et moi, c'est terrible, mon œil se colle au tronc, à la motte. Je souffre à l'en arracher, tant quelque chose me retient.